Manuel de référence officieux de LaTeX2e (Août 2022)

Ceci est un manuel de référence pour LaTeX. Voir ci-dessous pour la Table des matières. Si vous désirer un didacticiel visitez plutôt learnlatex.org ou cette liste.

Ce manuel a deux versions. L'un a des pages web séparées pour chaque rubrique. Il est aussi disponible comme une seule page web et comme un pdf. Notez qu'une version en anglais maintenue séparément existe.

Ce document est officieux. Il n'a pas été revu par les mainteneurs de LaTeX. Notre but est de couvrir toutes les commandes (non-privées) LaTeX. Vos commentaires et contributions, y compris rapports d'anomalie, sont les bien venues. Voir la page du notre projet pour plus ample information, y compris l'information licence et l'information comment fournir un miroir à ce manuel, ainsi que comment y contribuer.

Résumé du contenu

Table des matières

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LaTeX2e : un manuel de référence officieux

Ce document est un manuel de référence officieux pour LaTeX2e, un système de préparation de document, dans sa version « Août 2022 ».


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1 À propos de ce document

Ceci est un manuel de référence officieux pour le système LaTeX2e de préparation de document. Ce système est mis en œuvre sous forme d’un paquet de macros pour le programme de composition TeX (voir Overview). La page d’accueil de ce document est https://latexref.xyz. Cette page contient des liens vers différentes versions de ce document, dans différents formats et langues, mais aussi vers ses sources, vers les archives des listes de diffusion qui lui sont consacrées ainsi que vers d’autres infrastructures.

Dans ce document, on utilise principalement juste le terme « LaTeX » plutôt que « LaTeX2e », étant donné que la version précédente de LaTeX (2.09) est gelée depuis des dizaines d’années.

LaTeX est désormais maintenu par un groupe de bénévoles (http://latex-project.org). La documentation officielle écrite par le projet LaTeX est disponible à partir de leur site web. Le présent document est complètement officieux et n’a pas été examiné par les mainteneurs de LaTeX. Ne leur envoyez donc pas de rapports d’anomalie ou quoi que ce soit d’autre.

En revanche, n’hésitez pas à adresser vos commentaires à latexrefman@tug.org.

Ce document est un manuel de référence. Il y a d’autres sources d’information sur LaTeX : elles sont très nombreuses, et s’adressent à des utilisateurs de tous niveaux. Voici quelques introductions :

http://ctan.org/pkg/latex-doc-ptr

Deux pages de références recommandées à LaTeX documentation.

http://ctan.org/pkg/first-latex-doc

Rédaction de votre premier document, avec un peu de texte et de mathématiques.

http://ctan.org/pkg/usrguide

Le guide pour les auteurs de documents maintenu par le projet LaTeX. Bien d’autres guides écrits par bien d’autres gens sont aussi disponibles, indépendamment du projet LaTeX ; l’article suivant en est un.

http://ctan.org/pkg/lshort

Une courte (?) introduction à LaTeX, traduite en de nombreuses langues (traduction française : http://ctan.org/pkg/lshort-french).

http://tug.org/begin.html

Introduction au système TeX, y compris LaTeX, et plus amples références.


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2 Vue d’ensemble de LaTeX

Qu’est-ce que LaTeX?

LaTeX est un système de composition de documents. Il fut à l’origine créé par Leslie Lamport ; il est désormais maintenu par un groupe de volontaires (http://latex-project.org). Il est largement utilisé, en particulier pour les documents complexes et techniques, tels que ceux impliquant des mathématiques.

À l’aide d’un simple éditeur de texte, un utilisateur LaTeX écrit un fichier, dit fichier d’entrée, qui contient son texte ; des commandes y sont intercalées : ce sont des instructions servant à décrire la manière dont le texte doit être formaté. En effet, LaTeX est mis en œuvre comme un ensemble de commandes liées s’interfaçant avec le programme de composition TeX de Donald E. Knuth (le terme technique est que LaTeX est un paquet de macros pour le moteur TeX). En donnant le fichier d’entrée au moteur TeX, l’utilisateur produit le document de sortie qui contient son texte mis en page.

Le terme LaTeX est aussi parfois utilisé pour signifier le langage à balises dans lequel le code source du document est écrit, c’est-à-dire pour signifier l’ensemble des commandes à la disposition d’un utilisateur de LaTeX.

Le nom LaTeX est l’abréviation de “Lamport TeX”. On le prononce LA-TÈQUE. Au sein du document, on produit le logo avec \LaTeX. Là où l’utilisation du logo n’est pas raisonnable, comme dans du texte brut, écrivez le ‘LaTeX’.


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2.1 Début et fin

Les fichiers LaTeX ont une structure globale simple, avec un début et une fin standards. Voici un petit exemple :

\documentclass{article}
\begin{document}
Bonjour le monde \LaTeX.
\end{document}

Tout document LaTeX a une ligne \begin{document} et une ligne \end{document}.

Ici ‘article’ est ce que l’on appelle la classe de document. Elle est implémentée dans un fichier article.cls. N’importe quelle classe de document de votre système peut être utilisée. Quelques classes de document sont définies par LaTeX lui-même, et un grand nombre d’autres sont largement disponibles. Voir Document classes.

Vous pouvez inclure d’autres commandes LaTeX entre les commandes \documentclass et \begin{document}. Cette zone est appelée le préambule.

La paire \begin{document}, \end{document} définit un environnement ; l’environnement ‘document’ (et aucun autre) est obligatoire dans tous les documents LaTeX (voir document). LaTeX vous fournit beaucoup d’environnements documenté ici (voir Environments). Vous pouvez en trouver bien plus encore à partir de paquetages externes, notamment ceux disponibles sur le CTAN (voir CTAN).

Les rubriques suivantes sont consacrées aux façons de produire, à partir d’un fichier d’entrée LaTeX, des documents PDF ou d’autres formats de sortie.


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2.2 Fichiers de sortie

LaTeX produit un fichier de sortie principal et au moins deux fichiers auxiliaires. Le nom du fichier de sortie principal se termine soit en .dvi soit en .pdf.

.dvi

S’il est invoqué avec la commande système latex, alors il produit un fichier « DeVice Independent1 » (.dvi). Vous pouvez visualiser ce fichier avec une commande comme xdvi, ou le convertir en fichier PostScript .ps avec dvips ou en fichier « Portable Document Format2 » .pdf avec dvipdfmx. Un grand nombre d’autres programmes utilitaires pour fichiers DVI sont disponibles (http://mirror.ctan.org/dviware).

.pdf

Si LaTeX est invoqué avec la commande système pdflatex, alors la sortie principale est un fichier “Portable Document Format” (.pdf). Typiquement, il s’agit d’un fichier autonome, avec toutes les polices et images incorporées. D’autres commandes (voir TeX engines) produisent des fichiers PDF.

LaTeX produit toujours au moins deux fichier supplémentaires.

.log

Ce fichier de transcription, ou fichier journal, contient des informations sommaires telles que la liste des paquetages chargés. Il contient aussi des messages de diagnostic et, possiblement, des informations supplémentaires concernant toutes erreurs.

.aux

De l’information auxiliaire est utilisée par LaTeX pour des choses telles que les doubles renvois. Par exemple, la première fois que LaTeX trouve un renvoi en aval — une double référence à quelque chose qui n’est pas encore apparu dans le code source — il apparaîtra dans la sortie comme un double point d’interrogation ??. Quand l’endroit auquel le renvoi fait référence finit par apparaître dans le code source, alors LaTeX écrit son information de localisation dans ce fichier .aux. À l’invocation suivante, LaTeX lit l’information de localisation à partir de ce fichier et l’utilise pour résoudre le renvoi, en remplaçant le double point d’interrogation avec la localisation mémorisée.

LaTeX peut produire encore d’autres fichiers, caractérisés par la terminaison du nom de fichier. Ceux-ci incluent un fichier .lof qui est utilisé pour fabriquer la liste des figures, un fichier .lot utilisé pour fabriquer une liste des tableaux, et un fichier .toc utilisé pour fabriquer une table des matières (voir Table of contents etc.). Une classe de document particulière peut en créer d’autres ; cette liste n’a pas de fin définie.


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2.3 Les moteurs TeX

LaTeX est un vaste ensemble de commandes qui sont exécuté par un programme TeX (voir Overview). Un tel ensemble de commande est appelé un format, et peut être matérialisé dans un fichier binaire .fmt, ce qui permet qu’il soit lu bien plus rapidement que le source TeX correspondant.

Cette rubrique donne une brève vue d’ensemble des programmes TeX les plus répandus (voir aussi Command line interface).

latex
pdflatex

Dans TeX Live (http://tug.org/texlive, si LaTeX est invoqué avec les commandes système latex ou pdflatex, alors le moteur pdfTeX est exécuté (http://ctan.org/pkg/pdftex). Selon qu’on invoque latex ou pdflatex, la sortie principale est respectivement un fichier .dvi ou un fichier .pdf.

pdfTeX incorpore les extensions qu’e-TeX apporte au programme original de Knuth (http://ctan.org/pkg/etex), ce qui inclut des caractéristiques supplémentaires de programmation et la composition bidirectionnelle, et a lui-même de nombreuses extensions. e-TeX est lui-même disponible par la commande système etex, mais le langage du fichier d’entrée est du TeX de base (et le fichier produit est un .dvi).

Dans d’autres distributions TeX, latex peut invoquer e-TeX plutôt que pdfTeX. Dans tous les cas, on peut faire l’hypothèse que les extensions e-TeX sont disponibles en LaTeX.

lualatex

Si LaTeX est invoqué avec la commandes systèmes lualatex, alors le moteur LuaTeX est exécuté (http://ctan.org/pkg/luatex). Ce programme permet que du code écrit dans le langage script Lua (http://luatex.org) interagisse avec la composition faite par TeX. LuaTeX traite nativement l’entrée en codage Unicode UTF-8, peut traiter les polices OpenType et TrueType, et produit un fichier .pdf par défaut. Il y a aussi dvilualatex pour produire un fichier .dvi.

xelatex

Si LaTeX est invoqué avec la commandes système xelatex, le moteur XeTeX est exécuté (http://tug.org/xetex). Comme LuaTeX, XeTeX prend en charge nativement le codage Unicode UTF-8 et les polices TrueType et OpenType, bien que leur implémentation soit complètement différente, en utilisant principalement des bibliothèques externes plutôt que du code interne. XeTeX produit un fichier .pdf en sortie ; il ne prend pas en charge la sortie DVI.

En interne, XeTeX crée un fichier .xdv file, une variante de DVI, et traduit cela en PDF en utilisant le programme (x)dvipdfmx, mais ce processus est automatique. Le fichier .xdv n’est utile que pour le débogage.

platex
uplatex

Ces commandes fournissent une prise en charge significativement plus riche du japonais et d’autres langues ; la variante en u prend en charge l’Unicode. Voir https://ctan.org/pkg/ptex et https://ctan.org/pkg/uptex.

Depuis 2019, il y a une commande compagne en -dev et un format pour tous les moteurs cités plus hauts :

dvilualatex-dev
latex-dev
lualatex-dev
pdflatex-dev
platex-dev
uplatex-dev
xelatex-dev

Ce sont les candidats pour une parution de LaTeX à venir. L’usage principal est de découvrir et traiter les problèmes de compatibilité avant la parution officielle.

Ces formats en -dev rendent facile pour quiconque d’aider à l’essai des documents et du code : vous pouvez exécuter, disons, pdflatex-dev au lieu de pdflatex, sans changer quoi que ce soit d’autre dans votre environnement. En réalité, le plus facile et utile est de toujours d’exécuter les versions en -dev au lieu de s’embêter à basculer entre les deux. Pendant les périodes calmes après une parution, ces commandes seront équivalentes.

Ce ne sont pas des échantillons quotidiens de code de développement non testé. L’équipe LaTeX fait subir à ces commandes les mêmes essais étendus de non régression avant leur parution.

Pour plus ample information, voir The LaTeX release workflow and the LaTeX dev formats par Frank Mittelbach, TUGboat 40:2, https://tug.org/TUGboat/tb40-2/tb125mitt-dev.pdf.


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2.4 Syntaxe des commandes LaTeX

Dans le fichier d’entrée LaTeX, un nom de commande commence avec une controblique, \. Le nom lui-même consiste soit en (a) une chaîne de lettres ou (b) un unique caractère, qui dans ce cas n’est pas une lettre.

Les noms de commandes LaTeX sont sensibles à la casse de sorte que \pagebreak diffère de \Pagebreak (ce dernier n’est pas une commande standarde). La plupart des noms de commandes sont en bas de casse, mais quoi qu’il en soit vous devez saisir toute commande en respectant la casse dans laquelle elle est définie.

Une commande peut être suivie de zéro, un ou plus d’arguments. Ces arguments peuvent être soit obligatoires, soit optionnels. Les arguments obligatoires sont entre accolades, {...}. Les arguments optionnels sont entre crochets, [...]. En général, mais ce n’est pas universel, si la commande prend un argument optionnel, il vient en premier, avant tout argument obligatoire.

Au sein d’un argument optionnel, pour utiliser le crochet fermant (]) cachez le au sein d’accolades, comme dans \item[crochet fermant {]}]. De même, si un argument optionnel vient en dernier, sans argument obligatoire à sa suite, alors pour que le premier caractère dans le texte suivant soit un crochet ouvrant, cachez le entre accolades.

LaTeX obéit à la convention selon laquelle certaines commandes ont une forme étoilée (*) qui est en relation avec la forme sans le *, telles que \chapter et \chapter*. La différence exacte de comportement dépend de la commande.

Ce manuel décrit toutes les options acceptées et les formes en * pour les commandes dont il traite (à l’exception des omissions involontaires ou bogues de ce manuel).


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2.5 Les environnements

Synopsis :

\begin{nom-environnement}
  ...
\end{nom-environnement}

Un environnement est une zone du code source LaTeX, au sein de laquelle il y a un comportement différent. Par exemple, pour la poésie en LaTeX mettez les lignes entre \begin{verse} et \end{verse}.

\begin{verse}
    Plus ne suis ce que j'ai été \\
     ...
\end{verse}

Voir Environments, pour une liste d’environnements. En particulier, il est à noter que tout document LaTeX doit avoir un environnement document : une paire \begin{document} ... \end{document}.

Le nom-environnement du début doit s’accorder exactement avec celui de la fin. Cela vaut aussi dans le cas où nom-environnement se termine par une étoile (*) ; l’argument à la fois de \begin et \end doit comprendre l’étoile.

Les environnements peuvent avoir des arguments, y compris des arguments optionnels. L’exemple ci-dessous produit un tableau. Le premier argument est optionnel (il aligne verticalement le tableau sur sa première ligne) alors que le second argument est obligatoire (il spécifie le format des colonnes du tableau).

\begin{tabular}[t]{r|l}
  ... lignes du tableau ...
\end{tabular}

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2.6 CTAN : The Comprehensive TeX Archive Network

Le «Comprehensive TeX Archive Network», ou CTAN, est le dépôt de matière libre de la communauté TeX et LaTeX. C’est un ensemble de sites Internet répartis dans le monde qui offre de télécharger de la matière en relation avec LaTeX. Visitez le CTAN sur la Toile à l’adresse https://ctan.org.

Cette matière est organisée en paquetages, des paquets discrets qui offrent typiquement une fonctionnalité cohérente et sont maintenus par une personne ou un petit nombre de personnes. Par exemple, beaucoup d’organismes d’édition on un paquetage qui permet aux auteurs de formater leurs articles conformément aux spécification de cet organisme.

En plus des ressources massives, le site ctan.org offre des fonctions telles que la recherche par nom ou par fonctionnalité.

CTAN n’est pas un site unique, mais au lieu de cela un ensemble de sites. L’un des ces sites est le cœur. Ce site gère activement la matière, par exemple en acceptant les téléversements de matière nouvelle ou mise à jour. Il est hébergé par le groupe TeX allemand DANTE e.V.

D’autres sites autour du monde apportent leur aide en miroitant, c’est à dire en synchronisant automatiquement leurs collections sur le site maître et en rendant à leur tour leurs copies publiquement disponibles. Ceci donne aux utilisateurs géographiquement proches un meilleur accès et allège la charge sur le site maître. La liste des miroirs se trouve à https://ctan.org/mirrors.


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3 Classes de documents

La classe globale d’un document est définie avec cette commande, c’est normalement la première commande dans une fichier source LaTeX.

\documentclass[options]{classe}

La commande \documentclass doit être la première commande dans un fichier source LaTeX.

Les noms de classe de document incorporés à LaTeX. (Beaucoup de classes de document sont disponibles dans des paquetages séparés ; voir Overview.)

article

Pour un article de journal, une présentation, et diverses utilisations générales.

book

Des livres complets, y compris des chapitres et possiblement incluant des pièces préliminaires telles qu’une préface, et postliminaires telles qu’un appendice (voir Front/back matter).

letter

Courrier, incluant optionnellement des étiquettes pour enveloppes (voir Letters).

report

Pour des documents de longueur entre celle d’un article et celle d’un book, tels que des rapports techniques ou des thèses, et qui peuvent contenir plusieurs chapitres.

slides

Pour des présentations de diapositive — rarement utilisé de nos jours. À sa place la classe beamer est sans doute celle dont l’usage est le plus répandu (https://ctan.org/pkg/beamer). Voir beamer template, pour un petit patron de document beamer.

Les options standardes sont décrites dans les rubriques suivantes.


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3.1 Options de classe de document

Vous pouvez spécifier ce qu’on appelle des options globales ou des options de classe en les passant entre crochet à la commande \documentclass, comme d’habitude. Pour spécifier plus d’une option, séparez les par une virgule :

\documentclass [option1, option2, ...]{classe}

Voici la liste des options standardes de classe.

Toutes les classes standardes, sauf slides acceptent les options suivantes pour sélectionner la taille de police de caractères (l’option par défaut est 10pt):

12pt 11pt 10pt

Toutes les classes standardes acceptent ces options de sélection de la taille du papier (ci-après hauteur sur largeur) :

a4paper

210 sur 297mm (environ 8,25 sur 11,75 pouces)

a5paper

148 sur 210mm (environ 5,8 sur 8,3 pouces)

b5paper

176 sur 250mm (environ 6,9 sur 9,8 pouces)

executivepaper

7,25 sur 10,5 pouces

legalpaper

8,5 sur 14 pouces

letterpaper

8,5 sur 11 pouces (l’option par défaut)

Lorsque on utilise l’un des moteurs pdfLaTeX, LuaLaTeX, ou XeLaTeX (voir TeX engines), les options autres que letterpaper règlent la zone d’impression mais vous devez également régler la taille du papier physique. Un méthode pour faire cela est de placer \pdfpagewidth=\paperwidth et \pdfpageheight=\paperheight dans le préambule de votre document.

Le paquetage geometry fournit des méthodes flexibles pour régler la zone d’impression et la taille du papier physique.

Diverses autres options:

draft, final

Pour marquer/ne marquer pas les boîtes trop pleines avec une grande boîte noire ; l’option par défaut est final.

fleqn

Pour aligner à gauches les formules hors texte ; par défaut elles sont centrées.

landscape

Pour sélectionner le format de page à l’italienne ; l’option par défaut est à la française.

leqno

Pour Mettre les numéros d’équation sur le côté gauche des équations ; par défaut ils sont sur le côté droit.

openbib

Pour utiliser le format bibliographie openbib.

titlepage, notitlepage

Indique si la page de titre est séparée ; l’option par défaut dépend de la classe.

Ces options ne sont pas disponibles avec la classe slides :

onecolumn
twocolumn

Composer en une ou deux colonnes ; le défaut est onecolumn.

oneside
twoside

Sélectionne la disposition en recto simple ou recto-verso ; le défaut est oneside pour recto simple, sauf pour la classe book.

Le paramètre \evensidemargin (\oddsidemargin) détermine la distance sur les pages de numéro pair (impair) entre le côté gauche de la page et la marge gauche du texte. Voir page layout parameters oddsidemargin.

openright
openany

Détermine si un chapitre doit commencer sur une page de droite ; défaut est openright pour la classe book.

La classe slide offre l’option clock pour l’impression du temps au bas de chaque note.


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3.2 Ajout de paquetages

Les paquetages ajoutés paquo sont chargés comme ceci :

\usepackage[options]{paquo}

Pour spécifier plus d’un paquetage, vous pouvez les séparer par une virgule comme dans \usepackage{paquo1,paquo2,...}, ou utiliser plusieurs commandes \usepackage.

Toutes les options indiquées dans la commande \documentclass qui sont inconnues de la classe de document sélectionnée sont transmises aux paquetages chargés par \usepackage.


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3.3 Construction des extensions (classes et paquetages)

Vous pouvez créer de nouvelles classes de document, et de nouveaux paquetages. Par exemple, si vos notes doivent répondre à des exigences locales, telles qu’un en-tête standard pour chaque page, alors vous pourriez créer une nouvelle classe cmsnote.cls et commencer vos documents par \documentclass{cmsnote}.

Ce qui distingue un paquetage d’une classe de document c’est que les commandes d’une paquetage sont utilisables pour différentes classes alors que celles dans une classes de document sont spécifiques à cette classes. Ainsi, une commande qui permet de régler les en-têtes de pages irait dans un paquetage alors qu’une commande intitulant en-têtes de pages par Note du service de mathématique de la CMS irait dans une classe.

Au sein d’un fichier classe ou paquetage on peut utiliser l’arobe @ comme un caractère dans les noms de commande sans avoir à entourer le code contenant la commande en question par \makeatletter et \makeatother. Voir \makeatletter & \makeatother. Ceci permet de créer des commandes que les utilisateurs ne risquent pas de redéfinir accidentellement. Une autre technique est de préfixer les commandes spécifiques à une classe ou paquetage avec une chaîne particulière, de sorte à empêcher votre classe ou paquetage d’interférer avec d’autres. Par exemple, la classe notecms pourrait avoir des commandes \cms@tolist, \cms@fromlist, etc.


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3.3.1 Structure d’une extension (classe ou paquetage)

Un fichier de classe pour paquetage comprend typiquement quatre parties.

  1. Dans la partie d’identification le fichier dit s’il s’agit d’un paquetage ou d’une classe LaTeX et s’auto-décrit, en utilisant les commandes \NeedsTeXFormat et \ProvidesClass ou \ProvidesPackage.
  2. La partie des déclarations préliminaires déclare des commandes et peut aussi charger d’autres fichiers. D’ordinaire ces commandes sont celles nécessaires au code utilisé dans la partie suivante. Par exemple, une classe notecms pourrait être appelée avec une option pour lire un fichier où est défini une liste de personnes désignées comme destinataires de la note, comme \documentclass[destinataires-math]{notecms}, et donc on a besoin de définir une commande \newcommand{\defdestinataires}[1]{\def\@liste@destinataires{#1}} à utiliser dans ce fichier.
  3. Dans la partie de gestion des options la classes ou le paquetage déclare et traite ses options. Les options de classes permette à l’utilisateur de commencer leur document comme dans \documentclass[liste d'options]{nom de la classe}, pour modifier le comportement de la classe. Un exemple est lorsque on déclare \documentclass[11pt]{article} pour régler la taille par défaut de la police du document.
  4. Finalement, dans la partie des déclarations supplémentaires la classe ou le paquetage effectue la plus grosse partie de son travail : déclarant de nouvelles variables, commandes ou polices, et chargeant d’autres fichiers.

Voici le commencement d’un fichier de classe, ce qui doit être sauvegardé comme souche.cls à un emplacement où LaTeX peut le trouver, par exemple dans le même répertoire que le fichier .tex.

\NeedsTeXFormat{LaTeX2e}
\ProvidesClass{souche}[2017/07/06 souche à partir de laquelle contruire des classes]
\DeclareOption*{\PassOptionsToClass{\CurrentOption}{article}}
\ProcessOptions\relax
\LoadClass{article}

Elle s’auto-identifie, traite les options de classe par défaut en les passant toutes à la classe article, et puis charge la classe article de sorte à fournir la base du code de cette classe.

Pour plus d’information, voir le guide officiel pour les auteurs de classes et de paquetage, le « Class Guide », http://www.latex-project.org/help/documentation/clsguide.pdf (la plupart des descriptions faites ici s’inspirent de ce document), ou l’article suivant https://www.tug.org/TUGboat/tb26-3/tb84heff.pdf illustrant la construction d’une nouvelle classe.


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3.3.2 Commande pour extension (classe ou paquetage)

Voici les commandes conçues pour aider les auteurs d’extension (classes ou paquetages).

\AtBeginDvi{specials}

Sauvegarde dans une registre de boîte des choses qui sont à écrire dans le fichier .dvi au début de l’achèvement de la première page du

document.

\AtEndOfClass{code}
\AtEndOfPackage{code}

Crochet pour insérer le code à exécuter lorsque LaTeX termine le traitement de la classe ou du paquetage courants. On peut utiliser ces crochet plusieurs fois ; le code sera exécuté dans l’ordre d’appel. Voir aussi \AtBeginDocument.

\CheckCommand{cmd}[num][défaut]{définition}
\CheckCommand*{cmd}[num][défaut]{définition}

Similaire à \newcommand (voir \newcommand & \renewcommand) mais ne définit pas cmd ; à la place vérifie que la définition actuelle de cmd est exactement celle donnée par définition et est ou n’est pas longue selon ce que l’on attend. Une commande est dite longue lorsque elle accepte \par au sein d’un argument. On attend que la commande cmd soit longue avec la version non-étoilée de \CheckCommand. Lève une erreur en cas d’échec de la vérification. Ceci vous permet de vérifier avant de redéfinir vous-même cmd qu’aucun paquetage ne l’a pas déjà fait.

\ClassError{nom de la classe}{texte de l'erreur}{texte d'aide}
\PackageError{nom du paquetage}{texte de l'erreur}{texte d'aide}
\ClassWarning{nom de la classe}{texte avertissement}
\PackageWarning{nom du paquetage}{texte avertissement}
\ClassWarningNoLine{nom de la classe}{texte avertissement}
\PackageWarningNoLine{nom du paquetage}{texte avertissement}
\ClassInfo{nom de la classe}{texte info}
\PackageInfo{nom du paquetage}{texte info}
\ClassInfoNoLine{nom de la classe}{texte info}
\PackageInfoNoLine{nom du paquetage}{texte info}

Produit un message d’erreur, ou des messages d’avertissement ou d’information.

Pour \ClassError et \PackageError le message est texte de l’erreur, suivi de l’invite d’erreur ? de TeX. Si l’utilisateur demande de l’aide en tapant h, il voit le texte d’aide.

Les quatre commandes d’avertissement (warning) sont similaires à ceci près qu’elles écrivent texte avertissement à l’écran sans invite d’erreur. Les quatre commandes d’information écrivent texte info seulement dans le fichier journal. Les versions en NoLine n’affichent pas le numéro de la ligne générant le message, alors que les autres versions le font.

Pour formater les messages, y compris le texte d’aide : utilisez \protect pour empêcher une commande de se développer, obtenez un saut de ligne avec \MessageBreak, et obtenez une espace avec \space lorsque l’utilisation d’un caractère espace ne le permet pas, comme après une commande. Notez que LaTeX ajoute un point final à chaque message.

\CurrentOption

Se développe au contenu de l’option en cours de traitement. Peut uniquement être utilisé au sein de l’argument code soit de \DeclareOption, soit de \DeclareOption*.

\DeclareOption{option}{code}
\DeclareOption*{option}{code}

Rend un option option disponible pour l’utilisateur, de sorte à ce qu’il puisse la passer à leur commande \documentclass. Par exemple, la classe notecms pourrait avoir une option logo pour mettre le logo de leur organisation sur la première page avec \documentclass[logo]{notcms}. Le fichier de classe doit contenir \DeclareOption{logo}{code} (et plus loin, \ProcessOptions).

Si vous invoquez une option qui n’a pas été déclarée, par défaut cela produit une avertissement semblable à Unused global option(s): [badoption]. Vous pouvez changer ce comportement avec la version étoilée \DeclareOption*{code}. Par exemple, beaucoup de classes étendent une classe existante en utilisant une commande du genre \LoadClass{article}, et pour passer les options supplémentaires à la classe sous-jacente utilisent un code tel que celui-ci :

\DeclareOption*{%
\PassOptionsToClass{\CurrentOption}{article}%
}

Un autre exemple est que la classes notecms permette aux utilisateur de tenir des listes de destinataire des notes dans des fichiers externes. Par exemple l’utilisateur invoque \documentclass[math]{notecms} et la classe lit le fichier math.memo. Ce code gère le fichier s’il existe et sinon passe l’option à la classe article.

\DeclareOption*{\InputIfFileExists{\CurrentOption.memo}{}{%
    \PassOptionsToClass{\CurrentOption}{article}}}
\DeclareRobustCommand{cmd}[num][défaut]{définition}
\DeclareRobustCommand*{cmd}[num][défaut]{définition}

Similaire à \newcommand et \newcommand* (voir \newcommand & \renewcommand) mais déclare une commande robuste, même si définition comprend du code fragile. (Pour une discussion sur les commandes robustes et fragiles voir \protect). Utilisez ces commande pour définir de nouvelles commandes robustes, ou redéfinir des commandes existantes en les rendant robustes. Contrairement à \newcommand elle ne produisent pas d’erreur si la macro cmd existe déjà ; au lieu de cela un message est écrit dans le fichier journal pour indiquer la redéfinition de la commande.

Les commandes définies de cette manière sont légèrement moins efficace que celle définies avec \newcommand, c’est pourquoi, à moins que le contenu de la commande soit fragile et que la commande soit utilisée au sein d’un argument mouvant, utilisez \newcommand.

Le paquetage etoolbox offre les commandes \newrobustcmd, \newrobustcmd*, \renewrobustcmd, \renewrobustcmd*, \providerobustcmd, et \providrobustcmd* qui sont similaire aux commandes standardes \newcommand, \newcommand*, \renewcommand, \renewcommand*, \providecommand, et \providecommand*, mais définissent une commande cmd robuste avec deux avantages par rapport à \DeclareRobustCommand :

  1. Elle utilisent un mécanisme de protection de bas niveau d’e-TeX au lieu du mécanisme de plus au niveau de LaTeX utilisant \protect, ainsi elles ne subissent pas la légère perte de performance mentionnée plus haut, et
  2. Elles font la même distinction entre \new…, \renew…, et \provide… que les commandes standardes, ainsi elle ne font pas qu’envoyer un message dans le journal lorsque vous redéfinissez cmd déjà existantes, dans ce cas vous devez utiliser soit \renew… soit \provide… ou il y a une erreur.
\IfFileExists{nom fichier}{si vrai}{si faux}
\InputIfFileExists{nom fichier}{si vrai}{si faux}

Exécute si vrai si LaTeX peut trouver le fichier nom fichier et si faux sinon. Dans le second cas, le fichier est lu immédiatement après exécuter si vrai. Ainsi \IfFileExists{img.pdf}{\includegraphics{img.pdf}}{\typeout{AVERTISSEMENT : img.pdf introuvable}} n’inclut le graphique img.pdf que s’il est trouvé, mais autrement produit seulement un avertissement.

Cette commande cherche le fichier dans tous les chemins de recherche que that LaTeX utilise, et non pas seulement dans le répertoire courant. Pour chercher uniquement dans le répertoire courant faites quelque chose du genre de \IfFileExists{./nom fichier}{si vrai}{si faux}. Si vous demandez un fichier dont le nom n’a pas d’extension .tex alors LaTeX commencera par chercher le fichier en apposant .tex à son nom ; pour plus ample information sur la façon dont LaTeX gère les extensions de nom de fichier voir \input.

\LoadClass[liste d'options]{nom de la classe}[date de parution]
\LoadClassWithOptions{nom de la classe}[date de parution]

Charge une classe, comme avec \documentclass[options list]{nom de la classe}[release info]. Voici un exemple : \LoadClass[twoside]{article}.

La liste d’options, si présente, est une liste ponctuée par des virgules. La date de parution est optionnelle. Si elle est présente, elle doit avoir le format AAAA/MM/JJ. Si vous demandez une date de parution et que la date du paquetage installé sur votre système est antérieure, alors vous obtiendrez un avertissement à l’écran et dans le journal de compilation du genre de You have requested, on input line 4, version `2038/01/19' of document class article, but only version `2014/09/29 v1.4h Standard LaTeX document class' is available.

La variante de la commande \LoadClassWithOptions utilise la liste des options de la classe courante. Cela veut dire qu’elle ignore toute options passée via \PassOptionsToClass. Ceci est une commande de commodité qui vous permet de construire une nouvelle classe en l’héritant d’une classe existante, telle que la classe standarde article, sans avoir à gérer les options qui furent passée.

\ExecuteOptions{liste d'options}

Pour chaque option option de la liste d’options, dans l’ordre d’apparition, cette commande exécute la commande \ds@option. Si cette commande n’est pas définie, alors l’option option est ignorée.

Ceci peut être utilisé pour fournir d’un liste d’option par défaut avant le \ProcessOptions. Par exemple, si dans un fichier de classe vous désirez utiliser par défaut la taille de police 11pt alors vous devriez spécifier \ExecuteOptions{11pt}\ProcessOptions\relax.

\NeedsTeXFormat{format}[date du format]

Spécifie le format sous lequel cette classe doit être utilisée. Cette directive est souvent donnée à la première ligne du fichier de classe, et le plus souvent elle est utilisée de cette façon : \NeedsTeXFormat{LaTeX2e}. Lorsque un document utilisant cette classe est traité, le nom du format donné ici doit s’accorder avec le format qui est en cours d’exécution (y compris le fait que la chaîne format est sensible à la casse). Si il ne s’y accorde pas alors l’exécution est interrompue par une erreur du genre de ‘This file needs format `LaTeX2e' but this is `xxx'.

Pour spécifier une version du format dont vous savez qu’elle prend en charge certaines fonctions, incluez l’argument optionnel date du format correspondant au format où ces fonction furent implémentés. Si cette argument est présent il doit être de la forme AAAA/MM/JJ. Si la version de format installée sur votre système est antérieure à la date du format alors vous obtiendrez un avertissement du genre de ‘You have requested release `2038/01/20' of LaTeX, but only release `2016/02/01' is available.

\OptionNotUsed

Ajoute l’option courante à la liste des options non utilisées. Ne peut être utilisé qu’au sein de l’argument code de \DeclareOption ou \DeclareOption*.

\PassOptionsToClass{liste d'options}{nom de la classe}
\PassOptionsToPackage{liste d'options}{nom du paquetage}

Ajoute les options de la liste ponctuée par des virgules option list aux options utilisée par toute commande ultérieure \RequirePackage ou \usepackage pour le paquetage nom du paquetage ou la classe nom de la classe.

La raison d’être de ces commande est que vous pouvez charger un paquetage autant de fois que vous le voulez sans options, mais que si voulez passer des options alors vous ne pouvez les fournir qu’au premier chargement. Charger un paquetage avec des options plus d’une fois produit une erreur du genre de Option clash for package toto. (LaTeX lance l’erreur même s’il n’y a pas de conflit entre les options.)

Si votre propre code introduit un paquetage deux fois alors vous pouvez réduire cela en une fois, par exemple en remplaçant les deux \RequirePackage[landscape]{geometry}\RequirePackage[margins=1in]{geometry} par un seul \RequirePackage[landscape,margins=1in]{geometry}. Mais si vous chargez un paquetage qui à son tour en charge un autre alors vous devez mettre en queue les options que vous désirez pour cet autre paquetage. Par exemple, supposons que le paquetage toto charge le paquetage geometry. Au lieu de \RequirePackage{toto}\RequirePackage[draft]{graphics} vous devez écrire \PassOptionsToPackage{draft}{graphics} \RequirePackage{toto}. (Si toto.sty charge une option en conflit avec ce que vous désirez alors vous devrez considérer une modification de son code source.)

Ces commandes sont également utiles aux utilisateurs de base et pas seulement aux auteurs de classes et paquetage. Par exemple, supposons qu’un utilisateur veuille charger le paquetage graphicx avec l’option draft et veuille également utiliser une classe toto qui charge le paquetage graphicx, mais sans cette option. L’utilisateur peut commencer son fichier LaTeX avec \PassOptionsToPackage{draft}{graphicx}\documentclass{toto}.

\ProcessOptions
\ProcessOptions*\@options

Exécute le code pour chaque option que l’utilisateur a invoquée. À inclure dans le fichier classe sous la forme \ProcessOptions\relax (à cause de l’existence de la variante étoilée de la commande).

Les options tombent dans deux catégories. Les options locales sont spécifiées pour un paquetage particulier au sein de l’argument options dans \PassOptionsToPackage{options}, \usepackage[options], ou \RequirePackage[options]. Les options globales sont celles données par l’utilisateur de la classe dans \documentclass[options]. (Si une option est spécifiée à la fois localement et globalement, alors elle est locale).

Lorsque \ProcessOptions est appelé pour un paquetage pkg.sty, il se produit ce qui suit :

  1. Pour chaque option option déclarée jusqu’à ce point avec \DeclareOption, LaTeX examine si cette option est soit globale soit locale pour pkg. Si c’est le cas, il exécute le code déclaré. Ceci est fait dans l’ordre de passage de ces options à pkg.sty.
  2. Pour chaque option locale restante, il exécute la commande \ds@option si elle a été définie quelque part (autrement que par un \DeclareOption) ; sinon, il exécute le code de traitement par défaut des options donné dans \DeclareOption*. Si aucun code de traitement par défaut n’a été déclaré, il produit un message d’erreur. Ceci est fait dans l’ordre dans lequel ces options ont été spécifiées.

Lorsque \ProcessOptions est appelé pour une classe il fonctionne de la même manière à ceci près que toutes les options sont locales, et que le code par défaut pour \DeclareOption* et \OptionNotUsed plutôt qu’une erreur.

La version étoilée \ProcessOptions* exécute le traitement des options dans l’ordre spécifié par les commandes appelante, plutôt que dans l’ordre de déclaration de la classe ou du paquetage. Pour un paquetage, ceci signifie que les options globales sont traitées en premier.

\ProvidesClass{nom de la classe}[date de parution brève information supplémentaire]
\ProvidesClass{nom de la classe}[date de parution]
\ProvidesPackage{nom du paquetage}[date de parution brève information supplémentaire]
\ProvidesPackage{nom du paquetage}[date de parution]

Identifie la classe ou le paquetage, en tapant un message sur la console et dans le fichier journal.

Lorsqu’un utilisateur écrit \documentclass{notecms} alors LaTeX charge le fichier notecms.cls. De même, un utilisateur écrivant \usepackage{essai} invite LaTeX à charger le fichier essai.sty. Si le nom du fichier ne s’accorde pas à l’argument nom de la classe ou nom du paquetage alors un avertissement est produit. Ainsi, si vous invoquez \documentclass{notecms}, et que le fichier the file notecms.cls comprend la déclaration statement \ProvidesClass{xxx} alors vous obtiendrez un avertissement du genre de like You have requested document class `notecms', but the document class provides 'xxx'. Cet avertissement n’empêche pas LaTeX de traiter le reste du fichier de la classe normalement.

Si vous incluez l’argument optionnel, alors vous devez inclure la date, avant le premier espace s’il y en a, et elle doit avoir le format AAAA/MM/JJ. Le reste de l’argument est en format libre, toutefois il identifie traditionnellement la classe, et est écrit pendant la compilation à l’écran et dans le journal. Ainsi, si votre fichier notecms.cls contient la ligne \ProvidesClass{smcmem}[2008/06/01 v1.0 Classe note CMS] la première ligne de votre document est \documentclass{notecms} alors vous pourrez voir Document Class: notecms 2008/06/01 v1.0 Classe note CMS.

La date dans l’argument optionnel permet aux utilisateurs de classe et de paquetage de demander à être avertis si la version de la classe ou du paquetage installé sur leur système est antérieure à date de parution, en utilisant les arguments optionnels comme dans \documentclass{smcmem}[2018/10/12] ou \usepackage{toto}[[2017/07/07]]. (Notez que les utilisateurs de paquetages incluent seulement rarement une date, et les utilisateurs de classe presque jamais).

\ProvidesFile{nom fichier}[information supplémentaire]

Déclare un fichier autre que les fichiers principaux de classe ou de paquetage, tel qu’un fichier de configuration ou un fichier de définition de police. Mettez la commande dans ce fichier et vous obtiendrez dans le journal une information du genre de File: essai.config 2017/10/12 fichier de configuration pour essai.cls lorsque nom fichier vaut ‘essai.config’ et que information supplémentaire vaut ‘2017/10/12 fichier de configuration pour essai.cls’.

\RequirePackage[liste d'options]{nom du paquetage}[date de parution]
\RequirePackageWithOptions{nom du paquetage}[date de parution]

Charge un paquetage, comme la commande \usepackage pour les auteurs de documents. Voir Additional packages. Voici un exemple : \RequirePackage[landscape,margin=1in]{geometry}. Notez que l’équipe de développement de LaTeX recommande fortement l’utilisation de ces commandes de préférence à l’\input de TeX de base ; voir le « Class Guide ».

La liste d’options, si présente, est une liste ponctuée de virgules. La date de parution, si présente, doit avoir le format AAAA/MM/JJ. Si la date de parution du paquetage tel qu’il est installé sur votre système est antérieure à date de parution alors vous obtiendrez un avertissement du genre de You have requested, on input line 9, version `2017/07/03' of package jhtest, but only version `2000/01/01' is available.

La variante \RequirePackageWithOptions utilise la liste d’options de la classe courante. Ceci implique qu’elle ignore toute option passée à la classe via \PassOptionsToClass. C’est une commande de commodité pour permettre facilement de construire des classes sur des classes existantes sans avoir à gérer les options qui sont passées.

La différence entre \usepackage et \RequirePackage est mince. La commande \usepackage est à l’intention du fichier document alors que \RequirePackage l’est à celle des fichiers paquetage ou classe. Ainsi, utiliser \usepackage avant la commande \documentclass amène LaTeX à produire une erreur du genre de \usepackage before \documentclass, là où vous pouvez utiliser \RequirePackage.


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4 Polices de caractères

LaTeX gère les polices de caractères en vous offrant de puissantes capacités. Notamment, son schéma NFSS vous permet de travailler aisément avec les polices, ou familles de fontes dans votre document (par exemple, voir Font styles). De plus, les documents LaTeX peuvent utiliser la plupart des polices disponibles de nos jours, y compris des versions de Times Roman, Helvetica, Courier, etc. (Notez cependant que beaucoup de polices ne prennent pas en charge les mathématiques).

La première police dans le monde TeX était Computer Modern, développée par Donald Knuth. Elle est la police par défaut pour les documents LaTeX et est encore la plus largement utilisée. Mais passer à une autre police n’implique la plupart du temps que peu de commandes. Par exemple, mettre ce qui suit dans votre préambule vous donne une police simili-Palatino, ce qui est élégant et plus lisible sur écran que bien d’autres polices, tout en continuant à vous permettre de composer des mathématiques. (Exemple fourni par Michael Sharpe, https://math.ucsd.edu/~msharpe/RcntFnts.pdf).

\usepackage[osf]{newpxtext} % osf pour le texte, non les math
\usepackage{cabin} % sans serif
\usepackage[varqu,varl]{inconsolata} % sans serif tapuscrit
\usepackage[bigdelims,vvarbb]{newpxmath} % bb de STIX
\usepackage[cal=boondoxo]{mathalfa} % mathcal

De plus, les moteurs xelatex ou lualatex vous permettent d’utiliser toute police sur votre système en format OpenType ou TrueType (voir TeX engines).

Le catalogue de polices de LaTeX (https://tug.org/FontCatalogue) donne des échantillons graphiques de polices et du source à copier/coller pour utiliser un grand nombre de polices, dont beaucoup prennent en charges les mathématiques. Son but est de couvrir toutes les polices libres pour l’alphabet latin utilisables facilement avec LaTeX.

Plus ample information peut également être trouvée sur le TeX Users Group, à https://www.tug.org/fonts/.


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4.1 Le paquetage fontenc

Synopsis :

\usepackage[codage_fonte]{fontenc}

ou

\usepackage[codage_fonte1, codage_fonte2, ...]{fontenc}

Spécifie les codages de fonte. Un codage de fonte est une application des codes de caractères vers les glyphes de fonte utilisés pour composer votre texte en sortie.

Ce paquetage ne fonctionne que si vous utilisez le moteur pdflatex (voir TeX engines). Si vous utilisez les moteurs xelatex ou lualatex alors utilisez à la place le paquetage fontspec.

La police originale de TeX, Computer Modern, comprend un nombre limité de caractères. Par exemple, pour faire des caractères accentués ordinaires vous devez utiliser \accent (voir \accent) mais cela désactive la césure. Les utilisateurs de TeX ont spécifié plusieurs normes concernant l’accès aux ensembles élargis de caractères fournis par les fontes modernes. Si vous utilisez pdflatex alors placez ceci dans le préambule :

\usepackage[T1]{fontenc}

cela active la prise en charge pour les langages européens les plus répandus, notamment le français, l’italien, le polonais. En particulier, si vous avez des mots avec des lettres accentuées alors LaTeX gérera leur césure et le document en sortie peut faire l’objet de copier/coller. (La seconde ligne optionnelle vous permet de taper directement les caractères accentués dans votre fichier source).

Si vous utilisez un codage tel que T1 et que les caractères ne sont pas nets ou passent mal au zoom alors vos fontes sont probablement définies par des cartes binaires (bitmap), on parle de fontes matricielles ou Type 3. Si vous désirez des fontes vectorielles, utilisez un paquetage tel que lmodern ou cm-super pour obtenir des fontes vectorielles qui étendent celles utilisées par défaut par LaTeX.

Pour chaque codage_fonte passé en option mais encore non déclaré, ce paquetage charge les fichiers de définitions du codage, nommé codage_fonteenc.def. Il règle aussi \encodingdefault comme le dernier codage dans la liste d’option.

Voici les valeurs usuelles pour codage_fonte.

OT1

Le codage original pour TeX. Limité quasiment aux lettres latines non accentués.

OMS, OML

Codage des symboles et des lettres mathématiques.

T1

Texte étendu de TeX. Appelé parfois le codage Cork du nom de la conférence du groupe d’utilisateurs TeX durant laquelle il fut élaboré. Donne accès à la plupart des caractères accentués européens. C’est l’option la plus fréquente pour ce paquetage.

TS1

Codage Texte Companion.

Par défaut LaTeX charge OML, T1, OT1, et ensuite OMS, et règle le codage par défaut à OT1.

Même si vous n’utilisez pas de lettres accentuées, vous pourriez avoir besoin d’un codage de font si la fonte que vous utilisez l’exige.

Si vous utilisez des fontes codée en T1 autre que celles de la police par défaut Computer Modern, alors vous pourriez avoir besoin de charger le paquetage qui sélectionne vos fontes avant de charger fontenc, de sorte à empêcher le système de charger l’une des fontes codées en T1 de la police par défaut.

L’équipe du projet LaTeX a réservé les noms de codage commençant par : ‘T’ pour les codages standards de texte à 256 caractères, ‘TS’ pour les symboles qui étendent les codages T correspondants, ‘X’ pour les codages de test, ‘M’ pour les codages standards de math à 256 caractères, ‘A’ pour les applications spéciales, ‘OT’ pour les codages standards de texte à 128 caractères, et ‘OM’ pour les codages standards de math à 128 caractères (‘O’ est l’initiale d’‘obsolete’).

Ce paquetage fournit un certain nombre de commandes, détaillées ci-dessous. Beaucoup d’entre elles sont spécifiques à un codage, aussi si vous avez défini une commande qui fonctionne pour un codage mais que le codage courant en est différent alors la commande n’est pas active.


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4.1.1 \DeclareFontEncoding

Synopsis :

\DeclareFontEncoding{codage}{réglages-texte}{réglages-math}

Déclare le codage de fonte codage. Sauvegarde également la valeur de codage dans \LastDeclaredEncoding (voir \LastDeclaredEncoding).

Le fichier t1enc.def contient cette ligne (suivie de bien d’autres) :

\DeclareFontEncoding{T1}{}{}

Les réglages-texte sont les commandes que LaTeX exécutera chaque fois qu’il commute d’un codage à une autre avec les commandes \selectfont et \fontencoding. Les réglages-math sont les commandes que LaTeX utilise lorsque la fonte est accédée en tant qu’alphabet mathématique.

LaTeX ignore tout espace au sein de réglages-texte et réglages-math, de sorte à prévenir toute insertion non voulue d’espace en sortie.

Si vous inventez un codage vous devriez choisir un nom de deux ou trois lettres commençant par ‘L’ pour ‘local’, ou ‘E’ pour ‘experimental’.

Notez que les fichiers de définition de codage de sortie sont potentiellement lus plusieurs fois par LaTeX, ainsi utiliser, par ex. \newcommand peut causer une erreur. De plus, il est préférable que de tels fichiers contiennent une ligne \ProvidesFile (voir Class and package commands).

Notez aussi qu’il est préférable de n’utiliser les commandes en \...Default que dans un paquetage, et non dans les fichiers de définition de codage, puisque ces fichiers ne devraient contenir que des déclarations spécifiques à ce codage-là.


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4.1.2 \DeclareTextAccent

Synopsis :

\DeclareTextAccent{cmd}{codage}{cassetin}

Définit un accent, à mettre au dessus d’autres glyphe, au sein du codage codage à la position cassetin.

Un cassetin est le numéro identifiant un glyphe au sein d’une fonte.

La ligne suivante de t1enc.def déclare que pour fabriquer un accent circonflexe comme dans \^A, le système va mettre l’accent dans du cassetin 2 sur le caractère ‘A’, qui est représenté en ASCII comme 65. (Ceci vaut à moins qu’il y ait une déclaration DeclareTextComposite ou \DeclareTextCompositeCommand pertinente ; voir \DeclareTextComposite) :

\DeclareTextAccent{\^}{T1}{2}

Si cmd a déjà été défini, alors \DeclareTextAccent ne produit pas d’erreur mais il enregistre la redéfinition dans le fichier de transcription.


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4.1.3 \DeclareTextAccentDefault

Synopsis :

\DeclareTextAccentDefault{\cmd}{codage}

S’il y a une commande d’accent \cmd spécifique à un codage mais qu’il n’y a aucun \DeclareTextAccent associé pour ce codage, alors cette commande va prendre le relais en disant de l’utiliser comme décrit pour codage.

Par exemple, pour faire que le codage OT1 soit le codage par défaut pour l’accent \", déclarez ceci :

\DeclareTextAccentDefault{\"}{OT1}

Si vous tapez un \" alors que le codage courant n’a pas de définition pour cet accent, alors LaTeX utilisera la définition issue de OT1.

c.-à-d. que cette commande est équivalente l’appel suivant (voir \UseTextSymbol & \UseTextAccent) :

\DeclareTextCommandDefault[1]{\cmd}
   {\UseTextAccent{codage}{\cmd}{#1}}

Notez que \DeclareTextAccentDefault fonctionne pour l’une quelconque des commandes fontenc à un argument, et pas seulement les commandes d’accent.


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4.1.4 \DeclareTextCommand & \ProvideTextCommand

Synopsis, l’un parmi :

\DeclareTextCommand{\cmd}{codage}{défn}
\DeclareTextCommand{\cmd}{codage}[nargs]{defn}
\DeclareTextCommand{\cmd}{codage}[nargs][défautargopt]{défn}

ou l’un parmi :

\ProvideTextCommand{\cmd}{codage}{défn}
\ProvideTextCommand{\cmd}{codage}[nargs]{défn}
\ProvideTextCommand{\cmd}{codage}[nargs][défautargopt]{défn}

Définit la commande \cmd, laquelle sera spécifique à un codage. Le nom cmd de la commande doit être précédé d’une controblique, \. Ces commandes ne peuvent apparaître que dans le préambule. Redéfinir \cmd ne cause pas d’erreur. La commande définie sera robuste même si le code dans défn est fragile (voir \protect).

Par exemple, le fichier t1enc.def contient la ligne suivante :

\DeclareTextCommand{\textperthousand}{T1}{\%\char 24 }

Avec cela, vous pouvez exprimer des pour-milles comme ceci :

\usepackage[T1]{fontenc}  % dans le préambule
  ...
La limite légale est de \( 0,8 \)\textperthousand.

Si vous changez le codage de fonte en OT1 alors vous obtenez une erreur du genre de ‘LaTeX Error: Command \textperthousand unavailable in encoding OT1’.

La variante \ProvideTextCommand agit de même, à ceci près qu’elle ne fait rien si \cmd est déjà définie. La commande \DeclareTextSymbol est plus rapide pour une simple association d’un cassetin à un glyphe (voir \DeclareTextSymbol)

Les arguments optionnels nargs et défautargopt jouent le même rôle que dans \newcommand (voir \newcommand & \renewcommand). En un mot, nargs est un entier de 0 à 9 spécifiant le nombre d’arguments que la commande \cmd qu’on définit prend. Ce nombre inclut tout argument optionnel. Omettre cet argument revient au même que spécifier 0 pour dire que \cmd n’a aucun argument. Et, si défautargopt est présent, alors le premier argument de \cmd est optionnel, et sa valeur par défaut est défautargopt (ce qui peut être la chaîne vide). Si défautargopt n’est pas présent alors \cmd ne prend pas d’argument optionnel.


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4.1.5 \DeclareTextCommandDefault & \ProvideTextCommandDefault

Synopsis :

\DeclareTextCommandDefault{\cmd}{défn}

ou :

\ProvideTextCommandDefault{\cmd}{défn}

Donne une définition par défaut à \cmd, pour la situation où cette commande n’est pas définie dans le codage actuellement en vigueur. La valeur par défaut doit utiliser uniquement les codages connus comme disponibles.

La déclaration ci-dessous rend \copyright disponible.

\DeclareTextCommandDefault{\copyright}{\textcircled{c}}

Elle utilise uniquement un codage (OMS) qui est toujours disponible.

La déclaration \DeclareTextCommandDefault n’est pas destinée à survenir dans un fichier de définition de codage puisque ces fichiers ne doivent déclarer que des commandes à utiliser quand vous sélectionnez ce codage. Au lieu de cela, elle devrait être dans un paquetage.

Comme pour les commandes correspondantes qui ne sont pas en ...Default, la déclaration \ProvideTextCommandDefault a exactement le même comportement que \DeclareTextCommandDefault à ceci près qu’elle ne fait rien si \cmd est déjà définie (voir \DeclareTextCommand & \ProvideTextCommand). De sorte qu’un paquetage peut l’utiliser pour fournir une définition de repli que d’autres paquetages peuvent améliorer.


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4.1.6 \DeclareTextComposite

Synopsis :

\DeclareTextComposite{\cmd}{codage}{objet_simple}{cassetin}

Accède à un glyphe accentué directement, c.-à-d. sans avoir à placer une accent au dessus d’un caractère séparé.

La ligne suivante extraite de t1enc.def signifie que \^o aura pour effet que LaTeX compose le ‘o’ bas-de-casse en prenant le caractère directement du cassetin 224 de la fonte.

\DeclareTextComposite{\^}{T1}{o}{244}

Voir fontenc package, pour une liste des codages usuels. L’objet_simple devrait être un seul caractère ou une seule commande. L’argument cassetin est d’ordinaire un entier positif représenté en décimal (bien que les notations octale ou hexadécimale soient possibles). Normalement \cmd a déjà été déclarée pour ce codage, soit avec \DeclareTextAccent soit avec un \DeclareTextCommand à un argument. Dans t1enc.def, la ligne ci-dessus suit la commande \DeclareTextAccent{\^}{T1}{2}.


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4.1.7 \DeclareTextCompositeCommand

Synopsis :

\DeclareTextCompositeCommand{\cmd}{codage}{arg}{code}

Une version plus générale de \DeclareTextComposite qui exécute un code arbitraire avec \cmd.

Ceci permet que des accents sur ‘i’ se comportent de la même façon que des accents sur le i-sans-point, \i.

\DeclareTextCompositeCommand{\'}{OT1}{i}{\'\i}

Voir fontenc package, pour une liste des codages usuels. Normalement \cmd doit avoir été déjà déclarée avec \DeclareTextAccent ou avec un \DeclareTextCommand à un argument.


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4.1.8 \DeclareTextSymbol

Synopsis :

\DeclareTextSymbol{\cmd}{codage}{cassetin}

Définit un symbole dans le codage codage à la position cassetin. Les symboles définis de cette manière sont destinés à être utilisés dans du texte, et non dans des mathématiques.

Par exemple, cette ligne extraite de t1enc.def déclare le numéro du glyphe à utiliser pour «, le guillemet gauche :

\DeclareTextSymbol{\guillemotleft}{T1}{19}

La commande \DeclareTextCommand{\guillemotleft}{T1}{\char 19} a le même effet mais est plus lente (voir \DeclareTextCommand & \ProvideTextCommand).

Voir fontenc package, pour une liste des codages usuels. Le cassetin peut être spécifié en notation décimale, ou octale (comme dans '023), ou hexadécimale (comme dans "13), bien que la notation décimale ait l’avantage d’être insensible à la redéfinition du guillemet anglais simple ou double par un autre paquetage.

Si \cmd est déjà définie, alors \DeclareTextSymbol ne produit pas une erreur, mais il inscrit que la redéfinition a eu lieu dans le fichier transcript.


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4.1.9 \DeclareTextSymbolDefault

Synopsis :

\DeclareTextSymbolDefault{\cmd}{codage}

S’il y a une \cmd de symbole spécifique à un codage mais qu’il n’y a pas de \DeclareTextSymbol associé pour ce codage, alors cette commande peut prendre le relais, en disant d’obtenir le symbole selon la description faite pour codage.

Par exemple, pour déclarer que si le codage courant ne donne pas de signification à \textdollar alors on utilise celle issue d’OT1, déclarer ceci :

\DeclareTextSymbolDefault{\textdollar}{OT1}

c.-à-d. que cette commande est équivalente à cet appel (voir \UseTextSymbol & \UseTextAccent) :

\DeclareTextCommandDefault{\cmd}
   {\UseTextSymbol{codage}{\cmd}}

Notez que \DeclareTextSymbolDefault peut être utilisé pour définir une signification par défaut pour toute commande à zéro argument de fontenc.


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4.1.10 \LastDeclaredEncoding

Synopsis :

\LastDeclaredEncoding

Obtient le nom du dernier codage déclaré. La commande \DeclareFontEncoding stocke le nom de sorte qu’on puisse le retrouver avec cette commande (voir \DeclareFontEncoding).

Dans l’exemple suivant, on compte sur \LastDeclaredEncoding plutôt que de donner le nom du codage explicitement :

\DeclareFontEncoding{JH1}{}{}
\DeclareTextAccent{\'}{\LastDeclaredEncoding}{0}

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4.1.11 \UseTextSymbol & \UseTextAccent

Synopsis :

\UseTextSymbol{codage}{\cmd}

ou :

\UseTextAccent{codage}{\cmd}{texte}

Utilise un symbole ou un accent qui n’est pas défini dans le codage courant.

En général, pour utiliser une commande fontenc dans un codage où elle n’est pas définie, et si la commande n’a pas d’arguments, alors vous pouvez utiliser quelque chose de ce genre :

\UseTextSymbol{OT1}{\ss}

ce qui est équivalent à ceci (notez que les accolades externes forment un groupe, de sorte que LaTeX revient au codage précédent après le \ss) :

{\fontencoding{OT1}\selectfont\ss}

De même, pour utiliser une commande fontenc dans un codage où elle n’est pas définie, et si la commande a un argument, vous pouvez l’utiliser ainsi :

\UseTextAccent{OT1}{\'}{a}

ce qui est équivalent à cela (encore une fois, notez les accolades externes formant un groupe) :

{fontencoding{OT1}\selectfont
   \'{\fontencoding{cdg_en_vigueur}\selectfont a}}

Ci-dessus, cdg_en_vigueur est le codage en vigueur avant cette séquence de commandes, de sorte que ‘a’ est composé en utilisant le codage courant, et seulement l’accent est pris de OT1.


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4.2 styles des polices

Les commandes de styles suivantes sont prises en charge par LaTeX.

Dans le tableau ci-dessous listant des commandes, les commandes en \text… sont utilisées avec un argument, comme dans \textit{texte}. C’est la forme préférée. Mais affichée à sa suite, entre parenthèses, est la forme déclarative correspondante, qui est souvent utile. Cette forme ne prend pas arguments comme dans {\itshape texte}. La portée la forme déclarative s’étend jusqu’à la prochaine commande de type style ou jusqu’à la fin du groupe actuel. De plus, chacune a une forme par environnement comme \begin{itshape}…\end{itshape}, que l’on décrit plus amplement à la fin de cette rubrique.

Ces commandes, dans n’importe laquelle des trois formes, sont cumulatives ; par exemple, vous pouvez dire aussi bien \sffamily\bfseries que \bfseries\sffamily pour obtenir du gras sans empattement.

Un avantage de ces commandes est qu’elles fournissent automatiquement une correction d’italique si nécessaire (voir \/). Plus précisément, elles insèrent la correction italique à moins que le caractère suivant dans la liste \nocorrlist, cette liste consistant par défaut en le point et la virgule. Pour supprimer l’insertion automatique de la correction italique, utilisez \nocorr au début ou à la fin de l’argument de la commande, comme dans \textit{\nocorr text} ou \textsc{text \nocorr}.

\textrm (\rmfamily)

Romain.

\textit (\itshape)

Italique.

\textmd (\mdseries)

Poids moyen (par défaut).

\textbf (\bfseries)

Gras.

\textup (\upshape)

Droit (par défaut). Le contraire d’incliné.

\textsl (\slshape)

Inclinée.

\textsf (\sffamily)

Sans empattement.

\textsc (\scshape)

Petites capitales.

\texttt (\ttfamily)

Tapuscrit, encore appelé « machine à écrire ».

\textnormal (\normalfont)

Police principale du document.

Bien qu’elle change également la fonte, la commande \emph{texte} est sémantique, pour que texte soit mis en valeur, et ne devrait pas être utilisé en remplacement de \textit. Par exemple, le résultat de \emph{texte début \emph{texte milieu} texte fin} est que texte début et texte fin sont en italique, mais texte milieu est en romain.

LaTeX fournit également les commandes suivantes, qui font passer inconditionnellement à un style donné, c.-à-d. ne sont pas cumulatives. Elles sont utilisées déclarativement : {\cmd ... } au lieu de \cmd{...}.

(Les commandes inconditionnelle ci-dessous sont une version plus ancienne de la commutation de fonte. Les commandes qui précèdent sont une amélioration dans les plupart des circonstances ; toutefois il arrive qu’une commutation inconditionnelle soit ce dont on a besoin).

\bf

Passage en gras.

\cal

Passage en lettres calligraphiques pour les mathématiques.

\em

Accent (italique dans romain, romain dans italiques).

\il

Italique.

\rm

Romain.

\sc

Les petites capitales.

\sf

Sans empattement.

\sl

Incliné (oblique).

\tt

Tapuscrit, encore appelé « Machine à écrire » (largeur fixe).

La commande \em est la version inconditionnelle de \emph.

Les commandes suivantes sont à utiliser en mode math. Elle ne sont pas cumulatives, ainsi \mathbf{\mathit{symbole}} ne crée pas un symbole en gras italiques ; au lieu de cela, il sera juste en italique. C’est ainsi car typiquement les symboles mathématiques ont besoin d’être toujours traités typographiquement de la même manière, indépendamment de ce qui les entoure.

\mathrm

Romain, pour une utilisation en mode mathématique.

\mathbf

Gras, pour une utilisation en mode mathématique.

\mathsf

Sans empattement, pour une utilisation en mode mathématique.

\mathtt

Tapuscrit, pour une utilisation en mode mathématique.

\mathit
(\mit)

Italique, pour une utilisation en mode mathématique.

\mathnormal

Pour une utilisation en mode mathématique, par exemple dans un autre déclaration de type style.

\mathcal

Lettres calligraphiques, pour une utilisation en mode mathématique.

En outre, la commande \mathversion{bold} peut être utilisée pour commuter en caractères gras les lettres et les symboles dans les formules. \mathversion{normal} restaure la valeur par défaut.

Enfin, la commande \oldstylenums{chiffres} sert à composer des chiffres dits elzéviriens, ou non alignés, qui ont des hauteurs et profondeurs (et parfois largeurs) distincts de l’alignement standard des chiffres dits Didot, ou alignés, qui ont tous la même hauteur que les lettres capitales. Les polices LaTeX par défaut prennent en charge cela, et respecteront \textbf (mais pas les autres styles, il n’y a pas de elzévirien italique pour les chiffres en Computer Modern). Beaucoup d’autres polices ont des chiffres elzévirien aussi ; parfois des options de paquetage sont mises à disposition pour en faire le style par défaut. Article de FAQ : https://www.texfaq.org/FAQ-osf.


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4.3 tailles des polices

Les commandes de type de taille standardes suivantes sont pris en charge par LaTeX. Le tableau indique le nom de la commande et taille utilisée (en points) correspondant réellement pour la police avec les options ‘10pt’, ‘11pt’, et ‘12pt’ de classe de document, respectivement (voir Document class options).

commande10pt11pt12pt
\tiny566
\scriptsize788
\footnotesize8910
\small91010,95
\normalsize (par défaut)1010.9512
\large121214,4
\Large14.414.417,28
\LARGE17.2817.2820,74
\huge20,7420,7424,88
\Huge24.8824.8824.88

Les commandes énumérées ici sont des formes déclaratives (non des formes par environnement), vu que c’est ainsi qu’on les utilise typiquement. Comme dans l’exemple qui suit :

\begin{quotation} \small
  Le Tao que l'on peut nommer n'est pas le Tao éternel.
\end{quotation}

Dans ce qui précède, la portée de \small s’étend jusqu’à la fin de l’environnement quotation. Elle s’arrêterait également à la prochaine commande de style ou à la fin du groupe courant, de sorte qu’on aurait pu la mettre entre accolades {\small Ce texte est en petits caractères.}.

Essayer d’utiliser ces commandes en math, comme dans $\small mv^2/2$, donne l’avertissement ‘LaTeX Font Warning: Command \small invalid in math mode’, et la taille de fonte n’est pas changée. Pour travailler avec un formule trop grande, le plus souvent la meilleure option est d’utiliser l’environnement displaymath (voir Math formulas), ou l’un des environnements fournis par le paquetage amsmath. Pour des mathématiques dans le texte, comme dans un tableau de formules, une alternative est quelque chose du genre de {\small $mv^2/2$}. (Il arrive que \scriptsize et \scriptstyle soient pris l’un pour l’autre. Les deux changent la taille mais le dernier change nombre d’autres aspects conditionnant la composition des mathématiques. Voir Math styles).

Une forme par environnement de chacune de ces commandes est également définie ; par exemple, \begin{tiny}...\end{tiny}. Toutefois, en pratique cette forme peut aisément mener à des espaces indésirables au début et/ou à la fin de d’environnement si on n’y prête pas attention, ainsi on risque en général moins de faire d’erreur si on s’en tient à la forme déclarative.

(Digression : techniquement, vu la façon dont LaTeX définit \begin et \end, presque toutes les commandes qui ne prennent pas d’argument on une forme par environnement. Mais dans presque tous les cas ce serait juste une source de confusion de l’utiliser. La raison pour mentionner spécifiquement la forme par environnement des déclarations de taille de police est que cet usage particulier n’est pas rare).


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4.4 commandes de fontes de bas niveau

Ces commandes sont principalement destinés aux auteurs de macros et paquetages. Les commandes indiquées ici sont seulement un sous-ensemble de celles disponibles.

\fontencoding{codage}

Sélectionne le codage de police, le codage de la police utilisée en sortie. Il y a un grand nombre de codages valides. Les plus usuels sont OT1, le codage original de D. Knuth pour la police Computer Modern (la police par défaut), et T1, également désigné par codage Cork, qui prend en charge les caractères accentués utilisés par les langues européennes les plus parlées (allemand, français, italien, polonais et d’autres encore), ce qui permet à TeX de faire la césure des mots contenant des lettres accentuées. Pour plus d’information, voir https://ctan.org/pkg/encguide.

\fontfamily{famille}

Sélectionne la famille de polices. La page web https://www.tug.dk/FontCatalogue/ donne un moyen de naviguer facilement à travers un grand nombre des polices utilisées avec LaTeX. Voici des exemples de quelques-unes des familles les plus usuelles :

pagAvant Garde
fvsBitstream Vera Sans
pbkBookman
bchCharter
ccrComputer Concrete
cmrComputer Modern
cmssComputer Modern Sans Serif
cmttComputer Modern Typewriter
pcrCourier
phvHelvetica
fi4Inconsolata
lmrLatin Modern
lmssLatin Modern Sans
lmttLatin Modern Typewriter
pncNew Century Schoolbook
pplPalatino
ptmTimes
unclUncial
putUtopia
pzcZapf Chancery
\fontseries{série}

Sélectionne une série de police. Une série combine une graisse et une largeur. Typiquement, une police prend en charge seulement quelques-unes des combinaisons possibles. Les combinaisons de valeurs de séries comprennent notamment :

mMoyen (normal)
bGras
cCondensé
bcCondensé Gras
bxGras étendu

Les valeurs possibles de graisses, considérées individuellement, sont :

ulUltra maigre
elExtra maigre
lMaigre — ‘l’ pour light en anglais
slSemi maigre
mDemi-gras — ‘m’ pour medium en anglais
sbSemi gras
bGras — ‘b’ pour bold en anglais
ebExtra gras
ubUltra gras

La valeurs possibles de largeur, considérées individuellement sont :

ucUltra condensé
ecExtra condensé
cCondensé
scSemi condensé
mMoyen
sxSemi étendu
xétendu
exExtra étendu
uxUltra étendu

Lorsqu’on forme la chaîne de caractères série à partir de la graisse et de la largeur, on laisse tomber le m qui signifie médium concernant la graisse ou la largeur, auquel cas on en utilise juste un (‘m’).

\fontshape{allure}

Sélectionne l’allure de police. Les allures valides sont :

nDroit (normal)
itItalique
slIncliné (oblique) — ‘sl’ pour slanted en anglais.
scPetites capitales
uiItalique droit — ‘ui’ pour upright italic en anglais
olDétouré — ‘ol’ pour outline en anglais.

Les deux dernières allures ne sont pas disponibles pour la plupart des familles de polices, et les petites capitales sont aussi souvent absentes.

\fontsize{taille}{interligne}

Réglage de la taille de police et de l’espacement d’interligne. L’unité des deux paramètres est par défaut le point (pt). L’espacement d’interligne est l’espace vertical nominal entre ligne, de ligne de base à ligne de base. Il est stocké dans le paramètre \baselineskip. La valeur par défaut de \baselineskip pour la police Computer Modern est 1,2 fois le \fontsize. Changer directement \baselineskip est déconseillé dans la mesure où sa valeur est réinitialisée à chaque fois qu’un changement de taille se produit ; au lieu de cela utilisez \baselinestretch (voir \baselineskip & \baselinestretch).

\linespread{facteur}

Équivalent à \renewcommand{\baselinestretch}{facteur}, et donc doit être suivi de \selectfont pour prendre effet. Voir \baselineskip & \baselinestretch, pour plus ample information.

\selectfont

Les modifications apportées en appelant les commandes de fonte décrites ci-dessus n’entrent en vigueur qu’après que \selectfont est appelé, comme dans \fontfamily{nomfamille}\selectfont. La plupart du temps il est plus pratique de mettre cela dans une macro : \newcommand*{\mapolice}{\fontfamily{nomfamille}\selectfont}
(voir \newcommand & \renewcommand).

\usefont{codage}{famille}{série}{allure}

Revient à la même chose que d’invoquer \fontencoding, \fontfamily, \fontseries et \fontshape avec les paramètres donnés, suivi par \selectfont. Par exemple :

\usefont{ot1}{cmr}{m}{n}

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5 Mise en page

Commandes pour contrôler la disposition générale de la page.


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5.1 \onecolumn

La déclaration \onecolumn commence une nouvelle page et produit une sortie à colonne unique. C’est la valeur par défaut.


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5.2 \twocolumn

Synopsis :

\twocolumn [texte1col préliminaire]

Commence une nouvelle page et produit une sortie en deux colonnes. Si on a passé l’option de classe twocolumn au document alors c’est le comportement par défaut (voir Document class options). Cette commande est fragile (voir \protect).

Si l’argument optionnel texte1col préliminaire est présent, il est composé dans le mode à une colonne avant que la composition à deux colonnes ne commence.

Les paramètres ci-après contrôlent la composition de la sortie en deux colonnes :

\columnsep

La distance entre les colonnes. Vaut 35pt par défaut. Changer la valeur avec une commande telle que \setlength{\columnsep}{40pt}. Vous devez faire le changement avant que le mode en deux colonnes ne commence ; le préambule est une bonne place pour le faire.

\columnseprule

La largeur du filet entre les colonnes. La valeur par défaut est 0pt, de sorte qu’il n’y a pas de filet. Autrement, le filet apparaît à mi-chemin entre les deux colonnes. Changez la valeur avec une commande telle que \setlength{\columnseprule}{0.4pt}, avant que le mode en deux colonnes ne commence.

\columnwidth

La largeur d’une colonne. En mode à une colonne ceci vaut \textwidth. En mode à deux colonnes par défaut LaTeX règle la largeur de chacune des deux colonnes, \columnwidth, à la moitié de \textwidth moins \columnsep.

Dans un document en deux colonnes, les environnements étoilés table* et figure* s’étendent en largeur sur deux colonnes, alors que les environnements non étoilés table et figure n’occupe qu’une colonne (voir figure et voir table). LaTeX place les flottants étoilés au sommet d’une page. Les paramètres ci-après contrôlent le comportement des flottants en cas de sortie à deux colonnes :

\dbltopfraction

Fraction maximale au sommet d’une page sur deux colonnes qui peut être occupée par des flottants s’étendant sur deux colonnes en largeur. Par défaut vaut 0,7, ce qui signifie que la hauteur d’un environnement table* ou figure* ne doit pas excéder 0.7\textheight. Si la hauteur de vos environnement flottant excède cela alors vous pouvez prendre l’une des actions suivante pour l’empêcher de flotter jusqu’à la fin du document :

  • – Utiliser le spécificateur de localisation [tp] pour dire à LaTeX d’essayer de placer le flottant volumineux sur une page dédiée, ou de même au sommet d’une page.
  • – Utiliser le spécificateur de localisation [t!] pour l’emporter sur l’effet de \dbltopfraction pour ce flottant en particulier.
  • – Augmenter la valeur de \dbltopfraction à un nombre de grandeur adéquate, pour éviter de faire flotter les pages si tôt.

Vous pouvez le redéfinir, comme dans \renewcommand{\dbltopfraction}{0.9}.

\dblfloatpagefraction

Pour une page de flottants s’étendant sur deux colonnes en largeur, c’est la fraction minimum de la page qui doit être occupée par les flottants. La valeur par défaut de LaTeX est ‘0.5’. Se change avec \renewcommand.

\dblfloatsep

Sur une page de flottants s’étendant sur deux colonnes en largeur, cette longueur est la distance entre les flottants à la fois en haut et en bas de la page. Par défaut vaut ‘12pt plus2pt minus2pt’ pour des documents en ‘10pt’ ou ‘11pt’, et ‘14pt plus2pt minus4pt’ pour ‘12pt’.

\dbltextfloatsep

Cette longueur est la distance entre un flottant multi-colonnes en haut ou en bas d’une page et le texte principal. Par défaut vaut ‘20pt plus2pt minus4pt’.

\dbltopnumber

Sur une page de flottant avec des flottants large de deux colonnes, ce compteur donne le nombre maximal de flottants autorisé au sommet de la page. La valeur par défaut de LaTeX est 2.

L’exemple suivant utilise l’argument optionnel de \twocolumn pour crée un titre s’étendant sur les deux colonnes du document article :

\documentclass[twocolumn]{article}
\newcommand{\authormark}[1]{\textsuperscript{#1}}
\begin{document}
\twocolumn[{% au sein de cet argument optionnel, du texte en une colonne
  \centering
  \LARGE Le titre \\[1.5em]
  \large Auteur Un\authormark{1},
         Auteur Deux\authormark{2},
         Auteur Trois\authormark{1} \\[1em]
  \normalsize
  \begin{tabular}{p{.2\textwidth}@{\hspace{2em}}p{.2\textwidth}}
    \authormark{1}Departement Un  &\authormark{2}Department Deux \\
     École Un                   &École Deux
  \end{tabular}\\[3em] % espace sous la partie titre
  }]

Le texte en deux colonnes est ici.

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5.3 \flushbottom

Rend toutes les pages du document qui suivent cette déclaration de la même hauteur, en dilatant l’espace vertical là où c’est nécessaire pour remplir le page. On fait cela le plus souvent pour des documents en recto-verso car les différences entre pages vis-à-vis peuvent être flagrantes.

Si TeX ne parvient pas à dilater de manière satisfaisante l’espace vertical dans une page alors on obtient un message du genre de ‘Underfull \vbox (badness 10000) has occurred while \output is active’. Lorsque on obtient cela, une option est de passer à \raggedbottom (voir \raggedbottom). Alternativement, vous pouvez ajuster la textheight pour rendre compatibles des pages, ou vous pouvez ajouter de l’espace vertical élastique entre les lignes ou entre les paragraphes, comme dans \setlength{\parskip}{0ex plus0.1ex}. L’option ultime est, dans une phase finale de rédaction, d’ajuster les hauteurs de page individuellement (voir \enlargethispage).

L’état \flushbottom est la valeur par défaut seulement lorsque on sélectionne l’option de classe twocolumn (voir Document class options), et pour les indexes fabriqués avec makeidx.


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5.4 \raggedbottom

La déclaration \raggedbottom rend toutes les pages qui la suivent de la hauteur naturelle de la matière sur cette page ; aucune des longueurs élastiques n’est étirée. Ainsi, sur un document en recto-verso les pages en vis-à-vis sont potentiellement de hauteurs différentes. Cette commande peut être mise n’importe où dans le corps du document. Voir \flushbottom.

C’est le comportement par défaut à moins qu’on sélectionne l’option twocolumn de classe de document (voir Document class options).


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5.5 Paramètres de mise en page

\columnsep
\columnseprule
\columnwidth

La distance entre les deux colonnes, la largeur d’un filet entre les colonnes, et la largeur des colonnes, lorsque l’option de classe de document twocolumn est en vigueur (voir Document class options). Voir \twocolumn.

\headheight

Hauteur de la boîte qui contient l’en-tête de page en cours. La valeur par défaut pour les classes article, report, et book est ‘12pt’ quelle que soit la taille de la police.

\headsep

La distance verticale entre le bas de la ligne d’en-tête et le haut du texte principal. La valeur par défaut est ‘25pt’. Dans la classe book la valeur par défaut est ‘0.25in’ pour un document réglé en 10pt, et ‘0.275in’ pour un document en 11pt ou 12pt.

\footskip

Distance de la ligne de base de la dernière ligne de texte à la ligne de base du pied de page. La valeur par défaut dans les classes article et report est ‘30pt’. Dans la classe book la valeur par défaut est ‘0.35in’ pour les documents réglés en 10pt, ‘0.38in’ en 11pt, et ‘30pt’ en 12pt.

\linewidth

Largeur de la ligne actuelle, diminuée pour chaque list imbriquée (voir list). c.-à-d. que la valeur nominale \linewidth vaut \textwidth mais que pour chaque liste imbriquée la largeur \linewidth est diminuée de la somme de \leftmargin et \rightmargin pour cette liste (voir itemize).

\marginparpush
\marginsep
\marginparwidth

L’espace vertical minimal entre deux notes marginales, l’espace horizontal entre le corps du texte et les notes marginales, et la largeur horizontale des notes.

Normalement les notes en marginales apparaissent à l’extérieur de la page, mais la déclaration \reversemarginpar change cela (et \normalmarginpar le rétablit).

La valeur par défaut pour \marginparpush à la fois dans un document de classe book ou article est : ‘7pt’ si le document est réglé à 12pt, et ‘5pt’ s’il l’est à 11pt ou 10pt.

Pour \marginsep, dans la classe article la valeur par défaut est ‘10pt’ sauf si le document est réglé à 10pt et en mode en deux-colonnes où la valeur par défaut est ‘11pt’.

Pour \marginsep dans la classe book la valeur par défaut est ‘10pt’ en mode deux-colonnes, et ‘7pt’ en mode mono-colonne.

Pour \marginparwidth aussi bien dans les classes book que article, en mode deux-colonnes la valeur par défaut est 60% ou \paperwidth - \textwidth, alors qu’en mode monocolonne c’est 50% de cette distance.

\oddsidemargin
\evensidemargin

La marge gauche est la bande entre le bord gauche de la page et le corps du texte.

La marge gauche nominale est la marge gauche lorsque les paramètres \oddsidemargin et \eventsidemargin sont à ‘0pt’. Sa frontière est une ligne verticale imaginaire située à une distance de 1in + \hoffset du bord gauche de la page en allant vers le côté droit. La longueur \hoffset vaut 0pt, ce paramètre est obsolète il servait dans les années 1980, quand le système TeX a été conçu, à rattraper les défauts des imprimantes de l’époque dont le placement horizontal de la page par rapport à la feuille de papier pouvait se dérégler.

La longueur \oddsidemargin est la distance entre le bord gauche du texte et la frontière de la marge gauche nominale pour les pages de numéro impair dans les documents en recto-verso, et pour toutes les pages sinon pour les documents en recto simple. La longueur \evensidemargin est la distance entre le bord gauche du texte et la frontière de la marge gauche nominale pour les pages de numéro pair dans les documents en recto-verso.

En d’autres termes \oddsidemargin ou \evensidemargin donnent la différence entre la largeur de la marge gauche réel et la marge gauche nominale. Ces distances \oddsidemargin et \evensidemargin sont donc signées vers le coté droit, c’est à dire qu’une valeur positive indique que la marge gauche réelle est plus large que la marge gauche nominale, alors qu’une valeur négative indique qu’au contraire elle est plus étroite.

Dans un document en recto-verso le côté intérieur de la page est le côté gauche pour les pages de numéro impair, et le côté droit pour les pages de numéro pair. Le côté extérieur est le côté opposé au côté intérieur : la longueur \oddsidemargin règle donc la position de la marge intérieure des pages de numéro impair, alors que \evensidemargin règle la position la marge extérieur des pages de numéro pair.

Pour une marge intérieure de 4cm dans un document en recto-verso, mettre le code suivant dans le préambule :

\evensidemargin\dimexpr\paperwidth-\textwidth-1in-4cm
\oddsidemargin\dimexpr4cm-1in

Vice-versa, pour une marge extérieure de 5cm dans un document en recto-verso, mettre le code suivant dans le préambule :

\evensidemargin\dimexpr5cm-1in
\oddsidemargin\dimexpr\paperwidth-\textwidth-1in-5cm
\paperheight

La hauteur du papier, à ne pas confondre avec la hauteur de la zone d’impression. Elle est normalement réglée avec une option de classe de document, comme dans \documentclass[a4paper]{article} (voir Options de classe de document).

\paperwidth

La largeur du papier, à ne pas confondre avec la largeur de la zone d’impression. Elle est normalement réglée avec une option de classe de document, comme dans \documentclass[a4paper]{article} (voir Options de classe de document).

\textheight

La hauteur verticale normale du corps de la page. Si le document réglé à une taille de police nominale de 10pt, alors pour un document de classe article ou report, elle vaut ‘43\baselineskip’ ; pour une classe book, elle vaut ‘41\baselineskip’. Pour 11pt, c’est ‘38\baselineskip’ pour toutes les classes de document. Pour ‘12pt’ c’est ‘36\baselineskip’ pour toutes les classes aussi.

\textwidth

La largeur horizontale totale de l’ensemble du corps de la page. Pour un document de classe article ou report, elle vaut ‘345pt’ à 10pt de taille de police, ‘360pt’ à 11pt, et ‘390pt’ à 12pt. Pour un document book, elle veut ‘4.5in’ à 10pt et ‘5in’ à 11pt ou 12pt.

En sortie multi-colonne, \textwidth reste de la largeur de tout le corps de la page, tandis que \columnwidth est la largeur d’une colonne (voir \twocolumn).

Dans les listes (voir list), \textwidth demeure la largeur du corps de la page entière (et \columnwidth est la largeur d’une colonne entière), alors que \linewidth peut diminuer au sein de listes imbriquées.

À l’intérieur d’une minipage (voir minipage ) ou \parbox (voir \parbox), tous les paramètres liés à la largeur sont mis à la largeur spécifiée, et de reviennent à leurs valeurs normales à la fin du minipage ou \parbox.

\hsize

Par souci d’exhaustivité : \hsize est le paramètre TeX primitif utilisé lorsque le texte est divisé en lignes. Il ne devrait pas être utilisé dans des documents LaTeX en conditions normales.

\topmargin

La marge supérieure est la bande entre le bord supérieur de la page et le bord supérieure de l’en-tête de page.

La marge supérieure nominale est la marge supérieur lorsque \topmargin vaut ‘0pt’. Sa frontière est une ligne horizontale imaginaire située à une distance de 1in + \voffset du bord supérieur de la page en allant vers le bas. La longueur \voffset vaut 0pt, ce paramètre est obsolète il servait dans les années 1980, quand le système TeX a été conçu, à rattraper les défauts des imprimantes de l’époque dont le placement vertical de la page par rapport à la feuille de papier pouvait se dérégler.

La distance \topmargin sépare le haut de l’en-tête de page de la frontière de la marge supérieure nominale. Elle est signée vers le bas, c’est à dire que quand \topmargin est positif la marge supérieure est plus large que la marge supérieure nominale, et que s’il est négatif elle est au contraire plus étroite. En d’autres termes \topmargin est la différence entre la largeur de la marge supérieure réelle et la marge supérieure nominale.

L’espace le haut de la page TeX et le haut du corps de texte est 1in + \voffset + \topmargin + \headheight + \headsep. La marge inférieure vaut donc \paperheight -\textheight -\footskip - 1in - \voffset - \topmargin - \headheight - \headsep.

\topskip

La distance minimale entre le sommet du corps de la page et la ligne de base de la première ligne de texte. Pour les classes standard, la valeur par défaut est la même que la taille de la police, par exemple, ‘10pt’ à ‘10pt’.


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5.6 \baselineskip & \baselinestretch

La variable \baselineskip est une longueur élastique (voir Lengths). Elle donne l’interligne, la distance normale entre les lignes d’un paragraphe, de ligne de base à ligne de base.

D’ordinaire un auteur de documents ne change pas directement \baselineskip en écrivant. Au lieu de cela, l’interligne est réglé par la commande de bas niveau de sélection de fonte \fontsize (voir low level font commands fontsize). La valeur de \baselineskip est réinitialisée chaque fois qu’un changement de fonte survient et ainsi tout changement direct de \baselineskip serait anéanti dès la prochaine commutation de fonte. Pour la façon d’influencer l’espacement des lignes, voir la discussion de \baselinestretch ci-dessous.

D’habitude, une taille de fonte et un interligne sont assignés par l’auteur de la fonte. Ces nombres sont nominaux au sens où si, par exemple, un fichier de style de fonte comprend la commande \fontsize{10pt}{12pt} alors cela ne veut pas dire que les caractères dans la fonte font 10pt de haut ; par exemple, les parenthèses et les capitales accentuées pourraient être plus hautes. Non plus cela ne signifie que si les lignes sont espacées de moins de 12pt alors elles risquent de se toucher. Ces nombres sont plutôt des jugements typographiques. (Souvent, le \baselineskip est environ plus grand de 20% que la taille de fonte).

Le \baselineskip n’est pas une propriété de chaque ligne, mais du paragraphe entier. Il en résulte, que du texte de grande taille au milieu d’un paragraphe, tel qu’un simple {\Huge Q}, est serré sur sa ligne. TeX s’assure qu’il ne racle pas sur la ligne du dessus mais il ne change par le \baselineskip pour que cette ligne-là soit surplombée d’un espace supplémentaire. Pour résoudre ce problème, utilisez un \strut (voir \strut).

La valeur de \baselineskip que TeX utilise pour les paragraphes est celle en vigueur à l’endroit de la commande ou ligne à blanc qui termine l’unité de paragraphe. Ainsi, si un document contient le paragraphe ci-dessous alors ses lignes seront recroquevillées ensemble, comparées au lignes des paragraphes alentour.

Beaucoup de gens considèrent les sauts de page entre du texte est une
équation affichée comme du mauvais style, alors qu'en fait l'affiche
fait partie du paragraphe.  Étant donné que l'affiche ci-dessous est en
taille de fonte footnotesize, l'entièreté du paragraphe a un espcement
d'interligne correspondant à cette taille. {\footnotesize $$a+b = c$$}

Le procédé de fabrication des paragraphes est que quand une nouvelle ligne est ajoutée, si la somme de la profondeur de la ligne précédente et de la hauteur de la nouvelle ligne est inférieure à \baselineskip alors TeX insère une glue verticale en quantité suffisante pour faire la différence. Il y a deux points délicats. Le premier est que au cas où les lignes seraient trop proches l’une de l’autre, plus proches que \lineskiplimit, alors TeX au lieu de cela utilise \lineskip comme la glue d’interligne. Le second est que TeX n’utilise pas vraiment la profondeur de la ligne précédente. Au lieu de cela il utilise \prevdepth, ce qui d’ordinaire contient cette profondeur. Mais au début d’un paragraphe, (ou de toute liste verticale) ou juste après un filet, \prevdepth a la valeur de -1000pt et cette valeur spéciale dit à TeX de ne pas insérer de glue d’interligne au démarrage du paragraphe.

Dans les classes standardes \lineskiplimit vaut 0pt et \lineskip vaut 1pt. Selon le procédé exposé dans le paragraphe précédent, la distance entre les lignes peut approcher zéro, mais si elle devient zéro (ou moins que zéro) alors un écartement de 1pt est appliqué aux lignes.

Il arrive qu’un auteur doive, à des fins d’édition, mettre le document en double interligne, ou bien en interligne un-et-demi. La façon correcte d’influencer la distance d’interligne est au travers de \baselinestretch qui dilate \baselineskip, et a une valeur par défaut de ‘1.0’. C’est une commande, et non une longueur, ainsi on change le facteur d’échelle comme dans \renewcommand{\baselinestretch}{1.5}\selectfont.

La façon la plus directe de changer l’interligne pour tout un document est de placer \linespread{facteur} dans le préambule. Pour un double espacement, prenez facteur à ‘1.6’ et pour un espacement un-et-demi utilisez ‘1.3’. Ces nombres sont approximatifs : par exemple puisque \baselineskip vaut environ 1,2 fois la taille de fonte, le multiplier par 1,6 donne un rapport entre l’interligne et la taille de fonte d’environ 2. (La commande \linespread est définie comme \renewcommand{\baselinestretch}{facteur} de sorte que son effet n’entre en vigueur que lorsqu’un réglage de fonte survient. Mais cela a toujours lieu au démarrage d’un document, de sorte que là vous n’avez pas besoin de la faire suivre d’un \selectfont).

Une approche plus simple est fournie par le paquetage setspace. Voici un exemple de base :

\usepackage{setspace}
\doublespacing  % ou \onehalfspacing pour 1,5

Placé dans le préambule ces déclarations démarreront le document dès le début avec ces réglages de taille. Mais vous pouvez aussi les utiliser dans le corps du document pour changer l’espacement à partir de ce point, et par conséquent il y a \singlespacing pour revenir à l’espacement normal. Dans le corps du document, une pratique meilleure qu’utiliser ces déclarations est d’utiliser les environnements, tels que \begin{doublespace} ... \end{doublespace}. Ce paquetage fournit aussi des commandes pour faire un espacement quelconque : \setstretch{factor} et \begin{spacing}{factor} ... \end{spacing}. Ce paquetage conserve également un interligne simple là où c’est typiquement désirable, comme dans les notes de bas de page et dans les légendes de figure. Voir la documentation du paquetage.


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5.7 Flottants

Certains éléments typographiques, tels que les figures et les tableaux, ne peuvent pas être à cheval sur plusieurs pages. Ils doivent être composés en dehors du flux normal du texte, par exemple flottant au sommet d’une page ultérieure

LaTeX sait gérer plusieurs classes de matière flottante. Il y a deux classes définies par défaut, figure (voir figure) et table (voir table), mais vous pouvez créer une nouvelle classes avec le paquetage float.

Au sein d’une même classe flottante LaTeX respecte l’ordre, de sorte que la première figure dans le code source d’un document est toujours composée avant la deuxième figure. Cependant, LaTeX peut mélanger les classes, ainsi il peut se produire qu’alors que le premier tableau apparaît dans le code source avant la première figure, il apparaisse après elle dans le fichier de sortie.

Le placement des flottants est l’objet de paramètres, donnés ci-dessous, qui limitent le nombre de flottants pouvant apparaître au sommet d’une page, et au bas de page, etc. Si à cause d’un nombre trop important de flottants mis en queue ces limites les empêchent de tenir tous dans une seule page, alors LaTeX place ce qu’il peut et diffère le reste à la page suivante. De la sorte, les flottants peuvent être composés loin de leur place d’origine dans le code source. En particulier, un flottant qui prend beaucoup de place peut migrer jusqu’à la fin du document. Mais alors, parce que tous les flottants dans une classe doivent apparaître dans le même ordre séquentiel, tous les flottants suivant dans cette classe apparaissent aussi à la fin.

En plus de changer les paramètres, pour chaque flottant vous pouvez peaufiner l’endroit où l’algorithme de placement des flottants essaie de le placer en utilisant sont argument placement. Les valeurs possibles sont une séquence des lettres ci-dessous. La valeur par défaut pour à la fois figure et table, dans les deux classes de document article et book, est tbp.

t

(pour Top) — au sommet d’une page de texte.

b

(pour Bottom) — au bas d’une page de texte. (Cependant, b n’est pas autorisé avec des flottants en pleine-largeur (figure*) en cas de sortie à double-colonne. Pour améliorer cela, on peut utiliser les paquetages stfloats ou dblfloatfix, mais voyez la discussion sur les avertissements dans la FAQ : http://www.tex.ac.uk/cgi-bin/texfaq2html?label=2colfloat.

h

(pour « Here », c.-à-d.« Ici » en anglais) — à la position du texte où l’environnement figure apparaît. Cependant, h n’est pas autorisé en soi-même ; t est ajouté automatiquement.

Pour forcer à tout prix un flottant à apparaître « ici », vous pouvez charger le paquetage float et le spécificateur H qui y est défini. Pour plus ample discussion, voir l’entrée de FAQ à http://www.tex.ac.uk/cgi-bin/texfaq2html?label=figurehere.

p

(pour Page de flottants) — sur une page de flottants séparée, qui est une page ne contenant pas de texte, seulement des flottants.

!

Utilisé en plus de l’un des spécificateurs précédents ; pour ce flottant seulement, LaTeX ignore les restrictions à la fois sur le nombre de flottants qui peuvent apparaître et les quantités relatives de texte flottant et non-flottant sur la page. Le spécificateur ! ne signifie pas « mets le flottant ici » ; voir plus haut.

Note : l’ordre dans lequel les lettres apparaissent au sein du paramètre placement ne change pas l’ordre dans lequel LaTeX essaie de placer le flottant ; par exemple btp a le même effet que tbp. Tout ce que placement fait c’est que si une lettre n’est pas présente alors l’algorithme n’essaie pas cet endroit. Ainsi, la valeur par défaut de LaTeX étant tbp consiste à essayer toutes les localisations sauf celle de placer le flottant là où il apparaît dans le code source.

Pour empêcher LaTeX de rejeter tous les flottants à la fin du document ou d’un chapitre, vous pouvez utiliser la commande \clearpage pour commencer une nouvelle page et insérer tous les flottants pendants. Si un saut de page est indésirable alors vous pouvez charger le paquetage afterpage et commettre le code \afterpage{\clearpage}. Ceci aura l’effet d’attendre la fin de la page courante et ensuite de faire passer tous les flottants encore non placés.

LaTeX peut composer un flottant avant l’endroit où il apparaît dans le code source (quoique sur la même page de sortie) s’il y a un spécificateur t au sein du paramètre placement. Si ceci n’est pas désiré, et que supprimer t n’est acceptable car ce spécificateur empêche le flottant d’être placé au sommet de la page suivante, alors vous pouvez empêcher cela soit en utilisant le paquetage flafter ou en utilisant ou en utilisant la commande \suppressfloats[t], ce qui entraîne le déplacement vers la page suivante des flottants qui auraient du être placés au sommet de la page courante.

Voici les paramètres en relation aux fractions de pages occupées par du texte flottant et non flottant (on peut les changer avec \renewcommand{paramètre}{nombre décimal entre 0 et 1}) :

La fraction maximale de page autorisée à être occupées par des flottants au bas de la page ; la valeur par défaut est ‘.3’.

\floatpagefraction

La fraction minimale d’une page de flottants qui doit être occupée par des flottants ; la valeur par défaut ‘.5’.

\textfraction

La fraction minimale d’une page qui doit être du texte ; si des flottants prennent trop d’espace pour préserver une telle quantité de texte, alors les flottants sont déplacés vers une autre page. La valeur par défaut est ‘.2’.

\topfraction

Fraction maximale au sommet d’une page page que peut être occupée avant des flottants ; la valeur par défaut est ‘.7’.

Les paramètres en relation à l’espace vertical autour des flottants (on peut les changer avec \setlength{paramètre}{expression longueur}) :

\floatsep

Espace entre les flottants au sommet ou au bas d’une page ; par défaut vaut ‘12pt plus2pt minus2pt’.

\intextsep

Espace au dessus et au dessous d’un flottant situé au milieu du texte principal ; vaut par défaut ‘12pt plus2pt minus2pt’ pour les styles à ‘10pt’ et à ‘11pt’, et ‘14pt plus4pt minus4pt’ pour ‘12pt’.

\textfloatsep

Espace entre le dernier (premier) flottant au sommet (bas) d’une page ; par défaut vaut ‘20pt plus2pt minus4pt’.

Paramètres en relation avec le nombre de flottant sur une page (on peut les changer avec \setcounter{ctrname}{natural number}) :

\bottomnumber

Nombre maximal de flottants pouvant apparaître au bas d’une page de texte ; par défaut 1.

\topnumber

Nombre maximal de flottants pouvant apparaître au sommet d’une page de texte ; par défaut 2.

\totalnumber

Nombre maximal de flottants pouvant apparaître sur une page de texte ; par défaut 3.

L’article principal de FAQ TeX en rapport avec les flottants http://www.tex.ac.uk/cgi-bin/texfaq2html?label=floats contient des suggestions pour relâcher les paramètres par défaut de LaTeX de sorte à réduire les problèmes de flottants rejetés à la fin. Une explication complète de l’algorithme de placement des flottants se trouve dans l’article de Frank Mittelbach « How to influence the position of float environments like figure and table in LaTeX? » (http://latex-project.org/papers/tb111mitt-float.pdf).


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5.7.1 \caption

Synopsis :

\caption{texte-légende}

ou

\caption[texte-légende-bref]{texte-légende}

Fabrique une légende pour un environnement flottant, tel que les environnements figure ou table (voir figure ou table).

Dans l’exemple suivant, LaTeX place une légende sous l’espace blanc vertical laissé par l’auteur pour l’inclusion ultérieur d’une image.

\begin{figure}
  \vspace*{1cm}
  \caption{Alonzo Cushing, Battery A, 4th US Artillery.}
  \label{fig:CushingPic}
\end{figure}

La commande \caption crée une étiquette pour la légende texte-légende du genre de ‘Figure 1 – ’ pour un document article ou ‘Figure 1.1 – ’ pour un document book. Le texte est centré s’il est plus court que la largeur du texte, ou composé comme un paragraphe sans retrait s’il prend plus d’une ligne.

En plus de placer le texte-légende dans la sortie, la commande \caption sauvegarde également cette information pour qu’elle soit utilisée dans une liste de figures ou un liste de tableaux (voir Table of contents etc.).

Ci-dessous la commande \caption utilise l’argument optionnel texte-légende-bref, de sorte que le texte plus bref apparaisse dans la liste des tableaux plutôt que la version longue texte-légende.

\begin{table}
  \centering
  \begin{tabular}{|*{3}{c}|}
    \hline
    4  &9  &2 \\
    3  &5  &7 \\ 
    8  &1  &6 \\
    \hline
  \end{tabular}
  \caption[Carré de \textit{Lo Shu}]{%
    Le carré de \textit{Lo Shu}, il est unique parmi les carrés
    d'ordre trois à la rotation ou réflexion près.}
  \label{tab:LoShu}
\end{table}

LaTeX crée une étiquette pour texte-légende du genre de ‘Table 1 – ’ pour un document article ou ‘Table 1.1 – ’ pour un document book.

La légende peut apparaître au sommet d’une figure ou table. Cela se produirait ainsi dans l’exemple précédent en mettant la \caption entre le \centering et le \begin{tabular}.

Les différents environnements flottants sont numérotés séparément, par défaut. Le compteur de l’environnement figure est nommé figure, et de même le compteur de l’environnement table est table.

Le texte qui est mis dans la liste des figures ou des tableaux est un argument mouvant. Si vous obtenez l’erreur LaTeX ‘! Argument of \@caption has an extra }’ alors vous devez précéder d’un \protect toute commande fragile. Voir \protect.

Le paquetage caption a beaucoup d’options pour ajuster l’apparence de la légende, par ex. changer la taille de la fonte, faire que la légende soit un texte en retrait plutôt qu’un paragraphe, ou faire que la légende soit toujours un paragraphe, plutôt qu’un texte centré quand elle est courte.


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6 Rubricage

Structure votre texte en rubriques : parties, chapitres, sections, etc. Toutes les commandes de rubricage ont la même forme, l’une parmi :

cmd-de-rubricage{titre}
cmd-de-rubricage*{titre}
cmd-de-rubricage[titre-tdm]{titre}

Par exemple, déclarez le début d’une sous-section comme dans \subsection{Motivation}.

Le tableau suivant comprend chacune des commandes cmd-de-rubricage de LaTeX. Toutes sont disponibles dans toutes les classes de document standardes de LaTeX book, report, et article, à ceci près que \chapter n’est pas disponible dans article.

Type de rubriqueCommandeNiveau
Part\part-1 (book, report), 0 (article)
Chapter\chapter0
Section\section1
Subsection\subsection2
Subsubsection\subsubsection3
Paragraph\paragraph4
Subparagraph\subparagraph5

Toutes ces commandes ont une forme en *, aussi appelée étoilée, qui imprime titre comme d’habitude mais sans le numéroter et sans fabriquer une entrée dans la table des matières. Un exemple d’utilisation est pour un appendice dans un article. Entrer le code \appendix\section{Appendice} donne en sortie ‘A Appendix’ (voir \appendix). Vous pouvez ôter le numéro ‘A’ en entrant à la place \section*{Appendice} (les articles omettent couramment d’avoir une table des matières et ont des en-têtes de pages simples alors les autres différences de la commande \section peuvent être négligées).

Le titre titre fournit la rubrique en tant que titre dans le texte principal, mais il peut également apparaître dans la table des matières et le haut et le bas de page (voir Page styles). Vous pourriez désirer un texte différent à ces endroits que dans le texte principal. Toute ces commandes ont un argument optionnel tdm-titre destiné à ces autres endroits.

Le numéro dans la colonne «Niveau» de la table ci-dessus détermine quelles rubriques sont numérotées, et lesquelles apparaissent dans la table des matières. Si le niveau de la commande de rubricage est inférieur ou égal à la valeur du compteur secnumdepth alors les rubriques correspondant à ces commandes de rubricage sont numérotées (voir Sectioning/secnumdepth). Et, si niveau est inférieur ou égal à la valeur du compteur tocdepth alors la table des matières comprend une entrée pour cette rubrique (voir Sectioning/tocdepth).

LaTeX s’attend que avant d’avoir une \subsection vous ayez une \section et, dans un document de classe book, qu’avant une \section vous ayez un \chapter. Autrement vous pourriez obtenir quelque chose comme une sous-section numérotée ‘3.0.1’.

LaTeX vous permet de changer l’apparence des rubriques. Un exemple simple de ceci est que vous pouvez mettre le numéro de rubrique de type section en lettres majuscules avec \renewcommand\thesection{\Alph{section}} dans le préambule (voir \alph \Alph \arabic \roman \Roman \fnsymbol). Le CTAN a beaucoup de paquetages rendant ce genre d’ajustement plus facile, notamment titlesec.

Deux compteurs sont en relation avec l’apparence des rubriques fabriquées par les commandes de rubricage.

secnumdepth

Le compteur secnumdepth contrôle quels titres de rubriques sont numérotés. Régler le compteur avec \setcounter{secnumdepth}{niveau} supprime la numérotation des rubriques à toute profondeur supérieure à niveau (voir \setcounter). Voir la table plus haut pour la valeur des niveaux. Par exemple, si le secnumdepth vaut 1 dans un article alors la commande \section{Introduction} produit en sortie quelque chose comme ‘1 Introduction’ alors que \subsection{Discussion} produit quelque chose comme ‘Discussion’, sans numéro. La valeur par défaut de LaTeX pour secnumdepth vaut 3 dans la classe article et 2 dans les classes book et report.

tocdepth

Contrôle quelles rubriques sont listées dans la table des matières. Régler \setcounter{tocdepth}{niveau} a pour effet que les rubriques au niveau niveau sont celles de plus petit niveau à être listées (voir \setcounter). Voir la table ci-dessus pour les numéros de niveau. Par exemple, if tocdepth vaut 1 alors la table des matières contiendra les rubriques issues de \section, mais pas celles de \subsection. La valeur par défaut de LaTeX pour tocdepth vaut 3 dans la classe article et 2 dans les classes book et report.


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6.1 \part

Synopsis, l’un parmi :

\part{titre}
\part*{titre}
\part[tdm-titre]{titre}

Début une partie de document. Les classes standarde LaTeX book, report, et article offrent toutes cette commande.

L’exemple suivant produit une partie de document dans un livre :

\part{VOLUME I \\
       PERSONAL MEMOIRS OF  U.\ S.\ GRANT}
\chapter{ANCESTRY--BIRTH--BOYHOOD.}
My family is American, and has been for generations,
in all its branches, direct and collateral.

Dans chaque classe standarde la commande \part produit en sortie un numéro de partie tel que ‘Première partie’, seul sur sa ligne, en caractère gras, et en gros caractères. Ensuite LaTeX produit en sortie titre, également seule sur sa ligne, en caractère gras et en caractères encore plus gros. Dans la classe book, le comportement par défaut de LaTeX est de mettre chaque titre de partie seule sur sa propre page. Si le livre est en recto-verso alors LaTeX saute une page si nécessaire pour que la nouvelle partie commence sur une page à numéro impair. Dans un report il est également seul sur une page, mais LaTeX ne force pas qu’elle soit de numéro impair. Dans un article LaTeX ne le place pas sur une nouvelle page, mais au lieu de cela produit en sortie le numéro de partie et le titre de partie sur la même page que le document principal.

La forme en * imprime titre mais n’imprime pas le numéro de partie, et n’incrémente pas le compteur part, et ne produit aucune entrée dans la table des matières.

L’argument optionnel tdm-titre apparaît comme le titre de la partie dans la table des matières (voir Table of contents etc.) et dans les hauts de pages (voir Page styles). S’il n’est pas présent alors titre est utilisé à sa place. Dans l’exemple suivante on met un saut de ligne dans titre mais on l’enlève dans la table des matières.

\part[Up from the bottom; my life]{Up from the bottom\\ my life}

Pour déterminer quelles rubrique sont numéroté et lesquelles apparaissent dans la table des matières, le numéro de niveau d’une partie vaut -1 (voir Sectioning/secnumdepth et voir Sectioning/tocdepth).

Dans la classe article, si un paragraphe suit immédiatement le titre de partie alors il n’est pas renfoncé. Pour obtenir un renfoncement vous pouvez utiliser le paquetage indentfirst.

Un paquetage pour changer le comportement de \part est titlesec. Voir sa documentation sur le CTAN.


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6.2 \chapter

Synopsis, l’un parmi :

\chapter{titre}
\chapter*{titre}
\chapter[tdm-titre]{titre}

Commence un chapitre. Les classes standardes LaTeX book et report ont cette commande, mais article non.

L’exemple suivant produit un chapitre.

\chapter{Mirages}
Appelez moi Ismaël.
Voici quelques années --- peu importe combien --- le porte-monnaie vide
ou presque, rien ne me retenant à terre, je songeai à naviguer un peu et
à voir l'étendue liquide du globe.

Le comportement par défaut de LaTeX est de commence chaque chapitre sur une page neuve, une page à numéro impair si le document est en recto-verso. Il produit un numéro de chapitre tel que ‘Chapitre 1’ en gros caractère gras (la taille est \huge). Ensuite il place le titre sur une nouvelle ligne, en caractère gras encore plus gros (taille \Huge). Il incrémente également le compteur chapter, ajoute une entrée à la table des matières (voir Table of contents etc.), et règle l’information de haut de page (voir Page styles).

La forme étoilée, ou forme en *, affiche titre sur une nouvelle ligne, en caractère gras. Mais elle n’affiche pas le numéro de chapitre, ni n’incrémente le compteur chapter, et ne produit aucune entrée dans la table des matières, et n’affecte pas le haut de page. (Si vous utilise le style de page headings dans un document recto-verso alors le haut de page sera dérivé du chapitre précédent). Voici un exemple illustrant cela :

\chapter*{Préambule}

L’argument optionnel tdm-titre apparaît comme titre de chapitre dans la table des matières (voir Table of contents etc.) et dans les hauts de page (voir Page styles). Si il n’est pas présent alors titre sera à la place. L’exemple suivant montre le nom complet dans le titre de chapitre,

\chapter[Weyl]{Hermann Klaus Hugo (Peter) Weyl (1885--1955)}

mais seulement ‘Weyl’ sur la page de table des matières. L’exemple suivant place un saut de ligne dans le titre, mais ceci ne fonctionne pas bien avec les hauts de page, alors il omet le saut dans la table des matières

\chapter[J'ai tout donné ; mon histoire]{J'ai tout donné\\ mon histoire}

Pour déterminer quelles rubriques sont numérotées et lesquelles apparaissent dans la table des matières, le numéro de niveau d’un chapitre est 0 (voir Sectioning/secnumdepth et voir Sectioning/tocdepth).

Lorsque vous chargez un paquetage d’internationalisation tel que babel, mlp ou polyglossia, et que la langue sélectionnée est le français, alors le premier paragraphe après le titre est normalement renfoncé, comme c’est la convention en typographie française. Par contre, si vous restez en langue par défaut, c.-à-d. en anglo-américain, le paragraphe qui suit le titre de chapitre n’est pas renfoncé, étant donné que c’est pour l’anglo-américain une pratique typographique standarde. Pour obtenir un renfoncement dans ce cas utilisez le paquetage indentfirst.

Vous pouvez changer ce qui est affiché pour le numéro de chapitre. Pour le changer en quelque chose du genre de ‘Cours 1’, placez dans le préambule soit \renewcommand{\chaptername}{Cours}, soit cela (voir \makeatletter & \makeatother) :

\makeatletter
\renewcommand{\@chapapp}{Cours}
\makeatother

Pour que cela soit fonction de la langue principale du document, voir le paquetage babel.

Dans un document recto-verso LaTeX commence les chapitres sur des pages de numéro impair, en laissant si nécessaire une page de numéro pair blanche à l’exception d’un éventuel haut de page. Pour que cette page soit complètement blanche, voir \clearpage & \cleardoublepage.

Pour changer le comportement de la commande \chapter, vous pouvez copier sa définition depuis le fichier de format LaTeX et faire des ajustements. Mais il y a aussi beaucoup de paquetage sur le CTAN qui traitent de cela. L’un d’eux est titlesec. Voir sa documentation, mais l’exemple ci-dessous donne un aperçu de ce qu’il peut faire.

\usepackage{titlesec}   % dans le préambule
\titleformat{\chapter}
  {\Huge\bfseries}  % format du titre
  {}                % étiquette, tel que 1.2 pour une sous-section
  {0pt}             % longueur de séparation entre l'étiquette et le titre
  {}                % code crochet exécuté avant

Ceci omet le numéro de chapitre ‘Chapitre 1’ de la page, mais contrairement à \chapter* cela conserve le chapitre dans la table des matières et dans les hauts de page.


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6.3 \section

Synopsis, l’un parmi :

\section{titre}
\section*{titre}
\section[tdm-titre]{titre}

Commence une section. Les classes LaTeX standardes article, book, et report ont toutes cette commande.

L’exemple suivant produit une section :

Dans cette partie nous nous intéressons plutôt à la fonction, au
comportement d'entrée-sortie, qu'aux détails de la réalisation de ce
comportement.

\section{Machines de Turing}
En dépit de ce désir de rester évasif sur l'implémentation, nous suivons
l'approche d'A.~Turing selon laquelle la première étape pour définir
l'ensemble des fonctions calculables est de réflechir au détails de ce
que des mécanismes peuvent faire.

Pour les classes standardes LaTeX book et report la sortie par défaut est du genre de ‘1.2 titre’ (pour chapitre 1, section 2), seul sur sa ligne et fer à gauche, en caractères gras et plus gros (la taille de police est \Large). La même chose vaut pour article à ceci près qu’il n’y a pas de chapitre dans cette classe, et donc cela ressemble à ‘2 titre’.

La forme en * affiche titre. Mais elle n’affiche pas le numéro de section, ni n’incrémente le compteur section, ne produit aucune entrée dans la table des matières, et n’affecte pas le haut de page. (Si vous utilisez le style de page headings dans un document recto-verso, alors le titre de haut de page sera celui de la rubrique précédente).

L’argument optionnel tdm-titre apparaît comme titre de section dans la table des matières (voir Table of contents etc.) et dans les titres de haut de page (voir Page styles). S’il n’est pas présent alors titre est à la place. L’exemple suivant montre le nom complet dans le titre de la section,

\section[Elisabeth~II]{Elisabeth deux,
  Reine par la grâce de Dieu du Royaume Uni,
  du Canada et de ses autres Royaumes et Territoires,
  Chef du Commonwealth, Défenseur de la Foi.}

mais seulement ‘Elisabeth II’ dans la table de matière et sur les hauts de page. Dans l’exemple suivant il y a un saut de ligne dans titre mais ça ne fonctionne pas pour la table des matières alors il est omis de la table des matières et des titres de hauts de page.

\section[La vérité c'est que j'ai menti ; histoire de ma vie]{La vérité
c'est que j'ai menti\\ histoire de ma vie}

Pour déterminer quelles rubriques sont numérotées et lesquelles apparaissent dans la table des matières, le numéro de niveau d’une section est 1 (voir Sectioning/secnumdepth et voir Sectioning/tocdepth).

Lorsque vous chargez un paquetage d’internationalisation tel que babel, mlp ou polyglossia, et que la langue sélectionnée est le français, alors le premier paragraphe après le titre est normalement renfoncé, comme c’est la convention en typographie française. Par contre, si vous restez en langue par défaut, c.-à-d. en anglo-américain, le paragraphe qui suit le titre de section n’est pas renfoncé, étant donné que c’est pour l’anglo-américain une pratique typographique standarde. Pour obtenir un renfoncement dans ce cas utilisez le paquetage indentfirst.

En général, pour changer le comportement de la commande \section, il y a diverses options. L’une d’elles et la commande \@startsection (voir \@startsection). Il y a aussi un grand nombre de paquetages sur le CTAN traitant de cela, dont titlesec. Voir sa documentation, mais l’exemple ci-dessous donne un aperçu de ce qu’il peut faire.

\usepackage{titlesec}   % dans le préambule
\titleformat{\section}
  {\normalfont\Large\bfseries}  % format du titre
  {\makebox[1pc][r]{\thesection\hspace{1pc}}} % étiquette
  {0pt}                   % longueur de séparation entre l'étiquette et le titre
  {}                      % code crochet exécuté avant
\titlespacing*{\section}
  {-1pc}{18pt}{10pt}[10pc]

Cela met le numéro de section dans la marge.


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6.4 \subsection

Synopsis, l’un parmi :

\subsection{titre}
\subsection*{titre}
\subsection[tdm-titre]{titre}

Commence une sous-section. Les classes LaTeX standardes article, book, et report ont toutes cette commande.

L’exemple suivant produit une sous-section :

Nous allons montrer qu'il y a plus de fonction que de machines de Turing
et donc que certaines fonctions n'ont pas de machine associée.

\subsection{Cardinal} Nous allons commencer par deux paradoxes qui
mettent en scène le défi que pose à notre intuition la comparaison des
tailles d'ensembles infinis.

Pour les classes LaTeX standardes book et report la sortie par défaut est du genre de ‘1.2.3 titre’ (pour chapitre 1, section 2, sous-section 3), seul sur sa ligne et fer à gauche, en caractère gras et un peu plus gros (la taille de police est \large). La même chose vaut dans article à ceci près qu’il n’y a pas de chapitre dans cette classe, alors cela ressemble à ‘2.3 titre’.

La forme en * affiche titre. Mais elle n’affiche pas le numéro de sous-section, ni n’incrémente le compteur subsection, et ne produit aucune entrée dans la table des matières.

L’argument optionnel tdm-titre apparaît comme le titre de sous-section dans la table des matières (voir Table of contents etc.). S’il n’est pas présent alors titre est à la place. L’exemple suivant montre le texte complet dans le titre de sous-section,

\subsection[$\alpha,\beta,\gamma$ paper]{\textit{The Origin of
  Chemical Elements} by R.A.~Alpher, H.~Bethe, and G.~Gamow}

mais seulement ‘α,β,γ paper’ dans la table des matières.

Pour déterminer quelles rubriques sont numérotées et lesquelles apparaissent dans la table des matières, le numéro de niveau d’une sous-section est 2 (voir Sectioning/secnumdepth et voir Sectioning/tocdepth).

Lorsque vous chargez un paquetage d’internationalisation tel que babel, mlp ou polyglossia, et que la langue sélectionnée est le français, alors le premier paragraphe après le titre est normalement renfoncé, comme c’est la convention en typographie française. Par contre, si vous restez en langue par défaut, c.-à-d. en anglo-américain, le paragraphe qui suit le titre de sous-section n’est pas renfoncé, étant donné que c’est pour l’anglo-américain une pratique typographique standarde. Pour obtenir un renfoncement dans ce cas utilisez le paquetage indentfirst.

Il y a diverses façon de changer le comportement de la commande \subsection. L’une d’elles et la commande \@startsection (voir \@startsection). Il y a aussi divers paquetages sur le CTAN traitant de cela, dont titlesec. Voir sa documentation, mais l’exemple ci-dessous donne un aperçu de ce qu’il peut faire.

\usepackage{titlesec}   % dans le préambule
\titleformat{\subsection}[runin]
  {\normalfont\normalsize\bfseries}  % format du titre
  {\thesubsection}                   % étiquette
  {0.6em}                            % espacement entre l'étiquette et le titre
  {}                                 % code crochet exécuté avant

Cela place le numéro de sous-section et titre sur la première ligne de texte.


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6.5 \subsubsection, \paragraph, \subparagraph

Synopsis, l’un parmi les suivant :

\subsubsection{titre}
\subsubsection*{titre}
\subsubsection[titre-tdm]{titre}

ou l’un parmi :

\paragraph{titre}
\paragraph*{titre}
\paragraph[titre-tdm]{titre}

ou l’un parmi :

\subparagraph{titre}
\subparagraph*{titre}
\subparagraph[titre-tdm]{titre}

Débute une rubrique de type sous-sous-section, paragraphe, ou sous-paragraphe. Les classes LaTeX standardes article, book, et report disposent toutes de ces commandes, bien que leur utilisation n’est pas courante.

L’exemple suivant produit une sous-sous-section :

\subsubsection{Piston ring compressors: structural performance}
Provide exterior/interior wall cladding assemblies
capable of withstanding the effects of load and stresses from
consumer-grade gasoline engine piston rings.

La sortie produite par défaut de chacune de ces trois commande est la même pour les classes LaTeX standarde article, book, et report. Pour \subsubsection le titre est seul sur sa ligne, en caractères gras avec la taille normale de police. Pour \paragraph le titre est sur la même ligne que le texte qui suit, sans renfoncement, en caractères gras avec la taille normale de police. Pour \subparagraph le titre est sur la même ligne que la texte qui suit, avec un renfoncement de paragraphe, en caractère gras et avec la taille normale de police (comme les documents de classe article n’ont pas de chapitre, leurs sous-sous-sections sont numérotées et donc cela ressemble à ‘1.2.3 titre’, pour section 1, sous-section 2, et sous-sous-section 3. Les deux autres subdivisions ne sont pas numérotées).

La forme en * affiche titre. Mais elle n’incrémente pas le compteur associé et ne produit pas d’entrée dans la table des matières (et le titre produit pas \subsubsection n’a pas de numéro).

L’argument optionnel titre-tdm apparaît comme le titre de la rubrique dans la table des matières (voir Table of contents etc.). S’il est omis, alors titre est utilisé à la place.

Pour déterminer quelles rubriques sont numérotées et lesquelles apparaissent dans la table des matières, le numéro de niveau d’une sous-sous-section est 3, celui d’un paragraphe est 4, et celui d’un sous-paragraphe est 5 (voir Sectioning/secnumdepth et voir Sectioning/tocdepth).

Lorsque vous chargez un paquetage d’internationalisation tel que babel, mlp ou polyglossia, et que la langue sélectionnée est le français, alors le premier paragraphe après le titre est normalement renfoncé, comme c’est la convention en typographie française. Par contre, si vous restez en langue par défaut, c.-à-d. en anglo-américain, le paragraphe qui suit le titre de chapitre n’est pas renfoncé, étant donné que c’est pour l’anglo-américain une pratique typographique standarde. Une façon d’obtenir un renfoncement dans ce cas est d’utiliser le paquetage indentfirst.

Il y a de nombreuses manières de changer le comportement de ces commandes. L’une est la commande \@startsection (voir \@startsection). Il y a aussi un grand nombre de paquetages sur le CTAN traitant de cela, dont titlesec. Voir sa documentation sur le CTAN.


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6.6 \appendix

Synopsis :

\appendix

Ne produit pas directement quelque chose en sortie. Mais dans un document book ou report cela déclare que toute commande \chapter qui suit commence une annexe. Pour les documents article cela fait la même chose mais avec les commandes \section. Remet également à zéro les compteurs chapter et section dans un document book ou report, et dans un article les compteurs section et subsection.

Dans ce document de classe book :

\chapter{Un}  ...
\chapter{Deux}  ...
 ...
\appendix
\chapter{Trois}  ...
\chapter{Quatre}  ...

les deux premières commandes produisent en sortie ‘Chapitre 1’ and ‘Chapitre 2’. Après la commande \appendix la numérotation devient ‘Annexe A’ et ‘Annexe B’. Voir Larger book template, pour un autre exemple.

Le paquetage appendix ajoute la commande \appendixpage pour créer une page de titre de partie intitulée ‘Appendices’ dans le corps du document avant la première annexe, ainsi que la commande \addappheadtotoc pour créer l’entrée correspondante dans la table des matières. On peut régler le nom ‘Appendices’ avec une commande comme \renewcommand{\appendixname}{Annexes}, et il y a plusieurs autres fonctions. Voir la documentation sur le CTAN.


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6.7 \frontmatter, \mainmatter, \backmatter

Synopsis, l’un ou plus parmi :

\frontmatter
…
\mainmatter
…
\backmatter
…

Formate un document de classe book différemment selon la partie du document en cours de production. Les trois commandes sont toutes optionnelles.

Traditionnellement, les pièces préliminaires (\frontmatter) d’un livre comprennent des choses telles que la page de titre, un abrégé, une table des matières, une préface, une liste des notations, une liste des figures et une liste des tableaux. (Certaines des pages des pièces préliminaires, telles que la page de titres, traditionnellement ne sont pas numérotée). Les pièces postliminaires (\backmatter) peuvent contenir des choses telles qu’un glossaire, une bibliographie, et un index.

La commande \frontmatter rend les numéros de page en chiffres romains bas de casse, et rend les chapitres non numérotés, bien que les titres de chaque chapitre apparaissent dans la table des matières ; si vous utilisez là aussi d’autres commandes de rubricage, alors utilisez la version en * (voir Sectioning).

La commande \mainmatter permet de revenir au comportement attendu, et réinitialise le numéro de page.

La commande \backmatter n’affecte pas la numérotation des pages, mais commute de nouveau les chapitres en mode sans numéros.

Voir Larger book template, pour un exemple d’usage de ces trois commandes.


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6.8 \@startsection, composer les rubriques.

Synopsis :

\@startsection{nom}{niveau}{retrait}{avant}{après}{style}

Utilisé pour aider à redéfinir le comportement des commandes de rubricage telles que \section ou \subsection.

Notez que le paquetage titlesec rend la manipulation du rubricage plus facile. De plus, bien que la plupart des exigences concernant les commandes de rubricage peuvent être remplies avec \@startsection, ce n’est pas le cas de certaines d’entre elles. Par exemple, dans les classes LaTeX standardes book et report, les commandes \chapter et \report ne sont pas construites de cette manière. Pour fabriquer une telle commande, il est possible d’utiliser la commande \secdef.

Techniquement, la commande \@startsection a la forme suivante :

\@startsection{nom}
  {niveau}
  {retrait}
  {avant}
  {après}
  {style}*[titretdm]{titre}

de sorte que faire :

\renewcommand{\section}{\@startsection{nom}
  {niveau}
  {retrait}
  {avant}
  {après}
  {style}}

redéfinit \section en gardant sa forme standarde d’appel \section*[titretdm]{titre} (dans laquelle on rappelle que l’étoile * est optionnelle). Voir Sectioning. Ceci implique que quand vous écrivez une commande comme \renewcommand{\section}{...}, le \@startsection{...} doit venir en dernier dans la définition. Voir les exemples ci-dessous.

nom

Nom du compteur utilisé pour numéroter les titres de rubrique. Ce compteur doit être défini séparément. Ceux qui sont utilisés le plus communément sont section, subsection, ou paragraph. Bien que dans ces cas-là le nom du compteur soit identique à celui de la commande elle-même, utiliser le même nom n’est pas obligatoire.

Alors \thename affiche le numéro de titre, et \namemark sert aux en-têtes de page. Voir le troisième exemple plus bas.

niveau

Entier donnant la profondeur de la commande de rubricage. Voir Sectioning, pour une liste des numéros standards de niveaux.

Si niveau est inférieur ou égal à la valeur du compteur secnumdepth, alors les titres pour cette commande de rubricage sont numérotés (voir Sectioning/secnumdepth). Par exemple : dans un article, si secnumdepth vaut 1, alors une commande \section{Introduction} produira en sortie une chaîne du type « 1 Introduction », alors que \subsection{Historique} produira en sortie une chaîne sans numéro de préfixe : « Historique ».

Si niveau est inférieur ou égal à la valeur du compteur tocdepth, alors la table des matières aura un article pour cette rubrique. Par exemple, dans un article, si tocdepth vaut 1, la table des matières listera les sections, mais pas les subsections.

retrait

Une longueur donnant le renfoncement de toutes les lignes du titre par rapport à la marge de gauche. Pour un renfoncement nul, utilisez 0pt. Une valeur négative telle que -1em cause un débord du titre dans la marge de gauche.

avant

Longueur dont la valeur absolue est la longueur de l’espace vertical inséré avant le titre de la rubrique. Cet espacement est ignoré si la rubrique commence au début d’une page. Si ce nombre est négatif, alors le premier paragraphe suivant le titre n’est pas renfoncé, s’il est positif ou nul il l’est. (Notez que l’opposé de 1pt plus 2pt minus 3pt est -1pt plus -2pt minus -3pt).

Par exemple si avant vaut -3.5ex plus -1ex minus -0.2ex alors pour commencer la nouvelle rubrique, LaTeX ajoute environ 3,5 fois la hauteur d’une lettre x en espace vertical, et le premier paragraphe de la rubrique n’est pas renfoncé. Utiliser une longueur élastique, c.-à-d. comprenant plus et minus, est une bonne pratique ici car cela donne à LaTeX plus de latitude lors de la fabrication de la page (voir Lengths).

La quantité totale d’espace vertical entre la ligne de base de la ligne précédant cette rubrique et la ligne de base du titre de la rubrique est la somme du \parskip dans la police du corps de texte, du \baselineskip de la police du titre, et de la valeur absolue de l’argument avant. Cet espace est typiquement élastique de sorte à pouvoir se dilater ou se contracter. (Si la rubrique commence en début d’une page de sorte que cet espace soit ignoré, alors la ligne de base du titre correspond à la ligne de base qu’aurait la première ligne de texte sur cette page si celle-ci commençait par du texte).

après

Longueur. Lorsque après est positif ou nul, il s’agit de l’espace vertical à insérer après le titre de la rubrique. Lorsque elle est négative, alors le titre fait corps avec le paragraphe le suivant immédiatement. Dans ce cas la valeur absolue de la longueur donne l’espace horizontal entre la fin du titre et le début du paragraphe suivant. (Notez que l’opposé de 1pt plus 2pt minus 3pt est -1pt plus -2pt minus -3pt).

Comme c’est le cas avec avant, utiliser une longueur élastique avec des composantes plus et minus est une bonne pratique ici puisque elle donne à LaTeX plus de latitude pour assembler la page.

Si après est positif ou nul, la quantité totale d’espace vertical entre la ligne de base du titre de la rubrique et la ligne de base de la première ligne du paragraphe suivant est la somme du \parskip de la police du titre, de \baselineskip de la police du corps de texte, et de la valeur de après. Cet espace est typiquement élastique de sorte qu’il puisse se dilater ou se contracter. (Notez que, du fait que le signe d’après contrôle que le titre soit indépendant du texte qui le suit ou faisant corps avec lui, vous ne pouvez pas utiliser un après négatif pour annuler une partie du \parskip).

style

Contrôle le style du titre : voir les exemples plus bas. Les commandes typiquement utilisées ici sont \centering, \raggedright, \normalfont, \hrule, ou \newpage. La dernière commande au sein de style peut être une commande prenant un argument, telle que \MakeUppercase ou \fbox. Le titre de la rubrique est passé en argument à cette commande. Par exemple régler style à \bfseries\MakeUppercase a pour effet de produire des titres gras et en capitales.

Voici les réglages par défaut de LaTeX pour les trois premiers niveaux de rubricage qui sont définis par \@startsection, pour les classes article, book, et report.

Quelques exemples suivent. Ils vont soit au sein d’un fichier de paquetage ou de classe, soit dans le préambule d’un document LaTeX. Si vous les mettez dans le préambule, elle doivent être entre une commande \makeatletter et une commande \makeatother. (Le message d’erreur You can't use `\spacefactor' in vertical mode. est le plus probable lorsque on oublie de faire cela). Voir \makeatletter & \makeatother.

L’exemple ci-dessous centre les titres de section et les met en gros caractères gras. Il le fait avec \renewcommand parce que les classes standardes de LaTeX ont déjà une commande \section de définie. Pour la même raison il ne définit ni un compteur section, ni les commandes \thesection et \l@section.

\renewcommand\section{%
  \@startsection{section}% nom.
  {1}% niveau.
  {0pt}% retrait.
  {-3.5ex plus -1ex minus -.2ex}% avant.
  {2.3ex plus.2ex}% après.
  {\centering\normalfont\Large\bfseries}}% style.

L’exemple ci-dessous met les titres de subsection en petites capitales, et leur fait faire corps avec le paragraphe suivant.

\renewcommand\subsection{%
  \@startsection{subsection}%  nom.
    {2}% niveau.
    {0em}% retrait.
    {-1ex plus 0.1ex minus -0.05ex}% avant.
    {-1em plus 0.2em}% après.
    {\scshape}% style.
  }

Les exemples précédents redéfinissaient les commandes de titre de rubriques existantes. L’exemple suivant définit une nouvelle commande, illustrant la nécessité d’un compteur et de macros pour son affichage.

\setcounter{secnumdepth}{6}% affiche les compteurs justqu'à ce niveau
\newcounter{subsubparagraph}[subparagraph]% compteur pour la
                                          % numérotation
\renewcommand{\thesubsubparagraph}%
   {\thesubparagraph.\@arabic\c@subsubparagraph}% comment afficher
                                                % la numérotation
\newcommand{\subsubparagraph}{\@startsection
                         {subsubparagraph}%
                         {6}%
                         {0em}%
                         {\baselineskip}%
                         {0.5\baselineskip}%
                         {\normalfont\normalsize}}
\newcommand*\l@subsubparagraph%
  {\@dottedtocline{6}{10em}{5em}}% pour la table des matières
\newcommand{\subsubparagraphmark}[1]{}% pour les en-têtes de page

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7 Des renvois

Une des raisons pour numéroter des choses telles que les figures ou les équations est d’indiquer au lecteur une référence vers elles, comme dans « Voir la figure 3 pour plus de détails. »

Souvent on désire écrire quelque chose du genre de ‘Voir théorème~31’. Mais Inclure manuellement le numéro est une mauvaise pratique. Au lieu de cela, il vaut mieux écrire une étiquette du genre \label{eq:ThmGreens} puis lui faire référence avec Voir l'équation~\ref{eq:ThmGreens}. LaTeX se charge de déterminer automatiquement le numéro, de le produire en sortie, et de le changer par la suite si besoin est.

Cela apparaîtra avec le théorème~\ref{th:ThmGreens}. % référence déclarée en aval
...
\begin{theorem} \label{th:ThmGreens}
  ...
\end{theorem}
...
Voir le théorème~\ref{th:ThmGreens} page~\pageref{th:ThmGreens}.

LaTeX garde trace de l’information de renvoi dans un fichier avec le même nom de base que le fichier contenant le \label{...} mais avec une extension .aux. Ainsi si \label est dans calcul.tex alors cette information est dans calcul.aux. LaTeX met cette information dans ce fichier à chaque fois qu’il rencontre un \label.

L’effet secondaire le plus courant du paragraphe précédent se produit lorsque votre document a une référence déclarée en aval, c.-à-d. un \ref qui apparaît avant le \label associé. Si c’est la première fois que vous compilez le document alors vous obtiendrez un message LaTeX Warning: Label(s) may have changed. Rerun to get cross references right. et dans la sortie la référence apparaîtra comme deux points d’interrogation ‘??’ en caractères gras. Ou, si vous modifiez le document de telle façon que les références changent alors vous obtiendrez le même avertissement et la sortie contiendra l’information de référence de la fois précédente. La solution dans les deux cas est juste de recompiler le document encore une fois.

Le paquetage cleveref élargit les possibilités de faire des renvois de LaTeX. Vous pouvez faire en sorte que si vous saisissez \begin{thm}\label{th:Nerode}...\end{thm} alors \cref{th:Nerode} produit en sortie ‘théorème 3.21’, sans que vous ayez à saisir le mot « théorème ».


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7.1 \label

Synopsis :

\label{clef}

Attribut un numéro de référence à clef. Au sein de texte ordinaire, \label{clef} attribut à clef le numéro de la rubrique courante. Au sein d’un environnement numéroté, tel que l’environnement table ou theorem, \label{clef} attribue le numéro de cet environnement à clef. On retire le numéro attribué avec la commande \ref{clef} (voir \ref).

Le nom clef peut se composer de n’importe quelle séquence de lettres, chiffres, ou caractères de ponctuation ordinaires. Il est sensible à la casse — lettres capitales ou bas-de-casse.

Pour éviter de créer accidentellement deux étiquettes avec le même nom, l’usage est d’utiliser des étiquettes composées d’un préfixe et d’un suffixe séparés par un caractère : ou .. Certains préfixes classiquement utilisés :

ch

pour les chapitres

sec

les commandes de rubricage de niveau inférieur

fig

pour les figures

tab

pour les tableaux

eq

pour les équations

Ainsi, \label{fig:Euler} est une étiquette pour une figure avec un portrait de ce grand homme.

Dans l’exemple ci-dessous la clef sec:test se verra attribuée le numéro de la section courante et la clef fig:test se verra attribuée le numéro de la figure. Soit dit en passant, mettez les étiquettes (\label) après les légendes (\caption) au sein des environnements figure ou table.

\section{Titre de la rubrique}
\label{sec:test}
Dans cette rubrique~\ref{sec:test}.
\begin{figure}
  ...
  \caption{Texte de la légende}
  \label{fig:test}
\end{figure}
Voir Figure~\ref{fig:test}.

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7.2 \pageref{clef}

Synopsis :

\pageref{clef}

Produit le numéro de page de l’endroit du texte où la commande correspondante \label{clef} apparaît.

Dans cet exemple le \label{eq:principale} est utilisé à la fois pour le numéro de la formule et pour le numéro de page. (Notez que les deux références sont des références déclarées en aval, ainsi ce document a besoin d’être compilé deux fois pour les résoudre).

Le résultat principal est la formule~\ref{eq:principale} de la
page~\pageref{eq:principale}.
  ...
\begin{equation} \label{eq:principale}
   \mathbf{P}=\mathbf{NP}
\end{equation}

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7.3 \ref{clef}

Synopsis :

\ref{clef}

Produit le numéro de la rubrique, équation, note en bas de page, figure, …, de la commande correspondante \label (voir \label). Elle ne produit aucun texte, tel que le mot ‘Section’ ou ‘Figure’, juste le numéro lui-même sans plus.

Dans cet exemple, le \ref{populaire} produit ‘2’. Notez que ceci est une référence déclarée en aval puisque elle est faite avant \label{populaire}.

Le format utilisé le plus largement est à l'article numéro~\ref{populaire}.
\begin{enumerate}
\item Plain \TeX
\item \label{populaire} \LaTeX
\item Con\TeX t
\end{enumerate}

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7.4 Le paquetage xr

Synopsis :

\usepackage{xr}
  \externaldocument{nom-de-base-document}

ou

\usepackage{xr}
  \externaldocument[préfixe-renvoi]{nom-de-base-document}

Fait des renvois vers le document externe nom-de-base-document.tex.

Voici un exemple. Si cours.tex comprend ce qui suit dans le préambule :

\usepackage{xr}
  \externaldocument{exercises}
  \externaldocument[IND-]{indications}
  \externaldocument{reponses}

alors on peut utiliser des étiquettes de renvoi depuis les trois autres documents. Supposons que exercises.tex a une liste énumérée qui contient ceci :

\item \label{exer:ThmEuler} Que se passe-t-il si chaque nœud a un
degré impair ?

et que indications.tex comprend une liste énumérée avec ceci :

\item \label{exer:ThmEuler} Distinguez le cas à deux nœuds.

et que reponses.tex a une liste énumérée avec ceci :

\item \label{rep:ThmEuler} Il n'y pas pas de chemin d'Euler, sauf
s'il y a exactement deux nœuds.

Après avoir compilé les documents exercises, indications, et reponses, saisir ce qui suit dans le corps de cours.tex aura pour effet qu’on a accès depuis cours aux numéros de renvoi utilisés dans les autres documents.

Voir Exercice~\ref{exer:ThmEuler}, avec Indication~\ref{IND-exer:ThmEuler}.
La solution est Réponse~\ref{rep:ThmEuler}.

Le préfixe IND- pour les renvois depuis le fichier indications est nécessaire parce que l’étiquette dans ce fichier est la même que dans le fichier exercices. Sans ce préfixe, les deux renvois auraient le numéro correspondant à ce dernier.

Note : si le document utilise le paquetage hyperref alors au lieu de xr, placez \usepackage{xr-hyper} avant le \usepackage{hyperref}. Aussi, si l’un quelconque parmi les documents utilise hyperref alors tous doivent l’utiliser.


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8 Environnements

LaTeX fournit beaucoup d’environnements pour baliser un certain texte. Chaque environnement commence et se termine de la même manière :

\begin{nomenv}
...
\end{nomenv}

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8.1 abstract

Synopsis :

\begin{abstract}
...
\end{abstract}

Produit un résumé, potentiellement contenant plusieurs paragraphes. Cet environnement n’est défini que dans les classes de document article et report (voir Document classes).

Utiliser l’exemple ci-dessous au sein de la classe article produit un paragraphe détaché. L’option titlepage de la classe de document a pour effet que le résumé soit sur une page séparée (voir Document class options) ; ceci est le comportement par défaut seulement dans la classe report.

\begin{abstract}
  Nous comparons tous les récits de la proposition faits par Porter
  Alexander à Robert E Lee en lieu de l'Appomattox Court House que
  l'armée continue à combattre dans une guerre de guerilla, ce que Lee
  refusa.
\end{abstract}

L’exemple suivant produit un résumé en une-colonne au sein d’un document en deux-colonnes (pour plus solution plus flexible, utilisez le paquetage abstract).

\documentclass[twocolumn]{article}
  ...
\begin{document}
\title{Babe Ruth comme ancêtre culturel : une approche atavique}
\author{Smith \\ Jones \\ Robinson\thanks{Bourse des chemins de fer.}}
\twocolumn[
  \begin{@twocolumnfalse}
     \maketitle
     \begin{abstract}
       Ruth n'était pas seulement le Sultan du Swat, il était à lui tout
       seul l'équipe du swat.
     \end{abstract}
   \end{@twocolumnfalse}
   ]
{   % by-hand insert a footnote at page bottom
 \renewcommand{\thefootnote}{\fnsymbol{footnote}}
 \footnotetext[1]{Merci pour tout le poisson.}
}

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8.2 array

Synopsis :

\begin{array}{patron}
entrée-col-1&entrée-col-2 ... &entrée-col-n}\\
...
\end{array}

ou

\begin{array}[pos]{patron}
entrée-col-1&entrée-col-2 ... &entrée-col-n}\\
...
\end{array}

Les tableaux mathématiques sont produits avec l’environnement array. Cet environnement ne peut être utilisé qu’en mode math (voir Modes), normalement au sein d’un environnement mathématique hors texte tel qu’equation (voir equation). Les entrées dans chaque colonne sont séparées avec une esperluette (&). Les lignes sont terminées par une double controblique (voir \\).

L’exemple suivant affiche un tableau trois par trois.

\begin{equation*}
  \chi(x) =
  \left|              % barre verticale en bordure
    \begin{array}{ccc}
      x-a  &-b  &-c  \\
      -d   &x-e &-f  \\
      -g   &-h  &x-i
    \end{array}
 \right|
\end{equation*}

L’argument obligatoire patron décrit le nombre de colonnes, l’alignement en leur sein, et le formatage des régions inter-colonne. Par exemple, \begin{array}{rcl}...\end{array} produit trois colonnes : la première fer à droite, la deuxième centrée, et la troisième fer à gauche. Voir tabular pour une description complète de patron, et des autres caractéristiques communes aux deux environnements, y compris l’argument optionnel pos.

L’environnement array diverge de tabular par deux aspects. Le premier est que les entrées de array sont composées en mode mathématique, en style texte (voir Math styles) (sauf si le patron spécifie la colonne avec p{...}, ce qui a pour effet que l’entrée est composée en mode texte). Le second est que au lieu du paramètre \tablcolsep de tabular, l’espace inter-colonne que LaTeX met dans un array est contrôlé par \arraycolsep, qui spécifie la moitié de la largeur entre les colonnes. La valeur par défaut est ‘5pt’ de sorte qu’un espace de 10pt sépare deux colonnes.

Pour obtenir des tableaux entre accolades la méthode standarde est d’utiliser le paquetage amsmath. Il comprend les environnements pmatrix pour un tableau entre parenthèses (...), bmatrix pour un tableau entre crochets [...], Bmatrix pour un tableau entre accolades {...}, vmatrix pour un tableau entre barres verticales |...|, et Vmatrix pour un tableau entre doubles barres verticales ||...||, ainsi que diverses autres constructions de tableaux.

L’exemple suivant utilise le paquetage amsmath :

\usepackage{amsmath}  % dans le préambule

\begin{equation}
  \begin{vmatrix}{cc}
    a  &b \\
    c  &d
  \end{vmatrix}=ad-bc
\end{equation}

Il y a beaucoup de paquetages concernant les tableaux. Le paquetage array étend utilement leur possibilités de bien des manières, et notamment en ajoutant des types de colonne. Le paquetage dcolumn ajoute un type de colonne pour centrer sur le séparateur décimal. Pour les deux voir la documentation sur le CTAN.


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8.3 center

Synopsis :

\begin{center}
ligne1 \\
ligne2 \\
\end{center}

L’environnement center vous permet de créer un paragraphe consistant de lignes qui sont centrées entre les marges de gauche et de droite de la page courante. On utilise une double controblique, \\, pour obtenir un saut de ligne (voir \\). Si du texte est trop long pour entrer dans une ligne, alors LaTeX insère des sauts de ligne en évitant de faire des césures ou de dilater ou contracter tout espace inter-mot.

Cet environnement insère de l’espace au-dessus et au-dessous du corps du texte. Voir \centering pour ne pas avoir cet espace, par exemple au sein d’un environnement figure.

L’exemple suivant produit trois lignes centrées. Il y a un espace vertical supplémentaire entre les deux dernières lignes.

\begin{center}
  Une thèse soumise en remplissant partiellement \\
  les exigences de \\[0.5ex]
  l'École pour l'Ingénierie Environnementale
\end{center}

Dans l’exemple suivant, selon la largeur de la ligne de la page, LaTeX pourrait faire un saut de ligne pour la partie avant la double controblique. Si cela se produit, il en centre chaque ligne, et sinon il en centre l’unique ligne. Ensuite LaTeX faut un saut de ligne à la double controblique, et centre la partie finale.

\begin{center}
  Mon père considérait comme intolérable quiconque fréquentait l'église mais ne buvait pas d'alcool.\\
  J'ai grandi dans cette croyance.  --- Richard Burton
\end{center}

Ajouter une double controblique à la fin de la ligne finale est optionnel. Lorsque elle est présente, cela n’ajoute pas d’espace vertical.

Dans un document en double-colonne le texte est centré dans une colonne, et non sur la page entière.


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8.3.1 \centering

Synopsis :

{\centering ... }

ou

\begin{group}
  \centering ...
\end{group}

Centre la matière dans sa portée. Utilisée le plus souvent l’intérieur d’un environnement tel que figure ou dans une parbox.

L’exemple suivant de déclaration \centerin a pour effet de centrer le graphique horizontalement.

\begin{figure}
  \centering
  \includegraphics[width=0.6\textwidth]{ctan_lion.png}
  \caption{CTAN Lion}  \label{fig:CTANLion}
\end{figure}

La portée de ce \centering finit avec le \end{figure}.

Contrairement à l’environnement center, la commande \centering n’ajoute pas d’espacement vertical au-dessus et au-dessous du texte. C’est son avantage dans l’exemple précédent ; il n’y a pas d’espace en trop.

Elle ne commence pas non plus un nouveau paragraphe ; elle change simplement la façon dont LaTeX formate les unités paragraphe. Si ww {\centering xx \\ yy} zz est entouré de lignes à blanc, alors LaTeX crée un paragraphe dont la première ligne ww xx est centrée, et dont la seconde ligne, non centrée, contient yy zz. Généralement, ce qu’on désire c’est que la portée de la déclaration contienne une ligne à blanc ou la commande \end d’un environnement tel que figure ou table qui finisse l’unité paragraphe. Ainsi, si {\centering xx \\ yy\par} zz est entouré de lignes à blanc alors cela fabrique un nouveau paragraphe avec deux lignes centrées ‘xx’ et ‘yy’, suivi d’un nouveau paragraphe ‘zz’ qui est formaté comme d’habitude.


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8.4 description

Synopsis :

\begin{description}
\item [étiquette du 1er article] texte du 1er article
\item [étiquette du 2e article] texte du 2e article
...
\end{description}

L’environnement description est utilisé pour fabriquer des listes d’articles étiquetés. Chaque étiquette d’article est composée en gras, alignée à gauche de sorte que les étiquettes longues continuent sur la première ligne du texte de l’article. Il doit y avoir au moins un article ; sans cela on provoque l’erreur LaTeX ‘Something's wrong--perhaps a missing \item’.

Cet exemple montre l’environnement utilisé pour une séquence de définitions.

\begin{definition}
  \item[lama] Un prêtre.
  \item[lame] Une pièce coupante.

Les étiquettes ‘lama’ et ‘llama’ ressortent en gras avec leur bords gauches alignés sur la marge de gauche.

Faites démarrer la liste d’articles avec la commande \item (voir \item). Utilisez l’étiquette optionnelle, comme dans \item[Point principal], en effet il n’y a pas de valeur par défaut sensée. Après le \item se trouve du texte optionnel pouvant contenir plusieurs paragraphes.

Comme les étiquettes sont en gras, si le texte de l’étiquette appelle un changement de police effectué dans la forme à argument (voir styles des polices) alors il ressortira en gras. Par exemple, si le texte de l’étiquette est en police machine à écrire comme dans \item[\texttt{texte étiquette}] alors il apparaîtra en tapuscrit gras, si cela est disponible. La méthode la plus simple pour obtenir la police tapuscrit non grasse est d’utiliser la forme déclarative : \item[{\tt texte étiquette}]. De la même façon, obtenez la police romaine standarde avec \item[{\rm texte étiquette}].

En ce qui concerne les autres principaux environnements de liste à étiquettes de LaTeX, voir itemize et enumerate. Contrairement à ces environnements, imbriquer les environnements description ne change pas l’étiquette par défaut ; elle est en gras et alignée à gauche à tous les niveaux.

Pour plus d’information sur les paramètres de disposition de liste, y compris les valeurs par défaut, et sur la personnalisation de la disposition de liste, voir list. Le paquetage enumitem est utile pour personnaliser les listes.

Cet exemple met les étiquettes de description en petites capitales.

\renewcommand{\descriptionlabel}[1]{%
  {\hspace{\labelsep}\textsc{#1}}}

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8.5 displaymath

Synopsis :

\begin{displaymath}
des maths
\end{displaymath}

L’environnement displaymath compose le texte des maths sur sa propre ligne, centré par défaut. L’option globale fleqn justifie les équations à gauche ; voir Document class options.

Aucun numéro d’équation n’est ajouté au texte de texte displaymath ; pour obtenir un numéro d’équation, vous pouvez utiliser l’environnement equation (voir equation).

LaTeX ne fait pas de saut de ligne au sein de des maths.

Notez que le paquetage amsmath comprend des possibilités beaucoup plus vastes en matière d’affichage d’équations. Par exemple, il offre plusieurs alternatives pour effectuer des sauts de lignes au sein de texte en mode mathématique.

La construction \[des maths\] est un synonyme de l’environnement \begin{displaymath}des maths\end{displaymath}, mais ce dernier est plus pratique à manipuler dans le fichier source ; par exemple la recherche d’un caractère crochet ] peut donner des faux positifs, alors qu’il est plus probable que le mot displaymath soit unique.

(Digression : la construction $$des maths$$ tirée du langage TeX de base est souvent utilisée à tort comme un synonyme de displaymath. Elle n’en est pas un, et n’est pas du tout officiellement prise en charge par LaTeX ; $$ ne prend pas en charge fleqn (voir Document class options), gère l’espacement vertical différemment, et n’effectue pas de vérification de cohérence).

Le texte composé par cet exemple est centré et seul sur sa ligne.

\begin{displaymath}
  \int_1^2 x^2\,dx=7/3
\end{displaymath}

De plus, le signe intégrale est plus grand que ce que la version en ligne \( \int_1^2 x^2\,dx=7/3 \) produit.


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8.6 document

L’environnement document entoure le corps entier d’un document. Il est obligatoire dans tout document LaTeX. Voir Starting and ending.


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\AtBeginDocument

Synopsis :

\AtBeginDocument{code}

Sauvegarde code et exécute le quand \begin{document} est exécuté, à la toute fin du préambule. Le code est exécuté après que les tables de sélection de police ont été réglées, ainsi la police normale du document est la police courante. Toutefois, le code est exécuté en tant que faisant partie du préambule, c’est pourquoi on ne peut pas composer du texte avec.

On peut utiliser cette commande plus d’une fois ; les lignes de code successives sont exécutée dans l’ordre de passage à la commande.


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\AtEndDocument

Synopsis :

\AtEndDocument{code}

Sauvegarde code et l’exécute vers la fin du document. Plus précisément, il est exécuté lorsque \end{document} est exécuté, avant que la dernière page ne soit terminée et avant que tous environnements flottant restants soient traités. Si on désire d’une partie du code soit exécuté après ces deux traitements, alors il suffit d’inclure un \clearpage à l’endroit approprié du code.

On peut utiliser cette commande plus d’une fois ; les lignes de code successives sont exécutée dans l’ordre de passage à la commande.


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8.7 enumerate

Synopsis :

\begin{enumerate}
\item article1
\item article2
...
\end{enumerate}

L’environnement enumerate produit une liste numérotée d’articles. Le format du numéro en étiquette dépend de si cet environnement est imbriqué dans un autre ; voir plus bas.

La liste consiste en au moins un article. L’absence d’article cause l’erreur LaTeX ‘Something's wrong--perhaps a missing \item’. Chaque article est produit avec la commande \item.

Cet exemple fait la liste des deux premiers coureurs à l’arrivée du marathon olympique de 1908 :

\begin{enumerate}
 \item Johnny Hayes (USA)
 \item Charles Hefferon (RSA)
\end{enumerate}

Les énumérations peuvent être imbriquées les unes dans les autres, jusqu’à une profondeur de quatre niveaux. Elles peuvent aussi être imbriquées au sein d’autres environnements fabriquant des paragraphes, tels que itemize (voir itemize) et description (voir description). Le format de l’étiquette produite dépend du niveau d’imbrication de la liste. Voici les valeurs par défaut de LaTeX pour le format à chaque niveau d’imbrication (où 1 est le niveau le plus externe) :

  1. numéro arabe suivi d’un point : ‘1.’, ‘2.’, …
  2. lettre en bas de casse et entre parenthèse : ‘(a)’, ‘(b)’ …
  3. numéro romain en bas de casse suivi d’un point : ‘i.’, ‘ii.’, …
  4. lettre capitale suivie d’un point : ‘A.’, ‘B.’, …

L’environnement enumerate utilise les compteurs \enumi, …, \enumiv (voir Counters). Si vous utilisez l’argument optionnel d’\item alors le compteur n’est pas incrémenté pour cet article (voir \item).

L’environnement enumerate utilise les commandes de \labelenumi jusqu’à \labelenumiv pour produire l’étiquette par défaut. Ainsi, vous pouvez utiliser \renewcommand pour changer le format des étiquettes (voir \newcommand & \renewcommand). Par exemple, cette liste de premier niveau va être étiquetée avec des lettres capitales, en gras, non suivies point :

\renewcommand{\labelenumi}{\textbf{\Alph{enumi}}}
\begin{enumerate}
  \item eI
  \item bi:
  \item si:
\end{enumerate}

Pour une liste des commandes comme \Alph utilisables pour formater le compteur d’étiquette voir \alph \Alph \arabic \roman \Roman \fnsymbol.

Pour plus ample information sur la personnalisation de la forme voir list. De même, le paquetage enumitem est utile pour cela.


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8.8 eqnarray

L’environnement eqnarray est obsolète. Il a des maladresses parmi lesquelles l’espacement qui est incohérent avec d’autres éléments mathématiques. (Voir l’article « Évitez eqnarray ! » de Lars Madsen (http://tug.org/TUGboat/tb33-1/tb103madsen.pdf). Les nouveaux documents devraient inclure le paquetage amsmath et utiliser les environnements d’affichage mathématique que celui-ci fournit, tels que align. On inclut une description uniquement pour être complet et pour pouvoir travailler avec d’anciens documents.

Synopsis :

\begin{eqnarray} (ou eqnarray*)
formula1 \\
formula2 \\
...
\end{eqnarray}

L’environnement eqnarray est utilisé pour afficher une séquence d’équations ou d’inégalités. Il est similaire à un environnement array à trois colonnes, avec des lignes consécutives séparées par \\ et des articles consécutifs au sein d’une ligne séparé par une esperluette &.

\\* peut aussi être utilisé pour séparer les équations, avec sa signification normale de ne pas autoriser un saut de page à cette ligne.

Un numéro d’équation est placé sur chaque ligne à moins que cette ligne ait une commande \nonumber. Alternativement, la forme étoilé (en *) de l’environnement (\begin{eqnarray*} ... \end{eqnarray*}) omet la numérotation des équations entièrement, tout en faisant par ailleurs la même chose qu’eqnarray.

La commande \lefteqn est utilisée pour couper les longues formules sur plusieurs lignes. Elle compose son argument en hors texte et le justifie à gauche dans une boîte de largeur nulle.


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8.9 equation

Synopsis :

\begin{equation}
texte mathématique
\end{equation}

Même chose que l’environnement displaymath (voir displaymath) à ceci près que LaTeX place un numéro d’équation aligné sur la marge de droite. Le numéro d’équation est généré en utilisant le compteur equation.

Il ne faut aucune ligne vide entre \begin{equation} et \begin{equation}, sinon LaTeX dit qu’il manque une signe dollar.

Le paquetage amsmath comprend des moyens étendus pour l’affichage d’équations. Les nouveaux documents devraient inclure ce paquetage.


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8.10 figure

Synopsis :

\begin{figure}[placement]
  corpsfigure
  \caption[titreldf]{texte}  % optionnel
  \label{étiquette}          % optionnel
\end{figure}

ou :

\begin{figure*}[placement]
  corpsfigure
  \caption[titreldf]{texte}  % optionnel
  \label{étiquette}          % optionnel
\end{figure*}

Les figures sont de la matière qui ne fait pas partie du texte normal. Un exemple est de la matière qu’on ne peut pas avoir segmenté entre deux pages, comme un graphique. À cause de cela, LaTeX ne compose pas les figures en séquence avec le texte normal, mais au lieu de cela les fait « flotter » jusqu’à un endroit convenable, tel que le haut de la page suivante (voir Floats).

Le corpsfigure peut consister de graphiques importés (voir Graphics), de texte, de commandes LaTeX, etc. Il est composé une parbox de largeur \textwidth.

Pour les valeurs possibles de placement sont h pour « ici » (‘here’ en anglais), t pour « en haut » (‘top’), b pour « en bas », et p pour sur un page séparée de flottants. Pour l’effet de ces options sur l’algorithme de placement des flottants, voir Floats.

La version étoilée figure* est utilisée quand un document est en mode double-colonne (voir \twocolumn). elle produit une figure qui s’étend sur les deux colonnes, au sommet de la page. Pour ajouter la possibilité de la placer à un bas de page voir la discussion de placement b dans Floats.

L’étiquette est optionnelle ; elle est utilisée pour les renvois (voir Cross references). La commande optionnelle \caption spécifie la légende texte pour la figure (voir \caption). La légende est numérotée par défaut. Si titreldf est présent, il est utilisé dans la liste des figures au lieu de texte (voir Table of contents etc.).

Cet exemple fabrique une figure à partir d’un graphique. Il nécessite l’un des paquetages graphics ou graphicx. Le graphique, avec sa légende, est placé au sommet d’une page ou, s’il est rejeté à la fin du document, sur une page de flottants.

\begin{figure}[t]
  \centering
  \includegraphics[width=0.5\textwidth]{CTANlion.png}
  \caption{The CTAN lion, by Duane Bibby}
\end{figure}

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8.11 filecontents: Écrire un fichier externe

Synopsis :

\begin{filecontents}[option]{nomfichier}
texte
\end{filecontents}

ou

\begin{filecontents*}[option]{nomfichier}
texte
\end{filecontents*}

Crée un fichier nommé nomfichier dans le répertoire courant (ou dans le répertoire de sortie s’il a été spécifié ; voir output directory) et y écrit texte. Par défaut un fichier déjà existant n’est pas écrasé.

La version non étoilée de l’environnement filecontent préfixe le contenu du ficher créé d’une en-tête de commentaires TeX ; voir l’exemple ci-dessous. La version étoilée filecontent* n’inclut par l’en-tête.

Les options possibles sont :

force
overwrite

Écrase le fichier s’il existe.

noheader

Omet l’en-tête. Équivalent à utiliser filecontents*.

nosearch

Vérifie uniquement si un fichier existe dans le répertoire courant (et le répertoire de sortie, s’il a été spécifié), non dans le chemin complet de recherche.

Ces options ont été ajoutées à la parution 2019 de LaTeX.

Cet environnement peut être utilisé n’importe où dans le préambule, bien qu’il apparaisse souvent avant la commande \documentclass. Elle est classiquement utilisée pour créer un fichier .bib ou d’autre fichier de données similaire à partir du document source principale, de sorte à rendre le fichier source autonome. De même, il peut être utilisé pour créer un fichier personnalisé de style ou de classe, rendant ainsi encore le source autonome.

Par exemple, ce document :

\documentclass{article}
\begin{filecontents}{JH.sty}
\newcommand{\monnom}{Jim Hef{}feron}
\end{filecontents}
\usepackage{JH}
\begin{document}
Un article de \monnom.
\end{document}

produit ce fichier JH.sty :

%% LaTeX2e file `JH.sty'
%% generated by the `filecontents' environment
%% from source `test' on 2015/10/12.
%%
\newcommand{\monnom}{Jim Hef{}feron}

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8.12 flushleft

Synopsis :

\begin{flushleft}
ligne1 \\
ligne2 \\
...
\end{flushleft}

L’environnement flushleft vous permet de créer un paragraphe ferré à gauche, c’est à dire consistant en lignes qui sont alignées sur la marge de gauche et en dentelures à droite comme un drapeau dont la hampe (fer du composeur) serait à gauche et les franges à droite. Si vous avez des lignes qui sont trop longues alors LaTeX insère des sauts de ligne sans faire de césure ni dilater ou contracter les espaces inter-mot. Pour forcer un saut de ligne on utilise une double controblique, \\. Pour la forme déclarative, voir \raggedright.

L’exemple suivant crée une boîte de texte qui fait au plus 7,5cm de large, et dont le texte est fer à gauche et drapeau à droite.

\noindent\begin{minipage}{7.5cm}
\begin{flushleft}
  Une longue phrase que \LaTeX{} coupe à l'endroit approprié. \\
  Et, une nouvelle ligne forcée par la double controblique.
\end{flushleft}
\end{minipage}

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8.12.1 \raggedright

Synopsis :

{\raggedright  ... }

ou :

\begin{environnement} \raggedright
  ...
\end{environnement}

Une déclaration qui a pour effet que les lignes sont ferrées sur la marge de gauche et drapeau sur la droite, c.-à-d. que les mots sont alignés sur la gauche comme sur le fer du composeur, et en dentelure comme les franges d’un drapeau à droite. Elle peut être utilisée au sein d’un environnement tel que quote ou d’une parbox. Pour la forme par environnement voir flushleft.

Contrairement à l’environnement flushleft, la commande \raggedright ne démarre pas un nouveau paragraphe ; elle change seulement la façon dont LaTeX formate les unités de paragraphe. Pour affecter le format d’une unité de paragraphe, la portée de la déclaration doit contenir la ligne à blanc ou la commande \end qui termine l’unité de paragraphe.

Dans l’exemple ci-après \raggedright dans la deuxième colonne empêche LaTeX de faire une composition très maladroite pour faire rentrer le texte dans une colonne étroite. Notez que \raggedright est au sein d’accolades {...} pour borner son effet.

\begin{tabular}{rp{5cm}}
  Équipe alpha  &{\raggedright Cette équipe fait le travail réel.} \\
  Équipe bêta   &{\raggedright Cette équipe assure que le système de
                   refroidissement ne manque jamais d'eau.} \\
\end{tabular}

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8.13 flushright

\begin{flushright}
  ligne1 \\
  ligne2 \\
...
\end{flushright}

L’environnement flushright vous permet de créer un paragraphe ferré à droite et drapeau gauche, c.-à-d. consistant de lignes qui sont alignées sur la marge de droite (fer à droite) et en dentelures (drapeau) sur la marge de gauche. Si vous avez des lignes qui sont trop longues pour entrer entre les marges, alors LaTeX insère des sauts de ligne sans faire de césure ni dilater ou contracter les espaces inter-mot. Pour forcer un saut de ligne on utilise une double controblique, \\. Pour la forme déclarative, voir \raggedleft.

Pour un exemple en relation avec cet environnement, voir flushleft, où il suffit mutatis mutandis de changer flushright en flushleft.


Monter: flushright   [Table des matières][Index]

8.13.1 \raggedleft

Synopsis :

{\raggedleft  ... }

ou

\begin{environnement} \raggedleft
  ...
\end{environnement}

Une déclaration qui a pour effet que les lignes sont ferrées sur la marge de droite et drapeau sur la gauche, c.-à-d. que les mots sont alignés sur la droite comme sur le fer du composeur, et en dentelure comme les franges d’un drapeau à gauche. Elle peut être utilisée au sein d’un environnement tel que quote ou d’une parbox. Pour la forme par environnement voir flushleft.

Contrairement à l’environnement flushright, la commande \raggedleft ne démarre pas un nouveau paragraphe ; elle change seulement la façon dont LaTeX formate les unités de paragraphe. Pour affecter le format d’une unité de paragraphe, la portée de la déclaration doit contenir une ligne à blanc ou la commande \end qui termine l’unité de paragraphe.

Pour un exemple en relation avec cet environnement, voir \raggedright, où il suffit mutatis mutandis de changer \raggedright en \raggedleft.


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8.14 itemize

Synopsis :

\begin{itemize}
  \item[étiquette optionnelle du 1er article] texte du 1er article
  \item[étiquette optionnelle du 2e article] texte du 2e article
   ...
\end{itemize}

L’environnement itemize produit une liste non ordonnée, qu’on appelle parfois liste à puces. Il doit y avoir au moins une commande \item au sein de l’environnement ; sans quoi LaTeX produit l’erreur ‘Something's wrong--perhaps a missing \item’.

L’exemple suivant donne une liste à deux articles.

\begin{itemize}
 \item Esquisse au crayon et aquarelle par Cassandra
 \item Portrait Rice
\end{itemize}

Par défaut — sans charger par ex. le paquetage babel avec une autre langue que USenglish — dans une liste au premier niveau d’imbrication l’étiquette est rendue par une puce, •. Le format des étiquettes dépend du niveau d’imbrication ; voir plus bas.

On démarre les articles de liste avec la commande \item (voir \item). Si vous passez à \item un argument optionnel en le faisant suivre de crochets, comme dans \item[étiquette optionnelle], alors par défaut étiquette optionnelle apparaît en gras et aligné à droite, de sorte qu’elle peut s’étendre dans la marge de gauche. Pour des étiquettes alignées à gauche voir l’environnement description. À la suite \item se trouve le texte que l’article qui peut être vide ou contenir plusieurs paragraphes.

Les listes non ordonnées peuvent être imbriquées l’une dans l’autre, sur jusqu’à quatre niveaux de profondeur. Elles peuvent aussi être imbriquées avec d’autre environnements fabriquant des paragraphes, comme enumerate (voir enumerate).

L’environnement itemize utilise les commandes de \labelitemi jusqu’à \labelitemiv pour produire les étiquettes par défaut (notez la convention que le nombre romain en bas de casse à la fin du nom de la commande indique le niveau d’imbrication). Voici les marques de chaque niveau :

  1. • (puce, issue de \textbullet)
  2. -- (tiret demi-cadratin gras, issu du \normalfont\bfseries\textendash)
  3. * (astérisque, issu de \textasteriskcentered)
  4. . (point centré verticalement, rendu ici comme un point final, issu de \textperiodcentered)

Si vous utilisez le paquetage babel avec la langue french, alors il y a des tirets pour tous les niveaux comme c’est l’habitude des Français.

Utilisez \renewcommand pour changer les étiquettes. Par exemple, pour que le premier niveau utilise des losanges :

\renewcommand{\labelitemi}{$\diamond$}

Les paramètres de \leftmargini jusqu’à \leftmarginvi définissent la distance entre la marge de gauche de l’environnement susjacent et la marge de gauche de la liste. (On utilise aussi la convention de nommage de la commande avec un nombre romain en bas de casse à la fin pour désigner le niveau d’imbrication). Les valeurs par défaut sont : 2.5em pour le niveau 1 (2em en mode deux-colonnes), 2.2em pour le niveau 2, 1.87em pour le niveau 3 et 1.7em pour le niveau 4, avec des valeurs plus petites pour les niveaux plus profondément imbriqués.

Pour les autres environnements majeurs de listes à étiquettes de LaTeX, voir description et enumerate. Les environnements itemize, enumerate et description utilisent les mêmes paramètres de contrôle de la disposition des listes. Pour leur description, y compris les valeurs par défaut, ainsi que la personnalisation de la disposition, voir list. Le paquetage enumitem est utile pour personnaliser les listes.

Dans cet exemple on réduit grandement l’espace de marge pour la liste à puces la plus externe :

\setlength{\leftmargini}{1.25em} % valeur par défaut 2.5em

En particulier pour les listes avec des articles courts, il peut être désirable d’élider l’espace entre les articles. Voici un exemple définissant un environnement itemize* sans espacement supplémentaire entre les articles, ni entre les paragraphes au sein d’un seul article (\parskip n’est pas spécifique aux listes, voir \parindent & \parskip):

\newenvironment{itemize*}%
  {\begin{itemize}%
    \setlength{\itemsep}{0pt}%
    \setlength{\parsep}{0pt}}%
    \setlength{\parskip}{0pt}}%
  {\end{itemize}}

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8.15 environnement letter: écrire des lettres postales

Cet environnement est utilisé pour créer des lettres. Voir Letters.


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8.16 list

Synopsis :

\begin{list}{étiquetage}{espacement}
\item[étiquette optionnelle du premier article] texte du premier
  article
\item[étiquette optionnelle du deuxième article] texte du deuxième
  aticle
...
\end{list}

L’environnement list est un environnement générique qui est utilisé pour construire des listes plus spécialisées. On l’utilise la plupart du temps pour créer des listes via les environnements description, enumerate, et itemize (voir description, enumerate, et itemize). Par ailleurs, beaucoup d’environnements standards de LaTeX qui visuellement ne sont pas des listes sont construits en utilisant list, ceci comprend quotation, quote, center, verbatim, et bien d’autres (voir quotation & quote, voir center, voir flushright).

Ici, on décrit l’environnement list en définissant un nouvel environnement personnalisé.

\newcounter{compteurlistenommage}  % numérotes les articles
\newenvironment{nommage}
  {\begin{list}
     {Article~\Roman{compteurlistenommage}.} % argument d'étiquetage
     {\usecounter{compteurlistenommage}   % argument d'espacement
      \setlength{\leftmargin}{3.5em}} % ...suite argument d'espacement
  }
  {\end{list}}

\begin{nommage}
  \item Apparaît comme « Article~I. »
  \item[Étiquette spéciale.] Apparaît comme « Étiquette spéciale. »
  \item Apparaît comme « Article~II. »
\end{nommage}

L’argument obligatoire étiquetage, qui est le premier argument de l’environnement list, spécifie comment les articles doivent être étiquetés par défaut. Il peut contenir du texte et des commandes LaTeX, comme dans l’exemple précédent où il contient à la fois ‘Article’ et ‘\Roman{…}’. LaTeX forme l’étiquette en mettant l’argument étiquetage dans une boîte de largeur \labelwidth. Si l’étiquette est plus large que cela, la matière supplémentaire s’étend sur la droite. Lorsque vous fabriquez une instance de list vous pouvez l’emporter sur l’étiquetage par défaut en donnant à \item un argument optionnel avec des crochets et le texte, comme dans l’exemple précédent \item[Étiquette spéciale.] ; voir \item.

Le second argument obligatoire espacement prend une liste de commandes. L’une de celle qu’on y retrouve est \usecounter{nomcompteur} (voir \usecounter). Utilisez la pour dire à LaTeX de numéroter les articles en utilisant le compteur fourni. Ce compteur est remis à zéro chaque fois que LaTeX entre dans l’environnement, et le compteur est incrémenté par un chaque fois que LaTeX rencontre une commande \item.

Une autre commande qu’on retrouve dans espacement est \makelabel, pour construire la boîte de l’étiquette. Par défaut elle positionne le contenu fer à droite. Elle prend un argument, l’étiquette. Elle compose son contenu en mode LR. Un exemple de changement de sa définition consiste dans l’exemple précédent nommage à ajouter avant la définition de l’environnement \newcommand{\namedmakelabel}[1]{\textsc{#1}}, et entre la commande \setlength et la parenthèse clôturant l’argument espacement à ajouter aussi \let\makelabel\namedmakelabel. Ceci composera les étiquettes en petites capitales. De même, en remplaçant cette seconde ligne de code par \let\makelabel\fbox on met les étiquettes dans une boîte encadrée. Ci-après voici un autre exemple de la commande \makelabel, dans la définition de l’environnement etiquetterouge.

De même on trouve souvent au sein de espacement des commandes pour redéfinir l’espacement de la liste. Ci dessous on listes les paramètres d’espacement et leur valeurs par défaut. (Il se peut que les valeurs par défaut pour les environnements dérivés tels que itemize soient différentes des valeurs exposées ici). Voir aussi la figure qui suit la liste. Chaque paramètre est une longueur (voir Lengths). Les espaces verticaux sont d’ordinaire des longueurs élastiques, avec une composante en plus ou en minus, pour donner à TeX de la flexibilité dans le réglage de la page. On change chaque paramètre avec une commande du genre de as \setlength{itemsep}{2pt plus1pt minus1pt}. Pour obtenir certains effets, ces longueurs doivent être mise à zéro, ou à une valeur négative.

\itemindent

Espace supplémentaire horizontal de renfoncement, ajouté à de leftmargin, de la première ligne de chaque article. Sa valeur par défaut est 0pt.

\itemsep

Espace vertical entre les articles, ajouté à \parsep. Les valeurs par défaut pour les trois premiers niveaux dans les classes de LaTeX ‘article’, ‘book’, et ‘report’ à la taille de 10 point sont : 4pt plus2pt minus1pt, \parsep (c.-à-d. 2pt plus1pt minus1pt), et \topsep (c.-à-d. 2pt plus1pt minus1pt). Les valeurs par défaut à 11 points sont : 4.5pt plus2pt minus1pt, \parsep (c.-à-d. 2pt plus1pt minus1pt), et \topsep (c.-à-d. 2pt plus1pt minus1pt). Les valeurs par défaut à 12 points sont : 5pt plus2.5pt minus1pt, \parsep (c.-à-d. 2.5pt plus1pt minus1pt), et \topsep (c.-à-d. 2.5pt plus1pt minus1pt).

\labelsep

Espace horizontal entre l’étiquette et le texte d’un article. La valeur par défaut pour les classes LaTeX ‘article’, ‘book’, et ‘report’ est de 0.5em.

\labelwidth

Largeur horizontale. La boîte contenant l’étiquette est nominalement de cette largeur. Si \makelabel renvoie un texte qui est plus large que cela, alors le renfoncement de la première ligne de l’article sera augmenté pour créer l’espace nécessaire à cette matière supplémentaire. Si \makelabel renvoie un texte de largeur inférieur ou égale à \labelwidth alors le comportement par défaut de LaTeX est que l’étiquette est composé fer à droite dans une boîte de cette largeur.

Le bord de gauche de la boîte de l’étiquette est à \leftmargin+\itemindent-\labelsep-\labelwidth de la marge de gauche de l’environnement enveloppant.

La valeur par défaut pour les classes LaTeX ‘article’, ‘book’, et ‘report’ pour les listes de premier niveau vaut \leftmargini-\labelsep, (c.-à-d. 2em en mode à une colonne et 1.5em en mode deux-colonnes). Au deuxième niveau, c’est \leftmarginii-\labelsep, et au troisième niveau \leftmarginiii-\labelsep. Ces définitions ont pour effet que le bord de gauche de l’étiquette coïncide avec la marge de gauche de l’environnement enveloppant.

\leftmargin

Espace horizontal entre la marge de gauche de l’environnement susjacent (ou la marge de gauche de la page pour une liste de premier niveau), et la marge de gauche de cette liste. Doit être positif ou nul.

Dans les classes de document LaTeX standardes, ce paramètre est réglé à la valeur \leftmargini pour une liste de premier niveau, alors que pour une liste de deuxième niveau, c’est à dire imbriquée dans une liste de premier niveau, il est réglé à \leftmarginii. Pour les listes aux niveaux d’imbrication suivants les valeurs de \leftmarginiii à \leftmarginvi sont utilisées. (Imbriquer des listes au delà de cinq niveaux produit le message d’erreur ‘Too deeply nested’).

Les valeurs par défaut des trois premiers niveaux dans les classes LaTeX ‘article’, ‘book’, et ‘report’ sont les suivantes : \leftmargini vaut 2.5em (ou 2em en mode deux-colonnes), \leftmarginii vaut 2.2em, et \leftmarginiii vaut 1.87em.

\listparindent

Espace horizontal de renfoncement supplémentaire, au delà de \leftmargin, pour le deuxième paragraphe et les suivants au sein d’un article de liste. Une valeur négative produit un débord, c.-à-d. un retrait sur la gauche. Sa valeur par défaut est 0pt.

\parsep

Espace vertical entre les paragraphes d’un article. Les valeurs par défaut pour les trois premiers niveaux dans les classes LaTeX ‘article’, ‘book’ et ‘report’ à la taille de 10 point sont : 4pt plus2pt minus1pt, 2pt plus1pt minus1pt, and 0pt. La valeurs par défaut à la taille de 11 point sont : 4.5pt plus2pt minus1pt, 2pt plus1pt minus1pt, et 0pt. La valeurs par défaut à la taille de 12 point sont : 5pt plus2.5pt minus1pt, 2.5pt plus1pt minus1pt, et 0pt.

\partopsep

Espace vertical ajouté, en plus de \topsep+\parskip, en haut et en bas de l’environnement tout entier lorsque la liste considérée est précédée d’une ligne à blanc. (Une ligne à blanc dans le source LaTeX avant la liste change l’espacement à la fois en haut et en bas de la liste ; que la ligne suivant la liste soit à blanc est sans importance).

Les valeurs par défaut pour les trois premiers niveaux dans les classes LaTeX ‘article’, ‘book’, et ‘report’ à la taille de point sont : 2pt plus1 minus1pt, 2pt plus1pt minus1pt, et 1pt plus0pt minus1pt. Les valeurs par défaut à la taille de 11 point sont : 3pt plus1pt minus1pt, 3pt plus1pt minus1pt, et 1pt plus0pt minus1pt). Les valeurs par défaut à la taille de 12 point sont : 3pt plus2pt minus3pt, 3pt plus2pt minus2pt, et 1pt plus0pt minus1pt.

\rightmargin

Espace horizontal entre la marge de droite de la liste et la marge de droite de l’environnement l’englobant. Vaut par défaut 0pt. Doit être positif ou nul.

\topsep

Espace vertical ajouté aussi bien au haut qu’au bas de la liste, en plus de \parskip (voir \parindent & \parskip). Les valeurs par défaut pour les trois premiers niveaux dans les classes LaTeX ‘book’, et ‘report’ à la taille de 10 point sont : 8pt plus2pt minus4pt, 4pt plus2pt minus1pt, and 2pt plus1pt minus1pt. Les valeurs par défaut à la taille de 11 point sont : 9pt plus3pt minus5pt, 4.5pt plus2pt minus1pt, and 2pt plus1pt minus1pt. Les valeurs par défaut à la taille de 12 point sont : 10pt plus4pt minus6pt, 5pt plus2.5pt minus1pt, et 2.5pt plus1pt minus1pt.

La figure suivante illustre les distances horizontales et verticales.

latex2e-figures/list

Les longueurs illustrées sont listées ci-dessous. La relation clef est que le bord droit du crochet pour h1 est à la même position horizontale que le bord droit du crochet pour h4, de sorte que le bord de gauche de la boîte de l’étiquette est à h3+h4-(h0+h1).

v0

vaut \topsep + \parskip si l’environnement list ne commence pas un nouveau paragraphe, et \topsep+\parskip+\partopsep sinon

v1

\parsep

v2

\itemsep+\parsep

v3

Même valeur que v0. (Cet espace est affecté selon qu’une ligne à blanc apparaît dans le source au dessus de l’environnement ; la présence d’une ligne à blanc au dessous de l’environnement est sans effet).

h0

\labelwidth

h1

\labelsep

h2

\listparindent

h3

\leftmargin

h4

\itemindent

h5

\rightmargin

Les marges de gauche et de droite de la liste, affichées ci-dessus comme h3 et h5, sont exprimées relativement à celles fournies par l’environnement englobant, ou par rapport aux marges de la page pour une liste au niveau le plus externe. La largeur de ligne utilisée pour la composition des articles de la liste est \linewidth (voir Page layout parameters). Par exemple, réglez la marge de gauche de la liste à un quart de la distance entre les marges de gauche et de droite de l’environnement englobant avec \setlength{\leftmargin}{0.25\linewidth}.

Les sauts de page au sein d’une structure de liste sont contrôlés par les paramètres ci-dessous. Pour chacun d’eux, la valeur par défaut de LaTeX est -\@lowpenalty, c.-à-d. -51. Comme c’est négatif, cela encourage d’une certaine façon un saut de page à tout endroit. On peut changer cela avec un réglage de, par ex., \@beginparpenalty=9999 ; une valeur de 10000 interdit une saut de page.

\@beginparpenalty

La pénalité de saut de page pour un saut avant la liste (par défaut -51).

\@itempenalty

La pénalité pour un saut de page avant un article de liste (par défaut -51).

\@endparpenalty

La pénalité pour un saut de page après une liste (par défaut -51).

Le paquetage enumitem est utile pour personnaliser les listes.

Dans l’exemple suivant les étiquettes sont en rouge. Elles sont numérotées, et le bord gauche des étiquettes est aligné avec le bord gauche du texte des articles. Voir \usecounter.

\usepackage{color}
\newcounter{cnt}
\newcommand{\makeredlabel}[1]{\textcolor{red}{#1.}}
\newenvironment{redlabel}
  {\begin{list}
    {\arabic{cnt}}
    {\usecounter{cnt}
     \setlength{\labelwidth}{0em}
     \setlength{\labelsep}{0.5em}
     \setlength{\leftmargin}{1.5em}
     \setlength{\itemindent}{0.5em} % vaut \labelwidth+\labelsep
     \let\makelabel=\makeredlabel
    }
  }
{\end{list}}

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8.16.1 \item: Une entrée dans une liste

Synopsis :

\item texte de l'article

ou

\item[étiquette optionnelle] texte de l'article

Un entrée dans une liste. Les entrées sont préfixées par une étiquette, dont la valeur par défaut dépend du type de liste.

Parce que l’argument optionnel étiquette optionnelle est entouré de crochets ([ et ]), pour utiliser des crochets au sein de l’argument optionnel vous devez les cacher entre accolades, comme dans \item[Crochet fermant, {]}]. De même, pour utiliser un crochet ouvrant comme premier caractère du texte d’un article, cachez le aussi au sein d’accolade. Voir LaTeX command syntax.

Dans cet exemple la liste enumerate a deux articles qui utilise l’étiquette par défaut et une qui utilise l’étiquette optionnelle.

\begin{enumerate}
  \item Moe
  \item[sometimes] Shemp
  \item Larry
\end{enumerate}

Le premier article est étiqueté ‘1.’, le deuxième article est étiqueté ‘sometimes’, et le troisième article est étiqueté ‘2.’ (notez que, à cause de l’étiquette optionnelle dans le second article, le troisième article ne reçoit pas l’étiquette ‘3.’).


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8.16.2 trivlist: Une forme restreinte de list

Synopsis :

\begin{trivlist}
  ...
\end{trivlist}

Une version restreinte de l’environnement list dans laquelle les marges sont sans renfoncement et \item sans l’argument optionnel ne produit pas de texte. Elle est utilisée le plus souvent au sein de macros, de sorte à définir un environnement où la commande \item fait partie de la définition de l’environnement. Par exemple, l’environnement center est défini pour l’essentiel comme ceci :

\newenvironment{center}
  {\begin{trivlist}\centering\item\relax}
  {\end{trivlist}}

Utiliser trivlist de la sorte permet à la macro d’hériter du code mutualisé : combiner l’espace vertical provenant de deux environnements adjacents ; détecter si le texte suivant l’environnement doit être considéré comme un nouveau paragraphe ou la suite du paragraphe précédent ; ajuster les marges de gauche et de droit pour d’éventuels environnements de liste imbriqués.

En particulier, trivlist utilise les valeurs courantes des paramètres de liste (voir list), à ceci près que \parsep est réglé à la valeur de \parskip, et que \leftmargin, \labelwidth, et \itemindent sont réglés à zéro.

Cet exemple produit les articles comme deux paragraphes, à ceci près que (par défaut) ils n’ont pas de renfoncement de paragraphe et sont séparés verticalement.

\begin{trivlist}
\item C'est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau
\item Hisse et ho, Santiano.
\end{trivlist}

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8.17 math

Synopsis :

\begin{math}
maths
\end{math}

L’environnement math insère les maths donnés au sein du texte en cours. \(...\)) et $...$ sont des synonymes. Voir Math formulas.


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8.18 minipage

Synopsis :

\begin{minipage}{largeur}
  matière
\end{minipage}

ou

\begin{minipage}[position][hauteur][pos-interne]{largeur}
matière
\end{minipage}

Place matière dans une boîte qui est largeur de large. C’est comme une version réduite d’une page ; elle peut contenir ses propres notes en bas de page, listes à puces, etc. (Il y a quelques restrictions, notamment qu’elle ne peut pas avoir de flottants). Cette boîte ne peut pas être coupée sur plusieurs pages. Ainsi minipage est similaire à la commande \parbox (voir \parbox), mais contrairement à \parbox, d’autres environnements de production de paragraphe peuvent être utilisés au sein d’une minipage.

Cet exemple fait 7,5cm de large, et comprend deux paragraphes.

\begin{minipage}{7.5cm}
  Stephen Kleene fut un fondateur de la théorie de la récursivité.

  Il fut l'élève de Church, l'auteur de trois textes qui firent
  autorité, et le président de l'Association for Symbolic Logic, et il
  fut récompensé par la National Medal of Science.
 \end{minipage}

Voir plus bas pour une discussion sur le renfoncement de paragraphe au sein d’une minipage.

L’argument obligatoire largeur est une longueur rigide (voir Lengths). Il donne la largeur de la boîte dans laquelle matière est composée.

Il y a trois arguments optionnels, position, hauteur, et pos-interne. Il n’est pas nécessaire de fournir les trois à la fois. Par exemple, obtenez les valeurs par défaut pour position et réglez hauteur avec \begin{minipage}[c][2.54cm]{\columnwidth} matière \end{minipage}. (Obtenez la hauteur naturelle avec un argument vide, []).

L’argument optionnel position gouverne la façon dont la minipage s’aligne verticalement avec la matière l’entourant.

c

(Synonyme m) Valeur par défaut. Positionne la minipage de sorte que son centre vertical soit aligné avec le centre des lignes de texte adjacentes.

t

Aligne la ligne du haut de la minipage sur la ligne de base du texte l’entourant (comme \vtop en TeX de base).

b

Aligne la ligne du bas de minipage avec la ligne de base du texte l’entourant (comme \vbox en TeX de base).

Pour voir l’effet de ces options, comparez le résultat de la compilation de

---\begin{minipage}[c]{0.25in}
  first\\ second\\ third
\end{minipage}

avec ce qui se passe en remplaçant c par b ou t.

L’argument optionnel hauteur est une longueur rigide (voir Lengths). Il règle la hauteur de la minipage. Vous pouvez donner n’importe quelle valeur supérieure, égale ou inférieure à la hauteur naturelle de la minipage sans que LaTeX ne produise une erreur ou un avertissement. Vous pouvez aussi la régler à une hauteur de valeur nulle ou négative.

L’argument optionnel final pos-interne contrôle la disposition de matière au sein de la boîte. Voici les valeurs possibles (la valeur par défaut est la valeur de l’argument position).

t

Place matière en haut de la boîte.

c

Centre matière verticalement.

b

Place matière en bas de la boîte.

s

Dilate matière verticalement ; elle doit contenir de l’espace dilatable verticalement.

L’argument pos-interne a un sens quand l’option hauteur est réglée à une valeur supérieure à la hauteur naturelle de la minipage. Pour voir l’effet des options, exécutez l’exemple suivant avec les différents choix possibles au lieu de b.

Texte avant
\begin{center}
  ---\begin{minipage}[c][8cm][b]{0.25\textwidth}
       premier\\ deuxième\\ troisième
  \end{minipage}
\end{center}
Texte après

Par défaut, les paragraphes ne sont pas renfoncés au sein d’un environnement minipage. Vous pouvez restaurer le renfoncement avec une commande telle que \setlength{\parindent}{1pc} placé au début de matière.

Les notes en bas de page au sein d’un environnement minipage sont gérées d’une façon qui est particulièrement utile pour mettre des notes en bas de page dans des figures ou des tableaux. Une commande \footnote ou \footnotetext met la note en bas de page au bas de la minipage au lieu de la mettre au bas de la page, et elle utilise le compteur \mpfootnote au lieu du compteur ordinaire footnote (voir Counters).

L’exemple ci-dessous place la note argument de \footnote en bas de la table, et non en bas de la page.

\begin{center}           % centre la minipage sur la ligne
\begin{minipage}{6.5cm}
  \begin{center}         % centre la table au sein de la minipage
    \begin{tabular}{ll}
      \textsc{Monarque}  &\textsc{Règne}             \\ \hline
      Elizabeth II      &63 ans\footnote{à ce jour} \\
      Victoria          &63 ans                   \\
      George III        &59 ans
    \end{tabular}
  \end{center}
\end{minipage}
\end{center}

Si vous imbriquez des minipages, alors il y a une bizarrerie dans l’utilisation des notes \footnote. Les notes apparaissent au bas du texte terminé par la prochaine \end{minipage} ce qui n’est peut-être pas leur place logique.

L’exemple suivant place un tableau de données côte à côte d’un graphique. Ils sont verticalement centrés.

% siunitx permet d'avoir le type de colonne S dans les tableaux,
% pour l'alignement sur le séparateur décimal, réglé comme virgule.
\usepackage[output-decimal-marker={,}]{siunitx}
\newcommand*{\vcenteredhbox}[1]{\begin{tabular}{@{}c@{}}#1\end{tabular}}
  ...
\begin{center}
  \vcenteredhbox{\includegraphics[width=0.3\textwidth]{nyc.png}}
  \hspace{0.1\textwidth}
  \begin{minipage}{0.5\textwidth}
    \begin{tabular}{r|S}
      % \multicolumn pour supprimer la barre verticale entre les titres
      % de colonnes
      \multicolumn{1}{r}{Quartier} &
      % les accolades empêchent siunitx de voir le point comme un
      % séparateur décimal
      {Pop. (million)}  \\ \hline
      The Bronx      &1.5  \\
      Brooklyn       &2.6  \\
      Manhattan      &1.6  \\
      Queens         &2.3  \\
      Staten Island  &0.5
    \end{tabular}
  \end{minipage}
\end{center}

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8.19 picture

Synopsis :

\begin{picture}(largeur,hauteur)
   commande picture
\end{picture}

ou

\begin{picture}(largeur,hauteur)(décalagex,décalagey)
  commande picture
\end{picture}

où on a autant de commande picture(s) qu’on le désire.

L’environnement picture vous permet de créer des dessins simples contenant des lignes, des flèches, des boîtes, des cercles, et du texte. Cet environnement n’est pas obsolète, mais les nouveaux documents utilisent typiquement des systèmes de création de graphiques bien plus puissants tels que TikZ, PStricks, MetaPost, ou Asymptote. Aucun de ceux-ci n’est couvert dans ce document ; voir le CTAN.

Pour commencer, voici un exemple illustrant la méthode du parallélogramme pour additionner deux vecteurs.

\setlength{\unitlength}{1cm}
\begin{picture}(6,6)  % la boîte de l'image fera 6cm de large sur 6cm
                      % de haut
  \put(0,0){\vector(2,1){4}}  % la pente du vecteur est de 1/2
    \put(2,1){\makebox(0,0)[l]{\ premier terme}}
  \put(4,2){\vector(1,2){2}}
    \put(5,4){\makebox(0,0)[l]{\ second terme}}
  \put(0,0){\vector(1,1){6}}
    \put(3,3){\makebox(0,0)[r]{somme\ }}
\end{picture}

L’environnement picture a un argument obligatoire qui est une paire de nombres réels positifs (largeur,hauteur). Le point est utilisé comme séparateur décimal quand ils ne sont pas entiers. En les multipliant par \unitlength on obtient la taille nominale de la sortie, c.-à-d. l’espace que LaTeX réserve sur la page en sortie. Cette taille nominale n’est pas nécessairement la taille réelle de l’image ; LaTeX dessine aussi les parties de l’image en dehors de la boîte de l’image.

L’environnement picture a aussi un argument optionnel (décalagex,décalagey). Il sert à décaler l’origine. Contrairement aux arguments optionnels ordinaires, cet argument n’est pas contenu entre crochets. Comme pour l’argument obligatoire, c’est une paire de deux nombres. En les multipliant par \unitlength on obtient les coordonnées du point situé dans le coin inférieur gauche de l’image.

Par exemple, si \unitlength a été réglée à 1mm, la commande

\begin{picture}(100,200)(10,20)

produit un dessin de largeur 100 millimètres et hauteur 200 millimètres. Son origine est le point (10mm,20mm) et donc le coin inférieur gauche est là, et le coin supérieur droit est à (110mm,220mm). Lorsque vous tracez un dessin, typiquement vous omettez l’argument optionnel, laissant l’origine au coin inférieur gauche. Si ensuite vous voulez modifier le dessin en translatant tout, vous pouvez juste ajouter l’argument optionnel approprié.

Chaque commande picture dit à LaTeX où placer quelque chose en donnant sa position. Une position est une paire telle que (2.4,-5) donnant les coordonnées en x et en y. Une coordonnée n’est pas une longueur, c’est un nombre réel (il utilise le point ‘.’ comme séparateur décimal et peut avoir un signe moins). Elle spécifie une longueur en termes de la longueur unité \unitlength, de sorte que si \unitlength a été réglée à 1cm, alors la coordonnées ‘2.54’ spécifie une longueur de 2,54 centimètres.

La valeur par défaut de LaTeX pour \unitlength est 1pt. C’est une longueur rigide (voir Lengths). Utilisez la commande \setlength pour la modifier (voir \setlength). Effectuez ce changement uniquement en dehors de l’environnement picture.

L’environnement picture prend en charge les expressions arithmétiques standardes en plus des nombres.

Les coordonnées sont données relativement à une origine, qui est par défaut au coin en bas à gauche de l’image. Notez que lorsque une position apparaît en tant qu’argument, comme dans \put(1,2){...}, elle n’est pas entourées d’accolades puisque les parenthèses servent à délimiter l’argument. De même, contrairement à certains systèmes de dessin par ordinateur, l’axe des ordonnées y est orienté vers le haut de la page, par ex. y = 1 est au-dessus de y = 0.

Il y a quatre manières de placer des choses dans une image : \put, \multiput, \qbezier, et \graphpaper. La plus utilisée est \put. Le code suivant

\put (11.3,-0.3){...}

met l’objet spécifié par ... dans le dessin picture, avec son point de référence aux coordonnées (11.3,-0.3). Les points de référence des divers objets sont décrits plus bas.

La commande \put crée une LR box (voir Modes). Vous pouvez mettre tout ce qui peut aller dans une \mbox (voir \mbox & \makebox) dans l’argument texte de la commande \put. Quand vous faites cela, le point de référence devient le coin inférieur gauche de la boîte. Dans cette image :

\setlength{\unitlength}{1cm}
...\begin{picture}(1,1)
  \put(0,0){\line(1,0){1}}
  \put(0,0){\line(1,1){1}}
\end{picture}

les trois points sont juste légèrement à la gauche du point où les deux lignes forment un angle. (À noter aussi que \line(1,1){1} ne demande pas une ligne de longueur un, mais une ligne dont l’étendue selon la coordonnée x est de 1).

Les commandes \multiput, qbezier, et graphpaper sont décrites plus bas.

Vous pouvez également utiliser cet environnement pour placer une matière quelconque à un emplacement exact. Par exemple :

\usepackage{color,graphicx}  % dans le préambule
  ...
\begin{center}
\setlength{\unitlength}{\textwidth}
\begin{picture}(1,1)   % réserve un espace large et haut de \textwidth
  \put(0,0){\includegraphics[width=\textwidth]{desertedisland.jpg}}
  \put(0.25,0.35){\textcolor{red}{X Trésor ici}}
\end{picture}
\end{center}

Le X rouge sera précisément à un quart de \textwidth à droite de la marge de gauche, et 0.35\textwidth au dessus du bas de l’image. Un autre exemple de cette utilisation est de placer un code similaire dans l’en-tête de page pour obtenir une matière répétée sur chaque page.


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8.19.1 \put

\put(xcoord,ycoord){contenu}

La commande \put place contenu aux coordonnées (xcoord,ycoord). Voir la discussion sur les coordonnées et \unitlength dans picture. Le contenu est traité en mode LR (voir Modes) de sorte qu’il ne peut pas contenir de sauts de ligne.

L’exemple ci-dessous inclut le texte dans le dessin picture.

\put(4.5,2.5){Faire la manœuvre de \textit{retrait}}

Le point de référence, la position (4.5,2.5), est le point en bas à gauche de texte, au coin en bas à gauche du ‘F’.


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8.19.2 \multiput

Synopsis :

\multiput(x,y)(delta_x,delta_y){nbre-copies}{obj}

La commande \multiput copie l’objet obj en tout nbre-copies fois, avec un incrément de delta_x,delta_y. Le obj est placé en premier à la position (x,y), puis à la position (x+\delta x,y+\delta y), et ainsi de suite.

L’exemple ci-dessous dessine une grille simple avec une ligne sur cinq en gras (voir aussi \graphpaper).

\begin{picture}(10,10)
  \linethickness{0.05mm}
  \multiput(0,0)(1,0){10}{\line(0,1){10}} 
  \multiput(0,0)(0,1){10}{\line(1,0){10}}
  \linethickness{0.5mm}
  \multiput(0,0)(5,0){3}{\line(0,1){10}}
  \multiput(0,0)(0,5){3}{\line(1,0){10}}
\end{picture}

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8.19.3 \qbezier

Synopsis :

\qbezier(x1,y1)(x2,y2)(x3,y3)
\qbezier[quant](x1,y1)(x2,y2)(x3,y3)

Dessine une courbe de Bézier quadratique dont les points de contrôle sont donnés par les trois arguments obligatoires (x1,y1), (x2,y2), et (x3,y3). c.-à-d. que la courbe va de (x1,y1) à (x3,y3), est quadratique, et est telle que la tangente en (x1,y1) passe par (x2,y2), et de même pour la tangente en (x3,y3).

L’exemple suivant dessine une courbe des coordonnées (1,1) à (1,0).

\qbezier(1,1)(1.25,0.75)(1,0)

La tangente de la courbe en (1,1) passe par (1.25,0.75), et la tangente en (1,0) fait de même.

L’argument optionnel quant donne le nombre de points intermédiaires calculés. Par défaut la commande dessine une courbe lisse dont le nombre maximum de points est \qbeziermax (on change cette valeur avec \renewcommand).

L’exemple suivant dessine un rectangle avec un haut ondulé, en utilisant \qbezier pour cette courbe.

\begin{picture}(8,4)
  \put(0,0){\vector(1,0){8}}  % axe des x
  \put(0,0){\vector(0,1){4}}  % axe des y
  \put(2,0){\line(0,1){3}}       % côté gauche
  \put(4,0){\line(0,1){3.5}}     % côté droit
  \qbezier(2,3)(2.5,2.9)(3,3.25)
    \qbezier(3,3.25)(3.5,3.6)(4,3.5)
  \thicklines  % ci-dessous, les lignes sont deux fois plus épaisses
  \put(2,3){\line(4,1){2}}
  \put(4.5,2.5){\framebox{Méthode des trapèzes}}
\end{picture}

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8.19.4 \graphpaper

Synopsis :

\graphpaper(x_init,y_init)(x_dimen,y_dimen)
\graphpaper[espacement](x_init,y_init)(x_dimen,y_dimen)

Dessine un quadrillage. Le paquetage graphpap est nécessaire. L’origine du quadrillage est (x_init,y_init). Les lignes de la grille sont espacées de espacement unités (par défaut 10). Le quadrillage s’étend sur x_dimen unités vers la droite et y_dimen vers le haut. Tous les arguments doivent être des entiers positifs.

L’exemple ci-dessous fait une grille avec sept lignes verticales et onze horizontales.

\usepackage{graphpap}    % dans le préambule
  ...
\begin{picture}(6,20)    % dans le corps du document
  \graphpaper[2](0,0)(12,20)
\end{picture}

Les lignes sont numérotées toutes les dix unités.


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8.19.5 \line

Synopsis :

\line(x_avance,y_monte){excursion}

Dessine une ligne. Sa pente est telle que la ligne monte de y_monte verticalement pour toute avancée horizontale de x_avance. L’excursion est le déplacement horizontal total — ce n’est pas la longueur du vecteur, mais la variation en x. Dans le cas spécial des lignes verticales, où (x_avance,y_monte)=(0,1), l’excursion donne le déplacement en y.

L’exemple suivant dessine une ligne commençant aux coordonnées (1,3).

\put(1,3){\line(2,5){4}}

Pour toute avancée de 2 vers la droite, cette ligne monte de 5. Parce que excursion spécifie qu’elle avance de 4, elle monte en tout de 10. De sorte que son extrémité finale est (1,3)+(4,10)=(5,13). En particulier, notez que excursion=4 n’est pas la longueur de la ligne, mais c’est son déplacement en x.

Les arguments x_avance et y_monte sont des entiers qui peuvent être positifs, négatifs, ou nuls (si les deux valent 0, alors LaTeX traite le second comme 1). Avec \put(x_init,y_init){\line(x_avance,y_monte){travel}}, si x_avance est négatif alors l’extrémité finale de la ligne a sa première coordonnée inférieure à x_init. Si y_monte est négatif alors l’extrémité finale a sa seconde coordonnées inférieure à y_init.

Si excursion est négatif alors vous obtenez LaTeX Error: Bad \line or \vector argument.

De base LaTeX peut seulement dessiner des lignes avec une plage limitée de pentes parce que ces lignes sont constituées par la juxtaposition de petits segments de droite issus de polices préfabriquées. Les deux nombres x_avance et y_monte prennent des valeurs entières de -6 jusqu’à 6. De plus ils doivent être premiers entre eux, de sorte que (x_avance, y_monte)=(2,1) est licite, mais pas (x_avance, y_monte)=(4,2) (is vous choisissez cette dernière forme alors au lieu de lignes vous obtiendrez des séquences de têtes de flèches ; la solution est de revenir à la première forme). Pour obtenir des lignes de pente arbitraire et plein d’autres formes dans un système tel que picture, voir le paquetage pict2e (https://ctan.org/pkg/pict2e). Une autre solution est d’utiliser un système graphique complet tel que TikZ, PSTricks, MetaPost, ou Asymptote.


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8.19.6 \linethickness

La commande \linethickness{dim} déclare que l’épaisseur des lignes horizontales et verticales dans un environnement picture vaut dim, ce qui doit être une longueur positive (voir Lengths). Elle diffère de \thinlines et \thicklines en ce qu’elle n’affecte pas l’épaisseur des lignes obliques, cercles, ou ovales (voir \oval).


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8.19.7 \thinlines

La commande \thinlines déclare que l’épaisseur de trait des lignes (voir \line), cercles (voir \circle) et ovales (voir \oval) qui suivent dans un environnement picture est réglée à 0,4pt. C’est l’épaisseur par défaut, et donc cette commande n’est nécessaire que si l’épaisseur a été changée par soit \linethickness, soit \thicklines.


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8.19.8 \thicklines

La commande \thicklines déclare que l’épaisseur de trait des lignes (voir \line), cercles (voir \circle) et ovales (voir \oval) qui suivent dans un environnement picture est réglée à 0,8pt. Voir aussi soit \linethickness, soit \thinlines. Cette commande est illustrée dans l’exemple de la méthode des trapèzes de \qbezier.


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8.19.9 \circle

Synopsis :

\circle{diamètre}
\circle*{diamètre}

La commande \circle produit un cercle dont le diamètre est le plus proche possible de celui spécifié. La forme étoilée (en *) de la commande dessine un disque, c.-à-d. un cercle plein.

L’exemple suivant trace un cercle de rayon 6, centré en (5,7).

\put(5,7){\circle{6}}

Les rayons disponibles pour circle sont, en points, les nombres pair de 2 à 20 inclus. Pour \circle* ce sont tous les entiers de 1 à 15.


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8.19.10 \oval

Synopsis :

\oval(largeur,hauteur)[portion]

La commande \oval produit un rectangle aux coins arrondis, ci-après désigné par ovale. L’argument optionnel portion vous permet de ne produire qu’une moitié de l’ovale selon ce qui suit :

t

sélectionne la moitié supérieure ;

b

sélectionne la moitié inférieure ;

r

sélectionne la moitié de droite ;

l

sélectionne la moitié de gauche.

Il est également possible de ne produire qu’un quart de l’ovale en réglant portion à tr, br, bl, ou tl.

L’exemple suivant dessins la moitié supérieure d’un ovale qui est large de 3, et haut de 7.

\put(5,7){\oval(3,7)[t]}

Le (5,7) est le centre de l’ovale entier, et non juste le centre de la moitié supérieure.

Ces formes ne sont pas des ellipses. Ce sont des rectangles dont les « coins » sont fabriqués avec des quarts de cercle. Ces cercles ont un rayon maximal de 20pt (voir \circle pour les tailles). Ainsi les grands ovales sont juste des cadres aux coins quelque peu arrondis.


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8.19.11 \shortstack

Synopsis :

\shortstack[position]{ligne-1\\ ...}

La commande \shortstack produit une pile verticale d’objets.

L’exemple suivant étiquette l’axe des y en écrivant le mot ‘axe’ au dessus du mot ‘y’.

\setlength{\unitlength}{1cm}
\begin{picture}(5,2.5)(-0.75,0)
   \put(0,0){\vector(1,0){4}}   % axe des x
   \put(0,0){\vector(0,1){2}}   % axe des y
   \put(-0.2,2){\makebox(0,0)[r]{\shortstack[r]{axe\\ $y$}}}
\end{picture}

Pour une pile \shortstack, le point de référence est le coin inférieur gauche de la pile. Dans l’exemple plus haut la boîte \makebox (voir \mbox & \makebox) met la pile fer à droite dans une boîte de largeur nulle, de sorte qu’au bout du compte la pile est située légèrement à la gauche de l’axe des y.

Les positions valides sont :

r

Aligne les objets fer à droite

l

Aligne les objets fer à gauche

c

Centre les objets (position par défaut)

Les objets sont séparés en lignes avec \\. « Short stack » signifie « pile courte » en anglais : ces piles sont courtes au sens où, contrairement à un environnement tabular ou array, dans leur cas les lignes ne sont pas espacées d’un interligne uniforme. Ainsi, dans \shortstack{X\\o\\o\\X} les première et dernière lignes sont plus hautes que les deux du milieu, et donc l’interligne entre les deux du milieu est plus petit que celui entre la troisième et la dernière ligne. Vous pouvez ajuster les hauteurs et profondeurs de ligne en mettant l’interligne habituel avec \shortstack{X\\ \strut o\\o\\X} (voir \strut), ou explicitement, avec une boîte de largeur nulle \shortstack{X \\ \rule{0pt}{12pt} o\\o\\X}, ou encore en utilisant l’argument optionnel de \\, comme dans \shortstack{X\\[2pt] o\\o\\X}.

La commande \shortstack est également disponible hors de l’environnement picture.


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8.19.12 \vector

Synopsis :

\vector(xpente,ypente){longueur}

La commande \vector dessine une ligne fléchée de la longueur et direction (xpente,ypente) spécifiées. Les valeurs de xpente et ypente doivent être comprises entre -4 and +4 y compris.


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8.19.13 \makebox

Synopsis :

\makebox(largeur,hauteur)[position]{texte}

La commande \makebox pour l’environnement picture est similaire à la commande normale \makebox à ceci près que vous devez spécifier une largeur et une hauteur implicitement multipliés par \unitlength.

L’argument optionnel, [position], spécifie le quadrant dans lequel votre texte apparaît. Vous pouvez sélectionner jusqu’à deux spécificateurs parmi les suivants :

t

Place l’article au sommet du rectangle.

b

Place l’article en bas du rectangle.

l

Place l’article sur la gauche.

r

Place l’article sur la droite.

Voir \mbox & \makebox.


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8.19.14 \framebox

Synopsis :

\framebox(largeur,hauteur)[pos]{...}

La commande \framebox est similaire à \makebox (voir section précédent), à ceci près qu’elle met un cadre autour de l’extérieur du contenu de la boîte qu’elle créée.

La commande \framebox produit un filet d’épaisseur \fboxrule, et laisse un espace \fboxsep entre le filet et le contenu de la boîte.


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8.19.15 \frame

Synopsis :

\frame{texte}

La commande \frame met un cadre rectangulaire autour de texte. Le point de référence est le coin en bas à gauche du cadre. Aucun espace supplémentaire n’est mis entre le cadre et l’objet texte.


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8.19.16 \dashbox

Dessine une boîte avec une ligne en tiretés. Synopsis :

\dashbox{tlong}(rlargeur,rhauteur)[pos]{texte}

\dashbox crée un rectangle en tiretés autour de texte au sein d’un environnement picture. Les tirets sont long de tlong unités, et le rectangle a pour largeur totale rlargeur et hauteur totale rhauteur. Le texte est positionné par l’argument optionnel pos.

Une boîte en tiretés a meilleure allure quand les paramètres rlargeur et rhauteur sont des multiples de tlong.


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8.20 quotation et quote

Synopsis :

\begin{quotation}
  texte
\end{quotation}

ou

\begin{quote}
  texte
\end{quote}

Cite du texte.

Dans les deux environnements, les marges sont renfoncées à la fois sur la gauche et la droite. Le texte est justifié des deux côtés sur la marge. De même que dans le texte principal, laisser une ligne à blanc au sein du texte produit un nouveau paragraphe.

Pour comparer les deux : dans l’environnement quotation, les paragraphes sont renfoncés de 1,5em et l’espace entre les paragraphes est petit, 0pt plus 1pt. Dans l’environnement quote, les paragraphes ne sont pas renfoncés et il y a un espace vertical entre les paragraphes (c’est la longueur élastique \parsep). Ainsi, l’environnement quotation convient mieux aux documents où les nouveaux paragraphes sont marqués par un renfoncement plutôt que par une séparation verticale. De plus, quote convient mieux pour des citations courtes ou une suite de citations courtes.

\begin{quotation} \small\it
  Il y a quatre-vingt sept ans
  ... ne disparaîtra jamais de la surface de la terre.
  \hspace{1em plus 1fill}--- Abraham Lincoln
\end{quotation}

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8.21 tabbing

Synopsis :

\begin{tabbing}
lgn1col1 \= lgn1col2 ... \\
lgn2col1 \> lgn2col2 ... \\
...
\end{tabbing}

L’environnement tabbing fournit une technique pour aligner du texte en colonnes. Il fonctionne en réglant des taquets et en tabulant jusqu’à eux à la façon dont on le faisait avec une machine à écrire ordinaire.

L’environnement tabbing est peu utilisé, car en général, pour formater du code informatique on utilise un environnement verbatim (voir verbatim). À noter également, pour mettre en vedette la syntaxe, les paquetages algorithm2e pour du pseudo-code, et fancyvrb, listings ou minted pour du vrai code. Et pour faire un tableau, on préfère les environnements tabular (voir tabular) ou array (voir array) pour un petit tableau qu’on met dans un flottant table (voir table) et l’environnement longtable fourni par le paquetage longtable pour un tableau pouvant être coupé sur plusieurs pages.

La description suivante n’est donc fournie que être complet.

Dans l’exemple suivant la première ligne sert à régler les taquets à des largeurs explicites, elle se termine par une commande \kill (décrite plus bas) :

\begin{tabbing}
\hspace{3cm}\=\hspace{2.5cm}\=\kill
Navire                \>Armement        \>Année   \\
\textit{Sophie}       \>14              \>1800    \\
\textit{Polychrest}   \>24              \>1803    \\
\textit{Lively}       \>38              \>1804    \\
\textit{Surprise}     \>28              \>1805    \\
\end{tabbing}

Le résultat ressemble à cela :

NavireArmementAnnée
Sophie141800
Polychrest241803
Lively381804
Surprise281805

L’environnement tabbing se distingue de tabular notamment parce qu’avec tabbing l’utilisateur est obligé de régler la position des taquets, et le contenu des colonnes est toujours composé en mode LR et s’étend sur la colonne suivante s’il est plus large que la colonne courante, alors qu’avec tabular, l’utilisateur peut selon le spécificateur de colonne, soit composer le contenu des cellules en mode LR et laisser LaTeX déterminer la largeur de colonne automatiquement pour que le contenu ne sorte jamais de la colonne, soit fixer la largeur et composer le contenu des cellules dans une parbox. Une autre différence est que tabular permet de faire des filets, notamment de border les colonnes par des filets verticaux, et d’avoir un espace \tabcolsep entre le contenu et la bordure de colonne. Une autre distinction est que un tabbing peut être coupé sur plusieurs pages, alors que tabular génère une boîte, l’environnement longtable du paquetage longtable étant préféré à tabbing pour les longs tableaux.

Finalement, alors que tabular peut être utilisé dans n’importe quel mode, tabbing ne peut être utilisé qu’en mode paragraphe, et il démarre un nouveau paragraphe.

De plus, comme l’illustre l’exemple donné plus haut, il n’est pas nécessaire d’utiliser la forme étoilée de la commande \hspace au début d’une ligne tabulée. La marge de droite de l’environnement tabbing est la fin de ligne, de sorte que la largeur de l’environnement est \linewidth.

L’environnement tabbing contient une suite de lignes tabulées, la première ligne tabulée commence immédiatement après \begin{tabbing} et chaque ligne se termine par \\ ou \kill. Il est possible d’omettre le \\ pour la dernière ligne et de terminer juste par \end{tabbing}.

L’environnement tabbing a un motif courant de taquets de tabulation qui est une séquence de n taquets, avec n > 0, numérotés 0, 1, etc. Ceci crée n colonnes correspondantes. Le taquet № 0 est toujours la marge de gauche définie par l’environnement englobant. Le taquet numéro i est réglé quand on lui assigne une position horizontale sur la page avec la commande \=. Le taquet numéro i ne peut être réglé que si les autres taquets 0, …, i-1 ont déjà été réglés.

L’un des taquets du motif courant ayant été réglé comme le taquet courant, par défaut tout texte composé par la suite au sein de l’environnement tabbing est composé en drapeau droit avec le fer à gauche sur ce taquet, c’est à dire qu’il est aligné à gauche dans la colonne courante. La composition est faite en mode LR.

Par ailleurs l’environnement tabbing a un taquet de début de ligne courant. Par défaut, immédiatement après \begin{tabbing} c’est le taquet № 0, et on peut le changer pour les lignes suivantes avec les commandes \+ et \-. Au début de chaque ligne tabulée, le taquet courant est initialement égal au taquet de début de ligne courant. Lorsque le motif de taquets est modifié par une commande \=, alors le taquet de début de ligne redevient le taquet № 0 à partir de la ligne suivante, à moins qu’une commande \+ le change de nouveau avant le changement de ligne par \\ ou \kill. La commande \pushtabs sauvegarde non seulement les positions de taquets, mais aussi le taquet de début de ligne, et inversement \poptabs le restaure.

La marge de droite de l’environnement tabbing est la fin de ligne, c.-à-d. que la largeur de l’environnement est de longueur \linewidth. Il n’y a pas par défaut de taquet correspondant à la marge de droite, même s’il serait possible avec un peu de calcul d’en définir un à cette position (voir exemples ci-après).

En ce qui concerne la marge de gauche, ou autrement dit le taquet № 0, contrairement à l’environnement tabular, il n’est pas nécessaire de mettre un \noindent devant \begin{tabbing} pour éviter un renfoncement : un environnement tabbing commence toujours un nouveau paragraphe sans renfoncement. De plus il est inutile d’étoiler une commande \hspace en début de ligne tabulée pour que l’espace soit pris en compte.

Normalement, au sein du motif de taquets de tabulation, l’ordre des taquets correspond à des positions allant de gauche à droite. Il est cependant possible de positionner n’importe quel taquet, hormis le taquet № 0 à n’importe quelle position en utilisant des espacements négatifs ou nuls. En réalité, le fait de ne pas pouvoir changer la position du taquet № 0 n’est pas restrictif, car on peut utiliser à la place comme taquet de début de ligne le taquet № 1 grâce à la commande \+. Ainsi dans l’exemple ci-dessous, alors qu’on a le même contenu de l’environnement tabbing que dans l’exemple précédent, la première et la troisième colonne ont été interverties en changeant uniquement le motif de taquets dans la première ligne se terminant en \kill.

\begin{tabbing}
\hspace{5.5cm}\=\hspace{-2.5cm}\=\hspace{-3cm}\=\+\kill
Navire              \>Armement         \>Année    \\
\textit{Sophie}     \>14               \>1800    \\
\textit{Polychrest} \>24               \>1803    \\
\textit{Lively}     \>38               \>1804    \\
\textit{Surprise}   \>28               \>1805    \\
\end{tabbing}

Le résultat ressemble donc à cela :

AnnéeArmementNavire
180014Sophie
180324Polychrest
180438Lively
180528Surprise

Les commandes suivantes peuvent être utilisées au sein d’un environnement tabbing :

\\ (tabbing)

Finit une ligne tabulée et la compose. Après cette commande une nouvelle ligne tabulée commence, et donc le taquet courant redevient le taquet courant de début de ligne.

\= (tabbing)

Règle le prochain taquet à la position courante, et fait de lui le taquet courant. Si le taquet courant est le taquet № n, alors une commande \= règle la position du taquet № n+1 et fait de lui le taquet courant. Si on avait déjà au moins n+2 taquets, ceci redéfinit la position du taquet № n+1. Sinon, le nombre de taquets dans le motif courant était à ce moment (n+1), c’est à dire que dernier des taquets en numéro d’ordre était le № n, alors la commande \= en définissant le taquet № n+1, porte le nombre de taquets de n+1 à n+2.

La position des taquets peut être définie avec plus de liberté que ce qui se passait avec un machine à écrire ordinaire. En effet il est possible de définir à la même position deux taquets de № n et № m distincts, voire de faire en sorte que les taquets № n et № m, avec n<m, soient à des positions telles que le taquet № m soit avant le taquet № n.

\> (tabbing)

Change le taquet courant au taquet suivant dans l’ordre logique, c.-à-d. si le taquet courant est le taquet № n, alors, en supposant qu’il y ait au moins n+2 taquets définis, on passe au taquet № n+1, sinon cette commande provoque une erreur.

\<

Change le taquet courant au taquet précédent dans l’ordre logique. Cette commande ne peut être utilisée qu’au début d’une ligne tabulée, et que lorsque le taquet de début de ligne courant est le taquet № n avec n>0. Le taquet courant devient alors le taquet № n-1.

Il est en fait possible d’avoir m commandes \< consécutives à condition que mn, le taquet courant devient alors le taquet № (n-m). Si par contre m>n, alors la n+1 commande \< provoque une erreur.

Il est possible, même si c’est absurde, d’avoir ensuite des commandes \> qui défont ce qu’on fait les commandes \<. Ainsi en supposant qu’au début d’une ligne tabulée le taquet de début de ligne courant soit le taquet № 2, faire commencer la ligne par \<\<\>\> n’a aucun effet. Par contre, \<\<\<\>\>\> provoquera une erreur, parce que la troisième commande \< est illicite. Dans les mêmes conditions faire \<\>\<\> provoque également une erreur, car la seconde commande \< n’est pas consécutive de la première, elle n’est donc pas, au sens où on l’entend, utilisée en début de ligne.

\+

Change le taquet de début de ligne courant au taquet suivant dans l’ordre logique pour la ligne tabulée suivante, et toutes celles qui suivent tant qu’une autre commande ne vient pas le modifier. La notion de taquet suivant dans l’ordre logique suit le même principe que pour la commande \>, c’est à dire que s’il n’y a que n+1 taquets définis, et que le taquet de début de ligne courant est le taquet № n, alors cette commande provoque une erreur. La commande \+ peut être invoquée n’importe où dans la ligne tabulée, et on peut avoir plusieurs commandes \+ au sein de la même ligne, du moment que pour chacune d’elle un nombre suffisant de taquets est déjà défini. Par exemple le code suivant provoque une erreur parce que bien qu’à la fin de la première ligne on ait trois taquets définis, au moment où la commande \+ est invoquée le nombre de taquets définis ne vaut que 1, on ne peut donc pas passer du taquet № 0 au taquet № 1 :

\begin{tabbing}
Vive \+\=la \=France\\
Vive \>la\>République\\
\end{tabbing}

En revanche le code suivant fonctionne, car lorsque la commande \+ est passée on a trois taquets définis, les taquets № 0 à 2, on peut donc passer du taquet № 0 au taquet № 1.

\begin{tabbing}
Vive \=la \=France\+\\
Vive \>la\>République\\
\end{tabbing}

C’est pourquoi l’usage est que la ou les commandes \+ sont toujours invoquées juste avant la fin de ligne \\ ou \kill.

Il est possible, même si cela est absurde, d’avoir sur la même ligne à la fois des commandes \+ et \- s’annulant l’une l’autre, du moment qu’aucune d’elle ne fasse passer sur un taquet non défini.

\-

Change le taquet de début de ligne courant au taquet précédent dans l’ordre logique pour la ligne tabulée suivante, et toutes celles qui suivent tant qu’une autre commande ne vient pas le modifier. C’est à dire que si le taquet de début de ligne courant est le taquet № n, et qu’on a m commandes \- avec mn, alors le taquet de début de ligne courant de la ligne suivante devient le taquet № n-m. Par contre, si m>n, alors la (n+1)ième commande \+ provoque une erreur.

\' (tabbing)

Déplace tout ce que vous avez tapé jusqu’alors dans la colonne courante, c.-à-d. tout ce qui suit la plus récente commande \>, \<, \', \\, ou \kill, aligné à droite dans la colonne précédente, le fer à droite étant espacé du taquet courant d’une longueur \tabbingsep. Voir aussi \`.

\` (tabbing)

Vous permet de placer du texte justifié à droite en face de n’importe quel taquet, y compris le taquet 0. Les commandes \` et \' alignent toutes deux le texte à droite, toutefois elles se distinguent fortement par deux aspects :

  • Tout d’abord le texte qui est déplacé est, dans le cas de \`, le texte qui suit la commande \` et qui va jusqu’à la fin de la ligne tabulée, c.-à-d. jusqu’à \\ ou \end{tabbing}. Il ne doit y avoir aucune commande \> ou \' entre le \` et la commande \\ ou \end{tabbing} qui termine la ligne. Dans le cas de la commande \' au contraire, c’est le texte qui précède la commande \'.
  • Par ailleurs, avec \' l’alignement se fait sur un taquet et avec un espacement relatif de \tabbingspace, alors qu’avec \` l’alignement se fait sur la marge de droite et sans espacement relatif.
\a (tabbing)

Dans un environnement tabbing, les commandes \=, \' et \` ne produisent pas d’accents comme d’habitude (voir Accents). À leur place, on utilise les commandes \a=, \a' et \a`.

\kill

Règles les taquets sans produire de texte. Fonctionne tout comme \\ à ceci près que la ligne courante est jetée au lieu de produire une sortie. L’effet de toute commande \=, \+ ou \- dans cette ligne demeure en vigueur.

\poptabs

Restaure les positions de taquets et le taquet de début de ligne sauvegardés par le dernier \pushtabs.

\pushtabs

Sauvegarde dans une pile dédiée à cet effet le motif courant de taquets de tabulation ainsi que le taquet de début de ligne. C’est utile pour changer temporairement les positions de taquets au milieu d’un environnement tabbing. Après un \pushtabs, on a un nouveau motif vierge, c.-à-d. ne contenant qu’un seul taquet, le taquet № 0 à la position de début de ligne. Pour toute commande \pushtabs il doit y avoir une commande \poptabs avant la fin de l’environnement, c’est à dire que la pile doit être explicitement vidée avant le end{tabbing}.

\tabbingsep

Distance du texte déplacé par \' à la gauche du taquet courant.

Il est à noter que les espaces en début de ligne, où après \=, \> ou \< sont gobés, qu’il s’agisse d’espaces produits par la macro \space ou par le caractère espace. Par contre l’espace produit par la le caractère de contrôle espace (, c.-à-d. une controblique suivie d’un caractère espace) n’est pas gobé.

Cet exemple compose une fonction en Pascal dans un format traditionnel :

{\ttfamily
\begin{tabbing}
function \= fact(n : integer) : integer;\+\\
            begin \=\+\\
                  if \= n $>$ 1 then\+\\
                        fact := n * fact(n-1)\-\\
                  else\+\\
                        fact := 1;\-\-\\
            end;\\
\end{tabbing}}

Le résultat ressemble à cela :

function fact(n : integer) : integer;
         begin
               if n > 1 then
                  fact := n * fact(n-1);
               else
                  fact := 1;
         end;

Voici un autre exemple où le taquet № 2 est entre le taquet № 0 et le taquet № 1 :

{\ttfamily
\begin{tabbing}
  12\=34\=\kill
  12345678\=9\\
  1\>2\>3\\
\end{tabbing}}

Le résultat ressemble à cela :

123456789
1   3   2

Voici un exemple où les taquets № 0 et № 1 sont confondus, ainsi que les taquets № 2 et № 3, ce qui permet de superposer le texte aux taquets impairs sur celui au taquets pairs, par exemple pour souligner ou barrer comme avec une machine à écrire, en superposant un caractère _ ou un caractère -. Évidemment ce n’est qu’une illustration de la flexibilité des taquets, et non une méthode convenable pour souligner ou barrer un mot, d’une part parce que tabbing en soi commençant un nouveau paragraphe ne permet pas d’agir sur un seul mot, et d’autre part, parce que le paquetage soul fait cela beaucoup mieux.

{\ttfamily
\begin{tabbing}
  \=souligne  \=\=\kill
  soulign\a'e\>
  \_{}\_{}\_{}\_{}\_{}\_{}\_{}\_{}\>
  barr\a'e\>{--}{--}{--}{--}{--}{--}\\
\end{tabbing}}

Finalement, voici un exemple où on a placé le taquet № 5 décalé d’une longueur \tabbingsep à droite de la marge de droite.

{\ttfamily
\begin{tabbing}
\hspace{1cm}\=\hspace{1cm}\=\hspace{1cm}\=\hspace{1cm}\=
   \hspace{\dimexpr\linewidth-4cm+\tabbingsep}\=\kill
1\>2\>X\'3\>4\>5\>\a`a gauche de de la marge de droite
   avec \textbackslash'\'\\
1\>2\>X\'3\>4\>5\`\a`a gauche de de la marge de droite
   avec \textbackslash`\\
\end{tabbing}}

Le résultat ressemble à cela :

1    2  X 3    4    5            à gauche de la marge de droite avec \'
1    2  X 3    4    5            à gauche de la marge de droite avec \`

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8.22 table

Synopsis :

\begin{table}[placement]
  corps-du-tableau
  \caption[titreldt]{titre} % optionnel
  \label{étiquette}         % également opionnel
\end{table}

Une classe de flottants (voir Floats). Parce qu’ils ne peuvent pas être coupés à cheval sur plusieurs pages, il ne sont pas composés en séquence avec le texte normale, mais à la place sont « flottés » vers un endroit convenable, tel que le sommet d’une page suivante.

Dans l’exemple suivant, l’environnement table contient un tabular :

\begin{table}
  \centering\small
  \begin{tabular}{ll}
    \multicolumn{1}{c}{\textit{Auteur}}
      &\multicolumn{1}{c}{\textit{Pièce}}  \\ \hline
    Bach            &Suite  Numéro 1 pour violoncelle\\
    Beethoven       &Sonate Numéro 3 pour violoncelle\\
    Brahms          &Sonate Numéro 1 pour violoncelle
  \end{tabular}
  \caption{Meilleures pièces pour violoncelle}
  \label{tab:violoncelle}
\end{table}

mais vous pouvez placer beaucoup de types différents de contenu au sein d’une table : le table body peut contenir du texte, des commandes LaTeX, des graphiques, etc. Il est composé dans une parbox de largeur \textwidth.

Pour les valeurs possibles de placement et leur effet sur l’algorithme de placement des flottants, voir Floats.

L’étiquette est optionnelle ; elle est utilisée pour les doubles renvois (voir Cross references). La commande \caption est également optionnelle. Elle spécifie la légende titre pour le tableau (voir \caption). La légende est numérotée par défaut. Si titreldt est présent, il est utilisé dans la liste des tableaux au lieu de titre (voir Table of contents etc.).

Dans l’exemple suivant le tableau et sa légende flottent jusqu’au bas d’une page, à moins qu’il soit repoussé jusqu’à une page de flottants à la fin.

\begin{table}[b]
  \centering
  \begin{tabular}{r|p{2in}} \hline
    Un &Le plus solitaire des nombres \\
    Deux &Peut être aussi triste que un.
         C'est le nombre le plus solitaire après le nombre un.
  \end{tabular}
  \caption{Vertus cardinales}
  \label{tab:VertusCardinales}
\end{table}

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8.23 tabular

Synopsis :

\begin{tabular}[pos]{cols}
 article colonne 1 & article colonne 2 ... & article colonne n \\
...
\end{tabular}

ou

\begin{tabular*}{largeur}[pos]{cols}
article colonne 1 & article colonne 2 ... & article colonne n \\
...
\end{tabular*}

Ces environnements produisent une boîte consistant d’une séquence de lignes horizontales. Chaque ligne consiste en des articles qui sont alignés verticalement au sein de colonnes. Ci-après une illustration de beaucoup des caractéristiques.

\begin{tabular}{l|l}
  \textit{Nom du joueur}  &\textit{Coups de circuit de toute sa carrière}  \\
  \hline
  Hank Aaron  &755 \\
  Babe Ruth   &714
\end{tabular}

La sortie a deux colonnes alignées à gauche, avec une barre verticales entre elles. Ceci est spécifié par l’argument {l|l} de tabular. On place les articles dans des colonnes différentes en les séparant avec une esperluette &. La fin de chaque ligne est marquée avec une double controblique, \\. On met un filet horizontal sous une ligne en mettant \hline après sa double controblique. Cette \\ est optionnelle après la dernière ligne, à moins qu’une commande \hline suive, pour mettre un filet sous le tableau.

Les arguments obligatoires et optionnels de tabular consistent en :

pos

Optionnel. Spécifie la position verticale du tableau. La valeur par défaut est d’aligner le tableau de sorte à ce que son centre vertical s’accorde à la ligne de base du texte autour. Il y a deux autres alignements possibles : t aligne le tableau de sorte que la première ligne s’accorde à la ligne de base du texte autour, et b fait la même chose pour la dernière ligne du tableau.

Ceci n’a un effet que si il y a du texte autour de la table. Dans le cas usuel d’un tabular seul au sein d’un environnement center cette option ne fait aucune différence.

cols

Obligatoire. Spécifie le formatage des colonnes. Il consiste en une séquence des spécificateurs suivants, correspondant à la séquence des colonnes et de la matière inter-colonne.

l

Une colonne d’articles alignés à gauche.

r

Une colonne d’article alignés à droite.

c

Une colonne d’article centrés.

|

Une ligne verticale s’étendant complètement sur la hauteur et profondeur de l’environnement.

@{texte ou espace}

Ceci insère texte ou espace à cette position dans chaque ligne. La matière texte ou espace est composée en mode LR. Ce texte est fragile (voir \protect).

Si entre deux spécificateurs de colonne il n’y pas d’expression en ‘@{…}’ alors les classes book, article et report de LaTeX mettent de chaque côté de chaque colonne une gouttière (espace blanc vertical) de largeur \tabcolsep, qui par défaut vaut 6pt. C’est à dire que par défaut des colonnes adjacentes sont séparées de 12pt (ainsi \tabcolsep est un nom trompeur puisque ce n’est pas la séparation entre des colonnes de tableau). De plus, un espace de \tabcolsep vient aussi avant la première colonne ainsi qu’après la dernière colonne, à moins que vous placiez un ‘@{…}’ à cet endroit.

Si vous l’emportez sur la valeur par défaut et utilisez une expression en ‘@{…}’ alors LaTeX n’insère pas \tabcolsep et vous devez insérer tout espace désiré vous-même, comme dans @{\hspace{1em}}.

Une expression vide @{} élimine l’espace, y compris l’espace au début ou à la fin, comme dans l’exemple ci-dessous où on veut que les lignes du tableau soient alignées sur la marge de gauche.

\begin{flushleft}
  \begin{tabular}{@{}l}
    ..
  \end{tabular}
\end{flushleft}

L’exemple suivant montre du texte, une virgule de séparation décimale entre les colonnes, arrangé de sorte que les nombres dans la table soient alignés sur cette virgule.

\begin{tabular}{r@{$,$}l}
  $3$ &$14$  \\
  $9$ &$80665$
\end{tabular}

Une commande \extracolsep{lrg} au sein d’une expression en ‘@{…}’ a pour effet qu’une espace supplémentaire de largeur lrg apparaît sur la gauche de toutes les colonnes suivantes, jusqu’à contre-ordre d’une autre commande \extracolsep. Contrairement aux à espace inter-colonnes ordinaires, cette espace supplémentaire n’est pas supprimé par une expression en ‘@{…}’. Une commande \extracolsep peut uniquement être utilisée au sein d’une expression en ‘@{…}’ elle-même au sein de l’argument cols. Ci-dessous, LaTeX insère la quantité convenable d’espace intercolonne our que le tableau fasse 10cm de large.

\begin{center}
  \begin{tabular*}{10cm}{l@{\extracolsep{\fill}}l}
    Tomber sept fois, se relever huit \ldots
    &c'est comme ça la vie !
  \end{tabular*}
\end{center}

Pour insérer des commandes qui sont automatiquement exécutées avant une colonne donnée, charger le paquetage array et utilisez le spécificateur >{...}.

p{lrg}

Chaque cellule de la colonne est composée au sein d’une parbox de largeur lrg, comme si c’était l’argument d’une commande \parbox[t]{lrg}{...}.

Les sauts de ligne de type double-controblique \\ ne sont pas permis au sein d’une telle cellule, sauf à l’intérieur d’un environnement comme minipage, array, ou tabular, ou à l’intérieur d’une \parbox explicite, ou dans la portée d’une déclaration \centering, \raggedright, ou \raggedleft (quand elles sont utilisées au sein d’une cellule de colonne en p ces déclarations doivent apparaître entre accolades, comme dans {\centering .. \\ ..}. Sans quoi LaTeX prendra la double controblique comme une fin de ligne de tableau. Au lieu de cela, pour obtenir un saut de ligne dans une cellule de ce type utilisez \newline (voir \newline).

*{num}{cols}

Équivalent à num copies de cols, où num est un entier positif et cols est toute liste de spécificateurs. Ainsi \begin{tabular}{|*{3}{l|r}|} équivaut à \begin{tabular}{|l|rl|rl|r|}. Notez que cols peut contenir une autre expression en *{…}{…}.

largeur

Obligatoire pour tabular*, non autorisé pour tabular. Spécifie la largeur de l’ environnement tabular*. Il doit y avoir de l’espace élastique entre les colonnes, comme avec with @{\extracolsep{\fill}}, de sorte à permettre au tableau de se dilater ou contracter pour faire la largeur spécifiée, sans quoi vous aurez probablement l’avertissement Underfull \hbox (badness 10000) in alignment ...

Paramètres qui contrôlent le formatage :

\arrayrulewidth

Une longueur qui est l’épaisseur du filet créé par |, \hline, et \vline au sein des environnements tabular et array. La valeur par défaut est ‘.4pt’. On peut la changer comme dans \setlength{\arrayrulewidth}{0.8pt}.

\arraystretch

Un facteur par lequel l’espacement entre les lignes au sein des environnements tabular et array est multiplié. La valeur par défaut est ‘1’ pour aucune dilatation/contraction. On peut la changer comme dans \renewcommand{\arraystretch}{1.2}.

\doublerulesep

Une longueur qui est la distance ente les filets verticaux produit par le spécificateur ||. La valeur par défaut est ‘2pt’.

\tabcolsep

Une longueur qui est la moitié de l’espace entre les colonnes. La valeur par défaut est ‘6pt’. On peut la changer avec \setlength

Les commandes suivantes peuvent être utilisées à l’intérieur du corps d’un environnement tabular, les deux premières au sein d’un article, et les deux suivantes entre les lignes :


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8.23.1 \multicolumn

Synopsis :

\multicolumn{nbrecols}{patron}{texte}

Fabrique une entrée de array ou tabular fusionnée sur plusieurs colonnes. Le premier argument, nbrecols spécifie le nombre de colonnes sur lesquelles s’étend la fusion. Le second argument, patron, est obligatoire et spécifie le format de l’entrée ; notamment c pour centré, l pour aligné à gauche, r pour aligné à droite. Le troisième argument, texte spécifie le texte à mettre dans l’entrée.

Dans l’exemple suivant les trois première colonnes sont fusionnées en le titre unique ‘Nom’.

\begin{tabular}{lccl}
  \textit{ID}     &\multicolumn{2}{c}{\textit{Nom}} &\textit{Âge}\\ \hline % ligne 1
  978-0-393-03701-2 &O'Brian &Patrick                         &55            \\ % ligne two
    ...
\end{tabular}

On compte comme colonne chaque partie du patron patron de l’environnement array ou tabular qui, à l’exception de la première, commence par l, c, r, ou p. Ainsi à partir de \begin{tabular}{|r|ccp{4cm}|} les parties sont |r|, c, c, et p{1.5in}|.

L’argument patron l’emporte sur la spécification par défaut de zone inter-colonne de l’environnement array ou tabular contigüe à cette entrée multi-colonne. Pour affecter cette zone, cet argument peut contenir des barres verticales | indiquant le placement de filets verticaux, et d’expression @{...}. Ainsi si patron est ‘|c|’ alors l’entrée multi-colonne est centrée et un filet vertical la précède et la suit dans les espaces inter-colonne de part et d’autre. Ce tableau nous permet de décrire en détail le comportement exact.

\begin{tabular}{|cc|c|c|}
  \multicolumn{1}{r}{w}       % entrée un
    &\multicolumn{1}{|r|}{x}  % entrée deux
    &\multicolumn{1}{|r}{y}   % entrée trois
    &z                        % entrée quatre
\end{tabular}

Avant la première entrée il n’y a pas de filet verticale en sortie parce que le \multicolumn a le spécificateur ‘r’ dans patron sans barre verticales initiale. Entre les entrées un et deux il y a un filet vertical ; en effet bien que le premier patron ne se termine pas par une barre verticale, le second patron en a une à son commencement. Entre la deuxième et la troisième entré il y a un seul filet vertical ; bien que le patron dans les deux multicolumn correspondant demandent un filet vertical, vous n’en obtenez qu’un seul. Entre les entrées trois et quatre il n’y a aucun filet vertical ; la spécification par défaut en demande un mais le patron dans le \multicolumn de la troisième entrée n’en demande pas, et cela l’emporte. Finalement, à la suite de la quatrième entrée il y a un filet vertical à cause de la spécification par défaut.

Le nombre de colonnes fusionnées nbrecols peut être 1. En plus de donner la possibilité de changer l’alignement horizontal, ceci est aussi utile pour l’emporter pour l’une des lignes sur la définition tabular par défaut de la zone inter-colonne, y compris concernant le placement des filets verticaux.

Dans l’exemple ci-dessous, dans la définition tabular de la première colonne on spécifie par défaut de justifier, mais au sein de la première ligne l’entrée est centrée avec \multicolumn{1}{c}{\textsc{Période}}. De même au sein de la première ligne, les deuxième et troisième colonnes sont fusionnées entre elle avec \multicolumn{2}{c}{\textsc{Intervalle}}, l’emportant sur la spécification pour centrer ces deux colonnes sur le trait d’union au sein de la plage de dates.

\begin{tabular}{l|r@{-}l}
  \multicolumn{1}{c}{\textsc{Période}}
    &\multicolumn{2}{c}{\textsc{Dates}} \\ \hline
  Baroque          &1600           &1760         \\
  Classique        &1730           &1820         \\
  Romantique       &1780           &1910         \\
  Impressioniste   &1875           &1925
\end{tabular}

Notez que bien que la spécification tabular par défaut place un filet vertical entre la première et la deuxième colonne, du fait qu’il n’y pas pas de barre verticale dans aucun des patrons patron des commandes \multicolumn des deux premières colonne, alors aucun filet n’apparaît sur la première ligne.


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8.23.2 \vline

La commande \vline dessine une ligne verticale s’étendant sur la totalité de la hauteur et de la profondeur de sa ligne. Une commande \hfill peut être utilisée pour déplacer cette ligne verticale vers le bord de la colonne. La commande \vline peut aussi être utilisée dans une expression @{…}.


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8.23.3 \cline

Synopsis :

\cline{i-j}

La commande \cline dessine des lignes horizontales à travers les colonnes spécifiées en arguments obligatoires, en commençant dans la i et finissant dans la colonne j.


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8.23.4 \hline

La commande \hline dessine une ligne horizontale de la largeur de l’environnement tabular ou array susjacent. Elle est la plupart du temps utilisée pour dessiner une ligne au sommet, bas, et entre les lignes d’un tableau.


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8.24 thebibliography

Synopsis :

\begin{thebibliography}{étiquette-la-plus-large}
\bibitem[étiquette]{clef_de_cite}
...
\end{thebibliography}

L’environnement thebibliography produit une bibliographie ou une liste de références. Il y a deux façons de produire des listes bibliographiques. Cet environnement convient quand vous avez un petit nombre de références et pouvez maintenir la liste manuellement. Voir Using BibTeX, pour une approche plus sophistiquée.

L’exemple ci-dessous illustre l’environnement avec deux articles.

Ce travail s'appuie sur \cite{latexdps}.
Et ensemble à \cite{latexdps, texbook}.
  ...
\begin{thebibliography}{9}
\bibitem{latexdps}
  Leslie Lamport.
  \textit{\LaTeX{}: a document preparation system}.
  Addison-Wesley, Reading, Massachusetts, 1993.
\bibitem{texbook}
  Donald Ervin Knuth.
  \textit{Le Texbook : Composition informatique}.
  Vuibert, 1er août 2017.\end{thebibliography}

Cela formate la première référence comme ‘[1] Leslie ...’, de sorte que ... s'appuie sur \cite{latexdps} produit ‘... s'appuie sur [1]’. Le second \cite produit ‘[1, 2]’. On doit compile le document deux fois pour que ces numéros de référence soient résolus.

L’argument obligatoire étiquette-la-plus-large est un texte qui, lorsqu’il est composé, est aussi large que la plus large des étiquettes d’article produit pas les commandes \bibitem. Traditionnellement on utilise 9 pour des bibliographies de moins de 10 références, 99 pour celles qui en on moins de 100, etc.

La liste bibliographique a un titre de bibliographie tel que ‘Bibliographie’. Pour le changer il y a deux cas. Dans les classes book et report, lorsque le niveau de rubricage le plus élevé est \chapter et le titre par défaut ‘Bibliographie’, ce titre est dans la macro \bibname. Pour article, lorsque le niveau de rubricage le plus élevé est \section et que le titre par défaut est ‘Références’, le titre est stocké dans la macro \refname. Pour le changer redéfinissez la commande, comme dans \renewcommand{\refname}{Références citées}, après \begin{document}.

Les paquetages de prise en charge linguistique comme babel redéfinissent automatiquement \refname ou \bibname pour s’adapter à la langue sélectionnée.

Voir list, pour les paramètres de contrôle de disposition de la liste.


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8.24.1 \bibitem

Synopsis :

\bibitem{clef_de_cite}

ou :

\bibitem[étiquette]{clef_de_cite}

La commande \bibitem génère un article étiqueté par défaut par un numéro généré en utilisant le compteur enumi. L’argument clef_de_cite est une clef de référence bibliographique consistant en une chaîne quelconque de lettres, chiffres, et signes de ponctuation (hormis la virgule).

Voir thebibliography, pour un exemple.

L’argument optionnel étiquette, lorsqu’il est présent, sert d’étiquette et le compteur enumi n’est pas incrémenté. Dans l’exemple suivant :

\begin{thebibliography}
\bibitem[Lamport 1993]{latexdps}
  Leslie Lamport.
  \textit{\LaTeX{}: a document preparation system}.
  Addison-Wesley, Reading, Massachusetts, 1993.
\bibitem{texbook}
  Donald Ervin Knuth.
  \textit{Le Texbook : Composition informatique}.
  Vuibert, 1er août 2017.
\end{thebibliography}

le premier article est formaté comme ‘[Lamport 1993] Leslie ...’ (la quantité d’espace horizontal que LaTeX laisse pour l’étiquette dépend de l’argument étiquette-la-plus-large de l’environnement thebibliography ; voir thebibliography). De même, ... s'appuyant sur \cite{latexdps} produit ‘... s'appuyant sur [Lamport 1994]’.

Si vous mélangez des articles \bibitem avec et sans étiquette, alors LaTeX numérote ces derniers séquentiellement. Dans l’exemple ci-dessus l’article texbook apparaît comme ‘[1] Donald ...’, bien que ce soit le deuxième article.

Si vous utilisez la même clef_de_cite deux fois, alors vous obtenez ‘LaTeX Warning: There were multiply-defined labels’.

En coulisse, LaTeX se souvient de l’information clef_de_cite et étiquette parce que \bibitem écrit dans le fichier auxiliaire jobname.aux (voir Jobname). Par exemple dans l’exemple ci-dessus ce fichier contient \bibcite{latexdps}{Lamport, 1993} et \bibcite{texbook}{1}. Le fichier .aux est lu par la commande \begin{document} et alors l’information devient disponible pour les commandes \cite. Ceci explique qu’il est nécessaire d’exécuter LaTeX deux fois pour que les références soient résolues : une pour l’écrire, et une pour le relire.

À cause de cet algorithme en deux passes, quand vous ajourez un \bibitem ou changez sa clef_de_cite vous pouvez obtenir ‘LaTeX Warning: Label(s) may have changed. Rerun to get cross-references right’. La solution est de recompiler.


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8.24.2 \cite

Synopsis :

\cite{clefs}

ou

\cite[subcite]{clefs}

Cette commande génère en sortie une citation des références associées à clefs. L’argument clefs est une liste d’une ou plus de clefs de références bibliographiques (voir \bibitem), séparées par des virgules.

L’exemple suivant :

La source ultime est \cite{texbook}.
  ...
\begin{thebibliography}
\bibitem{texbook}
  Donald Ervin Knuth.
  \textit{Le Texbook : Composition informatique}.
  Vuibert, 1er août 2017.
\end{thebibliography}

produit une sortie du genre ‘... ultime est [1]’. (Vous pouvez changer l’apparence de la citation et de la référence en utilisant un style de bibliographie si vous générez automatiquement l’environnement thebibliography. Voir Using BibTeX, pour plus ample information).

L’argument optionnel subcite est joint à la citation. Par exemple, Voir 14.3 dans \cite[p.~314]{texbook} pourrait produire ‘Voir 14.3 dans [1, p. 314]’.

En plus de ce qui apparaît en sortie, \cite écrit de l’information dans le fichier auxiliaire jobname.aux (voir Jobname). Par exemple, \cite{latexdps} écrit ‘\citation{latexdps}’ dans ce fichier. Cette information est utilisée par BibTeX pour inclure dans vos listes de référence seulement les ouvrages que vous avez effectivement cités ; voir aussi \nocite.

Si clefs n’est pas dans votre information de bibliographie, alors vous obtenez ‘LaTeX Warning: There were undefined references’, et en sortie la citation s’affiche comme un point d’interrogation en gras entre crochets. Il y a deux causes possibles. Si vous avez fait une faute de frappe, comme dans \cite{texbok} alors il n’y a qu’à la corriger. Si par contre vous venez juste d’ajouter ou de modifier l’information bibliographique de sorte que le fichier .aux est modifié (voir \bibitem) alors la solution est d’exécuter de nouveau LaTeX.


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8.24.3 \nocite

Synopsis :

\nocite{clefs}

La commande \nocite ne produit aucun texte en sortie, mais écrit clefs dans le fichier auxiliaire jobname.aux (voir Jobname).

L’argument obligatoire clefs est une liste d’une ou plusieurs clefs de référence bibliographique (voir \bibitem). Cette information est utilisée par BibTeX pour inclure ces ouvrages dans votre liste de références même si vous ne les avez pas cités explicitement (voir \cite).


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8.24.4 Utilisation de BibTeX

Comme décrit dans thebibliography (voir thebibliography), une approche sophistiqué pour gérer les bibliographies est fournie par le programme BibTeX. Ceci est uniquement une introduction ; voir la documentation complète sur le CTAN (voir CTAN).

Avec BibTeX vous n’utilisez pas l’environnement thebibliography directement (voir thebibliography). Au lieu de cela, vous incluez les lignes :

\bibliographystyle{stylebib}
\bibliography{ficbib1,ficbib2, ...}

L’argument stylebib fait référence à un fichier stylebib.bst définissant l’aspect que doivent avoir vos référence bibliographique. Les noms stylebib standards distribués avec BibTeX sont :

alpha

Les étiquettes sont formées à partir du nom de l’auteur et de l’année de publication. Les articles bibliographiques sont classés alphabétiquement.

plain

Les étiquettes sont des numéros. Les articles sont classés alphabétiquement.

unsrt

Comme plain, mais les entrées sont dans l’ordre où les références y sont faites dans le texte.

abbrv

Comme plain, mais les étiquettes sont plus compactes.

De très nombreux autres styles BibTeX existent, taillés sur mesure pour satisfaire les exigences de diverses publications. Voir le sujet https://ctan.org/topic/bibtex-sty sur le CTAN.

La commande \bibliography est ce qui produit pour de bon la bibliographie. L’argument de \bibliography fait référence aux fichiers nommés ficbib1.bib, ficbib2.bib, …, qui sont censés contenir votre base de données au format BibTeX. L’exemple suivant illustre une paire typique d’entrées dans ce format.

@book{texbook,
  title     = {Le {{\TeX}}book~: composition informatique},
  author    = {D.E. Knuth},
  isbn      = {2-7117-4819-7},
  series    = {Vuibert informatique},
  year      = {2003},
  publisher = {Vuibert}
}
@book{sexbook,
    author    = {W.H. Masters and V.E. Johnson},
    title     = {Les r{\'e}action sexuelles},
    year      = {1976},
    publisher = {Robert Laffont}
}

Seules les entrées désignées par les commandes \cite ou \nocite sont listées dans la bibliographie du document. De la sorte, vous pouvez conserver toutes vos sources ensemble dans un seul fichier, ou un petit nombre de fichiers, et compter sur BibTeX pour inclure dans le document seulement celles que vous avez utilisées.

Avec BibTeX, l’argument clefs de \nocite peut aussi être le caractère ‘*’ tout seul. Ceci veut dire de citer implicitement tous les articles de toutes les bibliographies données.


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8.24.4.1 Messages d’erreur de BibTeX

Si vous oubliez d’utiliser \bibliography ou \bibliographystyle dans votre document (ou, moins vraisemblablement, faites un document sans aucune commande \cite ni \nocite), alors BibTeX produit un message d’erreur. Parce que BibTeX est utilisable avec n’importe quel programme, et pas seulement LaTeX, les messages d’erreur font référence aux commandes internes lues par BibTeX (du fichier .aux), plutôt qu’aux commandes de niveau utilisateur décrites plus haut.

Le tableau ci-après montre les commandes internes mentionnées dans les erreurs BibTeX, et les commandes de niveau utilisateur correspondantes.

\bibdata

\bibliography

\bibstyle

\bibliographystyle

\citation

\cite, \nocite

Par exemple, si votre document n’a aucune commande \bibliographystyle, BibTeX s’en plaint ainsi :

I found no \bibstyle command---while reading file document.aux

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8.25 theorem

Synopsis :

\begin{theorem}
  corps du théorème
\end{theorem}

L’environnement theorem produit « Théorème n » en gras suivi de corps du théorème, où les possibilités de numérotation pour n sont décrites par \newtheorem (voir \newtheorem).

\newtheorem{lem}{Lemme}      % dans le préambule
\newtheorem{thm}{Théorème}
  ...
\begin{lem}                  % dans le corps du document
  texte du lemme
\end{lem}

Le résultat suivant en découle immédiatement.
\begin{thm}[Gauss] % place « Gauss » entre parenthèses après le titre
  texte du théorème
\end{thm}

La plupart des nouveaux documents utilisent les paquetages amsthm et amsmath de l’American Mathematical Society. Entre autres ces paquetages incluent un grand nombre d’options pour les environnements de théorèmes, telles que des options de formatage.


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8.26 titlepage

Synopsis :

\begin{titlepage}
  ... texte et espacement ...
\end{titlepage}

L’environnement titlepage crée une page de titre, c’est à dire une page sur laquelle ne sont inscrit aucun numéro de page ou libellé de rubrique. Il entraîne aussi que la page suivante a le numéro un.

Dans l’exemple suivant tout le formatage, y compris l’espacement vertical, est laissé à l’auteur.

\begin{titlepage}
\vspace*{\stretch{1}}
\begin{center}
  {\huge\bfseries Thèse \\[1ex]
                  titre}                  \\[6.5ex]
  {\large\bfseries Nom de l'auteur}           \\
  \vspace{4ex}
  Thèse soumise à                    \\[5pt]
  \textit{Nom de l'université}                \\[2cm]
  pour obtenir le grade de \\[2cm]
  \textsc{\Large Docteeur en}    \\[2ex]
  \textsc{\large Mathématiques}             \\[12ex]
  \vfill
  Departement de Mathématiques               \\
  Adresse                                 \\
  \vfill
  \today
\end{center}
\vspace{\stretch{2}}
\end{titlepage}

Pour produire par contre une une page de titre standarde sans utiliser l’environnement titlepage, utilisez la commande \maketitle (voir \maketitle).


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8.27 verbatim

Synopsis :

\begin{verbatim}
texte-litéral
\end{verbatim}

L’environnement verbatim est un environnement qui fabrique des paragraphes dans lequel LaTeX produit exactement ce qui vous y tapez. Par exemple au sein de texte-litéral le caractère \ ne commence pas de commande, il produit ‘\’ à l’impression, et les retours chariot et les blancs sont pris littéralement. La sortie apparaît dans une police genre tapuscrit (encore appelé « machine à écrire ») à chasse fixe (\tt).

\begin{verbatim}
Juron symbolique : %&$#?!.
\end{verbatim}

La seule restriction sur text-literale est qu’il ne peut pas inclure la chaîne \end{verbatim}.

Il est impossible d’utiliser l’environnement verbatim au sein d’un argument de macro, par exemple dans l’argument passé à \section. Ce n’est pas le même problème que celui des commandes fragiles (voir \protect), mais c’est juste impossible parce que l’environnement verbatim change le régime de catcode avant de traiter son contenu, et le rétablit juste après, or au sein d’un argument de macro le contenu de l’argument est déjà converti en une liste d’unités lexicales selon le régime de catcode courant à l’appel de la macro. Cependant, le paquetage cprotect peut être utile dans cette situation.

Une utilisation courante d’entrée verbatim est de composer du code informatique. Il y a des paquetages qui améliorent l’environnement verbatim. Par exemple, une amélioration est de permettre l’inclusion verbatim de fichiers externes, totalement ou en partie. Parmi ces paquetages : listings et minted.

Un paquetage qui offre beaucoup plus d’options pour les environnements verbatim est fancyvrb. Un autre verbatimbox.

Pour une liste complète de tous les paquetages pertinents voir le CTAN (voir CTAN).


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8.27.1 \verb

Synopsis :

\verbcartexte-littéralcar
\verb*cartexte-littéralcar

La commande \verb compose texte-littéral comme il est entré, en incluant les caractères spéciaux et les espaces, en utilisant la police tapuscrit (\tt). Aucun espaces n’est autorisé entre \verb ou \verb* et le délimiteur car qui marque le début et la fin du texte verbatim. Le délimiteur ne doit pas apparaître dans le texte-littéral.

La forme étoilée (en *) diffère seulement en ce que les espaces sont tapés avec un caractère « espace visible ».

La sortie correspondant à ce qui suit utilise un espace visible de part et d’autre du mot ‘with’ :

Le premier argument de la commande est \verb*!filename with extension! et ...

Pour composer des adresses réticulaires, appelée aussi URL, le paquetage url est une option préférable à la commande \verb, puisque il permet les sauts de ligne.

Pour du code informatique il y a beaucoup de paquetages plus avantageux que \verb. L’un est listings, un autre minted.

Vous ne pouvez pas utiliser \verb au sein d’un argument de macro, par exemple dans l’argument passé à \section. Ce n’est pas une question que \verb serait fragile (voir \protect), mais c’est juste impossible parce que la commande \verb change le régime de catcode avant de lire son argument et le rétablit juste après, or au sein d’un argument de macro le contenu de l’argument a déjà été converti en une liste d’unités lexicales selon le régime de catcode courant l’appel de la macro. Cependant, le paquetage cprotect peut être utile dans cette situation.


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8.28 verse

Synopsis :

\begin{verse}
  line1 \\
  line2 \\
...
\end{verse}

L’environnement verse est conçu pour la poésie.

Voici un vers tiré du Cid de Pierre Corneille :

% dans le préambule :
\newcommand*\Role[1]{\makebox[\linewidth][c]{\textbf{\textsc{#1}}}\\*}   
...   
\begin{verse}
  ...

\Role{Chimène}
Va, je ne te hais point.\\
\Role{Don Rodrigue}
\phantom{Va, je ne te hais point. }Tu le dois.\\
\Role{Chimène}
\phantom{Va, je ne te hais point. Tu le dois. }Je ne puis.\\
   ...
\end{verse}

Séparez les lignes de chaque strophe avec \\, et utilisez une ou plusieurs lignes vides pour séparer les strophes.

\begin{verse}
\makebox[\linewidth][c]{\textit{De soy-même} --- Clément Marot}
  \\[1\baselineskip]
Plus ne suis ce que j'ai été     \\  
Et plus ne saurai jamais l'être  \\
Mon beau printemps et mon été    \\
Ont fait le saut par la fenêtre

Amour tu as été mon maître       \\
Je t'ai servi sur tous les dieux \\
Ah si je pouvais deux fois naître\\
Comme je te servirais mieux
\end{verse}

En sortie, les marges sont renfoncées sur la gauche et la droite, les paragraphes ne le sont pas, et le texte n’est pas justifié à droite.


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9 Saut à la ligne

La première chose que LaTeX fait lorsqu’il traite du texte ordinaire est de traduire votre fichier d’entrée en une séquence de glyphes et d’espaces. Pour produire un document imprimé, cette séquence doit être rompue en lignes (et ces lignes doivent être rompues en pages).

D’ordinaire LaTeX effectue pour vous les sauts de ligne (et de page) dans le corps du texte, mais dans certains environnements vous forcez manuellement les sauts.

Un flux de production communément utilisé est d’obtenir une version finale du contenu du document avant de faire une passe finale dessus et de considérer le sauts de ligne (et de page). La plupart des gens ne considèrent pas que LaTeX est un traitement de texte parce qu’il n’affiche pas instantanément la sortie. Toutefois, différer la sortie encourage l’utilisateur à remettre jusqu’à la fin des ajustements de format, et ainsi évite bien des va-et-vient sur des sauts susceptibles de rechanger.

Différer la sortie a d’autres avantages : cela permet de ne faire aucun compromis sur la composition, ce qui assure que ce qu’on voit est exactement ce qu’on obtient, et cela aide également les auteurs à se concentrer soit sur écrire, soit sur se relire, plutôt que les distraire en faisant les deux à la fois.


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9.1 \\

Synopsis, l’un parmi :

\\
\\[espaceenplus]

ou l’un parmi :

\\*
\\*[espaceenplus]

Finit la ligne courante. L’argument optionnel espaceenplus spécifie l’espace supplémentaire vertical à insérer avant la ligne suivante. C’est une longueur élastique (voir Lengths) et elle peut être négative. Le texte avant le saut est composé à sa longueur normale, c.-à-d. qu’il n’est pas dilaté pour remplir la largeur de la ligne. Cette commande est fragile (voir \protect).

\title{Mon histoire~: \\[7mm]
       un conte pathétique}

La forme étoilée, \\*, dit à LaTeX de ne pas commencer une nouvelle page entre les deux lignes, en émettant un \nobreak.

Les sauts de ligne explicites au sein du corps de texte sont inhabituels en LaTeX. En particulier, ne commencez pas un nouveau paragraphe avec \\, mais laissez une ligne à blanc pour le faire. De même, on mettez pas une séquence de \\ pour créer un espace vertical, mais utilisez à la place \vspace{longueur}, \leavevmode\vspace{longueur}, ou \vspace*{longueur} si on veut que l’espace ne soit pas supprimé au sommet d’une nouvelle page (voir \vspace).

Cette commande est utilisée principalement en dehors du flux principal de texte comme dans un environnement tabular ou array ou dans un environnement d’équation.

La commande \newline est un synonyme de \\ (voir \newline) dans des circonstances ordinaires (un exemple d’exception est la colonne de type p{...} dans un environnement tabular ; voir tabular) .

La commande \\ est une macro, et sa définition change selon le contexte, de sorte que sa définition diffère pour chaque cas selon qu’on est dans du texte normal, ou dans un environnement center, ou flushleft, ou tabular. Dans du texte normal quand elle force un saut de ligne, elle est essentiellement un raccourci pour \newline. Elle ne termine ni le mode horizontal ni le paragraphe, mais insère juste un ressort et une pénalité de sorte que lorsque le paragraphe se termine un saut de ligne se produit à cet endroit, avec la ligne plus courte bourrée avec de l’espace blanc.

Vous obtenez l’erreur ‘LaTeX Error: There's no line here to end’ si vous utilisez \\ pour demander une nouvelle ligne, plutôt que pour finir la ligne courante. Par exemple si vous avez \begin{document}\\ ou, plus vraisemblablement, quelque chose du genre de :

\begin{center}
  \begin{minipage}{0.5\textwidth}
  \\
  Dans cet espace vertical apposez votre marque.
  \end{minipage}
\end{center}

La solution est de remplacer la double controblique par quelque chose du genre de \vspace{\baselineskip}.


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9.2 \obeycr & \restorecr

La commande \obeycr a pour effet qu’un retour chariot dans le fichier d’entrée (‘^^M’, internement) soit traité de la même façon que \\ suivi d’un \relax. Ainsi chaque passage à la ligne dans l’entrée est aussi un passage à la ligne dans la sortie. La commande \restorecr restaure le comportement normal vis à vis des sauts de ligne.

Ceci n’est pas la façon d’afficher textuellement du texte ou du code informatique. Utilisez plutôt verbatim (voir verbatim).

Avec les réglages par défaut habituels de LaTeX, l’exemple suivant :

aaa
bbb

\obeycr
ccc
ddd
   eee

\restorecr
fff
ggg

hhh
iii

produit en sortie quelque chose du genre de :

  aaa bbb
  ccc
ddd
eee

fff ggg
  hhh iii

où les renfoncements sont des renfoncements de paragraphes.


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9.3 \newline

Dans du texte ordinaire, cette commande termine une ligne d’une façon qui ne la justifie pas à droite, de sorte que le texte précédent la fin de ligne n’est pas étiré. c.-à-d. que, en mode paragraphe (voir Modes), la commande \newline est équivalente à une double-controblique (voir \\). Cette commande est fragile (voir \protect).

Toutefois, les deux commandes diffèrent au sein d’un environnement tabular ou array. Dans une colonne avec un spécificateur produisant une boîte paragraphe, comme typiquement p{..}, \newline insère un saut de ligne au sein de la colonne, c.-à-d. insère une fin de ligne à l’intérieur de la colonne, c.-à-d. qu’elle ne rompt pas la ligne entière de tableau. Pour rompre la ligne entière utilisez \\ ou son équivalent \tabularnewline.

L’exemple suivant écrit ‘Nom~:’ et ‘Adresse~:’ comme deux lignes au sein d’une seule cellule du tableau.

\begin{tabular}{p{2.5cm}@{\hspace{5cm}}p{2.5cm}}
  Nom~: \newline Adresse~: &Date~: \\ \hline
\end{tabular}

La ‘Date~:’ sera alignée sur la ligne de base de ‘Nom~:’.


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9.4 \- (césure à gré)

La commande \- dit à LaTeX qu’il peut faire une césure du mot à cet endroit. Quand vous insérez des commandes \- dans un mot, le mot ne pourra subir de césure qu’à ces endroits et non dans aucun des autres points de césure que LaTeX aurait pu choisir sinon. Cette commande est robuste (voir \protect).

LaTeX est bon en ce qui concerne les césures, et il trouve la plupart des points corrects de césure, tout en n’en utilisant presque jamais un incorrect. La commande \- est utilisée pour les cas exceptionnels.

Par ex., LaTeX d’ordinaire ne fait pas de césure dans les mots contenant un trait d’union. Ci-dessous le mot long et portant une césure indique que LaTeX doit insérer des espaces inacceptablement long pour composer la colonne étroite :

\begin{tabular}{rp{4.5cm}}
   Isaac Asimov &La tradition de
   l'anti-intellectualisme
   % l'an\-ti-in\-tel\-lec\-tu\-al\-isme
   a été une tendance constante, qui a fait son chemin dans notre vie
   politique et culturelle, nourrie par la fausse idée que la démocratie
   signifie que mon ignorance vaut autant que votre savoir.
\end{tabular}

Si on met en commentaire la troisième ligne et sort de commentaire la quatrième, alors les choses s’ajusteront bien mieux.

La commande \- ne fait qu’autoriser LaTeX à faire une césure à cet endroit, elle ne force pas la césure. Vous pouvez forcer la césure avec quelque chose du genre de ef-\linebreak farons. Bien sûr, si vous changez plus tard le texte, alors cette césure forcée pourrait avoir l’air très étrange, c’est pourquoi cette approche demande de l’attention.


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9.5 \discretionary (point de césure généralisé)

Synopsis :

\discretionary{avant-saut}{après-saut}{sans-saut}

Gère la modification d’un mot autour d’une césure. Cette commande est d’un usage rare dans les documents LaTeX.

Si un saut de ligne survient au point où \discretionary apparaît, alors TeX met avant-saut à la fin de la ligne courante et met après-saut au début de la ligne suivante. S’il n’y a pas de saut à cet endroit alors TeX met sans-saut.

Dans le mot ‘difficile’ les trois lettres ffi forment une ligature. TeX peut néanmoins faire un saut entre les deux ‘f’ avec ceci :

di\discretionary{f-}{fi}{ffi}cile

Notez que l’utilisateur n’a pas à faire ceci. C’est typiquement géré automatiquement par l’algorithme de césure de TeX.

Les arguments de \discretionary ne peuvent contenir que des caractères, des boîtes ou des crénages.

La commande \discretionary permet de contrôler finement la césure dans les cas où ne suffisent ni le contrôle standard de la césure fait l’algorithme de césure de TeX et les règles de césures données par les paquetages de gestion linguistiques, ni les moyens de contrôle explicites offerts par les commandes \hyphenation (voir \hyphenation) et \- (voir \- (césure à gré)).

L’usage typique de \discretionary est par exemple de contrôler la césure au sein d’une formule mathématique en mode ligne (voir aussi Miscellanées mathématique (entrée \*)). Ci-dessous un exemple de contrôle de la césure au sein d’une adresse réticulaire, où l’on autorise la césure sur les obliques mais en utilisant une controblique violette en lieu de trait d’union :

\documentclass{article}
\usepackage[T1]{fontenc}
\usepackage[utf8]{inputenc}
\usepackage{xcolor}
\usepackage{hyperref}
\usepackage{french}
\newcommand*\DiscrSlash{\discretionary{\mbox{\textcolor
 {purple}{\textbackslash}}}{/}{/}}
\begin{document}
Allez donc à \href{http://une/tr\%c3\%A8s/tr\%c3\%A8s/longue%
  /mais/vraiment/tr\%c3\%A8s/longue/adresse/r\%C3\%A9ticulaire%
  /index.html}{http://une\DiscrSlash très\DiscrSlash très\DiscrSlash
  longue\DiscrSlash mais\DiscrSlash vraiment\DiscrSlash
  très\DiscrSlash longue\DiscrSlash adresse\DiscrSlash
  réticulaire\DiscrSlash index.html}
\end{document}

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9.6 \fussy & \sloppy

Ce sont des déclarations pour que TeX fasse plus ou moins le difficile à propos des sauts de ligne. Déclarer \fussy évite en général trop d’espace entre les mots, au prix d’occasionnellement une boîte trop pleine ((‘overfull \hbox’)). Inversement \sloppy évite les boîtes trop pleines mais en pâtissant d’un espacement inter-mot relâché.

Le réglage par défaut est \fussy. Les sauts de ligne au sein d’un paragraphe sont contrôlés par celle-là des deux déclarations qui est en cours à la fin du paragraphe, c.-à-d. à la ligne à blanc, la commande \par ou l’équation hors texte terminant ce paragraphe. De sorte que pour affecter les sauts de ligne vous devez inclure la matière qui termine le paragraphe dans la portée de la commande.


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9.6.1 sloppypar

Synopsis :

\begin{sloppypar}
  ... paragraphes ...
\end{sloppypar}

Compose les paragraphes avec \sloppy en vigueur (voir \fussy & \sloppy). Utilisez cela pour ajuster localement les sauts de ligne, pour éviter les erreurs ‘Overfull box’ ou ‘Underfull box’.

Voici un exemple simple :

\begin{sloppypar}
   Son plan arrêté de la sorte pour la matinée, dès qu’elle eut déjeuné,
   elle prit \emph{Udolphe} et s’assit, décidée à rester toute à sa
   lecture jusqu’à ce que la pendule marquât une heure. Cependant, et
   sans que Catherine en fût importunée (l’habitude\ldots), des phrases
   sans suite fluaient de Mme Allen~: elle ne parlait jamais beaucoup,
   faute de penser, et, pour la même raison, n’était jamais complètement
   silencieuse. Qu’elle perdît son aiguille, cassât son fil, entendît le
   roulement d’une voiture, aperçût une petite tache sur sa robe, elle
   le disait, qu’il y eût là ou non quelqu’un pour la réplique.
\end{sloppypar}

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9.7 \hyphenation

Synopsis :

\hyphenation{mot1 ...}

La commande \hyphenation déclare les points de césure autorisés au sein des mots donnés dans la liste. Les mots de cette liste sont séparés par des espaces. Spécifiez les points de césure autorisés avec le caractère tiret, -.

Utilisez des lettres en bas de casse. TeX ne fera de césure que si le mot correspond exactement, aucune désinence n’est essayée. Des commandes \hyphenation multiples s’accumulent.

Les paquetages d’internationalisation du genre de babel ou polyglossia chargent déjà les motifs de césure de la langue courante, aussi on n’utilise la commande \hyphenation que pour les mots qui n’y existent pas.

Voici un exemple :

\hyphenation{rhi-no-fé-roce sex-cuse doc-tam-bule œdi-peux}

Dans une langue s’écrivant avec des diacritiques, comme le français ou le polonais, la césure ne fonctionne correctement avec le moteur pdflatex qu’avec des codages modernes (voir TeX engines). Il faut donc charger fontenc avec un autre codage qu’OT1, typiquement pour le français on utilise T1 (voir fontenc package).


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9.8 \linebreak & \nolinebreak

Synopsis, l’un parmi :

\linebreak
\linebreak[de-zéro-à-quatre]

ou l’un parmi :

\nolinebreak
\nolinebreak[de-zéro-à-quatre]

Encourage (\linebreak) ou décourage (\nolinebreak) un saut de ligne. L’argument optionnel de-zéro-à-quatre est un entier compris entre 0 et 4 qui vous permet d’adoucir l’instruction. Le réglage par défaut est 4, de sorte que sans l’argument optionnel respectivement la commande force ou interdit le saut. Mais par exemple, \nolinebreak[1] est une suggestion qu’il serait préférable de faire le saut à un autre endroit. Plus le nombre est grand, et plus la requête est insistante. Les deux commandes sont fragiles (voir \protect).

Dans l’exemple suivant on dit à LaTeX qu’un bon endroit ou faire un saut de ligne est après le \blablajuridique :

\blablajuridique{}\linebreak[2] Nous rappelons que le port de signes
ostentatoires d'appartenance à une communauté religieuse est interdit
parmi le personnel au contact du public.

Quand vous émettez un \linebreak, les espaces de la ligne sont dilatés de sorte que le point du saut atteigne la marge de droite. Voir \\ et \newline, pour ne pas dilater les espaces.


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10 Saut de page

LaTeX commence de nouvelles pages de façon asynchrone, lorsque suffisamment de matière a été accumulée pour remplir une page. D’ordinaire ceci se produit automatiquement, mais parfois on peut désirer influencer les sauts.


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10.1 \clearpage & \cleardoublepage

Synopsis :

\clearpage

ou

\cleardoublepage

Finit la page courante et envoie en sortie tous les flottants, tableaux et figures (voir Floats). S’il y a trop de flottants pour tenir dans la page, alors LaTeX insère des pages supplémentaires contenant seulement les flottants. Dans le cas d’une impression en style twoside, \cleardoublepage fait aussi que la nouvelle page de contenu soit une page de droite (numérotée impaire), en produisant si nécessaire une page à blanc. La commande \clearpage est robuste alors que \cleardouble page est fragile (voir \protect).

Les sauts de page de LaTeX sont optimisés, aussi, d’ordinaire, vous n’utilisez ces commandes que la touche finale à la dernière version d’un document, ou au sein de commande.

La commande \cleardoublepage insère une page à blanc, mais elle contient l’en-tête et le bas de page. Pour obtenir une page vraiment à blanc, utilisez cette commande :

\let\origdoublepage\cleardoublepage
\newcommand{\clearemptydoublepage}{%
  \clearpage
  {\pagestyle{empty}\origdoublepage}%
}

Si vous désirez que la commande standarde \chapter de LaTeX agisse ainsi, alors ajoutez la ligne \let\cleardoublepage\clearemptydoublepage.

La commande \newpage (voir \newpage) finit également la page en cours, mais sans débourrer les flottants pendants. Et, si LaTeX est en mode deux-colonnes alors \newpage finit la colonne courante alors que \clearpage et \cleardoublepage finissent la page courante.


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10.2 \newpage

Synopsis :

\newpage

La commande \newpage finit la page courante. Cette commande est robuste (voir \protect).

Les sauts de page de LaTeX sont optimisés de sorte que d’ordinaire on n’utilise cette commande dans le corps d’un document que pour les finitions sur la version finale, ou à l’intérieur de commandes.

Alors que les commandes \clearpage et \cleardoublepage finissent également la page courante, en plus de cela elles débourrent les flottants pendants (voir \clearpage & \cleardoublepage). Et, si LaTeX est en mode deux-colonnes alors \clearpage et \cleardoublepage finissent las page courante en laissant possiblement une colonne vide, alors que \newpage finit seulement la colonne courante.

Contrairement à \pagebreak (voir \pagebreak & \nopagebreak), la commande \newpage n’a pas pour effet que la nouvelle page commence exactement là où la requête est faite. Dans l’exemple suivant

Four score and seven years ago our fathers brought forth on this
continent,
\newpage
\noindent a new nation, conceived in Liberty, and dedicated to the
proposition that all men are created equal.

la nouvelle page commence après ‘continent’, et la ligne où se produit le saut n’est pas justifiée à droite. De plus, \newpage n’étire pas verticalement la page, contrairement à \pagebreak.


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10.3 \enlargethispage

\enlargethispage{size}

\enlargethispage*{size}

Agrandit la \textheight de la page courante de la quantité spécifiée ; par exemple \enlargethispage{\baselineskip} permet d’avoir une ligne de plus.

La forme étoilée essaie de comprimer la matière sur la page autant que possible. Ceci est normalement utilisé en même temps qu’un \pagebreak explicite.


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10.4 \pagebreak & \nopagebreak

Synopsis :

\pagebreak[priorité]
\nopagebreak[priorité]

Par défaut, la commande \pagebreak (\nopagebreak) force (empêche) un saut de page à la position courante. Avec \pagebreak, l’espace verticale sur la page est dilatée où c’est possible de sorte à s’étendre jusqu’à la marge inférieure normale.

Avec l’argument optionnel priorité, vous pouvez convertir la commande \pagebreak d’une demande à une exigence. Le nombre doit être compris entre 0 et 4. Plus grand est le nombre, et plus insistant est l’exigence.


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11 Notes en bas de page

Mettez une note en bas de la page courante avec la commande \footnote, comme ci-dessous.

Noël Coward a dit plaisamment que lire une note en bas de page, c'est
comme devoir descendre répondre à la porte d'entrée alors qu'on est en
train de faire l'amour\footnote{Je n'en sais rien, je ne lis pas les
notes en bas de page.}

Vous pouvez placer beaucoup de notes en bas de page dans une page. Si le texte devient trop long alors il est continué sur la page suivante.

Vous pouvez aussi produire des notes en bas de page en combinant les commandes \footnotemark et \footnotetext, ce qui est utiles dans des circonstances spéciales.

Pour faire que les références bibliographiques sortent comme des notes en bas de page vous devez inclure un style bibliographique avec ce comportement (voir Using BibTeX).


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11.1 \footnote

Synopsis :

\footnote[numéro]{texte}

Place en bas de la page courante une note texte numérotée.

Il y a plus d'un millier de notes en bas de page dans \textit{Histoire
Du Déclin Et De La Chute De L'empire Romain}\footnote{Après la lecture
d'une version préléminaire, David Hume s'est plaint, « On souffre d'un
fléau avec ces notes, selon la méthode actuelle d'imprimer le livre » et
il suggera qu'elles « ne soient seulement imprimée dans la marge ou en
bas de page »} d'Édouard Gibbon.

L’argument optionnel numéro vous permet de spécifier le numéro de la note. Le compteur footnote donnant le numéro de la note n’est pas incrémenté si vous utilisez cette option, mais l’est dans le cas contraire.

Changez l’aspect que LaTeX donne au compteur de note en bas de page avec quelque chose du genre de \renewcommand{\thefootnote}{\fnsymbol{footnote}}, ce qui utilise une séquence de symboles (voir \alph \Alph \arabic \roman \Roman \fnsymbol). Pour rendre ce changement global mettez cela dans le préambule. Si vous faites ce changement local alors vous désirerez sans doute réinitialiser le compteur avec \setcounter{footnote}{0}. Par défaut LaTeX utilise des nombres arabes.

Le comportement par défaut de LaTeX met beaucoup de restrictions sur l’endroit où l’on peut utiliser une \footnote ; par exemple, vous ne pouvez pas l’utiliser dans l’argument d’une commande de rubricage telle que \chapter (elle ne peut être utilisée qu’en mode paragraphe externe ; voir Modes). Il y a des contournements ; voir les rubriques suivantes.

Au sein d’un environnement minipage la commande \footnote utilise le compteur mpfootnote au lieu de footnote, de sorte que les notes sont numérotées indépendemment. Elles apparaissent au bas de l’environnement, et non au bas de la page. Et par défaut elles apparaissent alphabétiquement. Voir minipage.


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11.2 \footnotemark

Synopsis, l’un parmi :

\footnotemark
\footnotemark[numéro]

Place dans le texte la marque de la note courante. Pour spécifier le texte associé de la note voir \footnotetext. L’argument optionnel numéro a pour effet que la commande utilise ce numéro pour déterminer la marque de note en bas de page. Cette commande peut être utilisée en mode paragraphe interne (voir Modes).

Si vous utilisez \footnotemark sans l’argument optionnel alors elle incrémente le compteur footnote, mais si vous utilisez l’argument optionnel numéro, alors elle ne l’incrémente pas. L’exemple suivant produit plusieurs marques de note en bas de page faisant référence à la même note :

Le premier théorème \footnote{Dû à Gauss.}
et le deuxième théorème\footnotemark[\value{footnote}]
ainis que le troisième théorème\footnotemark[\value{footnote}].

S’il y a d’autres notes entre celles-ci, alors vous devez mémoriser la valeur du numéro de la marque commune. L’exemple suivant l’illustre :

\title{Un traité sur le théorème du binôme}
\newcounter{sauvenumnote}
...
\setcounter{sauvenumnote}{\value{footnote}}
\author{J Moriarty\thanks{University of Leeds} 
  \and A C Doyle\thanks{Durham University} 
  \and S Holmes\footnotemark[\value{sauvenumnote}]}
\begin{document}
\maketitle

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11.3 \footnotetext

Synopsis, l’un des deux :

\footnotetext{texte}
\footnotetext[numéro]{texte}

Place texte au bas de la page comme une note en bas de page. Cette commande fait équipe avec \footnotemark (voir \footnotemark) et peut apparaître n’importe où après cette commande-là, mais doit apparaître en mode paragraphe externe (voir Modes). L’argument optionnel numéro change le numéro de note affiché.

Voir \footnotemark et Footnotes in a table, pour des exemples d’utilisation.


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11.4 Note en bas de page dont le renvoi est au sein d’un titre de rubrique

Mettre une note en bas de page depuis un titre de rubrique, comme dans :

\section{Les ensembles complets\protect\footnote{Ce texte est dû à ...}}

a pour effet que la note en bas de page apparaît à la fois en bas de la page où la rubrique commence, et de celle où son titre apparaît dans la table des matières, ce qui vraisemblablement n’est pas voulu. Pour qu’elle n’apparaisse pas sur la table des matières utilisez le paquetage footmisc avec l’option stable.

\usepackage[stable]{footmisc}
 ..
\begin{document}
 ..
\section{Les ensembles complets\footnote{Ce texte est dû à R~Jones.}}

Notez que le \protect a disparu ; l’inclure aurait pour effet que la note en bas de page apparaîtrait de nouveau dans la table des matières.


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11.5 Notes en bas de page dans un tableau

Au sein d’un environnement tabular ou array la commande \footnote ne fonctionne pas ; on obtient une marque de note dans la cellule du tableau mais le texte de la note n’apparaît pas. La solution est d’utiliser un environnement minipage, comme ci-après (voir minipage).

\begin{center}
  \begin{minipage}{\textwidth} \centering
     \begin{tabular}{l|l}
     \textsc{Navire}  &\textsc{Roman} \\ \hline
     \textit{HMS Sophie}     &Maître à bord  \\
     \textit{HMS Polychrest} &Capitaine de vaisseau  \\
     \textit{HMS Lively}     &Capitaine de vaisseau \\
     \textit{HMS Surprise}   &Plusieurs romans\footnote{Le premier étant
                                \textit{La Surprise}.}
     \end{tabular}
  \end{minipage}                              
\end{center}

Au sein d’une minipage, les marques de note sont des lettres en bas de casse. On peut changer cela avec quelque chose du genre de \renewcommand{\thempfootnote}{\arabic{mpfootnote}} (voir \alph \Alph \arabic \roman \Roman \fnsymbol).

Les notes du premier exemple apparaissent en bas de la minipage. Pour qu’elles apparaissent en bas de la page principale et fassent partie de la séquence normales des notes en bas de page, utilisez la pair \footnotemark et \footnotetext ainsi qu’une instanciation de compteur.

\newcounter{sauvegardeLaValeurDeMpFootnote}
\begin{center}
  \begin{minipage}{\textwidth}
    \setcounter{sauvegardeLaValeurDeMpFootnote}{\value{footnote}} \centering
     \begin{tabular}{l|l}
       \textsc{Femme}             &\textsc{Relation} \\ \hline 
       Mona                       &Liaison\footnotemark  \\ 
       Diana Villiers             &Épouse, à la fin\\  
       Christine Hatherleigh Wood &Fiancée\footnotemark 
     \end{tabular}
  \end{minipage}%  le signe pourcent permet de garder roches le texte de la note
  %  et la minipage
  \stepcounter{sauvegardeLaValeurDeMpFootnote}%
    \footnotetext[\value{sauvegardeLaValeurDeMpFootnote}]{%
      Les circonstances de sa mort sont peu connues.}%
  \stepcounter{sauvegardeLaValeurDeMpFootnote}%
    \footnotetext[\value{sauvegardeLaValeurDeMpFootnote}]{%
      Leur relation n'aboutit pas dans le tome XXI.}
\end{center}

Pour un environnement flottant table (voir table) utilisez le paquetage tablefootnote.

\usepackage{tablefootnote}  % dans le préambule
   ...
\begin{table}
  \centering
     \begin{tabular}{l|l}
     \textsc{Date}  &\textsc{Campagne} \\ \hline
     1862           &Fort Donelson \\
     1863           &Vicksburg     \\
     1865           &Armée de Virginie du Nord\tablefootnote{Fin de la
                     guerre.}
     \end{tabular}
    \caption{Forces capturées par le général Grant}
\end{table}

La note apparaîtra en bas de la page et sera numérotée dans la même séquence que les autres notes en bas de page.


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11.6 Notes en bas de page sur d’autres notes

En particulier dans les sciences humaines, les auteurs peuvent avoir plusieurs classes de notes en bas de pages, y compris une note en bas de page qui porte sur une autre note en bas de page. Le paquetage bigfoot étend le mécanisme de note en bas de page par défaut de LaTeX de bien des manières, y compris pour permettre de faire les deux notes de l’exemple ci-dessous :

\usepackage{bigfoot}              % dans le préambule
\DeclareNewFootnote{Default}
\DeclareNewFootnote{from}[alph]   % crée la classe \footnotefrom{}
 ...
Le troisième théorème est une réciproque partielle du second.\footnotefrom{%
  Remarqué par Wilson.\footnote{Deuxième édition seulement.}}

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11.7 Paramètres des notes en bas de page

\footnoterule

Produit le filet de séparation entre texte principal sur une page et les notes en bas de cette page. Les dimensions par défaut : épaisseur (ou largeur) 0.4pt, et longueur 0.4\columnwidth dans les classes standard de document (à l’exception slide, où elle n’apparaît pas).

\footnotesep

La hauteur de l’étai placé au début de la note en bas de page. Par défaut, c’est réglé à l’étai normal pour des polices de taille \footnotesize (voir Font sizes), donc il n’y a pas d’espace supplémentaire entre les notes. Cela vaut ‘6.65pt’ pour des polices à ‘10pt’, ‘7.7pt’ pour ‘11pt’, et ‘8.4pt’ pour ‘12pt’.


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12 Définitions

LaTeX prend en charges la fabrication de nouvelles commandes de bien des genres.


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12.1 \newcommand & \renewcommand

Synopsis, l’un parmi (trois formes ordinaires, trois formes étoilées) :

\newcommand{\cmd}{défn}
\newcommand{\cmd}[nargs]{défn}
\newcommand{\cmd}[nargs][optargdéfaut]{défn}
\newcommand*{\cmd}{défn}
\newcommand*{\cmd}[nargs]{défn}
\newcommand*{\cmd}[nargs][optargdéfaut]{défn}

ou toutes les mêmes possibilités avec \renewcommand au lieu de \newcommand :

\renewcommand{\cmd}{défn}
\renewcommand{\cmd}[nargs]{défn}
\renewcommand{\cmd}[nargs][optargdéfaut]{défn}
\renewcommand*{\cmd}{défn}
\renewcommand*{\cmd}[nargs]{défn}
\renewcommand*{\cmd}[nargs][optargdéfaut]{défn}

Définit ou redéfinit une commande (voir aussi \DeclareRobustCommand dans Class and package commands).

La forme étoilée (en *) de ces commandes interdit que les arguments contiennent une multiplicité de paragraphes de texte (la commande n’est pas \long, dans la terminologie de TeX de base). Avec la forme par défaut, il est possible qu’un argument soit une multiplicité de paragraphes.

Description des paramètres (des exemples suivront) :

cmd

Obligatoire ; \cmd est le nom de la commande. Il doit commencer par une controblique, \, et ne doit pas commencer avec la chaîne de 4 caractères \end. Pour \newcommand, il ne doit pas être déjà défini et ne doit pas commencer avec \end ; pour \renewcommand, il doit être déjà défini.

nargs

Optionnel ; un entier compris entre 1 et 9 spécifiant le nombre d’arguments que la commande prend, y compris un éventuel argument optionnel. Si cet argument n’est pas présent, alors la spécification par défaut est que la commande ne prend aucun argument. Lorsque on redéfinit une commande, la nouvelle version peut prendre un nombre différent d’arguments par rapport à l’ancienne.

optargdéfaut

Optionnel ; si cet argument est présent, alors le premier argument de la commande \cmd en définition est optionnel, et sa valeur par défaut est optargdéfaut (qui peut être une chaîne vide). Si cet argument n’est pas présent, alors \cmd ne prend pas d’argument optionnel.

C’est à dire que si \cmd est appelée avec à la suite un argument entre crochets, comme dans \cmd[valopt], alors au sein de défn le paramètre #1 est réglé à valopt. Par contre si \cmd est appelé sans crochet à la suite, alors au sein de défn le paramètre #1 est réglé à optargdéfaut. Dans les deux cas, les arguments obligatoires commencent par #2.

Omettre [optargdéfaut] d’une définition est très différent de mettre des crochets vides, comme dans []. Dans le premier cas on dit que la commande ainsi définie ne prend pas d’argument optionnel, de sorte que #1 est le premier argument obligatoire (à supposer que nargs ≥ 1) ; dans le second cas on règle l’argument optionnel #1 à être une chaîne vide par défaut, c.-à-d. si aucun argument optionnel n’est donné à l’appel.

De même, omettre [valopt] d’un appel est également très différent que de donner des crochets vides, comme dans []. Dans le premier cas on règle #1 à la valeur de valopt (à supposer que la commande a été définie pour prendre un argument optionnel) ; alors que dans le second on règle #1 à la chaîne vide, comme on le ferait pour n’importe quelle autre valeur.

Si une commande n’est pas définie pour prendre un argument optionnel, mais qu’elle est appelée avec un argument optionnel, les résultats sont imprévisibles : il peut y avoir une erreur LaTeX, une sortie incorrectement composée, ou les deux.

défn

Obligatoire ; le texte par lequel substituer chaque occurrence de \cmd. Les paramètres #1, #2, …, #nargs sont remplacés par les valeurs fournies en appelant la commande (ou par optargdéfaut dans le cas d’un argument optionnel non spécifié dans l’appel, comme cela vient d’être expliqué).

TeX ignore les blancs dans le code source à la suite d’un mot de contrôle (voir Control sequences), comme dans ‘\cmd ’. Si vous désirez une espace réellement à cet endroit, une solution est de taper {} après la commande (‘\cmd{} ’), et une autre est d’utiliser un espace de contrôle explicite (‘\cmd\ ’).

Un exemple simple de définition d’une nouvelle commande : \newcommand{\JM}{Jean Martin} a pour effet le remplacement de \JM par le texte plus long de la définition. La redéfinition d’une commande existante est similaire : \renewcommand{\symbolecqfd}{{\small CQFD}}.

Si vous utilisez \newcommand et que le nom de commande a déjà été utilisé alors vous obtenez quelque chose du genre de ‘LaTeX Error: Command \fred already defined. Or name \end... illegal, see p.192 of the manual’. Si vous utilisez \renewcommand et que le nom de commande n’a pas encore été utilisé alors vous obtenez quelque chose du genre de ‘LaTeX Error: \hank undefined’.

Dans l’exemple suivant la première définition crée une commande sans argument, et la seconde, une commande avec un argument obligatoire :

\newcommand{\etudiant}{Melle~O'Leary}
\newcommand{\defref}[1]{Définition~\ref{#1}}

Utilisez la première commande comme dans Je confie \etudiant{} à vos bons soins. La seconde commande a un argument variable, de sorte que \defref{def:base} se développe en Definition~\ref{def:base}, ce qui en fin de compte se développera en quelque chose du genre de ‘Définition~3.14’.

Un exemple avec deux arguments obligatoires : \newcommand{\nbym}[2]{$#1 \times #2$} est invoqué comme \nbym{2}{k}.

Un exemple avec un argument optionnel :

\newcommand{\salutation}[1][Madame, Monsieur]{#1,}

Alors, \salutation donne ‘Madame, Monsieur,’ alors \salutation[Cher Jean] donne ‘Cher Jean,’. Et \salutation[] donne ‘,’.

Cet exemple a un argument optionnel et deux arguments obligatoires.

\newcommand{\avocats}[3][cie]{#2, #3, et~#1}
J'emploie \avocats[Odette]{Devoie}{Trichou}.

En sortie on a ‘J'emploie Devoie, Trichou, et Odette’. L’argument optionnel, c.-à-d. Odette, est associé à #1, alors que Devoie et Trichou le sont à #2 et #3. À cause de l’argument optionnel, \avocats{Devoie}{Trichou} donne en sortie ‘J'emploie Devoie, Trichou, et cie’.

Les accolades autour de défn ne définissent pas un groupe, c.-à-d. qu’elle ne délimitent pas la portée du résultat du développement de défn. Ainsi la définition \newcommand{\nomnavire}[1]{\it #1} est problématique dans cette phrase :

Le \nomnavire{Monitor} rencontra le \nomnavire{Merrimac}.

les mots ‘rencontra le’, et le point, sont mis incorrectement en italique. La solution est de mettre une paire supplémentaire d’accolades au sein de la définition : \newcommand{\nomnavire}[1]{{\it #1}}.


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12.1.1 Séquence de contrôle, mot de contrôle et symbole de contrôle

En lisant l’entrée TeX convertit le flux des caractères lus en une séquence d’unités lexicales, encore appelées lexèmes3. Lorsque TeX voit une controblique \, il gère les caractères suivants d’une manière spéciale de sorte à former une unité lexicale séquence de contrôle.

Les séquences de contrôle peuvent être classées en deux catégories :

La séquence des caractères ainsi trouvés après le \ est aussi appelé le nom de la séquence de contrôle.

Les blancs suivant un mot de contrôle sont ignorés et ne produisent aucun espace blanc en sortie (voir \newcommand & \renewcommand et \(SPACE)).

Étant donné que la commande \relax ne fait rien, l’exemple suivant imprime simplement ‘Bonjour !’ :

Bon\relax␣␣␣
␣␣␣jour !

Ceci parce que les blancs suivant \relax, y compris le caractère saut-de-ligne, sont ignorés, et que les blancs en début de ligne sont aussi ignorés (voir Leading blanks).


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12.2 \providecommand

Synopsis, l’un parmi :

\providecommand{\cmd}{défn}
\providecommand{\cmd}[nargs]{défn}
\providecommand{\cmd}[nargs][optargdéfaut]{défn}
\providecommand*{\cmd}{défn}
\providecommand*{\cmd}[nargs]{défn}
\providecommand*{\cmd}[nargs][optargdéfaut]{défn}

Définit une commande, du moment qu’aucune commande de même nom n’existe déjà. Si aucune commande de ce nom n’existe alors ceci a le même effet que \newcommand (voir \newcommand & \renewcommand). Si une commande de ce nom existe déjà alors cette définition est sans effet. Ceci est particulièrement utile dans tout fichier susceptible d’être chargé plus d’une fois, tel qu’un fichier de style. Voir \newcommand & \renewcommand, pour la description des arguments.

Dans l’exemple suivant :

\providecommand{\monaffiliation}{Saint Michael's College}
\providecommand{\monaffiliation}{Lycée Henri IV}
Depuis \monaffiliation.

on a en sortie ‘Depuis Saint Michael's College’. Contrairement à \newcommand, l’utilisation répétée de \providecommand pour (essayer de) définir \monaffiliation ne produit pas d’erreur.


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12.3 \makeatletter et \makeatother

Synopsis :

\makeatletter
  ... définition de commande comprenant @ dans leur nom ..
\makeatother

Utilisez cette paire de commandes quand vous redéfinissez les commandes LaTeX dont le nom comprend un caractère arobe ‘@’. La déclaration \makeatletter a pour effet que le caractère arobe ait le code de catégorie des lettres, c.-à-d. le code 11. La déclaration \makeatother règle de code de catégorie de l’arobe au code 12, sa valeur d’origine.

À mesure que chaque caractère est lu par TeX, un code de catégorie lui est assigné. On appelle aussi ce code catcode pour faire court. Par exemple, la controblique \ reçoit le catcode 0. Les noms de commande consistent en un caractère de catégorie 0, d’ordinaire une controblique, suivi par des lettres, c.-à-d. des caractères de catégorie 11 (à ceci près qu’une commande peut également consister en un caractère de catégorie 0 suivi d’un unique caractère qui n’est pas une lettre).

Le code source de LaTeX suit la convention que certaines commandes utilisent @ dans leur nom. Ces commandes sont principalement destinées aux auteurs de paquetages ou de classes. Cette convention empêche les auteurs qui sont juste utilisateurs d’un paquetage ou d’une classe de remplacer accidentellement une telle commande par une commande définie par eux, puisque par défaut l’arobe a le catcode 12 (other).

Utilisez la paire \makeatletter et \makeatother au sein d’un fichier .tex, typiquement dans le préambule, quand vous définissez ou redéfinissez des commandes dont le nom comprend @, en entourant votre définition par elles. Ne les utilisez pas au sein de fichiers .sty ou .cls puisque les commandes \usepackage et \documentclass font déjà le nécessaire pour que l’arobe ait le catcode d’une lettre, à savoir 11.

Pour une liste complète des macros contenant une arobe dans leur nom, voir le document http://ctan.org/pkg/macros2e.

Dans l’exemple suivant une commande \these@nomuniversite se trouve dans le fichier de classe, et l’utilisateur veut changer sa définition. Pour cela, il suffit d’insérer les trois lignes suivantes dans le préambule, avant le \begin{document} :

\makeatletter
\renewcommand{\these@nomuniversite}{Université Lyon III Jean Moulin}
\makeatother

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12.4 \@ifstar

Synopsis :

\newcommand{\macmd}{\@ifstar{\macmd@star}{\macmd@nostar}}
\newcommand{\macmd@nostar}[nostar-nbre-args]{nostar-corps}
\newcommand{\macmd@star}[star-nbre-args]{star-corps}

Vous l’avez sans doute remarqué, beaucoup d’environnements ou commandes standards de LaTeX existent sous une variante avec le même nom mais finissant avec le caractère étoile *, un astérisque. Par exemple c’est le cas des environnements table et table*, et des commandes \section et \section*.

Lorsque on définit un environnement, cela est facile puisque \newenvironment et \renewenvironment autorisent que le nom de l’environnement contienne un astérisque. Il vous suffit donc d’écrire \newenvironment{monenv} ou \newenvironment{monenv*} et de continuer la définition comme d’habitude. Pour les commandes, c’est plus compliqué car l’étoile n’étant pas une lettre ne peut pas faire partie du nom de la commande. Comme dans le synopsis ci-dessus, on a donc une commande utilisateur, donnée ci-dessus comme \macmd, qui doit être capable de regarder si elle est ou non suivie d’une étoile. Par exemple, LaTeX n’a pas réellement une commande \section* ; au lieu de cela la commande \section regarde ce qui la suit. Cette première commande n’accepte d’argument, mais au lieu de cela se développe en l’une de deux commandes qui elle accepte des arguments. Dans le synopsis ces commandes sont \macmd@nostar et \macmd@star. Elles peuvent prendre le même nombre d’arguments ou un nombre différent, ou pas d’argument du tout. Comme d’habitude, dans un document LaTeX une commande utilisant l’arobe @ dans son nom doit être comprise au sein d’un bloc \makeatletter ... \makeatother (voir \makeatletter & \makeatother).

Dans cet exemple, on définit \ciel comme une commande avec un argument obligatoire et admettant une variante étoilée \ciel* également avec un argument obligatoire. Ainsi, \ciel{bleu} composera « ciel bleu non étoilé » tandis que \ciel*{nocturne} composera « ciel nocturne étoilé ».

\makeatletter
\newcommand*\ciel@starred[1]{ciel #1 étoilé}
\newcommand*\ciel@unstarred[1]{ciel #1 non étoilé}
\newcommand\ciel{\@ifstar{\ciel@starred}{\ciel@unstarred}}
\makeatother

Voici un autre exemple, où la variante étoilée prend un nombre d’arguments différent de la non étoilée. Avec cette définition, la célèbre réplique de l’agent 007 « Mon nom est \agentsecret*{Bond}, \agentsecret{James}{Bond}. » est équivalente à saisir les commandes « Je m'appelle \textsc{Bond}, \textit{James} textsc{Bond}. »

\makeatletter
\newcommand*\agentsecret@starred[1]{\textsc{#1}}
\newcommand*\agentsecret@unstarred[2]{\textit{#1} \textsc{#2}}
\newcommand\agentsecret{\@ifstar{\agentsecret@starred}{\agentsecret@unstarred}}
\makeatother

Après le nom d’une commande, l’étoile est traitée d’une manière similaire à un argument optionnel. (Ceci est différent des noms d’environnement, où l’étoile fait partie du nom lui-même, et peut donc être à n’importe quelle position). D’un point de vue purement technique il est donc possible de mettre un nombre indéfini d’espaces entre la commande et l’étoile. Ainsi \agentsecret*{Bond} et \agentsecret *{Bond} sont équivalents. Toutefois, la pratique normale est de ne pas insérer de tels espaces.

Il y a deux manières pouvant être plus commodes d’accomplir la même tâche que \@ifstar. Le paquetage suffix permet la construction \newcommand\macommande{variante-non-étoilée} suivie de \WithSuffix\newcommand\macommande*{variante-étoilée}. Et LaTeX3 a le paquetage xparse qui permet ce code.

\NewDocumentCommand\toto{s}{\IfBooleanTF#1
  {variante-étoilée}%
  {variante-non-étoilée}%
  }

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12.5 \newcounter : allouer un compteur

Synopsis :

\newcounter{nomcompteur}
\newcounter{nomcompteur}[super]

La commande \newcounter définit un nouveau compteur nommé nomcompteur. Le nouveau compteur est initialisé à zéro.

Quand l’argument optionnel [super] est fourni, le compteur nomcompteur est réinitialisé à chaque incrémentation du compteur nommé super.

Voir Counters, pour plus d’information à propos des compteurs.


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12.6 \newlength

Synopsis :

\newlength{\longueur}

Alloue un nouveau registre de longueur (voir Lengths). L’argument obligatoire \longueur doit être une séquence de contrôle (voir Control sequences), et donc commencer par une controblique \ dans les circonstances normales. Le nouveau registre détient des longueurs (élastiques) telles que 72.27pt ou 1in plus.2in minus.1in (un registre de longueur LaTeX est ce que TeX de base appelle un registre skip, ou registre de pas). Le registre est créé avec une valeur initiale de zéro. La séquence de contrôle \longueur doit ne pas être déjà définie.

Voici une exemple :

\newlength{\graphichgt}

Si vous oubliez la controblique alors vous obtenez l’erreur ‘Missing control sequence inserted’. Si la séquence de contrôle existe déjà alors vous obtenez quelque chose du genre de ‘LaTeX Error: Command \graphichgt already defined. Or name \end... illegal, see p.192 of the manual’.


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12.7 \newsavebox : allouer une boîte

Alloue un « baquet » pour détenir une boîte. Synopsis :

\newsavebox{\cmd}

Définit \cmd pour se référer à un nouveau baquet pour stocker des boîtes. Une telle boîte sert à détenir de la matière composée, pour l’utiliser plusieurs fois (voir Boxes) ou pour le mesurer ou le manipuler. Le nom \cmd doit commencer par une controblique, et ne doit pas être déjà défini.

L’allocation d’une boîte est globale. Cette commande est fragile (voir \protect).


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12.8 \newenvironment & \renewenvironment

Ces commandes définissent ou redéfinissent un environnement env, c.-à-d., \begin{env} corps \end{env}.

Synopsis :

  \newenvironment{env}[nargs][argoptdéfaut]{défdébut}{déffin}
  \newenvironment*{env}[nargs][argoptdéfaut]{défdébut}{déffin}
\renewenvironment{env}[nargs]{défdébut}{déffin}
\renewenvironment*{env}[nargs]{défdébut}{déffin}

La forme étoilée de ces commandes exige que les arguments (à ne pas confondre avec le corps de l’environnement) ne contiennent pas de paragraphes de texte.

env

Obligatoire ; le nom de l’environnement. Il est constitué seulement de lettres ou du caractère astérisque *, et donc ne commence pas par une controblique \. Il ne doit pas commencer par la chaîne end. Pour \newenvironment, env ne doit pas être le nom d’un environnement déjà existant, et la commande \env ne doit pas être définie. Pour \renewenvironment, env doit être le nom d’un environnement déjà existant.

nargs

Optionnel ; un entier de 0 à 9 indiquant le nombre d’arguments que l’environnement attend. Quand l’environnement est utilisé, ces arguments apparaissent après le \begin, comme dans \begin{env}{arg1}…{argn}. Si cet argument n’est pas présent, alors par défaut l’environnement n’attend pas d’argument. Lorsqu’on redéfinit un environnement, la nouvelle version peut prendre un nombre différent d’arguments que la précédente.

argoptdéfaut

Optionnel ; si cet argument est présent alors le premier argument de l’environnement en définition est optionnel, et sa valeur par défaut est argoptdéfaut (éventuellement une chaîne vide). Si cet argument n’est pas présent alors l’environnement ne prend pas d’argument optionnel.

c.-à-d. que si [argoptdéfaut] est présent dans la définition de l’environnement alors vous pouvez commencer l’environnement avec des crochets, comme dans \begin{env}[valopt]{...} ... \end{env}. Dans ce cas, au sein de défdébut, le paramètre #1 est réglé à la valeur de valopt. Si par contre \begin{env} est appelé sans être suivi de crochet, alors, au sein de défdébut, le paramètre #1 est réglé à la valeur par défaut optargdéfaut. Dans les deux cas, le premier paramètre obligatoire, s’il en est, est #2.

Omettre [valopt] dans l’appel est différent d’avoir des crochets sans contenu, comme dans []. Dans le premier cas #1 se développe en argoptdéfaut, et dans le second en une chaîne vide.

défdébut

Obligatoire ; le texte qui est développé à toute occurrence de \begin{env} ; au sein de défdébut, le nième paramètre positionnel, (c.-à-d. #n), est remplacé au sein de défdébut par le texte du nième argument.

déffin

Obligatoire ; le texte développé à toute occurrence de \end{env}. Il ne doit contenir aucun paramètre positionnel, ainsi #n ne peut pas être utilisé ici (mais voyez l’exemple final ci-après).

Tous les environnements, c’est à dire le code de défdébut, le corps de l’environnement, et le code déffin, sont traités au sein d’un groupe. Ainsi, dans le premier exemple ci-dessous, l’effet de \small est limité à la citation et ne s’étend pas à la matière qui suit l’environnement.

Cet exemple dont un environnement semblable à quotation de LaTeX à ceci près qu’il sera composé dans une taille de police plus petite :

\newenvironment{smallquote}{%
  \small\begin{quotation}
}{%
  \end{quotation}
}

Celui-ci montre l’utilisation des arguments ; cela donne un environnement de citation qui affiche l’auteur :

\newenvironment{citequote}[1][Corneille]{%
  \begin{quotation}
  \noindent\textit{#1}:
}{%
  \end{quotation}
}

Le nom de l’auteur est optionnel, et vaut par défaut ‘Corneille’. Dans le document, utilisez l’environnement comme ceci :

\begin{citequote}[Clovis, roi des Francs]
  ...
\end{citequote}

Ce dernier exemple montre comment sauvegarder la valeur d’un argument pour l’utiliser dans déffin, dans ce cas dans une boîte (voir \sbox & \savebox).

\newsavebox{\quoteauthor}
\newenvironment{citequote}[1][Corneille]{%
  \sbox\quoteauthor{#1}%
  \begin{quotation}
}{%
  \hspace{1em plus 1fill}---\usebox{\quoteauthor}
  \end{quotation}
}

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12.9 \newtheorem

Synopsis :

\newtheorem{nom}{titre}
\newtheorem{nom}{titre}[numéroté_au_sein_de]
\newtheorem{nom}[numéroté_comme]{titre}

Définit un nouvel environnement simili-théorème. Vous pouvez spécifier l’un seul de numéroté_au_sein_de ou numéroté_comme, ou ni l’un ni l’autre, mais non les deux à la fois.

La première forme, \newtheorem{nom}{titre}, crée un environnement qui sera étiqueté avec titre ; voir le premier exemple ci-dessous.

La seconde forme, \newtheorem{nom}{titre}[numéroté_au_sein_de], crée un environnement dont le compteur est subordonné au compteur déjà existant numéroté_au_sein_de, c.-à-d. qui est réinitialisé à chaque réinitialisation de numéroté_au_sein_de. Voir le second exemple ci-dessous.

La troisième forme \newtheorem{nom}[numéroté_comme]{titre}, avec l’argument optionnel entre les deux arguments obligatoires, crée un environnement dont le compteur partage le compteur déjà défini numéroté_comme. Voir le troisième exemple.

Cette déclaration est globale. Elle est fragile (voir \protect).

Arguments :

nom

Le nom de l’environnement. C’est une chaîne de lettres. Il ne doit pas commencer avec une controblique (‘\’). Il ne doit pas être le nom d’un environnement déjà existant ; en fait le nom de commande \nom ne doit pas être déjà défini de quelque façon que ce soit.

titre

Le texte imprimé au début de l’environnement, avant le numéro. Par exemple, ‘Théorème’.

numéroté_au_sein_de

Optionnel ; le nom d’un compteur déjà défini, d’ordinaire une unité sectionnelle telle que chapter ou section. Lorsque le compteur numéroté_au_sein_de est réinitialisé, alors le compteur de l’environnement nom l’est aussi.

Si cet argument optionnel est omis alors la commande \thenom est définie comme \arabic{nom}.

numéroté_comme

Optionnel ; le nom d’un environnement simili-théorème déjà défini. Le nouvel environnement se numérote en séquence avec numéroté_comme.

En l’absence des arguments optionnels les environnements sont numérotés en séquence. L’exemple suivant a une déclaration dans le préambule qui résulte en ‘Définition 1’ et ‘Définition 2’ en sortie.

\newtheorem{defn}{Définition}
\begin{document}
\section{...}
\begin{defn}
  Première déf.
\end{defn}

\section{...}
\begin{defn}
  Seconde déf.
\end{defn}

L’exemple suivant reprend le même corps de document que l’exemple précédent. Mais ici l’argument optionnel numéroté_au_sein_de de \newtheorem est spécifié comme section, aussi la sortie est du genre de ‘Définition 1.1’ et ‘Définition 2.1’.

\newtheorem{defn}{Definition}[section]
\begin{document}
\section{...}
\begin{defn}
  Première déf.
\end{defn}

\section{...}
\begin{defn}
  Seconde déf.
\end{defn}

Dans l’exemple suivant il y a deux déclarations dans le préambule, la seconde desquelles appelle le nouvel environnement thm pour utiliser le même compteur que defn. Cela donne ‘Définition 1.1’, suivi de ‘Théorème 2.1’ et ‘Définition 2.2’.

\newtheorem{defn}{Définition}[section]
\newtheorem{thm}[defn]{Théorème}
\begin{document}
\section{...}
\begin{defn}
  Première déf.
\end{defn}

\section{...}
\begin{thm}
  Premier théorème
\end{thm}

\begin{defn}
  Seconde déf.
\end{defn}
\section{...}

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12.10 \newfont: définit une nouvelle police (obsolète)

\newfont, désormais obsolète, définit une commande qui commute la police de caractère. Synopsis :

\newfont{\cmd}{description_police}

Ceci définit une séquence de contrôle \cmd qui change la police courante. LaTeX cherche sur votre système un fichier nommé nompolice.tfm. La séquence de contrôle ne doit pas être déjà définie. Elle doit commencer par une controblique (‘\’).

Cette commande est obsolète. c’est une commande de bas niveau pour mettre en place une police individuelle. De nos jours, les polices sont pratiquement toujours définies en familles (ce qui vous permet, par exemple, d’associer un gras et un romain) au travers de ce qu’il est convenu de nommer le « Nouveau Plan de Sélection de Polices de caractère », soit en utilisant des fichiers .fd ou à travers l’utilisation d’un moteur qui sait accéder au système de polices de caractère, tel que XeLaTeX (voir Les moteurs TeX).

Mais puisque cela fait partie de LaTeX, voici l’explication : le paramètre description_police consiste en un nompolice et une clause at optionnelle ; celle-ci peut avoir soit la forme at dimen ou scaled facteur, où un facteur de ‘1000’ signifie aucune dilatation/contraction. Pour l’usage de LaTeX, tout ce que ceci fait est de dilater ou contracter le caractère et les autres dimensions relatives à la taille de conception de la police, ce qui est une valeur définie dans le fichier en .tfm.

Cet exemple définit deux polices équivalentes et compose quelques caractères dans chacune d’elles :

\newfont{\testpoliceat}{cmb10 at 11pt}
\newfont{\testpolicedilatee}{cmb10 scaled 1100}
\testpoliceat abc
\testpolicedilatee abc

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12.11 \protect

Toutes les commandes de LaTeX sont soit fragiles soit robustes. Les notes en bas de page, les sauts de ligne, toute commande prenant un argument optionnel, et bien d’autres, sont fragiles. Une commande fragile peut se disloquer et causer une erreur lorsque elle est utilisée au sein de l’argument de certaines commandes. Pour empêcher la dislocation de ces commandes l’une des solutions est de les précéder de la commande \protect.

Par exemple, lorsque LaTeX exécute la commande \section{nom-rubrique} il écrit le texte nom-rubrique dans le fichier auxiliaire .aux, de sorte à pouvoir le tirer de là pour l’utiliser dans d’autres parties du document comme la table des matières. On appelle argument mouvant tout argument qui est développé en interne par LaTeX sans être directement composé en sortie. Une commande est dite fragile si elle se développe pendant ce processus en un code TeX non valide. Certains exemples d’arguments mouvants sont ceux qui apparaissent au sein des commandes \caption{...} (voir figure), dans la commande \thanks{...} (voir \maketitle), et dans les expressions en @ des environnements tabular et array (voir tabular).

Si vous obtenez des erreurs étranges de commandes utilisées au sein d’arguments mouvants, essayez des les précéder d’un \protect. Il faut un \protect pour chacune des commandes fragiles.

Bien qu’en général la commande \protect ne fait pas de mal, les commandes de gestion de longueurs sont robustes et ne devraient pas être précédées d’une commande \protect. Une commande \protect ne peut pas non plus être utilisée au sein de l’argument d’une commande \addtocounter ou \setcounter.

Dans l’exemple qui suit la commande \caption produit une erreur mystérieuse

\begin{figure}
  ...
  \caption{Company headquarters of A\raisebox{1pt}{B}\raisebox{-1pt}{C}}
\end{figure}

Dans l’exemple suivant la commande \tableofcontents produit une erreur à cause du \(..\) dans le titre de section qui se développe en code incorrect TeX dans le fichier .toc. Vous pouvez résoudre ceci en remplaçant \(..\) par \protect\(..\protect\).

\begin{document}
\tableofcontents
...
\section{Einstein's \( e=mc^2 \)}
...

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12.12 \ignorespaces & \ignorespacesafterend

Synopsis :

\ignorespaces

ou

\ignorespacesafterend

Les deux commandes ont pour effet que LaTeX ignore l’espace blanc après la commande et jusqu’à rencontrer une boîte ou un caractère non blanc. La première commande est une commande primitive de TeX, et la seconde est spécifique à LaTeX.

La commande \ignorespaces est souvent utilisée quand on définit des commandes au moyen de \newcommand, ou \newenvironment, ou \def. Ceci est illustré par l’exemple plus bas. Il permet à un utilisateur d’afficher dans la marge combien de points rapporte chaque questions d’un questionnaire, mais il est malcommode parce que, comme illustré dans la liste enumerate, l’utilisateur ne doit pas mettre d’espace entre la commande et le texte de la question.

\newcommand{\points}[1]{\makebox[0pt]{\makebox[10em][l]{#1~pts}}
\begin{enumerate}
  \item\points{10}aucun espace superflu inséré ici
  \item\points{15} ici un espace superflu entre le nombre et le mot « ici »
\end{enumerate}

La solution est de modifier comme ci-dessous :

\newcommand{\points}[1]{%
  \makebox[0pt]{\makebox[10em][l]{#1~pts}}\ignorespaces}

Dans le second exemple on illustre comment l’espace blanc est enlevé de devant le texte. Les commandes ci-dessous permettent à utilisateur d’attacher uniformément une civilité à un nom. Mais si, quand il est donné, une civilité commence accidentellement par un espace alors \nomcomplet le reproduira.

\newcommand{\honorific}[1]{\def\honorific{#1}} % mémorise le titre
\newcommand{\fullname}[1]{\honorific~#1}   % met le titre devant le nom

\begin{tabular}{|l|}
\honorific{M./Mme}  \fullname{Jean} \\  % sans espace superflu
\honorific{ M./Mme} \fullname{Jean}     % espace superflu devant la civilité
\end{tabular}

Pour réparer cela, modifier le en \newcommand{\fullname}[1]{\ignorespaces\honorific~#1}.

Le \ignorespaces est aussi souvent utilisé dans un \newenvironment à la fin de la clause begin, comme dans \begin{newenvironment}{env name}{... \ignorespaces}{...}.

Pour enlever l’espace blanc venant immédiatement après un environnement utilisez \ignorespacesafterend. Dans l’exemple ci-dessous on affiche un espace vertical bien plus grand entre le premier et le deuxième environnements qu’entre le deuxième et le troisième.

\newenvironment{eq}{\begin{equation}}{\end{equation}}
\begin{eq}
e=mc^2
\end{eq}
\begin{equation}
F=ma
\end{equation}
\begin{equation}
E=IR
\end{equation}

On peut faire disparaître l’espace vertical en mettant un caractère % de commentaire immédiatement après le \end{eq}, mais cela est malcommode. La solution est de modifier en \newenvironment{eq}{\begin{equation}}{\end{equation}\ignorespacesafterend}.


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12.13 xspace package

Synopsis :

\usepackage{xspace}
  ...
\newcommand{...}{...\xspace}

La macro \xspace, quand utilisée à la fin de la définition d’une commande, ajoute une espace à moins que la commande soit suivie de certains caractères de ponctuation.

Après la séquence de contrôle d’une commande qui est un mot de contrôle (voir Control sequences, contrairement aux symboles de contrôle tels que \$), TeX avale les caractères blancs. Ainsi, dans la première phrase ci-dessous, en sortie on a ‘Provence’ placé parfaitement contre le point, sans espace entre les deux.

\newcommand{\PR}{Provence}
Notre école est en \PR .
Les étés en \PR{} sont agréables.

Mais à cause de l’avalement, la seconde phrase a besoin de l’adjonction d’accolades vides {}, sans quoi il n’y aurait pas d’espace entre ‘Provence’ et ‘sont’. (Beaucoup d’auteurs utilisent plutôt un \ pour cela. Voir \(SPACE).)

Le paquetage xspace fournit la commande \xspace. Elle sert à écrire des commandes conçues pour être utilisées essentiellement dans du texte. Elle doit être placée à la toute fin de la définition de ces commandes. Elle insère un espace après la commande à moins que ce qui la suive immédiatement soit dans une liste d’exceptions. Dans l’exemple suivant, on peut se passer de l’adjonction d’accolades vides.

\newcommand{\PR}{Provence\xspace}
Notre école est en \PR .
Les étés en \PR{} sont agréables.

La liste d’exceptions par défaut contient les caractères ,.'/?;:!~-), ainsi que l’accolade ouvrante, la commande controblique-espace discutée plus haut, et les commandes \footnote ou \footnotemark. On peut ajouter des éléments à cette liste comme avec \xspaceaddexceptions{\manotebdpi \manotebdpii} qui rajoute les séquences de contrôle \manotebdpi et \manotebdpii à la liste, et retrancher un élément de la liste comme avec \xspaceremoveexception{!}.

Comment : nombre d’experts préfèrent ne pas utiliser \xspace. La mettre dans une définition signifie que la commande sera en général suivie du bon espacement. Mais il n’est pas aisé de prédire quand ajouter les accolades vides {} parce que \xspace se sera trompé, comme lorsque elle est suivie d’une autre commande, et donc \xspace peut rendre l’édition d’une matière plus difficile et plus faillible que de mettre systématiquement les accolades vides.


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13 Compteurs

Tout ce que LaTeX numérote pour vous a un compteur associé avec soi. Le nom du compteur est le même que le nom de l’environnement ou de la commande qui produit le numéro, sauf qu’il ne pas de \. (enumienumiv sont utilisés pour les environnements enumerate imbriqués). Ci-dessous se trouve une liste des compteurs utilisée dans les classes standardes de documents LaTeX pour contrôler la numérotation.

part          paragraph    figure     enumi
chapter       subparagraph table      enumii
section       page         footnote   enumiii
subsection    equation     mpfootnote enumiv
subsubsection

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13.1 \alph \Alph \arabic \roman \Roman \fnsymbol: Taper des compteurs

Toutes ces commandes prennent un unique compteur en argument, par exemple, \alph{enumi}.

\alph

tape compteur en utilisant des lettres en bas de casse : ‘a’, ‘b’, ...

\Alph

Utilise des lettres capitales : ‘A’, ‘B’, ...

\arabic

Utilise des numéros en chiffres arabes : ‘1’, ‘2’, ...

\roman

Utilise des nombres romains en bas de casse : ‘i’, ‘ii’, ...

\Roman

Utilise des nombres romains en capitales : ‘I’, ‘II’, ...

\fnsymbol

Tape la valeur de compteur dans une séquence spécifique de neuf symboles (utilisés par convention pour la numérotation des notes en bas de page). La valeur de compteur doit être comprise entre 1 et 9 inclus.

Voici ces symboles :

NomCommandeÉquivalent Unicode
astérisque\ast*
obèle\dagger
double-obèle\ddagger
marque-de-section\S§
marque-de-paragraphe\P
parallèle\parallel
astérisque-double\ast\ast**
obèle-double\dagger\dagger††
double-obèle-double\ddagger\ddagger‡‡

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13.2 \usecounter{compteur}

Synopsis :

\usecounter{compteur}

La commande \usecounter est utilisée dans le second argument de l’environnement list pour spécifier le compteur à utiliser pour numéroter les articles de la liste.


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13.3 \value{compteur}

Synopsis :

\value{compteur}

Cette commande se développe en la valeur de compteur. Elle est souvent utilisé dans \setcounter ou \addtocoutner, mais \value peut être utilisé partout là où LaTeX attend un nombre. Elle ne doit pas être précédée par \protect (voir \protect).

La commande \value n’est pas utiliser pour composer la valeur du compteur. Voir \alph \Alph \arabic \roman \Roman \fnsymbol.

Cet exemple produit en sortie ‘Le compteur essai vaut 6. Le compteur autre vaut 5’.

\newcounter{essai} \setcounter{essai}{5}
\newcounter{autre} \setcounter{autre}{\value{essai}}
\addtocounter{essai}{1}

Le compteur essai vaut \arabic{essai}.
Le compteur autre vaut \arabic{autre}.

Cet exemple insère \hspace{4\parindent}.

\setcounter{moncptr}{3} \addtocounter{moncptr}{1}
\hspace{\value{moncptr}\parindent}

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13.4 \setcounter{compteur}{value}

Synopsis :

\setcounter{compteur}{value}

La commande \setcounter règle la valeur de compteur à l’argument value.


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13.5 \addtocounter{compteur}{valeur}

La commande \addtocounter incrémente compteur de la quantité spécifiée par l’argument valeur, qui peut être négatif.


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13.6 \refstepcounter{compteur}

La commande \refstepcounter fonctionne de la même façon que \stepcounter Voir \stepcounter, à ceci près qu’elle définit également la valeur courante de \ref comme le résultat de \thecounter.


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13.7 \stepcounter{compteur}

La commande \stepcounter ajoute un à compteur et réinitialise tous les compteurs subsidiaires.


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13.8 \day & \month & \year

LaTeX définit des compteurs pour \day le quantième du mois (nominalement avec une valeur entre 1 et 31), \month pour le mois de l’année (nominalement avec une valeur entre 1 et 12), et \year pour l’année. Quand TeX démarre, ils sont mis à la valeur courante du système sur lequel TeX s’exécute. En relation avec ces compteurs, la commande \today produit une chaîne représentant le jour courant (voir \today).

Ils ne sont pas remis à jour pendant que le traitement par TeX progresse, ainsi en principe ils pourraient être incorrect à la fin. De plus, TeX n’effectue aucun contrôle sanitaire :

\day=-2 \month=13 \year=-4 \today

ne produit ni erreur ni avertissement, et le résultat est en sortie ‘-2, -4’ (la valeur de mois erronée ne produit rien en sortie).

Voir Command line input, pour forcer la date à une valeur donnée sur la ligne de commande.


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14 Longueurs

Une longueur est une mesure de distance. Beaucoup de commandes LaTeX prennent une longueur en argument.

Il y a deux types de longueur. Une longueur rigide telle que 10pt ne contient pas de composante en plus ou minus. (En TeX de base on appelle cela une dimen). Une longueur élastique (ce qu’en TeX de base on appel un skip ou une glue) telle que dans 1cm plus0.05cm minus0.01cm peut contenir l’un ou l’autre de ces composantes ou les deux. Dans cette longueur élastique, le 1cm est la longueur naturelle alors que les deux autres, les composantes en plus et minus, permette à TeX à dilater ou contracter la longueur pour optimiser la disposition.

Les exemples qui suivent utilisent ces deux commandes.

% Fait une barre noire de 10pt de haut et #1 de large
\newcommand{\blackbar}[1]{\rule{#1}{10pt}}

% Fait une boîte autour de #2 qui est #1 de large (sans la bordure)
\newcommand{\showhbox}[2]{%
  \fboxsep=0pt\fbox{\hbox to #1{#2}}}

Cet exemple utilise ces commandes pour afficher une barre noire de 100 points de long entre ‘XXX’ et ‘YYY’. Cette longueur est rigide.

XXX\showhbox{100pt}{\blackbar{100pt}}YYY

Quant au longueur élastiques, la contraction est le plus simple des deux : avec 1cm minus 0.05cm, la longueur naturelle est 1cm mais TeX peut la contracter jusqu’à 0,95cm. TeX refuse de contracter plus que cela. Ainsi, ci-dessous le premier \showhbox fonctionne bien, un espace de 98 points étant produit entre les deux barres.

XXX\showhbox{300pt}{%
  \blackbar{101pt}\hspace{100pt minus 2pt}\blackbar{101pt}}YYY

XXX\showhbox{300pt}{%
  \blackbar{105pt}\hspace{100pt minus 1pt}\blackbar{105pt}}YYY

Mais le second produit un avertissement du genre de ‘Overfull \hbox (1.0pt too wide) detected at line 17’. En sortie le premier ‘Y’ est écrasé par la fin de la barre noire, parce que la matière contenue par la boîte est plus large que les 300pt alloués, et que TeX a refusé de contracter le total en deçà de 309 points.

Dilater est similaire à contracter, à ceci près que si TeX doit dilater plus que la quantité disponible, alors il le fait. Ci-dessous la première ligne fonctionne bien, et produit un espace de 110 points entre les barres.

XXX\showhbox{300pt}{%
  \blackbar{95pt}\hspace{100pt plus 10pt}\blackbar{95pt}}YYY

XXX\showhbox{300pt}{%
  \blackbar{95pt}\hspace{100pt plus 1pt}\blackbar{95pt}}YYY

Dans la seconde ligne TeX a besoin de dilater de 10 points alors que seulement 1 point a été spécifié. TeX dilate l’espace jusqu’à la longueur requise mais il produit un avertissement du genre de ‘Underfull \hbox (badness 10000) detected at line 22’. (On ne discute pas ici de ce que signifie « badness »).

Il est possible de mettre à la fois de la dilatation et de la contraction dans la même longueur, comme dans 1ex plus 0.05ex minus 0.02ex.

Si TeX ajuste plus d’une longueur élastique alors il alloue la dilatation ou la contraction proportionnellement.

XXX\showhbox{300pt}{%
  \blackbar{100pt}%  gauche
  \hspace{0pt plus 50pt}\blackbar{80pt}\hspace{0pt plus 10pt}%  milieu
  \blackbar{100pt}}YYY  % droite

Les barres de gauche et de droite prennent 100 points, de sorte que celle du milieu a besoin également de 100. La barre du milieu fait 80 points et donc les deux \hspace doivent se dilater de 20 points. Comme les deux sont plus 50pt et plus 10pt, TeX obtient 5/6 de la dilatation du premier espace et 1/6 du second.

La composante plus ou minus d’une longueur élastique peut contenir un composante en fill, comme dans 1in plus2fill. Cela donne à la longueur une dilatabilité ou contractibilité infinie de sorte que TeX puisse l’ajuster à n’importe quelle distance. Dans l’exemple suivant les deux figures sont également espacées horizontalement sur la page.

\begin{minipage}{\linewidth}
  \hspace{0pt plus 1fill}\includegraphics{godel.png}%
  \hspace{0pt plus 1fill}\includegraphics{einstein.png}%
  \hspace{0pt plus 1fill}
\end{minipage}

TeX a trois niveaux d’infinité pour les composantes élastiques : fil, fill, et filll dans l’ordre d’infinité croissante. D’ordinaire les auteurs de documents n’utilisent que celle du milieu (voir \hfill et voir \vfill).

Multiplier une longueur élastique par un nombre la transforme en une longueur rigide, de sorte qu’après \setlength{\ylength}{2.5cm plus 0.5cm} et \setlength{\zlength}{3\ylength} alors la valeur de \zlength est 2.5cm.


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14.1 Unités de longueur

TeX et LaTeX connaissent ces unités aussi bien en mode mathématique qu’en dehors de celui-ci.

pt

Point (1/72,27)pouce. La conversion (approximative) en unités métriques est 1point = 0,35146mm = 0,035146cm.

pc

Pica, 12pt

in

Pouce, 72,27pt

bp

Big point, 1/72 pouce. Cette longueur est la définition d’un point en PostScript et dans beaucoup d’autres systèmes bureautiques d’éditique (PAO).

mm

Millimètre, 2,845pt

cm

Centimètre, 10mm

dd

Point Didot, 1,07pt

cc

Cicéro, 12dd, encore appelé douze.

sp

Point proportionné, (1/65536)pt

Trois autres unités sont définies en fonction de la fonte courante, plutôt que comme des dimensions absolues.

ex

La hauteur ex d’un x de la fonte courante , traditionnellement la hauteur de la lettre x en bas de casse, est souvent utilisée pour les longueurs verticales.

em

De même le em, traditionnellement la largeur de la lettre M capitale, est souvent utilisée pour les longueurs horizontales. C’est également souvent la taille de la fonte en cours, par exemple une fonte nominalement en 10pt a 1em = 10pt. LaTeX a plusieurs commandes pour produire de l’espace horizontal basé sur le em (voir \enspace & \quad & \qquad).

mu

Finalement, en mode mathématique, beaucoup de définitions sont exprimées dans l’unité mathématique mu donnée par 1em = 18mu, où le em est pris de la famille courante des symboles mathématiques. Voir Spacing in math mode.

L’utilisation de ces unités peut aider améliorer le fonctionnement d’une définition lors des changements de fonte. Par exemple, il est plus probable qu’une définition de l’espace verticale entre les articles d’une liste donnée comme \setlength{\itemsep}{1ex plus 0.05ex minus 0.01ex} reste raisonnable si la fonte est changée que si elle était exprimée en points.


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14.2 \setlength

Synopsis :

\setlength{\longueur}{quantité}

La commande \setlength règle la longueur \longueur à quantité. Le nom \longueur doit être une séquence de contrôle (voir Control sequences), et donc commencer par une controblique \ dans les circonstances normales. La quantité peut être une longueur élastique (voir Lengths). Elle peut être positive, négative ou nulle, et peut être exprimée dans n’importe quelle unité comprise par LaTeX (voir Units of length).

Ci-dessous, avec les réglages par défaut de LaTeX le premier paragraphe est renfoncé alors que le second ne l’est pas.

J'ai dit au docteur que je m'étais cassé la jambe à deux endroits.

\setlength{\parindent}{0em}
Il me répondit d'arrêter d'aller à ces endroits.

Si vous n’avez pas déclaré \longueur avec \newlength, par exemple si vous faites une faute de frappe dessus comme dans \newlength{\specparindent}\setlength{\sepcparindent}{...}, alors vous obtiendrez une erreur du genre de ‘Undefined control sequence. <argument> \sepcindent’. Si vous oubliez la controblique au début du nom de la longueur alors vous obtiendrez une erreur du genre de ‘Missing number, treated as zero.’.


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14.3 \addtolength

Synopsis :

\addtolength{\longueur}{quantité}

Incrémente la longueur \longueur par quantité. Le nom \longueur doit être une séquence de contrôle (voir Control sequences), et donc commencer par une controblique \ dans les circonstances normales. La quantité peut être une longueur élastique (voir Lengths). Elle peut être positive, négative ou nulle, et peut être exprimée dans n’importe quelle unité comprise par LaTeX (voir Units of length).

Dans l’exemple ci-dessous, si \parskip commence avec la valeur 0pt plus 1pt

Docteur : comment va le garçon qui a avalé une monnaie en argent ?
\addtolength{\parskip}{1pt}

Infirmière : aucun changement.

alors il a la valeur 1pt plus 1pt pour le second paragraphe.

Si vous n’avez pas déclaré la longueur \longueur avec \newlength, par exemple si vous faites une faute de frappe dessus comme dans \newlength{\specparindent}\addtolength{\sepcparindent}{...}, alors vous obtiendrez une erreur du genre de ‘Undefined control sequence. <argument> \sepcindent’. Si c’est la quantité qui utilise une longueur qui n’a pas été déclarée, par exemple si vous faites la faute de frappe comme cela \addtolength{\specparindent}{0.6\praindent}, alors vous obtenez une erreur du genre de ‘Undefined control sequence. <argument> \praindent’. Si vous oubliez la controblique au début du nom de la longueur, comme dans \addtolength{parindent}{1pt}, alors vous obtiendrez quelque chose du genre de ‘You can't use `the letter p' after \advance’.


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14.4 \settodepth

Synopsis :

\settodepth{\longueur}{texte}

La commande \settodepth règle la longueur \longueur à la profondeur de la boîte que LaTeX obtient en composant l’argument texte. Le nom \longueur doit être une séquence de contrôle (voir Control sequences), et donc commencer par une controblique \ dans les circonstances normales.

L’exemple ci-dessous imprime la profondeur maximale des descendantes de l’alphabet :

\newlength{\alphabetdepth}
\settodepth{\alphabetdepth}{abcdefghijklmnopqrstuvwxyz}
\the\alphabetdepth

Si vous n’avez pas déclaré la longueur \longueur avec \newlength, par exemple si vous faites une faute de frappe dans l’exemple ci-dessus comme dans \settodepth{\aplhabetdepth}{abc...}, alors vous obtiendrez quelque chose du genre de ‘Undefined control sequence. <argument> \aplhabetdepth’. Si vous oubliez la controblique au début du nom de la longueur, comme dans \settodepth{alphabetdepth}{...} alors vous obtiendrez quelque chose du genre de ‘Missing number, treated as zero. <to be read again> \setbox’.


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14.5 \settoheight

Synopsis :

\settoheight{\longueur}{texte}

La commande \settoheight règle la longueur \longueur à la hauteur de la boîte que LaTeX obtient en composant l’argument texte. Le nom \longueur doit être une séquence de contrôle (voir Control sequences), et donc commencer par une controblique \ dans les circonstances normales.

L’exemple suivant imprime la hauteur maximale des ascendantes de l’alphabet ASCII bas de casse :

\newlength{\alphabetheight}
\settoheight{\alphabetheight}{abcdefghijklmnopqrstuvwxyz}
\the\alphabetheight

Si vous n’avez pas déclaré la longueur \longueur avec \newlength, par exemple si vous faites une faute de frappe dans l’exemple ci-dessus comme dans \settoheight{\aplhabetheight}{abc...}, alors vous obtiendrez quelque chose du genre de ‘Undefined control sequence. <argument> \aplhabetdepth’. Si vous oubliez la controblique au début de \longueur, comme dans \settoheight{alphabetheight}{...} alors vous obtiendrez quelque chose du genre de ‘Missing number, treated as zero. <to be read again> \setbox’.


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14.6 \settowidth

Synopsis :

\settowidth{\longueur}{texte}

La commande \settowidth règle la longueur \longueur à la largeur de la boîte que LaTeX obtient en composant l’argument texte. Le nom \longueur doit être une séquence de contrôle (voir Control sequences), et donc commencer par une controblique \ dans les circonstances normales.

L’exemple suivant imprime la largeur de l’alphabet ASCII bas de casse :

\newlength{\alphabetwidth}
\settowidth{\alphabetwidth}{abcdefghijklmnopqrstuvwxyz}
\the\alphabetwidth

Si vous n’avez pas déclaré la longueur \longueur avec \newlength, par exemple si vous faites une faute de frappe dans l’exemple ci-dessus comme dans \settowidth{\aplhabetwidth}{abc...}, alors vous obtiendrez quelque chose du genre de ‘Undefined control sequence. <argument> \aplhabetwidth’. Si vous oubliez la controblique au début de \longueur, comme dans \settowidth{alphabetwidth}{...} alors vous obtiendrez quelque chose du genre de ‘Missing number, treated as zero. <to be read again> \setbox’.


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14.7 Expressions

Synopsis, l’un parmi :

\numexpr expression
\dimexpr expression
\glueexpr expression
\muglue expression

En tout lieu où vous pourriez écrire un entier, une dimen, une muglue ou une glue de TeX, vous pouvez à la place écrire une expression pour écrire ce genre de quantité.

Un exemple est que \the\dimexpr\linewidth-4pt\relax produit en sortie la longueur égale à quatre points de moins que la largeur de la ligne (le seul usage de \the est d’afficher le résultat dans le document). De même, \romannumeral\numexpr6+3\relax produit ‘ix’, et \the\glueexpr 5pt plus 1pt * 2 \relax produit ‘10.0pt plus 2.0pt’.

Une commodité ici par rapport à effectuer les calculs en allouant des registres et en utilisant \advance, etc., est que l’évaluation d’expression n’implique par d’affectations et peut donc être effectuée à des endroits où les affectations ne sont pas autorisées. L’exemple suivant calcule la largeur de la \parbox.

\newlength{\offset}\setlength{\offset}{2em}
\begin{center}
\parbox{\dimexpr\linewidth-\offset*3}{Sans animosité envers
quiconque, charitables envers tous, et sûrs de notre droit en tant que
Dieu nous en accorde conscience, mettons-nous à l'œuvre afin d'achever
la tâche qui nous occupe, de panser les blessures de notre nation, de
porter soin à l'homme qui a affronté le combat et soulagement à sa veuve
et à son orphelin, enfin de faire tout pour réaliser et honorer une paix
juste et durable entre nous et avec toutes les nations.  --- Abraham
Lincoln, second discours d'investiture, inscrit dans le mémorial
Lincoln}
\end{center}

L’expression consiste en un ou plusieurs termes du même type (entier, dimension, etc.) qui sont ajoutés ou soustraits. Un terme est un type de nombre, dimension, etc., et consiste en un facteur de ce type, optionnellement multiplié ou divisé par des facteurs. Un facteur d’un type est soit une quantité de ce type ou une sous-expression parenthésés. L’expression produit un résultat du type donné, de sorte que \numexpr produit un entier, \dimexpr produit une dimension dimension, etc.

Dans l’exemple de citation donné plus haut, changer l’expression en \dimexpr\linewidth-3*\offset produit l’erreur Illegal unit of measure (pt inserted). La raison en est que pour \dimexpr et \glueexpr, l’entrée consiste en une valeur de dimension ou de glue suivie par un facteur multiplicatif optionnel, et non l’inverse. Ainsi \the\dimexpr 1pt*10\relax est valide et produit ‘10.0pt’, mais \the\dimexpr 10*1pt\relax produit l’erreur Illegal unit.

Les expressions absorbent les unités lexicales et effectuent les opérations mathématiques appropriées jusqu’à ce qu’un \relax (qui est absorbé), ou jusqu’à ce que la première unité lexicale non valide soit rencontrée. Ainsi, \the\numexpr2+3px imprime ‘5px’, parce que LaTeX lit le \numexpr2+3, ce qui est composé de nombres, et ensuite trouve la lettre p, qui ne peut pas faire partie d’un nombre. Il termine alors l’expression et produit le ‘5’, suivi par le texte ordinaire ‘px’.

Ce comportement de terminaison est utile dans les comparaisons. Dans \ifnum\numexpr\parindent*2 < 10pt Oui\else Non\fi, le signe inférieur à termine l’expression et le résultat est ‘Non’ (dans un document de classe LaTeX standarde article).

Les expressions peuvent utiliser les opérateurs +, -, * et / ainsi que les parenthèses pour les sous-expressions, (...). Dans les expressions glue les parties en plus et minus ne nécessitent pas de parenthèses pour être affectés par un facteur. Ainsi le résultat de \the\glueexpr 5pt plus 1pt * 2 \relax est ‘10pt plus 2pt’.

TeX convertit les autres types numériques de la même façon que lorsqu’il fait une affectation à un registre. Ainsi le résultat de \the\numexpr\dimexpr 1pt\relax\relax est ‘65536’, ce qui est 1pt exprimé en points proportionnés (voir sp, l’unité interne de TeX) et ensuite converti en entier. Si ça avait été une \glueexpr, on aurait laissé tomber la dilatation et la contraction. Dans l’autre sens, une \numexpr au sein d’une \dimexpr ou d’une \glueexpr nécessite l’ajout d’unité appropriées, comme dans \the\dimexpr\numexpr 1 + 2\relax pt\relax, ce qui produit ‘3.0pt’.

Voici les détails de l’arithmétique : chaque facteur est vérifié comme étant compris dans l’intervalle autorisé, les nombres doivent être inférieurs à 2^{31} en valeur absolue, et les composantes de dimensions ou glues doivent être inférieures à 2^{14} points, ou mu, ou fil, etc. Les opérations arithmétiques sont effectuées individuellement, sauf pour les opérations de dilatation (une multiplication immédiatement suivie d’une division) qui sont faites comme une opération combinée avec un produit sur 64-bit comme valeur intermédiaire. Le résultat de chaque opération est de nouveau vérifié comme appartenant à l’intervalle autorisé.

Finalement, on notera que les divisions et dilatations sont faites avec un arrondi au plus proche (contrairement à l’opération \divide de TeX qui prend un arrondi vers zéro). Ainsi \the\dimexpr 5pt*(3/2)\relax met ‘10.0pt’ dans le document, parce qu’il arrondit 3/2 en 2, tandis que \the\dimexpr 5pt*(4/3)\relax produit ‘5.0pt’.


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15 Faire des paragraphes

Pour démarrer un paragraphe, tapez juste du texte. Pour finir le paragraphe courant, mettez une ligne vide. Dans l’exemple ci-dessous on a trois paragraphes, dont la séparation est assurée par deux lignes vides :

C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une
belle fortune doit avoir envie de se marier, et si peu que l'on sache de
son sentiment à cet égard, lorsqu'il arrive dans une nouvelle résidence,
cette idée est si bien fixée dans l'esprit de ses voisins qu'ils le
considère sur-le-champ comme la propriété légitime de l'une ou l'autre
de leurs filles.

« Savez-vous mon cher ami, dit un jour Mrs Bennet à son mari, que
Netherfield Park est enfin loué ? »

Mr Bennet répondit qu'il l'ignorait.

Le séparateur de paragraphe peut consister en une séquence quelconque d’au moins une ligne à blanc, dans laquelle au moins une ligne n’est pas terminée par un commentaire. Une ligne à blanc est une ligne qui est vide ou ne contient que des caractères blancs tel que l’espace ou la tabulation. Les commentaires dans le code source sont démarrés par un % et s’étendent jusqu’à la fin de la ligne. Dans l’exemple suivant les deux colonnes sont identiques :

\documentclass[twocolumn]{article}
\begin{document}
First paragraph.

Second paragraph.
\newpage
First paragraph.
      
  % les lignes de séparation peuvent contenir des blancs.
  	
Second paragraph.
\end{document}

Une fois que LaTeX a rassemblé tout le contenu d’un paragraphe il divise le paragraphe en lignes d’une manière qui est optimisée sur l’entièreté du paragraphe (voir Line breaking).

Il y a des endroits où un nouveau paragraphe n’a pas le droit de commencer. Ne mettez pas de lignes à blanc en mode math (voir Modes) ; dans l’exemple suivant la ligne à blanc précédent \end{equation}

\begin{equation}
  2^{|S|} > |S|

\end{equation}

produit l’erreur ‘Missing $ inserted’. De même, la ligne à blanc au sein de l’argument de ce \section :

\section{aaa

bbb}

produit l’erreur ‘Runaway argument? {aaa ! Paragraph ended before \@sect was complete’.


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15.1 \par

Synopsis (notez que, alors qu’il lit l’entrée, TeX convertit toute séquence d’au moins une ligne à blanc en un \par, voir Making paragraphs) :

\par

Termine le paragraphe en cours. La manière habituelle de séparer les paragraphes est avec une ligne à blanc, mais la commande \par est entièrement équivalente. Cette commande est robuste (voir \protect).

L’exemple suivant utilise \par plutôt qu’une ligne à blanc simplement pour la lisibilité.

\newcommand{\coursEnJargonLegal}{%
  \CeQuEstLaTricherie\par\CeQuiTArriveQuandOnTAttrape}

En mode LR la commande \par ne fait rien et est ignorée. En mode paragraphe la commande \par termine le mode paragraphe, et commute LaTeX vers le mode vertical (voir Modes).

Vous ne pouvez pas utiliser la commande \par en mode mathématique. Vous ne pouvez pas non plus l’utiliser au sein de l’argument de beaucoup de commandes, telles que les commandes de rubricage, par ex. \section (voir Making paragraphs et \newcommand & \renewcommand).

La commande \par ne fait pas la même chose que la commande \paragraph. Cette dernière, comme \section ou \subsection, est une commande de rubricage utilisée par les classes standardes de document LaTeX (voir \subsubsection & \paragraph & \subparagraph).

La commande \par ne fait pas la même chose que \newline ou que le saut de ligne en double controblique, \\. La différence c’est que \par termine le paragraphe, et non pas seulement la ligne, et ajoute également de l’espace vertical inter-paragraphe \parskip (voir \parindent & \parskip).

En sortie de l’exemple suivant

xyz

\setlength{\parindent}{8cm}
\setlength{\parskip}{13cm}
\noindent test\indent test1\par test2

on a : après ‘xyz’ il y a un saut vertical de 13cm et ensuite ‘test’ apparaît, aligné sur la marge de gauche. Sur la même ligne on a un espace horizontal vide de 8cm et ensuite ‘test1’ apparaît. Finalement. il y a un espace vertical de 13cm, suivi par un nouveau paragraphe avec un renfoncement de 8cm, et ensuite LaTeX met le texte ‘test2’.


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15.2 \indent & \noindent

Synopsis:

\indent

ou

\noindent

Passe en mode horizontal (voir Modes). La commande \indent commence par produire une boîte vide dont la largeur est \parindent. Ces commandes sont robustes (voir \protect).

D’ordinaire on crée un nouveau paragraphe en insérant une ligne à blanc. Voir \par, pour la différence entre cette commande et \par. Pour commencer un paragraphe sans renfoncement, ou pour continuer un paragraphe interrompu, utiliser \noindent.

Au milieu d’un paragraphe la commande \noindent est sans effet, parce que LaTeX y est déjà en mode horizontal. La commande \indent n’a pour seul effet que de produire une espace en sortie.

L’exemple suivant démarre un nouveau paragraphe.

... fin du paragraphe précédent.

\noindent Ce paragraphe n'est pas renfoncé.

et cet exemple-là continue un paragraphe interrompu :

Les données

\begin{center}
  \begin{tabular}{rl} ... \end{tabular}
\end{center}

\noindent montrent clairement ceci.

Pour éliminer le renfoncement de paragraphe dans tout un document, mettez \setlength{\parindent}{0pt} dans le préambule. Si vous faites cela, vous désirerez peut-être régler également la longueur des espaces inter-paragraphes, \parskip (voir \parindent & \parskip).

Les styles LaTeX par défaut ont le premier paragraphe suivant une rubrique qui n’est pas renfoncé, comme cela est traditionnel en typographie anglo-saxonne. Pour changer cela, chercher sur le CTAN le paquetage indentfirst.


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15.3 \parindent & \parskip

Synopsis :

\setlength{\parindent}{longueur-horizontale}
\setlength{\parskip}{longueur-verticale}

Toutes deux sont des longueurs élastiques (voir Lengths). Elles affectent respectivement le renfoncement des paragraphes ordinaires, non des paragraphes au sein de minipages (voir minipage), et l’espace vertical entre les paragraphes, respectivement.

Par exemple, si ce qui suit est mis dans le préambule :

\setlength{\parindent}{0em}
\setlength{\parskip}{1ex}

Alors le document aura des paragraphes qui ne sont pas renfoncés, mais par contre qui sont verticalement séparés d’environ la hauteur d’un ‘x’ bas-de-casse.

Dans les documents de classes LaTeX standardes, la valeur par défaut de \parindent pour les documents à une colonne est 15pt quand la taille par défaut du texte est 10pt, 17pt pour 11pt, et 1.5em pour 12pt. Dans les documents en deux-colonnes c’est 1em. (Ces valeurs sont réglées avant que LaTeX appelle \normalfont de sorte que em est dérivé de la fonte par défaut, Computer Modern. Si vous utilisez une fonte différente alors pour régler \parindent à 1em en accord avec cette fonte, mettez dans votre préambule \AtBeginDocument{\setlength{\parindent}{1em}}).

La valeur par défaut de \parskip dans les documents de classes standardes LaTeX est 0pt plus1pt.


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15.4 Notes en marge

Synopsis, l’un parmi :

\marginpar{droite}
\marginpar[gauche]{droite}

La commande \marginpar crée une note dans la marge. La première ligne de la note a la même ligne de base que la ligne dans le texte où le \marginpar se trouve.

Lorsque vous spécifiez seulement l’argument obligatoire droite, le texte est placé

La commande \reversemarginpar place les notes en marge suivante sur la marge opposée (interne). \normalmarginpar les replace dans la position par défaut.

Lorsque vous spécifier les deux arguments, gauche est utilisé pour is used la marge de gauche, et droite est utilisé pour la marge de is used droite.

Le premier mot doit normalement ne pas être sujet à une césure ; Vous pouvez activer la césure à cet endroit en commençant le nœud avec \hspace{0pt}.

Ces paramètres affectent le formatage de la note :

\marginparpush

Espace verticale minimale entre les notes ; par défaut ‘7pt’ pour des documents à ‘12pt’, ‘5pt’ sinon.

\marginparsep

Espace horizontale entre le texte principal et la note ; par défaut ‘11pt’ pour des documents à ‘10pt’, ‘10pt’ sinon.

\marginparwidth

Largeur de la note même ; la valeur par défaut est ‘90pt’ pour un document en recto simple et à ‘10pt’ , ‘83pt’ pour ‘11pt’, et ‘68pt’ pour ‘12pt’ ; ‘17pt’ de plus dans chacun de ces cas pour un document recto-verso. En mode deux-colonnes, la valeur par défaut est ‘48pt’.

La routine standarde de LaTeX pour les notes en marge n’empêche pas les notes de déborder hors du bas de la page.


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16 Formules mathématiques

On produit du texte mathématique en mettant LaTeX en mode math ou mode math d’affichage (voir Modes). L’exemple qui suit illustre les deux :

L'équation d'onde de \( u \) est :
\begin{displaymath}
  \frac{\partial^2u}{\partial t^2} = c^2\nabla^2u
\end{displaymath}
où \( \nabla^2 \) est le Laplacien spatial et \( c \) une constante.

Le mode math est pour des mathématiques en ligne dans le texte. Dans l’exemple ci-dessus il est invoqué pour démarrer avec le \( et pour finir avec le \) correspondant. Le mode math d’affichage est pour des équations hors texte et il est ici invoqué par l’environnement displaymath. Notez que tout texte mathématique, y compris consistant d’un seul caractère, est géré en mode math.

Quand il est en math mode ou mode math d’affichage, LaTeX gère beaucoup d’aspects du texte que vous entrez différemment que dans les autres mode texte. Par exemple,

comparez x+y et \( x+y \)

en mode math les lettres sont en italique et l’espacement autour du signe plus est différent.

Il y a trois manières de mettre LaTeX en mode math pour fabriquer des formules en ligne dans le texte :

\( matière mathématique \)
$ matière mathématique $
\begin{math} matière mathématique \end{math}

La première forme est préférée et la deuxième est assez fréquente, mais la troisième est rarement utilisée. Vous pouvez utiliser n’importe laquelle des trois, comme dans \(x\) and $y$. Vous pouvez les utiliser en mode paragraphe ou en mode LR (voir Modes).

Pour fabriquer des formules hors texte, faites passer LaTeX en mode math d’affichage avec l’un des deux environnements suivants :

\begin{displaymath}
  matière mathématique
\end{displaymath}

ou

\begin{equation}
  matière mathématique
\end{equation}

(voir displaymath, voir equation). La seule différence est qu’avec l’environnement equation, LaTeX place un numéro de formule sur le côté de la formule. La construction \[ math \] est équivalente à \begin{displaymath} math \end{displaymath}. Ces environnements ne peuvent être utilisés qu’en mode paragraphe (voir Modes).

La American Mathematical Society a publié un ensemble de paquetages libres d’accès qui étendent largement vos possibilités pour écrire des mathématiques, amsmath et amssymb (et notez également le paquetage mathtools qui est une extension d’amsmath et le charge). Les nouveaux documents contenant du texte mathématique devraient utiliser ces paquetages. Une description des ces paquetages est hors du champ d’application de ce document ; se référer à leur documentation sur le CTAN.


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16.1 Indices inférieurs & supérieurs

Synopsis (en mode math en ligne ou d’affichage), l’un parmi :

base^exp
base^{exp}

ou, l’un parmi :

base_exp
base_{exp}

Met exp en indice supérieur de base (avec le caractère caret ^) ou inférieur (avec le tiret bas _).

Dans cet exemple le 0 et le 1 apparaissent comme indices inférieurs alors que le 2 est un indice supérieur.

\( (x_0+x_1)^2 \leq (x_0)^2+(x_1)^2 \)

Pour avoir plus d’un caractère au sein de l’indice inférieur ou supérieur exp, entourez l’expression exp par des des accolades comme dans e^{-2x}. La quatrième ligne de l’exemple suivant illustre l’utilisation d’accolades pour grouper une expression pour l’indice supérieur.

\begin{displaymath}
  (3^3)^3=27^3=19\,683
  \qquad
  3^{(3^3)}=3^{27}=7\,625\,597\,484\,987
\end{displaymath}

LaTeX sait gérer un indice supérieur sur un indice inférieur, ou inférieur sur inférieur, ou supérieur sur inférieur, ou inférieur sur supérieur. Ainsi des expressions telles que e^{x^2} et x_{a_0} seront composées comme il faut. Notez l’utilisation d’accolade pour donner à base un indice exp déterminé. Si vous saisissez \(3^3^3\), c’est interprété comme \(3^{3}^{3}\) et vous obtiendrez l’erreur TeX ‘Double superscript’.

LaTeX fait ce qu’il faut quand quelque chose a à la fois un indice inférieur et un indice supérieur. Dans cet exemple l’intégrale a les deux, ils sont rendus à la bonne place sans intervention de l’auteur.

\begin{displaymath}
  \int_{x=a}^b f'(x)\,dx = f(b)-f(a)
\end{displaymath}

Notez les accolades autour de x=a pour faire de toute l’expression un indice inférieur.

Vous pouvez mettre un indice supérieur ou inférieur avant un symbole avec une construction telle que {}_t K^2. Les accolades vides {} donnent à l’indice inférieur quelque chose sur quoi s’attacher et l’empêchent d’être attaché par accident à quelque symbole qui le précède dans l’expression.

En dehors du mode math, ou math d’affichage, l’utilisation d’un indice inférieur ou supérieur, comme dans l'expression x^2, vous vaudra l’erreur TeX ‘Missing $ inserted’.

Une raison usuelle de désirer des indices inférieurs hors d’un mode math est de composer des formules chimiques. Il y a des paquetages spécialisés pour cela, tels que mhchem ; voir le CTAN.


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16.2 Symboles mathématiques

LaTeX fournit presque tout symbole mathématique dont vous êtes susceptible d’avoir besoin. Par exemple, si vous incluez $\pi$ dans votre code source, alors vous obtenez le symbole pi π. Voir le paquetage « Comprehensive LaTeX Symbol List », https://ctan.org/pkg/comprehensive.

Ci-dessous se trouve une liste de symboles usuels. Ce n’est en aucun cas une liste exhaustive. Chaque symbole y est décrit brièvement et avec sa classe de symbole (qui détermine l’espacement autour de lui) qui est donnée entre parenthèses. Les commandes pour ces symboles peuvent, sauf mention contraire, être utilisées seulement en mode mathématique. Pour redéfinir une commande de sorte à pouvoir l’utiliser quel que soit le mode, voir \ensuremath.

\|

∥ Parallèle (relation). Synonyme : \parallel.

\aleph

ℵ Aleph, cardinal transfini (ordinaire).

\alpha

α Lettre grecque en bas de casse alpha (ordinaire).

\amalg

⨿ Union disjointe (binaire)

\angle

∠ Angle géométrique (ordinaire). Similaire : signe inférieur-à < et chevron \langle.

\approx

≈ Presque égal à (relation).

\ast

∗ Opérateur astérisque, convolution, à six branches (binaire). Synonyme : *, ce qui est souvent un indice supérieur ou inférieur, comme dans l’étoile de Kleene. Similaire : \star, qui est à cinq branches, et est quelquefois utilisée comme une opération binaire générale, et quelquefois réservée pour la corrélation croisée.

\asymp

≍ Équivalent asymptotiquement (relation).

\backslash

\ controblique (ordinaire). Similaire : soustraction d’ensemble \setminus, et \textbackslash pour une controblique en dehors du mode mathématique.

\beta

β Lettre grecque en bas de casse bêta (ordinaire).

\bigcap

⋂ De taille Variable, ou n-aire, intersection (opérateur). Similaire : intersection binaire \cap.

\bigcirc

⚪ Cercle, plus grand (binaire). Similaire : composition de fonction \circ.

\bigcup

⋃ De taille variable, ou n-aire, union (opérateur). Similaire : union binaire \cup.

\bigodot

⨀ De taille variable, ou n-aire, opérateur point encerclé (opérateur).

\bigoplus

⨁ De taille variable, ou n-aire, opérateur plus encerclé (opérateur).

\bigotimes

⨂ De taille variable, ou n-aire, opérateur multiplié encerclé (opérateur).

\bigtriangledown

▽ De taille variable, ou n-aire, triangle ouvert pointant vers le bas(opérateur).

\bigtriangleup

△ De taille variable, ou n-aire, triangle ouvert pointant vers le haut (opérateur).

\bigsqcup

⨆ De taille variable, ou n-aire, union carrée (opérateur).

\biguplus

⨄ De taille variable, ou n-aire, opérateur union avec un plus (opérateur). (Notez que le nom a juste un p.)

\bigvee

⋁ De taille variable, ou n-aire, ou-logique (opérateur).

\bigwedge

⋀ De taille variable, ou n-aire, et-logique (opérateur).

\bot

⊥ Taquet vers le haut, minimum, plus petit élément d’un ensemble partiellement ordonné, ou une contradiction (ordinaire). Voir aussi \top.

\bowtie

⋈ Jonction naturelle de deux relations (relation).

\Box

□ Opérateur modal pour la nécessité ; boîte ouverte carrée (ordinaire). Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb.

\bullet

• Puce (binaire). Similaire : point de multiplication \cdot.

\cap

∩ Intersection de deux ensembles (binaire). Similaire : opérateur de taille variable \bigcap.

\cdot

⋅ Multiplication (binaire). Similaire : Point puce \bullet.

\chi

χ Lettre grecque en bas de casse chi (ordinaire).

\circ

∘ Composition de fonctions, opérateur rond (binaire). Similaire : opérateur de taille variable \bigcirc.

\clubsuit

♣ Trèfle de carte à jouer (ordinaire).

\complement

∁ Complément d’ensemble, utilisée en indice supérieur comme dans $S^\complement$ (ordinaire). Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb. On utilise aussi : $S^{\mathsf{c}}$ ou $\bar{S}$.

\cong

≅ Congruent (relation).

\coprod

∐ Coproduit (opérateur).

\cup

∪ Réunion de deux ensembles (binaire). opérateur de taille variable \bigcup.

\dagger

† Relation obèle (binaire).

\dashv

⊣ Taquet gauche, tiret avec barre verticale à droite, tourniquet pour gauchers (relation). Similaire : taquet droit, tourniquet \vdash.

\ddagger

‡ Relation double obèle (binaire).

\Delta

Δ Delta grec capital, utilisé pour indiquer une incrémentation (ordinaire).

\delta

δ Delta grec bas-de-casse (ordinaire).

\Diamond

◇ Opérateur grand carreau (ordinaire). Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb.

\diamond

⋄ Opérateur Carreau, ou puce carreau (binaire). Similaire : grand carreau \Diamond, puce disque \bullet.

\diamondsuit

♢ Carreau de carte à jouer (ordinaire).

\div

÷ Signe de division, obélus (binaire).

\doteq

≐ Approche la limite (relation). Similaire : géométriquement égal à \Doteq.

\downarrow

↓ Flèche vers le bas, converge (relation). Similaire : flèche à ligne double vers le bas \Downarrow.

\Downarrow

⇓ Flèche à ligne double vers le bas (relation). Similaire : flèche à ligne simple vers le bas \downarrow.

\ell

ℓ Lettre l bas de casse cursive (ordinaire).

\emptyset

∅ Symbole ensemble vide (ordinaire). La forme en variante est \varnothing.

\epsilon

ϵ Lettre grecque bas de casse epsilon lunaire (ordinaire). Semblable à la lettre en texte grec. En mathématiques on utilise plus fréquemment l’epsilon minuscule de ronde \varepsilon ε. En relation avec : la relation ensembliste « appartenir à » \in ∈.

\equiv

≡ Équivalence (relation).

\eta

η Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\exists

∃ Quanteur « Il existe » (ordinaire).

\flat

♭ Bémol (ordinaire).

\forall

∀ Quanteur « Pour tout » (ordinaire).

\frown

⌢ Moue (ordinaire).

\Gamma

Γ Lettre grecque en capitale (ordinaire).

\gamma

γ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\ge

≥ Supérieur ou égal à (relation). Synonyme : \geq.

\geq

≥ Supérieur ou égal à (relation). Synonyme : \ge.

\gets

← Auquel est assignée la valeur (relation). Synonyme : \leftarrow.

\gg

≫ Beaucoup plus grand que (relation). Similaire : Beaucoup plus petit que \ll.

\hbar

ℏ Constante de Planck sur deux pi (ordinaire).

\heartsuit

♡ Cœur de carte jouer (ordinaire).

\hookleftarrow

↩ Flèche vers la gauche avec crochet (relation).

\hookrightarrow

↪ Flèche vers la gauche avec crochet (relation).

\iff

⟷ Si et seulement si (relation). C’est un \Longleftrightarrow avec un \thickmuskip de chaque côté.

\Im

ℑ Partie imaginaire (ordinaire). Voir aussi : partie réelle \Re.

\imath

i sans point ; utilisé quand on place un accent sur un i (voir Math accents).

\in

∈ Appartient à (relation). Voir aussi : lettre grecque bas de casse epsilon lunaire \epsilon ϵ et l’epsilon minuscule de ronde \varepsilon.

\infty

∞ Infini (ordinaire).

\int

∫ Intégrale (opérateur).

\iota

ι Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\Join

⨝ Symbole jointure condensé (relation). Ceci n’est pas disponible en TeX de base.

\jmath

j sans point ; utilisé quand on place un accent sur un j (voir Math accents).

\kappa

κ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\Lambda

Λ Lettre grecque en capitale (ordinaire).

\lambda

λ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\land

∧ Et logique (binaire). Synonyme : \wedge. Voir aussi ou-logique \lor.

\langle

⟨ Chevron mathématique gauche, ou séquence, crochet (ouvrant). Similaire : inférieur à <. Correspond à \rangle.

\lbrace

{ Accolade gauche (ouvrant). Synonyme : \{. Correspond à \rbrace.

\lbrack

[ Crochet gauche (ouvrant). Synonyme : [. Correspond à \rbrack.

\lceil

⌈ Plafond à gauche, ressemble à un crochet mais avec le pied coupé (ouvrant). Correspond à \rceil.

\le

≤ Inférieur ou égal à (relation). C’est un synonyme de \leq.

\leadsto

⇝ flèche vers la droite en tire-bouchon (relation). Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb.

\Leftarrow

⇐ Est impliqué par, flèche vers la gauche à double-ligne (relation). Similaire : flèche vers la gauche à simple ligne \leftarrow.

\leftarrow

← Flèche vers la gauche à simple ligne (relation). Synonyme : \gets. Similaire : Flèche vers la gauche à double-ligne \Leftarrow.

\leftharpoondown

↽ Harpon vers la gauche à simple ligne avec crochet vers le bas (relation).

\leftharpoonup

↼ Harpon vers la gauche à simple ligne avec crochet vers le haut (relation).

\Leftrightarrow

⇔ Bi-implication ; double flèche bilatérale (relation). Similaire : flèche bilatérale \leftrightarrow.

\leftrightarrow

↔ Flèche bilatérale (relation). Similaire : double flèche bilatérale \Leftrightarrow.

\leq

≤ Inférieur ou égal à (relation). Synonyme : \le.

\lfloor

⌊ Plancher à gauche (ouvrant). Correspond à : \rfloor.

\lhd

◁ Pointe de flèche, c.-à-d. triangle pointant vers la gauche (binaire). Pour le symbole normal de sous-groupe on doit charger amssymb et utiliser \vartriangleleft (qui est une relation et ainsi donne un meilleur espacement).

\ll

≪ Beaucoup plus petit que (relation). Similaire : Beaucoup plus grand que \gg.

\lnot

¬ Négation logique (ordinaire). Synonyme : \neg.

\longleftarrow

⟵ Longue flèche vers la gauche à ligne simple (relation). Similaire : longue flèche gauche à ligne double \Longleftarrow.

\longleftrightarrow

⟷ Longue flèche bilatérale à ligne simple (relation). Similaire : longue flèche bilatérale à ligne double \Longleftrightarrow.

\longmapsto

⟼ Longue flèche d’un taquet vers la droite à ligne simple (relation). Similaire : version courte \mapsto.

\longrightarrow

⟶ Longue flèche vers la droite à ligne simple (relation). Similaire : longue flèche vers la droite à ligne double \Longrightarrow.

\lor

∨ Ou-logique (binaire). Synonyme : \vee. Voir aussi et-logique \land.

\mapsto

↦ Flèche d’un taquet vers la droite (relation). Similaire : version longue \longmapsto.

\mho

℧ Conductance, symbole Ohm culbuté (ordinaire). Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb.

\mid

∣ Barre verticale à ligne simple (relation). une utilisation typique de \mid est pour un ensemble \{\, x \mid x\geq 5 \,\}.

Similaire : \vert et | produisent le même symbole de barre verticale à ligne simple mais sans aucun espacement (on les classe comme « ordinaires ») et vous ne devriez pas les utiliser comme symbole de relation mais seulement comme des ordinaux, c.-à-d. comme des symboles de note en bas de page. Pour dénoter une valeur absolue, voir l’entrée de \vert et pour une norme voir l’entrée de \Vert.

\models

⊨ inclut ; portillon/tourniquet à double barre, barre verticale et double tiret court (relation). Similaire : barre verticale et double tiret long \vDash.

\mp

∓ Moins ou plus (relation).

\mu

μ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\nabla

∇ Del de Hamilton, ou nabla, ou différentiel, opérateur (ordinaire).

\natural

♮ Bécarre (ordinaire).

\ne

≠ Non égal (relation). Synonyme : \neq.

\nearrow

↗ Flèche nord-est (relation).

\neg

¬ Négation logique (ordinaire). Synonyme : \lnot. Utilisé parfois au lieu du symbole de négation: \sim.

\neq

≠ Non égal (relation). Synonyme : \ne.

\ni

∋ Signe d’appartenance réfléchi ; « contient comme élément » (relation). Synonyme : \owns. Similaire : « appartient à » \in.

\not

̸ Barre oblique longue utilisée pour rayer un opérateur la suivant (relation).

Beaucoup opérateurs en négation qui n’ont pas besoin de \not sont disponibles, en particulier avec le paquetage amssymb. Par exemple, \notin est sans doute préférable à \not\in d’un point de vue typographique.

\notin

∉ N’appartient pas à (relation). Similaire : non contenu dans \nsubseteq.

\nu

ν Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\nwarrow

↖ Flèche nord-ouest (relation).

\odot

⊙ Point cerclé (binaire). Similaire : opérateur de taille variable \bigodot.

\oint

∮ Intégrale de contour, intégrale avec un cercle au milieu (opérateur).

\Omega

Ω Lettre grecque en capitale (ordinaire).

\omega

ω Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\ominus

⊖ Signe moins, ou tiret, cerclé (binaire).

\oplus

⊕ Signe plus cerclé (binaire). Similaire : opérateur de taille variable \bigoplus.

\oslash

⊘ Barre de fraction, ou barre oblique, cerclée (binaire).

\otimes

⊗ Signe de multiplication, ou croix, cerclé (binaire). Similaire : opérateur de taille variable \bigotimes.

\owns

∋ Epsilon d’appartenance réfléchi ; « contient comme élément » (relation). Synonyme : \ni. Similaire : appartient à \in.

\parallel

∥ Parallèle (relation). Synonyme : \|.

\partial

∂ Différentielle partielle (ordinaire).

\perp

⟂ Perpendiculaire (relation). Similaire : \bot utilise le même glyphe mais l’espacement est différent parce qu’il est dans la classe ordinaire.

\Phi

Φ Lettre grecque capitale (ordinaire).

\phi

ϕ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire). La forme en variante est \varphi φ.

\Pi

Π Lettre grecque en capitale (ordinaire).

\pi

π Lettre grecque en bas de casse (ordinaire). La forme en variante est \varpi ϖ.

\pm

± Plus or minus (binaire).

\prec

≺ Précède (relation). Similaire : inférieur à <.

\preceq

⪯ Précède ou égal, précède par-dessus signe égal à une ligne (relation). Similaire : inférieur ou égal \leq.

\prime

′ Prime, ou minute au sein d’une expression temporelle (ordinaire). Typiquement utilisé en indice supérieur $A^\prime$. Il est à noter que $f^\prime$ et $f'$ produisent le même résultat. Un avantage de la seconde forme est que $f'''$ produit le symbole désiré, c.-à-d. le même résultat que $f^{\prime\prime\prime}$, mais en nécessitant moins de saisie. Il est à noter que vous ne pouvez utiliser \prime qu’en mode mathématique. Utiliser le quote ' en mode texte produit un caractère différent (apostrophe ou guillemet anglais simple de droite).

\prod

∏ Produit (opérateur).

\propto

∝ Proportionnel à (relation)

\Psi

Ψ Lettre grecque en capitale (ordinaire).

\psi

ψ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\rangle

⟩ Chevron mathématique droit, ou séquence, crochet (fermant). Similaire : supérieur à >. Correspond à \langle.

\rbrace

} Accolade de droite (fermante). Synonyme : \}. Correspond à \lbrace.

\rbrack

] Crochet droit (fermant). Synonyme : ]. Correspond à \lbrack.

\rceil

⌉ Plafond droit (fermant). Correspond à \lceil.

\Re

ℜ Partie réelle, nombres réels, R capital gothique (ordinaire). En relation avec : R majuscule ajouré, ou gras de tableau d’école \mathbb{R} ; pour accéder à cela charger le paquetage amsfonts.

\restriction

↾ Restriction d’une fonction (relation). Synonyme : \upharpoonright. Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb.

\revemptyset

⦰ Symbole ensemble vide inversé (ordinaire). En relation avec : \varnothing. Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage stix.

\rfloor

⌋ Plancher droit, un crochet droit avec la dent du haut coupée (fermant). Correspond à \lfloor.

\rhd

◁ Pointe de flèche, c.-à-d. u triangle pointant vers la droite (binaire). Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb. Pour le symbole normal de sous-groupe vous devriez plutôt charger amssymb et utiliser \vartriangleright (qui est une relation et ainsi donne un meilleur espacement).

\rho

ρ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire). La forme en variante est \varrho ϱ.

\Rightarrow

⇒ Implique, flèche vers la droite à double-ligne (relation). Similaire : flèche vers la droite \rightarrow.

\rightarrow

→ Flèche vers la droite à ligne simple (relation). Synonyme : \to. Similaire : flèche vers droite à ligne double \Rightarrow.

\rightharpoondown

⇁ Harpon vers la droite avec crochet vers le bas (relation).

\rightharpoonup

⇀ Harpon vers la droite avec crochet vers la haut (relation).

\rightleftharpoons

⇌ Harpon vers la droite avec crochet vers le haut au dessus d’un harpon vers la gauche avec crochet vers le bas (relation).

\searrow

↘ Flèche pointant sud-est (relation).

\setminus

⧵ Différence ensembliste, barre de faction inversée ou controblique, comme \ (binaire). Similaire : controblique \backslash et aussi \textbackslash hors du mode mathématique.

\sharp

♯ Dièse (ordinaire).

\Sigma

Σ Lettre grecque en capitale (ordinaire).

\sigma

σ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire). La forme en variante est \varsigma ς.

\sim

∼ Similaire à, dans une relation (relation).

\simeq

≃ Similaire ou égal à, dans une relation (relation).

\smallint

∫ Signe intégrale qui ne change pas en taille plus grande au sein d’une formule hors texte (opérateur).

\smile

⌣ Arc concave en haut, sourire (ordinaire).

\spadesuit

♠ Pique de carte à jouer (ordinaire).

\sqcap

⊓ Symbole d’intersection carré (binaire). Similaire : intersection cap.

\sqcup

⊔ Symbole d’union carré (binaire). Similaire : union \cup. En relation avec : opérateur de taille variable \bigsqcup.

\sqsubset

⊏ Symbole carré de sous-ensemble (relation). Similaire : sous-ensemble \subset. Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb.

\sqsubseteq

⊑ Symbole carré de sous-ensemble ou égal (binaire). Similaire : sous-ensemble ou égal \subseteq.

\sqsupset

⊐ Symbole carré de sur-ensemble (relation). Similaire : superset \supset. Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb.

\sqsupseteq

⊒ Symbole carré de sur-ensemble ou égal (binaire). Similaire : sur-ensemble ou égal \supseteq.

\star

⋆ Étoile à cinq branches, quelquefois utilisée comme une opération binaire générale mais quelquefois réservée pour la corrélation croisée (binaire). Similaire : les synonymes astérisque * et \ast, qui sont à six branches, et apparaissent plus souvent comme indice supérieur et inférieur, comme c’est le cas avec l’étoile de Kleene.

\subset

⊂ Est contenu (occasionnellement, est impliqué par) (relation).

\subseteq

⊆ Est contenu ou égal à (relation).

\succ

≻ Vient après, suit (relation). Similaire : inférieur à >.

\succeq

⪰ Suit ou est égal à (relation). Similaire : inférieur ou égal à \leq.

\sum

∑ Summation (opérateur). Similaire : Lettre grecque capitale \Sigma.

\supset

⊃ Contient (relation).

\supseteq

⊇ Contient ou est égal à (relation).

\surd

√ Symbole racine (ordinaire). La commande LaTeX \sqrt{..} compose la racine de l’argument, avec une barre qui s’étend pour couvrir l’argument.

\swarrow

↙ Flèche pointant au sud-ouest (relation).

\tau

τ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\theta

θ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire). La forme en variante est \vartheta ϑ.

\times

× Signe de multiplication d’école primaire (binaire). Voir aussi \cdot.

\to

→ Flèche en ligne simple vers la droite (relation). Synonyme : \rightarrow.

\top

⊤ Taquet vers le haut ; dessus, plus grand élément d’un ensemble partiellement ordonné (ordinaire). Voir aussi \bot.

\triangle

△ Triangle (ordinaire).

\triangleleft

◁ Triangle non-rempli pointant à gauche (binaire). Similaire : \lhd. Pour le symbole normal de sous-groupe vous devez charger amssymb et utiliser \vartriangleleft (qui est une relation et ainsi donne un meilleur espacement).

\triangleright

▷ Triangle non-rempli pointant à droite (binaire). Pour le symbole normal de sous-groupe vous devez à la place charger amssymb et utiliser \vartriangleright (qui est une relation et ainsi donne un meilleur espacement).

\unlhd

⊴ Pointe de flèche non-pleine soulignée pointant vers la gauche, c.-à-d. triangle avec une ligne au-dessous (binaire). Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb. Pour le symbole normal de sous-groupe chargez amssymb et utilisez \vartrianglelefteq (qui est une relation et ainsi donne un meilleur espacement).

\unrhd

⊵ Pointe de flèche non-pleine soulignée pointant vers la droite, c.-à-d. triangle avec une ligne au-dessous (binaire). Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb. Pour le symbole normal de sous-groupe chargez amssymb et utilisez \vartrianglerighteq (qui est une relation et ainsi donne un meilleur espacement).

\Uparrow

⇑ Flèche vers le haut à ligne double (relation). Similaire : flèche vers le haut à ligne simple \uparrow.

\uparrow

↑ Single-line upward-pointing flèche, diverges (relation). Similaire : double-line up-pointing flèche \Uparrow.

\Updownarrow

⇕ Double-line upward-and-downward-pointing flèche (relation). Similaire : single-line upward-and-downward-pointing flèche \updownarrow.

\updownarrow

↕ flèche haut et bas à ligne simple (relation). Similaire : flèche haut et bas à ligne double \Updownarrow.

\upharpoonright

↾ Harpon vers le haut avec crochet à droite (relation). Synonyme : \restriction. Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb.

\uplus

⊎ Union de multiensemble, un symbole union avec un symbole plus en son sein (binaire). Similaire : union \cup. En relation avec : opérateur de taille variable \biguplus.

\Upsilon

Υ Lettre grecque en capitale (ordinaire).

\upsilon

υ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\varepsilon

ε Epsilon de ronde en bas de casse (ordinaire). Plus largement utilise en mathématique que la forme non variante epsilon lunaire \epsilon ϵ. En relation avec : « appartient à » \in.

\vanothing

∅ Symbole ensemble vide. Similaire : \emptyset. En relation avec : \revemptyset. Ceci n’est pas disponible en TeX de base. En LaTeX vous devez charger le paquetage amssymb.

\varphi

φ Variante de la lettre grecque bas de casse (ordinaire). La forme non en variante est \phi ϕ.

\varpi

ϖ Variante de la lettre grecque bas de casse (ordinaire). La forme non en variante est \pi π.

\varrho

ϱ Variante de la lettre grecque bas de casse (ordinaire). La forme non en variante est \rho ρ.

\varsigma

ς Variante de la lettre grecque bas de casse (ordinaire). La forme non en variante est \sigma σ.

\vartheta

ϑ Variante de la lettre grecque bas de casse (ordinaire). La forme non en variante est \theta θ.

\vdash ⊢ Taquet droit ; prouve, implique ;

portillon/tourniquet ; barre verticale et un tiret (relation). Similaire : portillon inversé \dashv.

\vee

∨ Ou logique ; une forme de v pointant vers le bas (binaire). En relation avec : Et logique \wedge. Similaire : Opérateur de taille variable \bigvee.

\Vert

‖ Double barre verticale (ordinaire). Similaire : barre verticale simple \vert.

Le paquetage mathtools vous permet de créer des commandes pour des délimiteurs appairés. Par ex., si vous mettez \DeclarePairedDelimiter\norm{\lVert}{\rVert} dans votre préambule, ceci vous donne trois variantes de commande pour faire des barres verticales correctement espacées horizontalement : si dans le corps du document vous écrivez la version étoilée $\norm*{M^\perp}$ alors la hauteur des barres verticales correspond à celle de l’argument, alors qu’avec \norm{M^\perp} les barres ne grandissent pas avec la hauteur de l’argument mais à la place reste de la hauteur par défaut, et \norm[commande-taille]{M^\perp} donne aussi des barres qui ne grandissent pas mais sont de la taille donnée dans la commande-taille, par ex. \Bigg.

\vert

| Barre verticale simple (ordinaire). Similaire : barre à double-ligne verticale \Vert. Pour usage tel qu’au sein de la définition d’un ensemble, utilisez \mid parce que c’est une relation.

Pour une valeur absolue vous pouvez utiliser le paquetage mathtools et ajouter \DeclarePairedDelimiter\abs{\lvert}{\rvert} à votre préambule. Ceci vous donne trois variantes de commande pour les barres simples verticales qui sont correctement espacées verticalement : si dans le corps du document vous écrivez la version étoilée $\abs*{\frac{22}{7}}$ alors la hauteur des barres verticales correspond à la hauteur de l’argument, alors qu’avec \abs{\frac{22}{7}} les barres ne grandissent pas avec l’argument mais à la place sont de la hauteur par défaut, et \abs[commande-taille]{\frac{22}{7}} donne aussi des barres qui ne grandissent pas mais qui sont réglées à la taille donnée par la commande-taille, par ex. \Bigg.

\wedge

∧ Et logique (binaire). Synonyme : \land. Voir aussi ou logique \vee. Similaire : opérateur de taille variable \bigwedge.

\wp

℘ « p » de Weierstrass, fonction elliptique de Weierstrass (ordinaire).

\wr

≀ Produit couronne (binaire).

\Xi

Ξ Lettre grecque en capitale (ordinaire).

\xi

ξ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

\zeta

ζ Lettre grecque en bas de casse (ordinaire).

Les symboles suivants sont utilisés le plus souvent en texte simple mais LaTeX fourni des versions pour être utilisés dans du texte mathématique.

\mathdollar

Signe dollar en mode mathématique : $.

\mathparagraph

Signe paragraphe (pied-de-mouche) en mode mathématique : ¶.

\mathsection

Signe section en mode mathématique : §.

\mathsterling

Signe livre sterling mode mathématique : £.

\mathunderscore

Signe « souligné » en mode mathématique : _.


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16.2.1 Flèches

Voici les flèches disponibles en standard avec LaTeX. Les paquetages latexsym et amsfonts en contiennent beaucoup plus.

SymboleCommande
\Downarrow
\downarrow
\hookleftarrow
\hookrightarrow
\leftarrow
\Leftarrow
\Leftrightarrow
\leftrightarrow
\longleftarrow
\Longleftarrow
\longleftrightarrow
\Longleftrightarrow
\longmapsto
\Longrightarrow
\longrightarrow
\mapsto
\nearrow
\nwarrow
\Rightarrow
\rightarrow, or \to
\searrow
\swarrow
\uparrow
\Uparrow
\updownarrow
\Updownarrow

Un exemple de la différence entre \to et \mapsto est : \( f\colon D\to C \) given by \( n\mapsto n^2 \).

Pour faire des diagrammes cumulatifs il y a de nombreux paquetages, parmi lesquels tikz-cd et amscd.


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16.2.2 \boldmath & \unboldmath

Synopsis (utilisés en mode paragraphe ou mode LR) :

\boldmath \( math \)

ou

\unboldmath \( math \)

Ce sont des déclarations pour mettre en caractères gras les lettres et symboles dans math, ou pour contredire cela et revenir à la graisse normale (non-gras) utilisée par défaut. Elles ne doivent être utilisées ni en mode math, ni en mode math hors texte (voir Modes). Les deux commandes sont fragiles (voir \protect).

Voici un exemple dans lequel chaque commande \boldmath a lieu au sein d’une \mbox :

on a $\mbox{\boldmath \( v \)} = 5\cdot\mbox{\boldmath \( u \)$}$

ce qui signifie que \boldmath est seulement utilisé dans un mode texte, en l’occurrence le mode LR, et explique pourquoi LaTeX doit basculer en mode math pour composer v et u.

Si vous utilisez l’une ou l’autre des ces commande en mode math, comme dans Échec : \( \boldmath x \), alors vous obtenez quelque chose du genre de ‘LaTeX Font Warning: Command \boldmath invalid in math mode on input line 11’ et ‘LaTeX Font Warning: Command \mathversion invalid in math mode on input line 11’.

La commande \boldmath est problématique par bien des aspects. Les nouveaux documents devraient utiliser le paquetage bm fourni par l’équipe du projet LaTeX. Une description complète est hors du champ d’application de ce manuel (voir la documentation complète sur le CTAN) mais même le petit exemple suivant :

\usepackage{bm}   % dans le préambule
...
on a $\bm{v} = 5\cdot\bm{u}$

illustre déjà que c’est une amélioration par rapport à \boldmath.


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16.2.3 Pseudo-gras avec des lettres évidées

Synopsis :

\usepackage{amssymb}   % dans le préambule
  ... 
\mathbb{lettre-capitale}

Fournit les lettres mathématiques évidées utilisées traditionnellement pour noter les noms d’ensembles, comme les entiers naturels, relatifs, etc. Le nom \mathbb vient de « blackboard bold math » qu’on pourrait traduire par caractères mathématiques gras scolaires.

Dans l’exemple suivant :

\( \forall n \in \mathbb{N}, n^2 \geq 0 \)

le \mathbb{N} donne le symbole gras scolaire ℕ, représentant les entiers naturels.

Si vous utilisez autre chose qu’une lettre capitale alors aucune erreur n’est produite, mais vous obtiendrez des résultats étranges, y compris des caractères inattendus.

Il y a des paquetages donnant accès à des symboles autres que les lettres capitales ; voir sur le CTAN.


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16.2.4 Math Calligraphic

Synopsis :

\mathcal{lettres-capitales}

Utilise une fonte scripte, Math Calligraphic.

Dans l’exemple suivant l’identificateur du graphe est produit en sortie avec la fonte Math Calligraphic :

Soit un graphe \( \mathcal{G} \).

Si vous utilisez autre chose que des lettres capitales alors vous n’aurez pas une erreur mais vous n’aurez pas non plus une sortie en calligraphique math. Par exemple, \mathcal{g} produit en sortie une accolade fermante.


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16.2.5 Délimiteurs

Les délimiteurs sont les parenthèses, accolades, crochets, ou autres caractères utilisés pour marquer le début et la fin d’une sous-formule. Dans l’exemple suivant la formule a trois ensembles de parenthèses délimitant les trois sous-formules :

(z-z_0)^2 = (x-x_0)^2 + (y-y_0)^2

Il n’est pas nécessaire que les délimiteurs se correspondent, ainsi vous pouvez saisir \( [0,1) \).

Voici les délimiteurs usuels :

DélimiteurCommandeNom
((Parenthèse gauche
))Parenthèse droite
\}{ ou \lbraceAccolade gauche
\{} ou \rbraceAccolade droite
[[ ou \lbrackCrochet gauche
]] ou \rbrackCrochet droit
\lfloorCrochet gauche de partie entière
\rfloorCrochet droit de partie entière
\lceilCrochet gauche d’arrondi supérieur
\rceilCrochet droit d’arrondi supérieur
\langleChevron gauche
\rangleChevron droit
//Oblique, ou oblique vers l’avant
\\backslashControblique, ou oblique vers l’arrière
|| ou \vertBarre verticale
\| ou \VertBarre verticale double

Le paquetage mathtools vous permet de créer des commandes pour des délimiteurs appairés. Par ex., si vous mettez \DeclarePairedDelimiter\abs{\lvert}{\rvert} dans votre préambule alors cela vous donne deux commandes pour les barres simples verticales (qui ne fonctionnent qu’en mode math). La forme étoilée, comme dans \abs*{\frac{22}{7}}, a la hauteur des barres verticales accordée à la hauteur de l’argument. La forme non-étoilée, comme dans \abs{\frac{22}{7}}, a les barres fixées à la hauteur par défaut. Cette forme accepte un argument optionnel, comme dans \abs[commande-taille]{\frac{22}{7}}, où la taille des barres est donnée par la commande-taille, par ex. \Bigg. En utilisant plutôt \lVert et \rVert pour les symboles, vous obtenez une notation de norme avec le même comportement.


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16.2.5.1 \left & \right

Synopsis :

\left délimiteur1 ... \right délimiteur2

Fabrique des parenthèses, crochets, ou autres délimiteurs qui se correspondent. LaTeX fabrique les délimiteurs juste assez hauts pour couvrir la taille de la formule qu’ils embrassent.

L’exemple suivant fabrique un vecteur unitaire entouré par des parenthèses assez hautes pour couvrir les composantes :

\begin{equation}
  \left(\begin{array}{c}
    1   \\
    0   \\
  \end{array}\right)
\end{equation}

Voir Delimiters, pour une liste des délimiteurs usuels.

Chaque \left doit avoir un \right qui lui correspond. Dans l’exemple plus haut, si on ne met pas le \left( alors on a le message d’erreur ‘Extra \right’. Si c’est le \right) qu’on ne met pas, alors on obtient ‘You can't use `\eqno' in math mode’.

Toutefois, il n’est pas nécessaire que délimiteur1 et délimiteur2 se correspondent. Un cas usuel est que vous désiriez une accolade d’un seul côté, comme ci-dessous. Utilisez un point, ‘.’, comme délimiteur nul :

\begin{equation}
  f(n)=\left\{\begin{array}{ll}
                1             &\mbox{si \(n=0\)} \\
                f(n-1)+3n^2   &\mbox{sinon}       
       \end{array}\right.
\end{equation}

Notez que pour obtenir une accolade comme délimiteur vous devez la préfixer d’une controblique, \{ (voir Reserved characters). (Les paquetages amsmath et mathtools vous permettent d’obtenir la construction ci-dessus avec un environnement cases).

La paire \left ... \right fabrique un groupe. Une conséquence de cela est que la formule embrassée par la paire \left ... \right ne peut pas avoir de saut de ligne dans la sortie. Ceci inclut à la fois les sauts de lignes manuels, et ceux générés automatiquement par LaTeX. Dans l’exemple suivant, LaTeX insère un saut de ligne pour que la formule tienne entre les marges :

Lorem ipsum dolor sit amet
\( (a+b+c+d+e+f+g+h+i+j+k+l+m+n+o+p+q+r+s+t+u+v+w+x+y+z) \)

Mais avec \left et \right :

Lorem ipsum dolor sit amet
\( \left(a+b+c+d+e+f+g+h+i+j+k+l+m+n+o+p+q+r+s+t+u+v+w+x+y+z\right) \)

LaTeX n’insère pas de saut, ce qui a pour effet que la formule s’étende jusque dans la marge.

Parce que \left ... \right fait un groupe, toutes les règles habituelles concernant les groupes s’appliquent. Ci-dessous, la valeur de \testlength réglée au sein de l’équation sera oubliée, en et sortie on a ‘1.2pt’.

\newlength{\testlength} \setlength{\testlength}{1.2pt}
\begin{equation}
  \left( a+b=c \setlength{\testlength}{3.4pt} \right)
  \the\testlength
\end{equation}

La paire \left ... \right affecte l’espacement horizontal de la formule embrassée de deux manières. La première est que dans \( \sin(x) = \sin\left(x\right) \) le membre de droite a plus d’espace autour du x. C’est parce que \left( ... \right) insère un nœud interne alors que ( ... ) insère un nœud ouvrant. La seconde manière dont l’espacement horizontal est affecté est que parce que la paire forme un groupe, la sous-formule embrassée sera composée à sa longueur naturelle, sans dilatation ni contraction pour que la ligne s’ajuste mieux.

TeX dilate les délimiteurs selon la hauteur et profondeur de la formule embrassée. Ci-dessous LaTeX fait grandir les crochets pour qu’ils s’étendent sur toute la hauteur de l’intégrale :

\begin{equation}
  \left[ \int_{x=r_0}^{\infty} -G\frac{Mm}{r^2}\, dr \right] 
\end{equation}

Régler la taille manuellement donne souvent un meilleur résultat. Par exemple, bien que le filet ci-dessous ait une profondeur nulle, TeX crée des délimiteurs qui s’étendent sous le filet :

\begin{equation}
  \left( \rule{1pt}{1cm} \right)
\end{equation}

TeX peut choisir des délimiteurs qui sont trop petits, comme dans \( \left| |x|+|y| \right| \). Il peut aussi en choisir de trop grand, comme ci-dessous :

\begin{equation}
  \left( \sum_{0\leq i<n} i^k \right)
\end{equation}

Un troisième cas malheureux c’est quand on a une formule hors texte longue tenant sur plus d’une ligne et que vous devez accorder les tailles du délimiteur ouvrant et fermant ; vous ne pouvez pas utiliser \left sur la première ligne et \right sur la dernière parce qu’ils doivent se correspondre.

Pour régler manuellement la taille des délimiteurs, voir \bigl & \bigr etc..


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16.2.5.2 \bigl, \bigr, etc.

Synopsis, l’un parmi :

\bigldélimiteur1 ... \bigrdélimiteur2
\Bigldélimiteur1 ... \bigrdélimiteur2
\biggldélimiteur1 ... \biggrdélimiteur2
\Biggldélimiteur1 ... \Biggrdélimiteur2  

(comme dans \bigl[...\bigr] ; strictement parlant il n’est pas nécessaire qu’ils soient appairés, voir ci-dessous), ou l’un parmi :

\bigmdélimiteur
\Bigmdélimiteur
\biggmdélimiteur
\Biggmdélimiteur

(comme avec \bigm|), ou l’un parmi :

\bigdélimiteur
\Bigdélimiteur
\biggdélimiteur
\Biggdélimiteur

(comme avec \big[).

Produit des délimiteurs de taille réglée manuellement. Pour des délimiteurs de taille réglée automatiquement voir \left & \right).

L’exemple ci-dessous produit des barres verticales externes légèrement plus grandes :

  \bigl| |x|+|y| \bigr|

Les commandes ci-dessus sont dans l’ordre des tailles croissantes. Vous pouvez utiliser la taille la plus petite comme \bigl...\bigr dans un paragraphe sans que cela ait pour effet que LaTeX écarte les lignes. Les tailles plus grandes sont destinées aux équations hors texte.

Voir Delimiters, pour une liste des délimiteurs usuels. Dans la famille des commandes en ‘l’ ou ‘r’, il n’est pas nécessaire que délimiteur1 et délimiteur2 se correspondent.

Les commandes en ‘l’ ou ‘r’ produisent délimiteurs ouvrant et fermant qui n’insèrent aucun espace horizontal entre un atome précédent et le délimiteur, alors que les commandes sans ‘l’ ou ‘r’ insèrent un peut d’espace (parce que chaque délimiteur est réglé comme une variable ordinaire). Comparez les deux lignes dans l’exemple ci-dessous :

\begin{tabular}{l}
  \(\displaystyle \sin\biggl(\frac{1}{2}\biggr) \)  \\  % bon
  \(\displaystyle \sin\bigg(\frac{1}{2}\bigg)  \)   \\  % mauvais
\end{tabular}

La gestion typographique traditionnelle est sur la première ligne. Sur la seconde ligne la sortie a de l’espace supplémentaire entre le \sin et la parenthèse ouvrante.

Les commandes sans ‘l’ ou ‘r’ donnent cependant l’espacement correct dans certaines circonstances, comme avec la grande ligne verticale dans l’exemple ci-dessous :

\begin{equation}
  \int_{x=a}^b x^2\,dx = \frac{1}{3} x^3 \Big|_{x=a}^b
\end{equation}

(beaucoup d’auteurs préfèrent remplacer \frac par la commande \tfrac du paquetage amsmath), et comme avec cette grande oblique :

\begin{equation}
  \lim_{n\to\infty}\pi(n) \big/ (n/\log n) = 1
\end{equation}

Contrairement à la paire \left...\right (voir \left & \right), les commandes décrites ici et en ‘l’ ou ‘r’ ne forment pas un groupe. Strictement parlant il n’est pas nécessaire qu’elles soient appairées, et donc vous pourriez écrire quelque chose du ce genre :

\begin{equation}
  \Biggl[ \pi/6 ] 
\end{equation}

Les commandes en ‘m’ sont pour les relations, les choses qui sont au milieu d’une formule, comme ceci :

\begin{equation}
  \biggl\{ a\in B \biggm| a=\sum_{0\leq i<n}3i^2+4 \biggr\}
\end{equation}  

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16.2.6 Points de suspensions, horizontaux ou verticaux

Les points de suspension sont les trois points (habituellement trois) indiquant qu’un motif se prolonge.

\begin{array}{cccc}
  a_{0,0}    &a_{0,1}   &a_{0,2} &\ldots \\
  a_{1,0}    &\ddots                     \\
  \vdots
\end{array}

LaTeX fournit ces types de points de suspension :

\cdots

Des points de suspension horizontaux élevés au centre de la ligne, comme dans ⋯. Utilisés comme dans : \( a_0\cdot a_1\cdots a_{n-1} \).

\ddots

Des points de suspension en diagonale, ⋱. Voir l’exemple plus haut d’un tableau array pour une utilisation.

\ldots

Points de suspension sur la ligne de base, …. Utilisés comme dans : \( x_0,\ldots x_{n-1} \). Un autre exemple est le tableau array donné plus haut. Un synonyme est \mathellipsis. Un synonyme du paquetage amsmath est \hdots.

Vous pouvez également utiliser cette commande au-dehors du mode math, comme dans La boîte de vitesse, les freins, \ldots{} tout est cassé. (En mode paragraphe ou en mode LR un synonyme de \ldots est \dots).

\vdots

Points de suspension alignés verticalement, ⋮. Voir l’exemple plus haut avec un array pour une utilisation possible.

Le paquetage amsmath a la commande \dots pour baliser sémantiquement les points de suspension. L’exemple suivant produit deux sorties d’aspects distincts pour les deux premiers usages de la commande \dots.

\usepackage{amsmath}  % dans le préambule
  ...
Supposons que \( p_0, p_1, \dots, p_{n-1} \) soit la liste de tous les nombres premiers.
On remarque que \( p_0\cdot p_1 \dots \cdot p_{n-1} +1 \) n'est pas un
multiple de l'un quelconque des \( p_i \).
Conclusion : il y a un nombre infini de nombres premiers \( p_0, p_1, \dotsc \).

Dans la première ligne LaTeX regarde la virgule suivant \dots pour déterminer qu’il devrait produire en sortie des points de suspension sur la ligne de base. La seconde ligne a un \cdot qui suit \dots alors LaTeX produit des points de suspension sur l’axe mathématique, verticalement centrés. Toutefois, le troisième usage n’a aucun caractère de suivi, aussi vous devez indiquer à LaTeX que faire. Vous pouvez utiliser l’une des commandes : \dotsc si vous avez besoin de points de suspension appropriés pour suivre une virgule, \dotsb si vous avez des points de suspension qui conviennent quand il y a ensuite un opérateur ou un symbole de relation, \dotsi pour les points de suspension utilisés avec des intégrales, ou \dotso pour les autres cas.


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16.2.7 Lettres grecques

On ne donne les versions en capitale de ces lettres grecques que lorsque elle sont distinctes des lettres romaines capitales.

SymboleCommandeNom
α\alphaAlpha
β\betaBêta
γ, Γ\gamma, \GammaGamma
δ, Δ\delta, \DeltaDelta
ε, ϵ\varepsilon, \epsilonEpsilon
ζ\zetaZêta
η\etaÊta
θ, ϑ\theta, \varthetaThêta
ι\iotaIota
κ\kappaKappa
λ, Λ\lambda, \LambdaLambda
μ\muMu
ν\nuNu
ξ, Ξ\xi, \XiXi
π, Π\pi, \PiPi
ρ, ϱ\rho, \varrhoRhô
σ, Σ\sigma, \SigmaSigma
τ\tauTau
ϕ, φ, Φ\phi, \varphi, \PhiPhi
χ\chichi
ψ, Ψ\psi, \PsiPsi
ω, Ω\omega, \OmegaOméga

Pour omicron, si vous utiliser la fonte par défaut de LaTeX Computer Modern alors saisissez omicron juste comme ‘o’ ou ‘O’. Si vous désirez avoir le nom ou si votre fonte affiche une différence alors vous pouvez utiliser quelque chose du genre de \newcommand\omicron{o}. Le paquetage unicode-math comprend \upomicron pour un omicron droit et \mitomicron pour l’italique mathématique.

Alors que le symbole de relation d’appartenance à un ensemble ∈ généré par \in est similaire à epsilon, il n’est jamais utilisé pour une variable.


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16.3 Fonctions mathématiques

En mode mathématique ces commandes produisent des noms de fonction en police romaine et avec l’espacement adéquat.

\arccos

Arccosinus, cosinus inverse

\arcsin

Arcsinus, sinus inverse

\arctan

Arctangente, tangente inverse

\arg

Angle entre l’axe des réels et un point dans le plan complexe

\bmod

Opérateur modulo binaire, utilisé comme dans \( 5\bmod 3=2 \)

\cos

Cosinus

\cosh

Cosinus hyperbolique

\cot

Cotangente

\coth

Cotangente hyperbolique

\csc

Cosécante

\deg

Degrés

\det

Déterminant

\dim

Dimension

\exp

Exponentielle

\gcd

Plus grand commun diviseur

\hom

Homomorphisme

\inf

Infimum

\ker

Noyau

\lg

Logarithme en base 2

\lim

Limite

\liminf

Limite inférieure

\limsup

Limite supérieure

\ln

Logarithme népérien

\log

Logarithme

\max

Maximum

\min

Minimum

\pmod

Modulo parenthésé, comme dans \( 5\equiv 2\pmod 3 \)

\Pr

Probabilité

\sec

Sécante

\sin

Sinus

\sinh

Sinus hyperbolique

\sup

Supremum sup

\tan

Tangente

\tanh

Tangente hyperbolique

Le paquetage amsmath ajoute des amélioration à certaines de ces commandes, et vous permet aussi de définir les vôtres propres. La documentation complète est sur le CTAN, mais en un mot, vous pouvez définir une opérateur identité avec \DeclareMathOperator{\identity}{id} qui est comme ceux donnés plus haut mais s’imprime en ‘id’. La forme étoilée \DeclareMathOperator*{\op}{op} règle tout indice supérieur ou inférieur pour être au-dessus et au-dessous, comme c’est la tradition pour \lim, \sup, ou \max.


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16.4 Accents mathématiques

LaTeX fournit diverse commandes pour produire des lettres accentuées en math. Elles diffèrent de celles concernant les accents en texte normal (voir Accents).

\acute

Accent aigu mathématique

\bar

Accent barre suscrite mathématique

\breve

Accent brève mathématique

\check

Accent háček (caron) mathématique

\ddot

Accent diérèse (tréma) mathématique

\dot

Accent point suscrit mathématique

\grave

Accent grave mathématique

\hat

Accent chapeau (circonflexe) mathématique

\mathring

Accent rond-en-chef mathématique

\tilde

Accent tilde mathématique

\vec

Symbole vecteur mathématique

\widehat

Accent chapeau large mathématique

\widetilde

Accent tilde mathématique

Quand on place un accent sur un i ou un j, la tradition est d’en utiliser un sans point, \imath ou jmath (voir Math symbols).


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16.4.1 \accent

Synopsis :

\accent numéro caractère

Une commande primitive TeX utilisée pour générer des caractères accentués à partir de diacritiques et de lettres. Le diacritique est sélectionné par numéro, un argument numérique, suivi par un espace, et ensuite un argument caractère pour construire le caractère accentué dans la fonte courante.

Voici les caractères ‘e’ accentués.

\accent18 e
\accent20 e
\accent21 e
\accent22 e
\accent23 e

Le premier a un accent grave, le second a un caron, le troisième une brève, le quatrième un macron, et le dernier un rond-en-chef. Ce qui donne è ě ĕ ē e̊

La position de l’accent est déterminée par la fonte au moment de sa conception et ainsi le résultat de \accent peut différer d’une fonte à l’autre. Dans LaTeX il est préférable d’avoir des glyphes pour les caractères accentués plutôt que de les construire en utilisant \accent. Utiliser des glyphes qui contiennent déjà les caractères accentués (comme dans le codage T1) permet d’obtenir une césure correcte alors que \accent désactive la césure (spécifiquement avec le codage de fonte OT1 dans lequel il n’y a pas de glyphe avec accent).

Optionnellement il peut y avoir un changement de fonte entre numéro et caractère. Notez aussi que cette commande règle le paramètre \spacefactor à 1000 (voir \spacefactor).

Une caractéristique inévitable de certaines lettres cyrilliques et de la majorité des lettres cyrilliques accentuées est qu’on doit les assembler à partir de multiples éléments (accents, modificateurs, etc.) alors même que \accent ne fournit qu’une combinaison entre une seul diacritique et une seule lettre. Il y a aussi des cas où les accents doivent apparaître entre des lettres que \accent ne prend pas en charge. Il y a d’autres cas encore comme les lettres I et J dont les points au dessus de leurs homologues en bas-de-casse entrent en conflit avec les diacritiques suscrits. L’utilisation de la commande \accent dans ces cas ne fonctionnera pas du fait qu’elle ne peut pas distinguer entre capitales et bas-de-casse.


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16.5 Sur- et sous-ligner

LaTeX fournit des commandes pour sur-ligner ou souligner, ou pour placer des accolades au-dessous ou au-dessous d’une matière.

\underline{texte}

A pour effet que texte, ce qui peut être ou non en mode mathématique, soit souligné. La ligne est toujours sous le texte, en prenant en compte les jambages, ainsi dans \(\underline{y}\) la ligne est plus bas que dans \(\underline{x}\). Cette commande est fragile (voir \protect).

Notez que le paquetage ulem fait du soulignement en mode texte et permet les sauts de ligne ainsi que plusieurs autres fonctionnalités. Voir sa documentation sur le CTAN. Voir aussi \hrulefill & \dotfill pour produire une ligne, pour des choses comme une signature.

\overline{texte}

Met une ligne horizontale au dessus de texte. Fonctionne en mode mathématiques, et en dehors. Par exemple, \overline{x+y}. Notez que cette commande diffère de \bar (voir Math accents).

\underbrace{math}

Met une accolade au-dessous de math. Par exemple, le code (1-\underbrace{1/2)+(1/2}-1/3) met en vedette la partie qui s’annule. Attachez du texte à l’accolade en utilisant la commande indice inférieur, _, ou indice supérieur, ^, comme ci-dessous :

\begin{displaymath}
  1+1/2+\underbrace{1/3+1/4}_{>1/2}+
       \underbrace{1/5+1/6+1/7+1/8}_{>1/2}+\cdots
\end{displaymath}

L’indice supérieur apparaît au-dessus de l’expression, aussi il peut sembler sans relation avec l’accolade du dessous.

\overbrace{math}

Met une accolade au-dessus de math. Par exemple, \overbrace{x+x+\cdots +x}^{\mbox{\(k\) fois}}. Voir aussi \underbrace.

Le paquetage mathtools ajoute une accolade par dessus ou par dessous, ainsi que des améliorations sur les accolades. Voir la documentation sur le CTAN.


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16.6 Espacement en mode mathématique

Quand il compose des mathématiques, LaTeX insère l’espacement selon les règles normales pour les textes mathématiques. Si vous entrez y=m x alors LaTeX ignore l’espace et dans la sortie le m est juste à côté du x, comme dans y=mx.

Mais les règles de LaTeX ont occasionnellement besoin de petits ajustements. Par exemple, dans l’intégrale la tradition est de mettre une petite espace supplémentaire entre le f(x) et le dx, obtenue ci-dessous avec la commande \, :

\int_0^1 f(x)\,dx

LaTeX fournit les commandes qui suivent utilisables en mode mathématique. Beaucoup de ces définitions d’espacement sont exprimées dans l’unité mathématique mu donnée par 1 em = 18 mu, où le em est pris de la famille courante des symboles mathématiques (voir Units of length). Ainsi, un \thickspace est typiquement de 5/18 fois la largeur d’un ‘M’.

\;

Synonyme : \thickspace. Normalement 5.0mu plus 5.0mu. Avec le paquetage amsmath, ou depuis la parution 2020-10-01 de LaTeX, utilisable aussi bien en mode texte qu’en mode mathématique ; sinon, utilisable seulement en mode mathématique.

\negthickspace

Normalement -5.0mu plus 2.0mu minus 4.0mu. Avec le paquetage amsmath, ou depuis la parution 2020-10-01 de LaTeX, utilisable aussi bien en mode texte qu’en mode mathématique ; sinon, utilisable seulement en mode mathématique.

\:
\>

Synonyme : \medspace. Normalement 4.0mu plus 2.0mu minus 4.0mu. Avec le paquetage amsmath, ou depuis la parution 2020-10-01 de LaTeX, utilisable aussi bien en mode texte qu’en mode mathématique ; sinon, utilisable seulement en mode mathématique.

\negmedspace

Normalement -4.0mu plus 2.0mu minus 4.0mu. Avec le paquetage amsmath, ou depuis la parution 2020-10-01 de LaTeX, utilisable aussi bien en mode texte qu’en mode mathématique ; sinon, utilisable seulement en mode mathématique.

\,

Synonyme : \thinspace. Espace fine, normalement 3mu, c.-à-d. 1/6mu. Utilisable à la fois en mode mathématique et en mode texte (voir \thinspace & \negthinspace).

Cette espace est très utilisée, par exemple entre la fonction et la variation infinitésimale dans une intégrale \int f(x)\,dx et, si un auteur fait cela, avant la ponctuation dans une équation affichée :

La primitive est
\begin{equation}
  3x^{-1/2}+3^{1/2}\,.
\end{equation}
\!

Une espace fine négative. Normalement -3mu. Avec le paquetage amsmath, ou depuis la parution 2020-10-01 de LaTeX, utilisable aussi bien en mode texte qu’en mode mathématique ; sinon, la commande \! est utilisable seulement en mode mathématique mais la commande \negthinspace a toujours également fonctionné en mode texte (voir \thinspace & \negthinspace).

\quad

Vaut 18mu, c.-à-d. 1em. Souvent utilisé pour l’espace entourant les équations ou expressions, par ex. pour l’espace entre deux équation au sein d’un environnement displaymath. Utilisable à la fois en mode mathématique et en mode texte.

\qquad

Une longueur de 2 quads, soit 36mu = 2em. Utilisable à la fois en mode mathématique et en mode texte.


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16.6.1 \smash

Synopsis :

\smash{sous-formule}

Compose sous-formule en aplatissant sa boîte comme si sa hauteur et sa profondeur étaient nulles.

Dans l’exemple suivant l’exponentielle est si haut que sans la commande \smash LaTeX séparerait sa ligne de la ligne juste au-dessus, et l’irrégularité de l’espacement des lignes pourrait être visuellement malheureuse.

Pour calculer la tétration $\smash{2^{2^{2^2}}}$,
évaluer de haut en bas, comme $2^{2^4}=2^{16}=65536$.

(À cause du \smash l’expression imprimée pourrait se superposer à la ligne du dessus, aussi vous voudrez sans doute attendre la version finale du document avant de faire de tels ajustements).

Ce qui suit illustre l’effet de \smash en utilisant \fbox pour cerner la boîte que LaTeX met sur la ligne. La commande \barrenoire fait une barre s’étendant de 10 points sous la ligne de base jusqu’à 20 points au-dessus.

\newcommand{\barrenoire}{\rule[-10pt]{5pt}{30pt}}
\fbox{\barrenoire}
\fbox{\smash{\barrenoire}}

La première boîte que LaTeX place fait 20 points de haut et 10 points de profondeur. Mais la seconde boîte est traitée par LaTeX comme ayant une hauteur et une profondeur nulles, même si l’encre imprimée sur la page s’étend toujours bien au-dessus et au-dessous de la ligne.

La commande \smash apparaît souvent en mathématiques pour ajuster la taille d’un élément qui entoure une sous-formule. Ci-dessous la première racine s’étend sous la ligne de base alors que la seconde repose juste sur la ligne de base.

\begin{equation}
\sqrt{\sum_{0\leq k< n} f(k)}
\sqrt{\vphantom{\sum}\smash{\sum_{0\leq k< n}} f(k)}
\end{equation}

Notez l’usage de \vphantom pour donner à la commande \sqrt un argument avec la même hauteur que la \sum (voir \phantom & \vphantom & \hphantom).

Alors que le plus souvent on l’utilise en mathématique, la commande \smash peut apparaître dans d’autres contextes. Toutefois, elle n’assure pas le passage en horizontal. Ainsi si elle débute un paragraphe il est préférable de mettre en premier un \leavevmode, comme dans la dernière ligne de l’exemple ci-dessous :

xxx xxx xxx

\smash{yyy}  % sans renfoncement de paragraphe

\leavevmode\smash{zzz}  % renfoncement normal de paragraphe

Le paquetage mathtools a des opérateurs qui fournissent un contrôle encore plus fin de l’aplatissement d’une boîte de sous-formule.


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16.6.2 \phantom & \vphantom & \hphantom

Synopsis :

\phantom{sous-formule}

ou

\vphantom{sous-formule}

ou

\hphantom{sous-formule}

La commande \phantom crée une boîte de la même hauteur, profondeur et largeur que sous-formule, mais vide. c.-à-d. qu’avec cette commande LaTeX compose l’espace mais ne le remplit pas avec la matière. Dans l’exemple ci-dessous LaTeX met un espace blanc de la largeur correcte pour la réponse, mais il n’affiche pas la réponse.

\begin{displaymath}
  \int x^2\,dx=\mbox{\underline{$\phantom{(1/3)x^3+C}$}} 
\end{displaymath}

La variante \vphantom produit une boîte invisible de la même taille verticale que sous-formule, la même hauteur et profondeur, mais ayant une largeur nulle. Et \hphantom fabrique une boîte avec la même largeur que sous-formule mais de hauteur et profondeur nulles.

Dans l’exemple suivant, la tour des exposants dans l’expression second opérande de la somme est si haute que TeX place cette expression plus bas qu’il ne le ferait par défaut. Sans ajustement, les deux expressions opérandes de la somme seraient à des niveaux différents. Le \vphantom dans la première expression dit à TeX de laisser autant de place verticalement qu’il fait pour la tour, de sorte que les deux expressions ressortent au même niveau.

\begin{displaymath}
    \sum_{j\in\{0,\ldots\, 10\}\vphantom{3^{3^{3^j}}}}
      \sum_{i\in\{0,\ldots\, 3^{3^{3^j}}\}} i\cdot j
\end{displaymath}

Ces commandes sont souvent utilisées conjointement avec \smash. Voir \smash, ce qui inclut un autre exemple d’usage de \vphantom.

Les trois commandes en phantom apparaissent souvent mais notez que LaTeX fournit nombre d’autres commandes affectant les tailles de boîtes qui pourraient être plus commodes, notamment \makebox (voir \mbox & \makebox) et également \settodepth (voir \settodepth), \settoheight (voir \settoheight), et \settowidth (voir \settowidth). De plus, le paquetage mathtools a beaucoup de commandes qui offrent un contrôle fin de l’espacement.

Les trois commandes produisent une boîte ordinaire, sans aucun statut mathématique spécial. Ainsi pour faire quelque chose comme attacher un indice supérieur vous avez à donner un tel statut, par exemple avec la commande \operatorname du paquetage amsmath.

Alors que la plupart du temps on les utilise en mathématiques, ces trois commandes peuvent apparaître dans d’autres contextes. Toutefois, elles ne provoquent pas le passage de LaTeX en mode horizontal. Ainsi si l’une de ces commandes débute un paragraphe alors vous avez typiquement à la précéder d’un \leavevmode.


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16.6.3 \mathstrut

Synopsis :

\mathstrut

L’homologue de \strut pour les mathématiques. Voir \strut.

Entrer $\sqrt{x} + \sqrt{x^i}$ donne en sortie une seconde racine plus haute que la première. Pour ajouter de l’espace vertical supplémentaire sans aucun espace horizontal, de sorte que les deux aient la même hauteur, utilisez $\sqrt{x\mathstrut} + \sqrt{x^i\mathstrut}$.

La commande \mathstrut ajoute la hauteur verticale d’une parenthèse ouvrante, (, mais aucun espace horizontal. Elle est définie comme \vphantom{(} : voir \phantom & \vphantom & \hphantom pour plus ample information. Son avantage par rapport à \strut est que \mathstrut n’ajoute aucune profondeur, ce qui est le plus souvent ce qui convient pour les formules. Utiliser la hauteur d’une parenthèse ouvrante est juste une convention ; pour un contrôle complet de la quantité d’espace, utilisez \rule avec une largeur. Voir \rule.


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16.7 Styles mathématiques

Les règles de TeX pour composer une formule dépendent du contexte. Par exemple, au sein d’une équation hors texte, l’entrée \sum_{0\leq i<n}k^m=\frac{n^{m+1}}{m+1}+\mbox{termes d'ordre inférieur} donnera une sortie où l’indice de sommation sera centré sous le symbole de sommation. Mais si cette même entrée est en ligne dans le texte, alors l’indice de sommation est déporté sur la droite plutôt que au-dessous, de sorte qu’il n’écarte pas les lignes alentour. De même, dans un contexte en hors texte, les symboles au numérateur et dénominateur seront plus grands que pour une formule en ligne dans le texte, et en hors-texte mathématique les indices supérieurs et inférieurs sont plus écartés que pour une formule mathématique en ligne dans le texte.

TeX utilise quatre styles mathématiques.

TeX détermines un style mathématique par défaut mais vous pouvez l’emporter dessus avec une déclaration de \displaystyle, ou \textstyle, ou \scriptstyle, ou \scriptscriptstyle.

Dans l’exemple suivant, la fraction sur la ligne ‘Arithmetique’ aura l’air recroquevillée.

\begin{tabular}{r|cc}
  \textsc{Nom}  &\textsc{Séries}  &\textsc{Somme}  \\  \hline
  Arithmetique     &$a+(a+b)+(a+2b)+\cdots+(a+(n-1)b)$
                   &$na+(n-1)n\cdot\frac{b}{2}$  \\
  Géometrique      &$a+ab+ab^2+\cdots+ab^{n-1}$
                   &$\displaystyle a\cdot\frac{1-b^n}{1-b}$  \\
\end{tabular}

Mais à cause de la déclaration \displaystyle, la fraction de la ligne ‘Géometrique’ sera facile à lire, avec des caractères de la même taille que le reste de la ligne.

Un autre exemple est que, comparé à la même entrée sans la déclaration, le résultat de :

on obtient
$\pi=2\cdot{\displaystyle\int_{x=0}^1 \sqrt{1-x^2}\,dx}$

aura un signe intégrale bien plus haut. Notez que dans cet exemple le \displaystyle ne s’applique qu’à une partie de la formule, celle qui est délimitée entre accolades, comme ‘{\displaystyle ...}’.

Le dernier exemple est une fraction continue.

\begin{equation}
a_0+\frac{1}{
       \displaystyle a_1+\frac{\mathstrut 1}{
       \displaystyle a_2+\frac{\mathstrut 1}{
       \displaystyle a_3}}}
\end{equation}

Sans la déclaration \displaystyle, les dénominateurs seraient en style script et scriptscript. (Le \mathstrut améliore la hauteur des dénominateurs ; voir \mathstrut).


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16.8 Recueil de diverses commandes utiles en math

LaTeX contient moult facilités pour les mathématiques. En voici quelques-unes qu’on n’a pas pu classer ailleurs.


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16.8.1 Caractère deux-points : & \colon

Synopsis, l’un parmi :

:
\colon

En mathématiques, le caractère deux-points, :, est une relation.

Avec des rapport de côtés \( 3:4 \) et \( 4:5 \), le triangle est rectangle.

De base LaTeX définit \colon pour produire le caractère deux-points avec l’espacement approprié pour une ponctuation, comme dans la notation de construction d’ensemble \{x\colon 0\leq x<1\}.

Mais le paquetage largement utilisé amsmath définit \colon pour être utilisé dans la définition de fonctions f\colon D\to C. Ainsi si vous désirez utiliser le caractère deux-points comme une ponctuation, utilisez alors \mathpunct{:}.


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16.8.2 \*

Synopsis :

\*

Un symbole de multiplication discrétionnaire, sur lequel un saut de ligne est autorisé. En l’absence de saut, la multiplication est indiquée implicitement par un espace, alors qu’en cas de saut un symbole × est imprimé immédiatement avant le saut. Ainsi

\documentclass{article}
\usepackage[utf8]{inputenc}
\usepackage{french}
\begin{document}
Mais \(A_3 = 0\), ainsi le produit de tous les termes de
\(A_1\) à \(A_4\), c.-à-d.\ \(A_1\* A_2\* A_3 \* A_4\),
est égal à zéro.
\end{document}

produit une sortie de ce type (on a omis une partie du texte pour faire apparaître la césure au même endroit que dans une sortie TeX) :

Mais A_3 = 0, ainsi […] de A_1 à A_4, c.-à-d. A_1 A_2 \times
A_3 A_4, est égal à zéro.


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16.8.3 \frac

Synopsis :

\frac{num}{dén}

Produit la fraction num divisé par dén. Utilisé comme : \begin{displaymath} \frac{1}{\sqrt{2\pi\sigma}} \end{displaymath}. En mode mathématique en ligne cela ressort petit ; voir la discussion de \displaystyle (voir Math formulas).


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16.8.4 \sqrt

Synopsis, l’un parmi :

 \sqrt{arg}
 \sqrt[nième]{arg}

Produit la représentation de la racine carrée, ou optionnellement de la racine nième, de arg. L’argument optionnel nième détermine quelle racine produire, c.-à-d. saisissez $\sqrt[3]{x+y}$ pour la racine cubique de x+y. La taille du radical croît avec celle de arg (au fur et à mesure que la hauteur du radical croît, l’angle sur la montant de gauche devient plus abrupt, jusqu’à pour un arg suffisamment haut, devenir vertical).

LaTeX a un symbole \surd séparé pour faire une racine carrée sans are (voir Math symbols).


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16.8.5 \stackrel

Synopsis :

\stackrel{texte}{relation}

Place texte au dessus de relation. Pour mettre un nom de fonction au-dessus d’une flèche entrez \stackrel{f}{\longrightarrow}.


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17 Modes

Au fur et à mesure que LaTeX traite votre document, en tout point il est dans l’un parmi six modes. On peut les classer en trois catégories de deux modes chacune, les modes horizontaux, les modes mathématiques, et les modes verticaux. Certaines commandes ne fonctionnent pas dans tous les modes (en particulier, beaucoup de commandes ne fonctionnent que dans les modes mathématiques), et des messages d’erreur y font référence.

Par exemple, si vous commencez un article en LaTeX avec ‘Soit \( x \) un ...’ alors voici les modes : d’abord LaTeX démarre tout document en mode vertical, ensuite il lit le ‘S’ et commute en mode paragraphe, et puis la commutation suivante survient sur le ‘\(’ où LaTeX passe en mode math, et puis quand il quitte la formule il revient en mode paragraphe.

Le mode Paragraphe a deux sous-cas. Si vous utilisez une commande \parbox ou une minipage alors LaTeX est mis en mode paragraphe. Mais il n’insérera pas de saut de page à cet endroit. Au sein de l’une de ces boîtes, appelées parbox, LaTeX est en mode paragraphe interne. Une situation plus habituelle, quand il peut faire des sauts de page, est le mode paragraphe externe (voir Page breaking).


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17.1 \ensuremath

Synopsis :

\ensuremath{formule}

La commande \ensuremath assure que formule est composée en mode mathématique.

Par exemple, vous pouvez redéfinir des commandes qui d’ordinaire ne peuvent être utilisées qu’en mode mathématique, de sorte qu’elles puissent être utilisées à la fois en mode mathématique et en texte simple.

\newcommand{\dx}{\ensuremath{dx}}
Dans $\int f(x)\, \dx$, le \dx{} représente une variation
infinitésimale.

Attention : la commande \ensuremath est utile mais ce n’est pas la panacée.

\newcommand{\alf}{\ensuremath{\alpha}}
Vous obtenez un alpha en mode texte : \alf.
Mais comparez l'espacement correct de $\alf+\alf$ avec celui de
\alf+\alf.

Le mieux est de composer toute matière mathématique en mode mathématique.


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18 Styles de page

Le style d’une page détermine où LaTeX place les composantes de cette page, telles que l’en-tête et le pied de page, et le corps de texte. Ceci inclut les pages de la partie principale du document mais inclut également les pages spéciales telles que la page de titre d’un livre, une page d’index, ou la première page d’un article.

Le paquetage fancyhdr est très utile pour construire des styles de page. Voir sa documentation sur le CTAN.


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18.1 \maketitle

Synopsis :

\maketitle

La commande \maketitle génère un titre. Dans les classes standardes le titre apparaît sur une page séparée — hormis dans la classe article où il est au sommet de la première page. (Voir Document class options), pour plus ample information sur l’option titlepage de classe de document).

L’exemple qui suit illustre la commande \maketitle apparaissant à sa place habituelle, immédiatement après \begin{document}.

\documentclass{article}
\title{Construction d'un réacteur nucléaire en n'utilisant que des noix de coco}
\author{Jonas Grumby\thanks{%
    Avec le soutien de Ginger Grant de la Roy Hinkley Society.} \\
  Skipper, \textit{Minnow}
  \and
  Willy Gilligan\thanks{%
    Remerciement à la fondation Mary Ann Summers
    et à Thurston et Lovey Howell.}           \\
  Second, \textit{Minnow}
  }
\date{26 septembre 1964}
\begin{document}
\maketitle
Assieds toi un peu pour entendre ce conte, le conte  d'un voyage fatidique.
Partis de ce port sous les tropiques, à bord de ce petit navire. Le second était
un vieux loup de mer, le Skipper, courageux et sûr. Cinq passagers firent
voile ce jour-là, pour une balade de trois heures. Une balade de trois heures.
  ...

Vous donnez à LaTeX l’information nécessaire à la production du titre en faisant les déclarations suivantes. Elles doivent se faire avant le \maketitle, soit dans le préambule, soit dans le corps du document.

\author{nom1 \and nom2 \and ...}

Obligatoire. Déclare l’auteur, ou les auteurs du document. L’argument est une liste d’auteurs séparés par des commandes \and. Pour séparer les lignes au sein d’une seule entrée d’auteur, par exemple pour donner l’institution ou l’adresse de l’auteur, utiliser une double controblique, \\. Si vous omettez la déclaration \author alors vous obtiendrez un avertissement ‘LaTeX Warning: No \author given’.

\date{texte}

Optionnel. Déclare que texte est la date du document. Le texte n’est pas nécessairement dans un format de date ; cela peut être un texte quelconque. Si vous omettez \date alors LaTeX utilise la date courante (voir \today). Pour omettre la date, utilisez plutôt \date{}.

\thanks{texte}

Optionnel. Produit une note en bas de page. Vous pouvez l’utiliser dans l’information sur l’auteur pour insérer des remerciement comme illustré dans l’exemple plus haut, mais vous pouvez également l’utiliser dans le titre, ou en tout lieu où une marque de note en bas de page est susceptible de se trouver. Cela peut être un texte quelconque et donc vous pouvez l’utiliser pour n’importe quoi, comme pour imprimer une adresse mél.

\title{texte}

Obligatoire. Déclare que texte est le titre du document. On obtient des sauts de ligne au sein de texte avec une double controblique, \\. Si vous omettez la déclaration \title alors la commande \maketitle produit l’erreur ‘LaTeX Error: No \title given’.

Pour fabriquer votre propre page de titre, voir titlepage. Vous pouvez soit la créer pour une unique fois ou l’inclure comme faisant partie d’une commande \maketitle redéfinie. (Beaucoup d’éditeurs fournissent une classe à utiliser à la place de article et formatant le titre selon les exigences de leur maison).


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18.2 \pagenumbering

Synopsis :

\pagenumbering{style}

Spécifie le style des numéros de page, et réinitialise également le numéro de page. Le style de numérotation est reflété sur la page, et aussi dans la table des matières et d’autres références de page. Cette déclaration a une portée globale, ainsi son effet ne s’arrête pas à une fin de groupe comme une accolade fermante ou une fin d’environnement.

Dans l’exemple suivant, avant la rubrique ‘Principale’ les pages sont numérotées ‘a’, etc. À partir de la page contenant l’appel à \pagenumbering fait dans cette rubrique, les pages sont numérotées ‘1’, etc.

\begin{document}\pagenumbering{alph}
  ...
\section{Principale}\pagenumbering{arabic}
  ...

L’argument style peut prendre les valeurs suivantes (voir aussi \alph \Alph \arabic \roman \Roman \fnsymbol) :

arabic

nombres arabes : 1, 2, …

roman

Nombres romain en bas de casse : i, ii, …

Roman

Nombres romain en capitales : I, II, …

alph

Lettres en bas de casse : a, b, … Si vous avez plus de 26 pages alors vous obtenez ‘LaTeX Error: Counter too large’.

Alph

Lettre en capitales : A, B, … Si vous avez plus de 26 pages alors vous obtenez ‘LaTeX Error: Counter too large’.

gobble

LaTeX ne produit pas de numéro de page en sortie, bien qu’il ne soit pas réinitialisé. Les références à cette page sont également à blanc. (Ceci ne fonctionne pas avec le paquetage populaire hyperref, de sorte que pour empêcher le numéro de page d’apparaître une alternative est d’utiliser \pagestyle{empty} ou \thispagestyle{empty}.)

Traditionnellement, si un document a des matières préliminaires — préface, table des matières, etc. — alors les pages y sont numérotées en chiffres romains bas de casse. Les pages de la matière principale d’un document sont en chiffres arabes. Voir \frontmatter & \mainmatter & \backmatter.

Si vous désirez changer l’emplacement du numéro de page sur la page, voir \pagestyle. Si vous désirez changer la valeur du numéro de page, alors manipulez le compteur page (voir Counters).


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18.3 \pagestyle

Synopsis :

\pagestyle{style}

Déclaration spécifiant comment les en-têtes et pieds de page sont composés à partir de la page courante.

Une discussion avec un exemple suivent. À noter tout d’abord que le paquetage fancyhdr est actuellement la manière standarde de manipuler les en-têtes et pieds de page. Les nouveaux documents pour lesquels on désire quoi que ce soit d’autre que les options standardes listées ci-dessous devraient utiliser ce paquetage. Se référer à sa documentation sur le CTAN.

Valeurs pour style :

plain

L’en-tête est vide. Le pied de page ne contient qu’un numéro de page, centré.

empty

L’en-tête et le pied de page sont tous deux vides.

headings

Place des en-têtes et pieds de page sur chaque page. Le style de document spécifie ce qu’ils contiennent ; voir la discussion plus bas.

myheadings

En-têtes personnalisés, spécifiés via les commandes \markboth ou \markright.

Discuter la motivation du mécanisme de LaTeX vous aidera à faire fonctionner les options headings ou myheadings. Le document source ci-dessous produit un article, en recto-verso, avec le style de page headings. Sur les pages de gauche de ce document, LaTeX désire (en plus du numéro de page) le titre de la rubrique de niveau \section en cours. Sur les pages de droite LaTeX désire le titre de la rubrique de niveau \subsection en cours. Quand il fabrique une page, LaTeX obtient ces informations à partir des commandes \leftmark et \rightmark. De sorte que c’est aux commandes \section et \subsection de stocker ces informations là.

\documentclass[twoside]{article}
\pagestyle{headings}
\begin{document}
  ... \section{Section 1} ... \subsection{Subsection 1.1} ...
\section{Section 2}
  ...
\subsection{Subsection 2.1}
  ...
\subsection{Subsection 2.2}
  ...

Supposez que la seconde rubrique de niveau \section tombe sur une page de gauche. Même si quand la page commence elle est dans la première rubrique de niveau \section, LaTeX placera ‘Section 2’ dans l’en-ête de la page de gauche. Quant à l’en-tête de droite, si aucune rubrique de niveau \subsection ne commence avant la fin de la page de droite alors LaTeX laisse en blanc l’en-tête de droite. Si une rubrique de niveau \subsection apparaît avant que la page de droite ne finisse alors il y a deux cas. Si au moins une rubrique de niveau \subsection commence sur la page de droite alors LaTeX place dans l’en-tête de droite le titre de la première rubrique de niveau \subsection commençant sur cette page de droite. Si au moins l’un parmi 2.1, 2.2, …, commence sur la page de gauche mais qu’aucune ne commence sur la droite alors LaTeX place dans l’en-tête de droite le titre de la dernière rubrique de niveau \subsection à avoir commencé, c.-à-d. celle qui est en cours pendant la page de droite.

Pour accomplir cela, dans un article en recto-verso, LaTeX fait que \section génère une commande \markboth réglant \leftmark à ‘Section 2’ et réglant \rightmark à un contenu vide. Et, LaTeX fait que \subsection génère une commande \markright, réglant \rightmark à ‘Subsection 2.1’, etc.

Ci-après on trouvera les descriptions de \markboth et \markright :

\markboth{en-tête-gauche}{en-tête-droite}

Règle l’information d’en-tête à la fois sur la page de gauche et sur celle de droite dans le cas d’un style de page headings ou myheadings. Un en-tête en-tête-gauche de page de gauche est généré par la dernière commande \markboth avant la fin de la page. Un en-tête en-tête-droite de page de droite est généré par le premier \markboth ou \markright, s’il y en a un, de la page, ou sinon par le dernier se trouvant avant cette page.

\markright{en-tête-droite}

Règle l’en-tête de la page de droite, en laissant celle de gauche inchangée.


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18.4 \thispagestyle{style}

La commande \thispagestyle fonctionne de la même manière que la commande \pagestyle (voir section précédente) à ceci près qu’elle change en style pour la page courante seulement.


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19 Espaces

LaTeX a beaucoup de façons de produire de l’espace blanc (ou rempli). Certaines d’entre elles conviennent mieux à du texte mathématique à ce propos, voir Spacing in math mode.


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19.1 \enspace & \quad & \qquad

Synopsis, l’un parmi :

\enspace
\quad
\qquad

Insère un espace horizontal de 1/2em, 1em, ou 2em. Le em est une longueur définie par les auteurs de polices de caractères, généralement considérée comme la largeur d’un M capital. Un avantage de décrire l’espace en termes d’em est que cela peut être plus portable d’un document à l’autre qu’utiliser une mesure absolue telle que des points (voir Lengths/em).

L’exemple suivant met l’espace adéquat entre les deux graphiques.

\begin{center}
  \includegraphics{souriredefemmes.png}%
  \qquad\includegraphics{souriredemecs.png}
\end{center}

Voir Spacing in math mode, pour \quad et \qquad. Ce sont des longueurs utilisées depuis des siècles en typographie et donc dans de nombreux cas seraient un meilleur choix que des longueurs arbitraires, comme celles que l’on obtient avec \hspace.


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19.2 \hspace

Synopsis, l’un parmi :

\hspace{longueur}
\hspace*{longueur}

La commande \hspace ajoute la quantité d’espace horizontal longueur. L’argument longueur peut être positif, négatif, ou nul ; ajouter une longueur négative d’espace revient à retourner en arrière. C’est une longueur élastique, c.-à-d. qu’elle peut contenir une composante plus ou minus, ou les deux (voir Lengths). Comme l’espace est dilatable ou contractible on l’appelle parfois glue.

L’exemple suivant fabrique une ligne dans laquelle ‘Nom~:’ est à 2,5cm de la marge de droite.

\noindent\makebox[\linewidth][r]{Nom~:\hspace{2.5cm}}

La forme en * insère de l’espace horizontal non suppressible. Plus précisément, quand TeX découpe un paragraphe en lignes, tout espace blanc — glues ou crénages — qui se trouve à un saut de ligne est supprimé. La forme étoilée évite ceci (techniquement, elle ajoute un objet invisible non-supprimable devant l’espace).

Dans l’exemple suivant :

\documentclass[a4paper]{article}
\begin{document}
\parbox{.9\linewidth}{Remplir chaque blanc~: Le peuple français proclame
  solennellement son attachement aux Droits de \hspace*{2.5cm} et aux
  principes de la \hspace*{2.5cm} nationale tels qu’ils ont été définis
  par la Déclaration de 1789, \ldots}
\end{document}

le blanc de 2,5cm suivant ‘principes de la’ tombe au début de la ligne. Si vous enlevez la * alors LaTeX supprime le blanc.

Ci-dessous le \hspace sépare les trois graphiques.

\begin{center}
  \includegraphics{lion.png}% le commentaire empêche l'ajout d'un espace
  \hspace{1cm minus 0.25cm}\includegraphics{tiger.png}%
  \hspace{1cm minus 0.25cm}\includegraphics{bear.png}
\end{center}

Parce que l’argument de chaque \hspace comprend minus 0.25cm, chacun peut se contracter un peu si les trois figures sont trop larges. Mais chaque espace ne peut contracter plus que 0,25cm (voir Lengths).


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19.3 \hfill

La commande \hfill de remplissage produit une “longueur élastique” qui n’a aucun espace naturel mais peut s’allonger ou se rétrécir horizontalement autant que nécessaire.

Le paramètre \fill est la longueur élastique elle-même (c.-à-d. pour parler technique, la valeur de glue ‘0pt plus1fill’) ; ainsi, \hspace\fill équivaut à \hfill.


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19.4 \hss

Synopsis :

\hss

Produit un espace horizontal indéfiniment dilatable ou contractible (cette commande est une primitive TeX). Les auteurs LaTeX devraient chercher en premier la commande \makebox pour obtenir les effets de \hss (voir \mbox & \makebox).

Dans l’exemple suivant, le \hss de la première ligne a pour effet de coller le Z à droite, le superposant au Y. Dans la seconde ligne, le Z dépasse sur la gauche, et se superpose au X.

X\hbox to 0pt{Z\hss}Y
X\hbox to 0pt{\hss Z}Y

Sans le \hss vous auriez quelque chose du genre ‘Overfull \hbox (6.11111pt too wide) detected at line 20’.


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19.5 \spacefactor

Synopsis :

\spacefactor=entier

Influence le comportement de LaTeX en termes de dilatation / contraction de glue. La plupart des documents de niveau d’utilisateur ne font pas usage de cette commande.

Alors que LaTeX compose la matière, il peut dilater ou contracter les espaces entre les mots. (Cet espace n’est pas un caractère ; on l’appelle la glue inter-mot ; voir \hspace). La commande \spacefactor (issue de TeX de base) vous permet, par exemple, d’avoir l’espace après un point qui se dilate plus que l’espace après une lettre terminant un mot.

Après que LaTeX a placé chaque caractère, ou filet ou autre boîte, il règle un paramètre qu’on appelle le facteur d’espace. Si ce qui suit en entrée est une espace alors ce paramètre affecte la quantité de dilatation ou de contraction pouvant survenir. Un facteur d’espace plus grand que la valeur normale signifie que la glue peut se dilater davantage, et moins se contracter. Normalement, le facteur d’espace vaut 1000. Cette valeur est en vigueur après la plupart des caractères, et toute boîte qui n’est pas un caractère, ou formule mathématique. Mais il vaut 3000 après un point, un point d’exclamation, ou d’interrogation, il vaut 2000 après un caractère deux-points, 1500 après un point-virgule, 1250 après une virgule, et 0 après une parenthèse fermante ou un crochet fermant, ou un guillemet anglais fermant double, ou simple. Finalement, il faut 999 après une lettre capitale.

Si le facteur d’espace f vaut 1000 alors l’espace de glue sera de la taille normale d’une espace dans la police courante (pour Computer Modern Roman en 10 point, cela vaut 3,3333 points). Sinon, si le facteur d’espace f est supérieur à 2000 alors TeX ajoute la valeur d’espace supplémentaire définie pour la police courante (pour Computer Modern Roman en 10 point cela vaut 1,11111 points), et ensuite la valeur de dilatation normale de la police est multipliée par f /1000 et la valeur normale de contraction par 1000/f (pour Computer Modern Roman en 10 point elles valent 1,66666 et 1,11111 points).

Par exemple, considérez le point à la fin de Le meilleur ami d'un homme est son chien. Après celui-ci, TeX place un espace supplémentaire fixé, et également permet à la glue de se dilater trois fois plus et de se contracter par 1/3 fois plus que la glue après ami, ce mot ne se terminant pas sur un point.

Les règles de fonctionnement des facteurs d’espace sont en fait encore plus complexes car elles jouent d’autres rôles. En pratique, il y a deux conséquences. Tout d’abord, si un point ou une autre ponctuation est suivie d’une parenthèse ou d’un crochet fermant, ou d’un guillemet anglais fermant simple ou double, alors l’effet sur l’espacement de ce point se propage à travers ces caractères (c.-à-d. que la glue qui suit aura plus de dilatation ou de contraction). Deuxièmement, si la ponctuation suit une lettre capitale alors son effet n’est pas là de sorte que vous obtenez un espacement ordinaire. Ce second cas affecte également les abréviations qui ne se terminent pas par une lettre capitale (voir \@).

Vous pouvez utiliser \spacefactor seulement en mode paragraphe ou en mode LR (voir Modes). Vous pouvez voir la valeur courante avec \the\spacefactor ou \showthe\spacefactor.

(Commentaire, ne concernant pas vraiment \spacefactor : si vous avez des erreurs du genre de ‘You can't use `\spacefactor' in vertical mode’, ou ‘You can't use `\spacefactor' in math mode.’, ou ‘Improper \spacefactor’ alors c’est que vous avez probablement essayer de redéfinir une commande interne. Voir \makeatletter & \makeatother.)


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19.5.1 \@

Synopsis :

lettre-capitale\@.

Traite un point comme terminant une phrase, là où LaTeX penserait sinon qu’il fait partie d’une abréviation. LaTeX pense qu’un point termine une abréviation si le point suit une lettre capitale, et sinon il pense que ce point termine une phrase. Par défaut, en justifiant une ligne LaTeX ajuste l’espacement après un point terminant une phrase (ou après un point d’interrogation, d’exclamation, une virgule, ou un caractère deux-points) plus qu’il n’ajuste l’espace inter-mot (voir \spacefactor).

Cet exemple montre les deux cas dont il faut se souvenir :

Les chansons \textit{Red Guitar}, etc.\ sont de Loudon Wainwright~III\@.

Le second point termine la phrase, bien que précédé d’une capitale. On dit à LaTeX qu’il termine la phrase en mettant \@ devant. Le premier point termine l’abréviation ‘etc.’ mais non la phrase. Le controblique-espace, \ , produit un espace en milieu de phrase.

Ainsi donc : lorsqu’on a une capitale suivie d’un point qui termine une phrase, alors on met \@ devant le point. Cela vaut même s’il y a une parenthèse droite ou un crochet, ou un guillemet droit simple ou double, parce que la portée de l’effet sur l’espacement du point n’est pas limitée par ces caractères. Dans l’exemple suivant

Utilisez le \textit{Instructional Practices Guide}, (un livre de la
MAA)\@.

on obtient l’espacement inter-phrase correctement après le point.

La commande \@ ne convient que pour le mode texte. Si vous l’utilisez hors de ce mode alors vous obtiendrez ‘You can't use `\spacefactor' in vertical mode’ (voir Modes).

Commentaire : le cas réciproque c’est lorsque un point termine une abréviation dont la dernière lettre n’est pas une capitale, et que cette abréviation n’est pas le dernier mot de la phrase. Pour ce cas faites suivre le point d’une controblique-espace, (\ ), ou un tilde, (~), ou \@. Par exemple Nat.\ Acad.\ Science, Mr.~Bean, et (fumier, etc.\@) à vendre (notez que dans le dernier cas \@ est placé avant la parenthèse fermante).


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19.5.2 \frenchspacing & \nonfrenchspacing

Synopsis, l’un parmi :

\frenchspacing
\nonfrenchspacing

La première déclaration a pour effet que LaTeX traite l’espacement entre les phrases de la même manière que l’espacement entre les mots d’une phrase. L’effet de la seconde est de revenir au traitement par défaut où l’espacement entre les phrases se dilate ou contracte davantage (voir \spacefactor).

Dans certaines traditions typographiques, y compris l’anglaise, on préfère ajuster l’espace entre les phrases (ou les espaces suivant un point d’interrogation, d’exclamation, une virgule, ou un point virgule) plus que l’espace entre les mots du milieu de la phrase. La déclaration \frenchspacing (la commande vient de TeX de base) commute vers la tradition où tous les espaces sont traités de la même façon.


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19.5.3 \normalsfcodes

Synopsis :

\normalsfcodes

Réinitialise les facteurs d’espacement de LaTeX à leur valeur défaut (voir \spacefactor).


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19.6 Controblique-espace \

Cette rubrique concerne la commande qui consiste en deux caractères, une controblique suivie d’un espace.
Synopsis :

\ 

Produit un espace. Par défaut elle produit de l’espace blanc de longueur 3.33333pt plus 1.66666pt minus 1.11111pt.

Quand vous tapez un ou plusieurs blancs entre des mots, LaTeX produit de l’espace blanc. Mais ceci diffère d’un espace explicite, comme illustré ci-dessous :

\begin{tabular}{rl}
Un blanc~:& fabrique de l'espace\\
Trois blancs~:&   à la suite\\
Trois espaces~:&\ \ \ à la suite\\
\end{tabular}

Sur la première ligne LaTeX met de l’espace après le deux-points. Sur la deuxième ligne LaTeX compte les trois blancs comme un seul pour mettre un seul espace blanc, de sorte que vous obtenez après le deux-points le même espace que dans la première ligne. LaTeX compterait de la même façon un seul espace blanc si l’un ou plusieurs des blancs étaient remplacés par des caractères tabulation ou saut de ligne. Toutefois, la ligne du bas demandant trois espaces la zone en blanc est plus large. c.-à-d. que la commande controblique-espace crée une quantité fixe d’espace horizontal. (Notez que vous pouvez définir un espace horizontal d’une largeur quelconque avec \hspace; voir  \hspace).

La commande controblique-espace a deux usages principaux. Elle est souvent utilisée après une séquence de contrôle pour l’empêcher d’avaler le blanc qui suit, comme après \TeX dans \TeX\ (ou \LaTeX). (Mais l’utilisation d’accolades a l’avantage de fonctionner systématiquement, que la séquence de contrôle soit suivie d’un blanc ou de tout autre non-lettre, comme dans \TeX{} (ou \LaTeX{}){} peut être rajouté aussi bien après \LaTeX qu’après \TeX). L’autre utilisation usuelle est de marquer qu’un point termine une abréviation et non une phrase, comme dans Prof.\ Fabre or Jean et al.\ (1993) (voir \@).

Dans les circonstances normales, \tabulation et \sautdeligne sont équivalents à controblique-espace, \ .

Veuillez aussi noter que de sorte à autoriser le renfoncement du code, dans les circonstances normales, TeX ignore les blancs au début de chaque ligne. Ainsi l’exemple suivant imprime ‘À moi comte deux mots’:

À moi, Comte,
 deux mots !

où l’espace blanc entre ‘Comte,’ et ‘deux’ est produit par le saut de ligne après ‘Comte’, et non par l’espace avant ‘deux’.


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19.7 ~

Synopsis :

avant~après

Le caractère tilde, ~, produit une espace insécable entre avant et après, c’est à dire une espace où un saut de ligne n’est pas autorisé. Par défaut l’espace blanc a une longueur de 3.33333pt plus 1.66666pt minus 1.11111pt (voir Lengths).

Dans l’exemple suivant LaTeX ne fait pas de saut de ligne entre les deux derniers mots.

Remerciements au Prof.~Lerman.

De plus, en dépit du point, LaTeX n’utilise pas l’espacement de fin de phrase (voir \@).

Les insécables empêchent qu’une fin de ligne sépare des choses là où cela prêterait à confusion. Ils n’empêchent par contre pas la césure (de l’un ou l’autre des mots de part et d’autre), de sorte qu’ils sont en général préférables à mettre deux mots consécutifs dans une \mbox (voir \mbox & \makebox).

Ils sont aussi une question de goût, parfois très dogmatique, parmi les lecteurs. Néanmoins, on présente ci-après quelques usages, dont la plupart sont issus du TeXbook.


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19.8 \thinspace & \negthinspace

Synopsis, l’un parmi :

\thinspace
\negthinspace

Produisent une espace insécable et non-élastique qui vaut 1/6 d’em et 1/6 d’em respectivement. Ce sont les équivalents mode texte de \, and \! (voir Spacing in math mode/\thinspace).

On peut utiliser \, comme synonyme de \thinspace en mode texte.

Une utilisation usuelle de \thinspace est en typographie anglaise comme l’espace entre des guillemets anglais simples emboîtés :

Killick répondit : ``J'ai entendu le capitaine dire `Ohé du bâteau~!'\thinspace''

Une autre utilisation est que certains guides de style demandent un \thinspace entre les points de suspension et un point terminant une phrase (dans d’autres guides de style on considère que les points de suspension et/ou les points de suspension et le quatrième point suffisent). Une autre utilisation spécifique au style est entre les initiales, comme dans D.\thinspace E.\ Knuth.

LaTeX fournit diverses commandes d’espacement similaires pour le mode mathématique (voir Spacing in math mode). Avec le paquetage amsmath, ou depuis la parution 2020-10-01 de LaTeX, elle sont utilisables aussi bien en mode texte qu’en mode mathématique, y compris \! pour \negthinspace ; mais sinon, elles ne sont disponibles qu’en mode mathématique.


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19.9 \/

Synopsis :

caractère-précédent\/caractère-suivant

La commande \/ produit une correction italique. C’est une petite espace définie par l’auteur de la fonte pour chacun des caractères (elle peut être nulle). Quand vous utilisez \/, LaTeX prend la correction dans le fichier de métriques de fonte, la dilate/contracte de la même façon que la fonte si tant est que la taille de celle-ci fût dilatée/contractée, et ensuite insère cette quantité d’espace.

Dans l’exemple ci-dessous, sans le \/, le caractère-précédent f italique taperait dans le caractère-suivant H romain :

\newcommand{\logoentreprise}{{\it f}\/H}

parce que la lettre f italique penche loin vers la droite.

Si caractère-suivant est un point ou une virgule, il n’est pas nécessaire d’insérer une correction italique, puisque ces symboles de ponctuation sont d’une faible hauteur. Toutefois, avec les points-virgules ou les deux-points, de même qu’avec les lettres normales, elle peut être utile. On l’utilise typiquement à l’endroit où l’on passe d’une fonte italique ou inclinée à une fonte droite.

Quand vous utilisez des commandes telles que \emph, \textit ou \textsl pour changer la fonte, LaTeX insère automatiquement la correction italique là où besoin est (voir Font styles). Toutefois, des déclarations telle que \em, \itshape ou \slshape n’insèrent pas automatiquement de correction italique.

Les caractères droits peuvent aussi avoir une correction italique. Un exemple où elle est nécessaire est le nom pdf\/\TeX. Toutefois, la plupart des caractères droits ont une correction italique nulle. Certains auteurs de fonte n’incluent pas de valeur de correction italique même pour les fontes italiques.

Techniquement, LaTeX utilise une autre valeur spécifique à la fonte, appelé paramètre d’inclinaison (nommément \fontdimen1), pour déterminer s’il est possible d’insérer une correction italique, au lieu d’attacher cette action à des commandes particulières de contrôle de la fonte.

Le concept de correction italique n’existe pas en mode mathématique ; l’espacement y est fait d’une façon différente.


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19.10 \hrulefill & \dotfill

Synopsis, l’un parmi :

\hrulefill
\dotfill

Produit une longueur élastique infinie (voir Lengths) remplie avec un filet horizontal (c.-à-d. une ligne) ou avec des pointillés, au lieu d’espace blanc.

L’exemple ci-dessous produit une ligne de 5cm de long :

Nom:~\makebox[5cm]{\hrulefill}

Quand on le place entre deux lignes à blanc cet exemple crée un paragraphe qui est justifié à gauche et à droite, et où l’espace au milieu est rempli avec des pointillés uniformément espacés.

\noindent Capt Robert Surcouf\dotfill{} Saint-Malo

Pour que le filet ou les pointillés aillent jusqu’au bout de la ligne utilisez \null au début ou à la fin.

Pour changer l’épaisseur du filet, copiez la définition et ajustez là, comme ci-dessous :

\renewcommand{\hrulefill}{%
   \leavevmode\leaders\hrule height 1pt\hfill\kern\z@}

ce qui change l’épaisseur par défaut de 0.4pt à 1pt. De même, ajustez l’espacement inter-pointillé comme avec :

\renewcommand{\dotfill}{%
  \leavevmode\cleaders\hb@xt@1.00em{\hss .\hss }\hfill\kern\z@}

ce qui change la longueur par défaut de 0.33em à 1.00em.

L’exemple suivant produit une ligne pour signer :

\begin{minipage}{4cm}
  \centering
  Signature:\\
  \hrulefill
\end{minipage}

La ligne fait 4cm de long.


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19.11 \bigskip & \medskip & \smallskip

Synopsis, l’un parmi :

\bigskip
\medskip
\smallskip

Produit une certaine quantité d’espace vertical, grand, de taille moyenne, ou petit. Ces commandes sont fragiles (voir \protect).

Dans l’exemple ci-dessous le saut suggère le passage du temps (tiré de L’océan d’or de Patrick O’Brian).

Mr Saumarez aurait eu à lui dire quelque grossièreté, sans aucun
doute : il était de nouveau comme chez lui, et c'était un plaisir.

\bigskip
« Cent cinquante-sept miles et un tiers, en vingt-quatre heures », dit Peter.

Chaque commande est associée à une longueur définie dans le source de la classe du document.

\bigskip

La même chose que \vspace{\bigskipamount}, ordinairement environ l’espace d’une ligne, avec dilatation et rétrécissement. La valeur par défaut pour les classes book et article est 12pt plus 4pt minus 4pt.

\medskip

La même chose que \vspace{\medskipamount}, ordinairement environ la moitié de l’espace d’une ligne, avec dilatation et rétrécissement. La valeur par défaut pour les classes book et article est 6pt plus 2pt minus 2pt).

\smallskip

La même chose que \vspace{\smallskipamount}, ordinairement environ le quart de l’espace d’une ligne, avec dilatation et rétrécissement. la valeur par défaut pour les classes book et article est 3pt plus 1pt minus 1pt.

Comme chaque commande est un \vspace, si vous l’utilisez au milieu d’un paragraphe, alors elle insère son espace vertical entre la ligne dans laquelle vous l’utilisez et la ligne suivante, et non pas nécessairement à l’endroit où vous l’utilisez. Ainsi il est préférable d’utiliser ces commandes entre les paragraphes.

Les commandes \bigbreak, \medbreak, et \smallbreak sont similaires mais suggèrent également à LaTeX que l’endroit est adéquat pour un saut de page (voir \bigbreak & \medbreak & \smallbreak.


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19.12 \bigbreak & \medbreak & \smallbreak

Synopsis, l’un parmi :

\bigbreak
\medbreak
\smallbreak

Produit un espace vertical grand, de taille moyenne ou petit, et suggère à LaTeX que l’endroit est adéquat pour un saut de page. (Les pénalités associées sont respectivement -200, -100, et -50).

Voir \bigskip & \medskip & \smallskip, pour plus ample information. Ces commandes produisent le même espace vertical mais diffèrent en ce qu’elles suppriment également un espace vertical précédent s’il est inférieur à ce qu’elles inséreraient (comme avec \addvspace). De plus, elles terminent le paragraphe où on les utilise. Dans cet exemple :

abc\bigbreak def ghi

jkl mno pqr

on a en sortie trois paragraphes, le premier se termine en ‘abc’ et le deuxième commence, après un espace vertical supplémentaire et un renfoncement, par ‘def’.


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19.13 \strut

Synopsis :

\strut

Étai. Assure que la ligne courante a une hauteur d’au moins 0.7\baselineskip et une profondeur d’au moins 0.3\baselineskip. Pour l’essentiel, LaTeX insère dans la ligne un rectangle de largeur nulle, \rule[-0.3\baselineskip]{0pt}{\baselineskip} (voir \rule). Le \baselineskip change avec la fonte courante ou sa taille.

Dans l’exemple suivant le \strut empêche la boîte d’avoir une hauteur nulle.

\setlength{\fboxsep}{0pt}\framebox[5cm]{\strut}

L’exemple suivant comprend quatre listes. Dans la première il y a un espace bien plus large entre les articles 2 et 3 qu’il n’y a entre les articles 1 et 2. La seconde liste répare cela avec un \strut à la fin de la deuxième ligne du premier article.

\setlength{\fboxsep}{0pt}
\noindent\begin{minipage}[t]{0.2\linewidth}
\begin{enumerate}
  \item \parbox[t]{15pt}{test \\ test}
  \item test
  \item test
\end{enumerate}
\end{minipage}%
\begin{minipage}[t]{0.2\linewidth}
\begin{enumerate}
  \item \parbox[t]{15pt}{test \\ test\strut}
  \item test
  \item test
\end{enumerate}
\end{minipage}%
\begin{minipage}[t]{0.2\linewidth}
\begin{enumerate}
  \item \fbox{\parbox[t]{15pt}{test \\ test}}
  \item \fbox{test}
  \item \fbox{test}
\end{enumerate}
\end{minipage}%
\begin{minipage}[t]{0.2\linewidth}
\begin{enumerate}
  \item \fbox{\parbox[t]{15pt}{test \\ test\strut}}
  \item \fbox{test}
  \item \fbox{test}
\end{enumerate}
\end{minipage}%

Les deux dernières listes utilisent \fbox pour montrer ce qui se passe. La \parbox du premier article de la troisième liste ne va que jusqu’au bas du second ‘test’, or ce mot ne comprend aucun caractère descendant sous la ligne de base. Le \strut ajouté dans la quatrième liste donne sous la ligne de base l’espace supplémentaire requis.

La commande \strut est souvent utile pour les graphiques, comme en TikZ ou Asymptote. Par exemple, vous pourriez avoir une commande telle que \graphnode{nom-nœud} qui ajuste un cercle autour de nom-nœud. Toutefois, à moins que vous preniez certaines précautions, prendre ‘x’ ou ‘y’ pour nom-nœud produit des cercles de diamètres différents parce que les caractères ont des tailles différentes. Une précaution possible contre cela serait que \graphnode insère \strut juste avant nom-nœud, et ne dessine le cercle qu’après cela.

L’approche générale d’utiliser une \rule de largeur nulle est utile dans de nombreuses circonstances. Dans le tableau ci-dessous, le filet de largeur nulle empêche le haut de la première intégrale de taper dans la \hline. De même, le second filet empêche la seconde intégrale de taper sur la première.

\begin{tabular}{rl}
  \textsc{Intégrale}   &\textsc{Valeur}           \\
  \hline
  $\int_0^x t\, dt$   &$x^2/2$  \rule{0em}{2.5ex} \\
  $\int_0^x t^2\, dt$ &$x^3/3$  \rule{0em}{2.5ex}
\end{tabular}

(Bien que la commande double controblique de terminaison de ligne dispose d’un argument optionnel pour changer la valeur de l’interligne correspondant, cela ne fonctionne pas pour résoudre ce problème. Changer la première double controblique en quelque chose du genre de \\[2.5ex] augmente l’espace entre la ligne d’en-têtes de colonne et le filet \hline, et l’intégrale de la deuxième ligne taperait encore dans le filet).


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19.14 \vspace

Synopsis, l’un parmi :

\vspace{longueur}
\vspace*{longueur}

Ajoute l’espace verticale longueur. Celle-ci peut-être positive, négative, ou nulle. C’est une longueur élastique — elle peut contenir une composante plus ou minus (voir Lengths).

L’exemple ci-dessous met de l’espace entre les deux paragraphes :

Et je dormis.

\vspace{1ex plus 0.5ex}
L'aube fraiche d'un nouveau jour.

(Voir \bigskip & \medskip & \smallskip, pour les espaces inter-paragraphes usuelles).

La forme en * insère de l’espace vertical non suppressible. Plus précisément, LaTeX supprime l’espace vertical au sauts de page et la forme en * a pour effet de conserver l’espace. Cet exemple ménage une espace entre les deux questions :

Question~: trouver l'intégrale de \( 5x^4+5 \).

\vspace*{2cm plus 0.5cm}
Question~: trouver la dérivée de \( x^5+5x+9 \).

Cette espace sera présente même si un saut de page survient entre les questions.

Si \vspace est utilisée au milieu d’un paragraphe (c.-à-d. en mode horizontal), l’espace est insérée après la ligne comprenant la commande \vspace sans commencer un nouveau paragraphe.

Dans cet exemple les deux questions sont espacées uniformément verticalement sur la page, avec au moins 2,5cm d’espace sous chacune d’elle.

\begin{document}
1) Z'avez pas vu Mirza ? Oh la la la la la la
\vspace{2.5cm plus 1fill}

2) Où est donc passé ce chien ? Je le cherche partout
\vspace{2.5cm plus 1fill}
\end{document}

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19.15 \vfill

Finit le paragraphe courant et insère une longueur élastique verticale (voir Lengths) qui est infinie, de sorte qu’elle puisse se dilater ou se rétrécir autant que nécessaire.

On l’utilise souvent de la même façon que \vspace{\fill}, à ceci près que \vfill finit le paragraphe courant, tandis que \vspace{\fill} ajoute un espace vertical infini sous sa ligne sans tenir compte de la structure du paragraphe. Dans les deux cas cet espace disparaît à la fin de la page ; pour éviter cela voir \vspace.

Dans l’exemple qui suit la page est remplie, de sorte que les lignes en haut et en bas contiennent le texte ‘Chien perdu !’ et que le troisième ‘Chien perdu !’ est exactement à mi-chemin entre eux.

\begin{document}
Chien perdu !
\vfill
Chien perdu !
\vfill
Chien perdu !
\end{document}

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19.16 \addvspace

Synopsis :

\addvspace{long-vert}

Ajoute un espace vertical de longueur long-vert. Toutefois, si il y a deux ou plus \addvspace à la suite, alors elles ajoutent seulement l’espace nécessaire à fabriquer la longueur naturelle égale au maximum des long-vert correspondant. Cette commande est fragile (voir \protect). La longueur long-vert est une longueur élastique (voir Lengths).

L’exemple suivante illustre l’usage de la commande. L’environnement picture dessine une échelle sur laquelle deux filets sont posés. Dans un document LaTeX de classe standarde article la longueur \baselineskip vaut 12pt. Comme l’indique l’échelle, les deux filets sont écartés de 22pt : la somme des \baselineskip et de 10pt provenant du premier \addvspace.

\documentclass{article}
\usepackage{color}
\begin{document}
\setlength{\unitlength}{2pt}%
\noindent\begin{picture}(0,0)%
  \multiput(0,0)(0,-1){25}{{\color{blue}\line(1,0){1}}}
  \multiput(0,0)(0,-5){6}{{\color{red}\line(1,0){2}}}
\end{picture}%
\rule{0.25\linewidth}{0.1pt}%
\par\addvspace{10pt}% \addvspace{20pt}%
\par\noindent\rule{0.25\linewidth}{0.1pt}%
\end{document}

Si dans l’exemple précédent on décommente le second \addvspace, l’écart entre les deux filets ne croit pas de 20pt ; mais au lieu de cela l’écart devient la somme de \baselineskip et de 20pt. De sorte que \addvspace en un sens fait le contraire de ce que son nom laisse entendre — elle vérifie que des espaces verticaux multiples ne s’accumulent pas, mais qu’au lieu de cela seul le plus grand d’eux est utilisé.

LaTeX utilise cette commande pour ajuster l’espace vertical au-dessus ou au-dessous d’un environnement qui commence un nouveau paragraphe. Par exemple, un environnement theorem commence et finit avec une \addvspace de sorte que deux theorem consécutifs sont séparés par un espace vertical, et non deux.

Une erreur ‘Something's wrong--perhaps a missing \item’ pointant sur un \addvspace signifie que vous n’étiez pas en mode vertical quand vous avez invoqué cette commande ; une façon pour sortir de cela et de faire précéder \addvspace d’une commande \par (voir \par), comme dans l’exemple plus haut.


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20 Boîtes

Dans le fond, LaTeX met des choses dans des boîtes et ensuite met ces boîtes sur une page. Aussi les commandes qui suivent sont centrales.

De nombreux paquetages sur le CTAN sont utiles pour la manipulation de boîtes. Un ajout utile aux commandes décrites ici est adjustbox.


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20.1 \mbox & \makebox

Synopsis, l’un parmi les suivants :

\mbox{texte}
\makebox{texte}
\makebox[largeur]{texte}
\makebox[largeur][position]{texte}

La commande \mbox crée un boîte, un conteneur pour de la matière. Le texte est composé en mode LR (voir Modes) ainsi il n’est pas coupé en plusieurs lignes. La commande \mbox est robuste, alors que \makebox est fragile (voir \protect).

Comme texte n’est pas coupé en plusieurs lignes, on peut utiliser \mbox pour empêcher une césure. Dans l’exemple suivant, LaTeX ne peut pas faire de césure dans le nom du char, ‘T-34’.

Le char soviétique \mbox{T-34} est l'un des symboles de la victoire
sur le nazisme.

Dans les deux premières versions du synopsis, \mbox et \makebox sont sensiblement équivalentes. Elles créent une boîte juste assez large pour contenir le texte. (Elle sont comme le \hbox du TeX de base).

Dans la troisième version l’argument optionnel largeur spécifie la largeur de la boîte. Notez que l’espace occupé par le texte n’est pas nécessairement équivalent à la largeur de la boîte. D’une part, texte peut être trop petit ; l’exemple suivant crée une boîte d’une ligne entière de largeur :

\makebox[\linewidth]{Examen du chapitre}

où ‘Examen du chapitre’ est centré. Mais texte peut aussi être trop large pour largeur. Voir l’exemple plus bas pour des boîtes de largeur nulle.

Au sein de l’argument largeur vous pouvez utiliser les longueurs suivantes qui font référence aux dimensions de la boîte que LaTeX obtient en composant texte : \depth, \height, \width, \totalheight (la somme de la hauteur et de la profondeur de la boîte). Par exemple, pour fabriquer une boîte où le texte est dilaté au double de sa largeur naturelle vous pouvez écrire ceci :

\makebox[2\width]{Get a stretcher}

Pour la quatrième version du synopsis, la position du texte au sein de la boîte est déterminée par l’argument optionnel position qui peut prendre l’une des valeurs suivantes :

c

Centré (par défaut).

l

(Left) fer à gauche.

r

(Right) fer à droite.

s

(Stretch) dilate l’espace inter-mot dans texte sur la largeur entière ; texte doit contenir de l’espace dilatable pour que cela marche. Par exemple, ceci pourrait être le libellé d’un communiqué de presse : \noindent\makebox[\textwidth][s]{\large\hfil DÉPÊCHE\hfil IMMÉDIATE\hfil}

Une utilisation courante de \makebox est de fabriquer des boîtes de texte de largeur nulle. Dans l’exemple suivant on place dans un questionnaire la valeur des questions à leur gauche.

\newcommand{\pts}[1]{\makebox[0em][r]{#1 points\hspace*{1em}}}
\pts{10}Quelle est la vitesse aérodynamique d'une hirondelle à vide ?

\pts{90}Une hirondelle africaine ou européenne ?

Le bord droit de la sortie ‘10 points ’ (notez l’espace finale après ‘points’) est juste avant le ‘Quelle’. Vous pouvez utiliser \makebox de la même manière quand vous faites des graphiques, comme en TikZ ou Asymptote, où vous mettez le bord du texte à une position connue, quelle que soit la longueur de ce texte.

Pour des boîtes avec cadre voir \fbox & \framebox. Pour des boîtes de couleurs voir Colored boxes.

Il y a une version apparentée de \makebox qui utilisée au sein de l’environnement picture, où la longueur est données en termes d’\unitlength (voir \makebox (picture)).

Comme texte est composé en mode LR, ni une double controblique \\, ni \par ne produisent un saut de ligne ; par exemple \makebox{abc def \\ ghi} produit en sortie ‘abc defghi’ alors que \makebox{abc def \par ghi} produit ‘abc def ghi’, tout deux sur une seule ligne. Pour obtenir des lignes multiples voir \parbox et minipage.


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20.2 \fbox & \framebox

Synopsis, l’un parmi :

\fbox{texte}
\framebox{texte}
\framebox[largeur]{texte}
\framebox[largeur][position]{texte}

Crée une boîte dans un cadre englobant, c.-à-d. quatre filets entourant le texte. Les commandes \fbox et \framebox sont similaires à \mbox et \makebox, au cadre près (voir \mbox & \makebox). La commande \fbox est robuste, la commande \framebox est fragile (voir \protect).

Dans l’exemple suivant

\fbox{Avertissement ! Tout devoir non rendu obtiendra une note de zéro.}

LaTeX met le texte dans une boîte, le texte ne peut subir de césure. Autour de la boîte, séparés d’elle par une petit écart, quatre filets forment un cadre.

Les deux premières invocations de la commande, \fbox{...} et \framebox{...}, sont sensiblement équivalentes. Quant aux troisième et quatrième invocations, les arguments optionnels permettent de spécifier la largeur de la boîte comme largeur (une longueur), et la position du texte au sein de la boîte comme position. Voir \mbox & \makebox, pour la description complète, mais ci-après suit un exemple créant une boîte vide de 0,75cm de large.

\setlength{\fboxsep}{0pt}\framebox[0.75cm]{\strut}}

Le \strut assure que la hauteur totale soit de \baselineskip (voir \strut).

Les paramètres suivant déterminent la disposition du cadre.

\fboxrule

L’épaisseur des filets autour de la boîte englobée. Par défaut elle vaut 0.2pt. On la change avec une commande telle que \setlength{\fboxrule}{0.8pt} (voir \setlength).

\fboxsep

La distance du cadre à la boîte englobée. Vaut par défaut 3pt. On la change avec une commande telle que \setlength{\fboxsep}{0pt} (voir \setlength). La régler à 0pt peut parfois être utile : cela met un cadre autour d’une image sans bordure blanche.

{\setlength{\fboxsep}{0pt}%
 \framebox{%
   \includegraphics[width=0.5\textwidth]{prudence.jpg}}}

Les accolades supplémentaires rendent local l’effet du \setlength.

Comme avec \mbox et \makebox, LaTeX ne fait pas de sauts de ligne au sein de texte. Mais l’exemple ci-dessous a pour effet que LaTeX effectue des sauts de ligne pour fabriquer un paragraphe, puis encadre le résultat.

\framebox{%
  \begin{minipage}{0.6\linewidth}
    « On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé
    de courir tant qu’on peut pour rester au même endroit, dit la
    reine. Si tu veux te déplacer, tu dois courir au moins deux fois
    plus vite ! »
  \end{minipage}}

Voir Colored boxes, pour des couleurs autres que noir et blanc.

L’environnement picture a une version de la commande \framebox où les unités dépendent du \unitlength de picture (voir \framebox (picture)).


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20.3 \parbox

Synopsis, l’un parmi les suivants :

\parbox{largeur}{contenu}
\parbox[position]{largeur}{contenu}
\parbox[position][hauteur]{largeur}{contenu}
\parbox[position][hauteur][pos-interne]{largeur}{contenu}

La commande \parbox produit une boîte de texte de largeur largeur. Cette commande peut être utilisée pour fabriquer une boîte à partir de petits morceaux de texte, et contenant un seul paragraphe. Cette commande est fragile (voir \protect).

\begin{picture}(0,0)
  ...
  \put(1,2){\parbox{4.5cm}{\raggedright Le graphique étant une
    droite sur une échelle logarithmique, la relation est
    exponentielle.}}
\end{picture}

Le contenu est traité en mode texte (voir Modes) ainsi LaTeX fait des sauts de ligne de sorte à former un paragraphe. Mais il ne fabriquera pas plusieurs paragraphes ; pour cela, utilisez un environnement minipage (voir minipage).

Les options d’une \parbox (à l’exception du contenu) sont les mêmes que pour une minipage. Par commodité on rappelle ces options ici plus bas, mais se référer à minipage pour une description complète.

Il y a deux arguments obligatoires. La largeur est une longueur rigide (voir Lengths). Elle règle la largeur de la boîte dans laquelle LaTeX compose le contenu. Le contenu est le texte qui est placé dans cette boîte. Il ne devrait pas avoir de composants qui fabriquent des paragraphes.

Il y a trois arguments optionnels, position, hauteur, et pos-interne. La position donne l’alignement vertical de la parbox relativement au texte alentour. La valeurs prises en charge sont c ou m pour que le centre selon la dimension verticale de la parbox soit aligné avec le centre de la ligne de texte adjacente (c’est le réglage par défaut), ou t pour accorder la ligne du haut de la parbox avec la ligne de base du texte alentour, ou b pour accorder la ligne du bas.

L’argument optionnel hauteur l’emporte sur la hauteur naturelle de la boîte.

L’argument optionnel pos-interne contrôle la position du contenu au sein de la parbox. Sa valeur par défaut est la valeur de position. Les valeurs possibles sont : t pour placer le contenu en haut de la boîte, c pour le centrer verticalement, b pour le place en bas de la boîte, et s pour le dilater verticalement (pour cela, le texte doit contenir de l’espace vertical élastique).


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20.4 \raisebox

Synopsis, l’un parmi les suivants :

\raisebox{distance}{texte}
\raisebox{distance}[hauteur]{texte}
\raisebox{distance}[hauteur][profondeur]{texte}

La commande \raisebox élève ou abaisse du texte. Cette commande est fragile (voir \protect).

L’exemple suivant fabrique une commande pour noter la restriction d’une fonction en abaissant le symbole barre verticale.

\newcommand*\restreinte[1]{\raisebox{-.5ex}{$|$}_{#1}}
$f\restreinte{A}$

Le premier argument obligatoire spécifie la longueur dont le texte doit être élevé. C’est une longueur rigide (voir Lengths). Si elle est négative alors texte est abaissé. Le texte lui-même est traité en mode LR, aussi il ne doit pas contenir de saut de ligne (voir Modes).

Les arguments optionnels hauteur et profondeur sont des dimensions. S’ils sont spécifiés, ils l’emportent sur les hauteur et profondeur naturelles de la boîte que LaTeX obtient en composant texte.

Au sein des arguments distance, hauteur, et profondeur vous pouvez utiliser les longueurs suivantes qui font référence à la dimension de la boîte que LaTeX obtient en composant texte : \depth, \height, \width, \totalheight (qui est la somme de la hauteur et de la profondeur de la boîte).

L’exemple suivant aligne deux graphiques sur leur bord supérieur (voir Graphics).

\usepackage{graphicx,calc}  % dans le préambule
   ...
\begin{center}
  \raisebox{1ex-\height}{%
    \includegraphics[width=0.4\linewidth]{lion.png}}
  \qquad
  \raisebox{1ex-\height}{%
    \includegraphics[width=0.4\linewidth]{meta.png}}
\end{center}

Le premier \height est la hauteur de lion.png alors que le second est celle de meta.png.


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20.5 \sbox & \savebox

Synopsis, l’un parmi les suivants :

\sbox{cmd-boîte}{texte}
\savebox{cmd-boîte}{texte}
\savebox{cmd-boîte}[largeur]{texte}
\savebox{cmd-boîte}[largeur][pos]{texte}

Cette commande compose texte dans une boîte de la même façon qu’avec \makebox (voir \mbox & \makebox), à ceci près qu’au lieu de sortir la boîte résultante, elle la sauvegarde dans un registre boîte référencé par la variable nommée cmd-boîte. Le nom de variable cmd-boîte commence avec une controblique, \. Vous devez préalablement avoir alloué le registre boîte cmd-boîte avec avec \newsavebox (voir \newsavebox). La commande \sbox est robuste, alors que \savebox est fragile (voir \protect).

L’exemple suivant crée et utilise un registre boîte.

\newsavebox{\nomcomplet}
\sbox{\nomcomplet}{Cadet Rousselle}
  ...
\usebox{\nomcomplet} a trois maisons qui n'ont ni poutres, ni chevrons !
C'est pour loger les hirondelles,
Que direz-vous d'\usebox{\nomcomplet} ?

Un avantage de l’usage répété d’un registre boîte par rapport à une variable macro \newcommand est l’efficacité, c.-à-d. que LaTeX n’a pas besoin de répéter la composition du contenu. Voir l’exemple plus bas.

Les deux invocations de commande \sbox{cmd-boîte}{texte} et \savebox{cmd-boîte}{texte} sont sensiblement équivalentes. Quant aux troisième et quatrième, les arguments optionnels vous permettent de spécifier la largeur de la boîte comme largeur, et la position du texte au sein de cette boîte comme position. Voir \mbox & \makebox, pour une description complète.

Dans les commandes \sbox et \savebox le texte est composé en mode LR, aussi il n’a pas de sauts de lignes (voir Modes). Si vous utilisez ce qui suit alors LaTeX ne produit pas d’erreur mais ignore ce que vous voulez faire : si vous entrez \sbox{\nouvreg}{test \\ test} et \usebox{\nouvreg} alors vous obtenez ‘testtest’, et si vous entrez \sbox{\nouvreg}{test \par test} et \usebox{\nouvreg} alors vous obtenez ‘test test’, mais ni erreur ni avertissement. La solution est d’utiliser une \parbox ou une minipage comme dans l’exemple qui suit :

\newsavebox{\unreg}
\savebox{\unreg}{%
  \begin{minipage}{\linewidth}
    \begin{enumerate}
      \item Premier article
      \item Second article
    \end{enumerate}
  \end{minipage}}
  ...
\usebox{\unreg}

En exemple de l’efficacité de réutiliser le contenu d’un registre boîte, ce qui suit place la même image sur chaque page du document en le plaçant dans l’en-tête. LaTeX ne la compose qu’une fois.

\usepackage{graphicx}  % tout cela dans le préambule
\newsavebox{\cachetreg}
\savebox{\cachetreg}{%
  \setlength{\unitlength}{2.5cm}%
  \begin{picture}(0,0)%
     \put(1.5,-2.5){%
       \begin{tabular}{c}
          \includegraphics[height=5cm]{companylogo.png} \\
          Bureau du Président
       \end{tabular}}
  \end{picture}%
}
\markright{\usebox{\cachetreg}}
\pagestyle{headings}

L’environnement picture est bien adapté pour régler finement le placement.

Si le registre \noreg n’a pas déjà été défini alors vous obtenez quelque chose du genre de ‘Undefined control sequence. <argument> \noreg’.


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20.6 lrbox

Synopsis :

\begin{lrbox}{cmd-boîte}
  texte 
\end{lrbox}

Ceci est la forme par environnement des commandes \sbox et \savebox, et leur est équivalente. Voir \sbox & \savebox, pour une description complète.

Le texte au sein de l’environnement est sauvegardé dans un registre boîte auquel la variable cmd-boîte fait référence. Le nom de variable cmd-boîte doit commencer par une controblique, \. Vous devez avoir alloué ce registre boîte préalablement avec \newsavebox (voir \newsavebox). Dans l’exemple suivant l’environnement est commode pour entrer le tabular :

\newsavebox{\jhreg}
\begin{lrbox}{\jhreg}
  \begin{tabular}{c}
    \includegraphics[height=1in]{jh.png} \\
    Jim Hef{}feron
  \end{tabular}
\end{lrbox}
  ...
\usebox{\jhreg}

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20.7 \usebox

Synopsis :

\usebox{cmd-boîte}

La commande \usebox produit la boîte la plus récemment sauvegardée dans le registre boîte cmd-boîte par une commande \sbox ou \savebox, ou l’environnement lrbox. Voir \sbox & \savebox, pour plus ample information et des exemples. (Notez que le nom de la variable cmd-boîte commence par une controblique, \). Cette commande est robuste (voir \protect).


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21 Couleur

Vous pouvez colorer du texte, des filets, etc. Vous pouvez également colorer l’intérieur d’une boîte ou une page entière et écrire du texte par dessus.

La prise en charge des couleurs se fait via un paquetage supplémentaire. Aussi, toutes les commandes qui suivent ne fonctionnent que si le préambule de votre document contient \usepackage{color}, qui fournit le paquetage standard.

Beaucoup d’autres paquetages complètent également les possibilités de LaTeX en matière de couleurs. Notamment xcolor est largement utilisé et étend significativement les possibilités décrites ici, y compris par l’ajout des modèles de couleur ‘HTML’ et ‘Hsb’.


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21.1 Options du paquetage color

Synopsis (à mettre dans le préambule du document) :

\usepackage[liste d'option séparées par des virgules]{color}

Quand vous chargez le paquetage color il y a deux types d’options disponibles.

Le premier spécifie le pilote d’impression. LaTeX ne contient pas d’information sur les différents systèmes de sortie, mais au lieu de cela dépend de l’information stockée dans un fichier. Normalement vous ne devriez pas spécifier les options de pilote dans le document, mais au lieu de cela vous vous reposez sur les valeurs par défaut de votre système. Un avantage de procéder ainsi est que cela rend votre document portable entre systèmes. Pour être complet nous incluons une liste des pilotes. Ceux présentement pertinents sont : dvipdfmx, dvips, dvisvgm, luatex, pdftex, xetex. Les deux pilotes xdvi et oztex sont pour l’essentiel des alias de dvips (et xdvi est monochrome). Ceux qui ne devraient pas être utilisés pour de nouveaux systèmes récent sont : dvipdf, dvipdfm, dviwin, dvipsone, emtex, pctexps, pctexwin, pctexhp, pctex32, truetex, tcidvi, vtex (et dviwindo est un alias de dvipsone).

Les options du second type, autres que les pilotes, sont listées ci-dessous.

monochrome

Désactive les commandes de couleur, de sorte qu’elles ne produisent pas d’erreur, mais ne produisent pas non plus de couleurs.

dvipsnames

Rend disponible une liste de 68 noms de couleur qui sont d’usage fréquent, en particulier dans des documents qui ne sont pas modernes. Ces noms de couleurs étaient à l’origine fournis par le pilote dvips, d’où le nom de l’option.

nodvipsnames

Ne charge pas cette liste de noms de couleur, faisant faire à LaTeX une toute petite économie d’espace mémoire.


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21.2 Modèles de couleur

Un modèle de couleur est une façon de représenter les couleurs. Les possibilités de LaTeX dépendent du pilote d’impression. Toutefois, les pilotes pdftex, xetex, et luatex sont de nos jours de loin les plus largement utilisés. Les modèles ci-après fonctionnent pour ces pilotes. À une exception près ils sont également pris en charge par tous les autres pilotes d’impression utilisés aujourd’hui.

Il est à noter qu’une combinaison de couleur peut être additive, ou soustractive. Les combinaisons additives mélangent les couleurs de la lumière, de sorte que par exemple combiner des intensités pleines de rouge, vert et bleu produit du blanc. Les combinaisons soustractives mélangent les pigments, tels que les encres, de sorte que combiner des intensités pleine de cyan, magenta et jaune produit du noir.

cmyk

Un liste séparée de virgule avec quatre nombres réel compris entre 0 et 1 inclus. Le premier nombre est l’intensité du cyan, le deuxième celle du magenta, et les autres celle du jaune et du noir. Un valeur du nombre de 0 signifie l’intensité minimale, alors que 1 correspond à l’intensité pleine. Ce modèle est fréquemment utilisé pour l’impression de couleur. C’est un modèle soustractif.

gray

Un unique nombre réel compris entre 0 et 1 inclus. Les couleurs sont des nuances de gris. Le nombre 0 produit du noir, alors que le 1 donne du blanc.

rgb

Une liste séparée de virgules avec trois nombres réels compris entre 0 et 1, inclusive. Le premier nombre est l’intensité de la composante rouge, le deuxième correspond au vert, et le troisième au bleu. Une valeur de 0 donnée au nombre signifie qu’en rien cette composante n’est ajouté à la couleur, alors que 1 signifie que cela est fait à pleine intensité. C’est un modèle additif.

RGB

(pilotes pdftex, xetex, luatex) Une liste séparée par des virgules avec trois entiers compris entre 0 et 255 inclus. Ce modèle est une commodité pour utiliser rgb étant donnée qu’en dehors de LaTeX les couleurs sont souvent décrites dans un modèle rouge-vert-bleu utilisant des nombres dans cette plage. Les valeurs entrées sont converties vers le modèle rgb en divisant par 255.

named

On accède au couleur par des noms tels que ‘PrussianBlue’. La liste des noms dépend du pilote, mais tous prennent en charge les noms ‘black’, ‘blue’, ‘cyan’, ‘green’, ‘magenta’, ‘red’, ‘white’, et ‘yellow’ (Voir l’option dvipsnames dans Color package options).


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21.3 Commandes pour color

Voici les commandes disponibles avec le paquetage color.


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21.3.1 Définir des couleurs

Synopsis :

\definecolor{nom}{model}{spécification}

Donne le nom nom à la couleur. Par exemple, après \definecolor{silver}{rgb}{0.75,0.75,0.74} vous pouvez utiliser cette couleur avec Hé ho, \textcolor{silver}{Silver}~!.

Cet exemple donne à la couleur un nom plus abstrait, de sort qu’on puisse la changer sans que cela prête à confusion.

\definecolor{logocolor}{RGB}{145,92,131}    % RGB nécessite pdflatex
\newcommand{\logo}{\textcolor{logocolor}{Les Brioches de Robert}}

Il est fréquent que les couleurs d’un document soient définies dans son préambule, ou dans sa classe ou style, plutôt que dans le corps du document.


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21.3.2 Mettre du texte en couleur

Synopsis :

\textcolor{nom}{...}
\textcolor[modèle de couleur]{spécification de couleur}{...}

ou

\color{nom}
\color[modèle de couleur]{spécification}

Le texte affecté prend la couleur correspondante. La ligne suivante

\textcolor{magenta}{Je suis Ozymandias, roi des rois~:} Voyez mon œuvre, ô puissants, et desespérez~!

met la première moitié en magenta alors que le reste est en noir. Vous pouvez utiliser une couleur déclarée avec \definecolor exactement de la même façon dont nous venons d’utiliser la couleur prédéfinie ‘magenta’.

\definecolor{CriseDeLaQuarantaine}{rgb}{1.0,0.11,0.0}
Je considère l'idée de m'acheter une \textcolor{CriseDeLaQuarantaine}{voiture de sport}.

Les deux formes de commandes \textcolor et \color diffèrent en ce que la première forme prend le texte à colorer en argument. Ceci est souvent plus commode, ou tout du moins plus explicite. La seconde forme est une déclaration, comme dans La lune est composé de fromage {\color{vert}}, de sorte qu’elle est en vigueur jusqu’à la fin du groupe ou de l’environnement courant. Ceci est parfois utile quand on écrit des macros, ou comme ci-dessous où on colore tout le contenu de l’environnement center, y compris les lignes verticales et horizontales.

\begin{center} \color{blue}
  \begin{tabular}{l|r}
    HG &HD \\ \hline
    BG &BD
  \end{tabular}
\end{center}

Vous pouvez utiliser des couleurs dans les équations. Un document peut avoir \definecolor{couleurvedette}{RGB}{225,15,0} dans le préambule, et ensuite contenir cette équation :

\begin{equation}
  \int_a^b \textcolor{couleurvedette}{f'(x)}\,dx=f(b)-f(a)
\end{equation}

Typiquement les couleurs utilisées dans un document sont déclarée dans une classe ou dans un style mais il arrive qu’on désire fonctionner au coup par coup. C’est le cas d’usage des secondes forme du synopsis.

Des couleurs de \textcolor[rgb]{0.33,0.14,0.47}{violet} et {\color[rgb]{0.72,0.60,0.37}doré} pour l'équipe

Le format de spécification de couleur dépend du modèle de couleur (voir Color models). Par exemple, alors que rgb prend trois nombres, gray n’en prend qu’un.

La sélection a été \textcolor[gray]{0.5}{grisée}.

Des couleurs au sein d’autres couleurs ne se combinent pas. Ainsi

\textcolor{green}{une sorte de \textcolor{blue}{bleu}}

se termine par un mot en bleu, et non pas dans une combinaison de bleu et de vert.


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21.3.3 Faire des boîtes en couleur

Synopsis :

\colorbox{nom}{...}
\colorbox[nom modèle]{spécification couleur arrière-plan boîte}{...}

ou

\fcolorbox{couleur cadre}{couleur arrière-plan boîte}{...}
\fcolorbox[nom modèle]{spécification couleur cadre}{spécification arrière-plan boîte}{...}

Fabrique une boite avec la couleur d’arrière-plan indiquée. La commande \fcolorbox place un cadre autour de la boîte. Par exemple ceci :

Nom~:~\colorbox{cyan}{\makebox[5cm][l]{\strut}}

fabrique une boîte de couleur cyan qui fait cinq centimètres de long et dont la profondeur et la hauteur sont déterminées par le \strut (de sorte que la profondeur est -.3\baselineskip et la hauteur est \baselineskip). Ceci met un texte blanc sur un arrière plan bleu :

\colorbox{blue}{\textcolor{white}{Welcome to the machine.}}

La commande \fcolorbox utilise les mêmes paramètres que \fbox (voir \fbox & \framebox), à savoir \fboxrule et \fboxsep, pour régler l’épaisseur du filet et de la séparation entre l’intérieur de la boîte et le filet l’entourant. Les valeurs par défaut de LaTeX sont 0.4pt et 3pt respectivement.

L’exemple suivant change l’épaisseur de la bordure en 0,8 points. Notez qu’il est entre accolades de sorte que le changement cesse d’être en vigueur à la fin de la seconde ligne.

{\setlength{\fboxrule}{0.8pt}
\fcolorbox{black}{red}{En aucun cas ne tournez cette poignée.}}

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21.3.4 Faire des pages en couleur

Synopsis :

\pagecolor{nom}
\pagecolor[modèle de couleur]{spécification de couleur}
\nopagecolor

Les deux premières commandes règlent l’arrière-plan de la page, et de toutes les pages suivantes, à la couleur indiquée. Pour une explication de la spécification dans la seconde forme voir Colored text. La troisième fait revenir l’arrière-plan à la normale, c.-à-d. un arrière-plan transparent. (Si cela n’est pas pris en charge, alors utilisez \pagecolor{white}, bien que cela produit un arrière-plan blanc au lieu de l’arrière-plan transparent par défaut.)

 ...
\pagecolor{cyan}
 ...
\nopagecolor

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22 Graphiques

Vous pouvez utiliser des graphiques tel que des fichiers PNG ou PDF dans vos documents LaTeX. Vous aurez besoin d’un paquetage supplémentaire standard de LaTeX. Cet exemple montre en bref comment :

\include{graphicx}  % dans le préambule
  ...
\includegraphics[width=0.5\linewidth]{graphique.pdf}

Pour utiliser les commandes décrites ici, le préambule de votre document doit contenir soit \usepackage{graphicx}, soit \usepackage{graphics}. (Le plus souvent, c’est graphicx qui est préférable.)

Les graphiques peuvent être de deux types, matriciels ou vectoriels. LaTeX peut utiliser les deux. Dans les graphiques matriciels le fichier comprend pour chaque position dans un tableau une entrée décrivant la couleur de celle-ci. Un exemple de ceci est une photographie en format JPG. Dans un graphique vectoriel, le fichier contient une liste d’instructions telles que ‘dessine un cercle avec tel rayon et tel centre’. Un exemple de ceci est le dessin d’une ligne produit par le programme Asymptote en format PDF. En général les graphiques vectoriels sont plus utiles car on peut les redimensionner sans pixélisation ou autres problèmes, et parce que la plupart du temps ils ont une taille plus petite.

Il y a des systèmes particulièrement bien adaptés pour produire des graphiques pour un document LaTeX. Par exemple, qui vous permettent d’utiliser les mêmes polices que dans votre document. LaTeX comprend un environnement picture (voir picture) qui a des possibilités de base. En plus de cela, il y a d’autres façons d’inclure des commandes de production de graphiques dans le document. Deux systèmes pour cela sont les paquetages PSTricks et TikZ. Il y a aussi des systèmes externes à LaTeX qui génèrent un graphique qu’on peut inclure en utilisant les commandes de ce chapitre. Il y a aussi deux autres systèmes qui utilisent un langage de programmation : Asymptote et MetaPost. Encore un autre système qui utilise une interface graphique : Xfig. Une description complète des ces systèmes est hors du champ d’application de ce document ; reportez vous à leur documentation sur le CTAN.


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22.1 Options du paquetage graphics

Synopsis (à placer dans le préambule du document) :

\usepackage[liste d'option séparée par des virgules]{graphics}

ou

\usepackage[liste d'option séparée par des virgules]{graphicx}

Le paquetage graphicx a un format pour les arguments optionnels passés à \includegraphics qui est commode (c’est le format clef/valeur), ainsi c’est le meilleur des deux choix pour les nouveaux documents. Quand vous chargez les paquetages graphics ou graphicx avec \usepackage il y a deux sortes d’options disponibles.

La première est que LaTeX ne contient pas d’information concernant les différents systèmes de sortie, mais au lieu de cela dépend de l’information stockée dans un fichier pilote d’impression. Normalement vous ne devriez pas spécifier l’option de pilote dans le document, mais au lieu de cela vous reposer sur les valeurs par défaut du système. Un avantage de procéder ainsi et que cela rend les documents portables entre systèmes.

Pour être complet voici une liste des pilotes. Ceux qui sont actuellement pertinents sont : dvipdfmx, dvips, dvisvgm, luatex, pdftex, xetex. Les deux pilotes xdvi and oztex sont essentiellement des alias de dvips (et xdvi est monochrome). Ceux qu’on ne devrait pas utiliser pour de nouveaux systèmes sont : dvipdfmx, dvips, dvisvgm, luatex, pdftex, xetex. Les deux pilotes xdvi et oztex sont essentiellement des alias de dvips (et xdvi est monochrome). Ceux qui ne devraient pas être utilisés pour de nouveaux systèmes sont : dvipdf, dvipdfm, dviwin, dvipsone, emtex, pctexps, pctexwin, pctexhp, pctex32, truetex, tcidvi, vtex (et dviwindo est un alias de dvipsone). Ces pilotes sont stockés dans des fichiers avec une extension .def, tels que pdftex.def.

La seconde sorte d’options est décrite ci-après.

demo

Au lieu d’un fichier d’image, LaTeX met un rectangle de 150 pt sur 100 pt (à moins qu’une autre taille soit spécifiée dans la commande \includegraphics).

draft

Aucun des fichiers graphiques n’est affiché, mais au lieu de cela le nom du fichier est imprimé au sein d’une boîte de la bonne taille. De sorte à ce que la taille soit déterminée, le fichier doit être présent.

final

(Option par défaut) L’emporte sur toute options draft précédente, de sorte que le document afficher le contenu des fichiers graphiques.

hiderotate

Ne montre pas le texte ayant subi une rotation. (Ceci permet d’utiliser une visionneuse ne prenant pas en charge le texte ayant subi une rotation).

hidescale

Ne montre pas le texte rétréci/dilaté. (Ceci permet d’utiliser une visionneuse ne prenant pas en charge le texte ayant subi un rétrécissement/une dilatation.)

hiresbb

Dans un fichier PS ou EPS la taille du graphique peut être spécifiée de deux façons. Les lignes %%BoundingBox décrivent la taille du graphique en utilisant des multiples entiers d’un point PostScript, c.-à-d. des multiples entiers d’ 1/72 de pouce. Une addition plus récente au langage PostScript autorise les multiples décimaux, tel que 1.23, dans les lignes %%HiResBoundingBox. Cette option fait que LaTeX lit la taille à partir de %%HiResBoundingBox plutôt que de %%BoundingBox.


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22.2 Configuration du paquetage graphics

Ces commandes configurent la façon dont LaTeX recherche le graphique dans le système le fichier.

Le comportement du code de recherche dans le système de fichier dépend nécessairement de la plateforme. Dans ce document nous couvrons GNU/Linux, Macintosh, et Windows, étant donné que ces systèmes ont des configurations typiques. Pour les autres situations consultez la documentation dans grfguide.pdf, ou le source LaTeX, ou la documentation de votre distribution TeX.


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22.2.1 \graphicspath

Synopsis :

\graphicspath{liste des répertoires entre les accolades}

Déclare une liste de répertoires dans lesquels rechercher des fichiers graphiques. Ceci permet d’écrire plus tard quelque chose du genre de \includegraphics{lion.png} au lieu de donner son chemin.

LaTeX recherche toujours en premier les fichiers graphiques dans le répertoire courant (et dans le répertoire de sortie, si spécifié ; voir output directory). La déclaration ci-dessous dit au système de regarder ensuite dans le sous-répertoire img, et ensuite ../img.

\usepackage{graphicx}   % ou graphics; à mettre dans le préambule
  ...
\graphicspath{ {img/} {../img/} }

La déclaration \graphicspath est optionnelle. Si vous ne l’incluez pas, alors le comportement par défaut de LaTeX est de rechercher dans tous les endroits où il recherche d’habitude un fichier (il utilise la commande \input@path de LaTeX). En particulier, dans ce cas l’un l’un des endroits où il regarde est le répertoire courant.

Mettez chaque nom de répertoire entre accolades ; en particulier, ci-dessus on a écrit ‘{img}’. Faites ainsi même si il n’y a qu’un seul répertoire. Chaque nom de répertoire doit se terminer par une oblique vers l’avant /. Ceci est vrai même sur Windows, où la bonne pratique est d’utiliser des obliques vers l’avant pour tous les séparateurs de répertoire puisque cela rend le document portable vers d’autres plateformes. Si vous avez des espaces dans votre nom de répertoire alors utilisez des guillemets anglais, comme dans {"mes docs/"}. Enfreindre l’une de ces règles aura pour effet que LaTeX rapportera une erreur Error: File `filename' not found.

Pour faire simple, l’algorithme est que dans l’exemple qui suit, après avoir regardé dans le répertoire courant,

\graphicspath{ {img/} {../img/} }
...
\usepackage{lion.png}

pour chacun des répertoires listés, LaTeX le concatène avec le nom du fichier et recherche le fichier ainsi nommé, eh cherchant img/lion.png et puis ../img/lion.png. Cet algorithme signifie que la commande \graphicspath ne recherche pas récursivement dans les sous-répertoires : si vous faites \graphicspath{{a/}} et que le graphique est dans a/b/lion.png alors LaTeX ne le trouvera pas. Cela signifie aussi que vous pouvez utiliser des chemins absolus tels que \graphicspath{{/home/jim/logos/}} ou \graphicspath{{C:/Users/Albert/Pictures/}}. Toutefois, faire cela rend votre document non portable. (Vous pourriez préserver la portabilité en ajustant vos le paramètre TEXINPUTS du fichier de configuration des réglages système TeX ; voir la documentation de votre système).

Vous pouvez utiliser \graphicspath n’importe où dans le document. Vous pouvez l’utiliser plus d’une fois. Sa valeur peut être affichée avec \makeatletter\typeout{\Ginput@path}\makeatother.

Les répertoires sont à donner relativement au fichier de base. Pour faire clair, supposez que vous travaillez sur un document basé sur livre/livre.tex et qu’il contienne \include{chapitres/chap1}. Si dans chap1.tex vous mettez \graphicspath{{graphiques/}} alors LaTeX ne cherchera pas les graphiques dans livre/chapitres/graphiques, mais dans livre/graphiques.


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22.2.2 \DeclareGraphicsExtensions

Synopsis :

\DeclareGraphicsExtensions{liste séparée par des virgules d'extensions de fichier}

Déclare les extensions de nom de fichier à essayer. Ceci vous permet de spécifier l’ordre dans lequel les formats graphiques sont choisis quant les fichiers graphiques sont inclus en donnant le nom de fichier sans l’extension, comme dans \includegraphics{courbe_de_fonction}.

Dans l’exemple qui suit, LaTeX trouve les fichiers au format PNG avant les fichiers PDF.

\DeclareGraphicsExtensions{.png,PNG,.pdf,.PDF}
  ...
\includegraphics{lion}   % trouve lion.png avant lion.pdf

Du fait que le nom lion ne contient pas de point, LaTeX utilise la liste d’extension. Pour chacun des répertoires dans la liste de chemins graphiques (voir \graphicspath), LaTeX essaie les extensions dans l’ordre donné. S’il ne trouve aucun fichier correspondant après avoir essayé tous les répertoires et toutes les extensions, alors il renvoie une erreur ‘! LaTeX Error: File `lion' not found’. Notez que vous devez inclure le point au début de chaque extension.

Du fait que les noms de fichiers sous GNU/Linux et Macintosh sont sensibles à la casse, la liste des extensions de fichier est sensible à la casse sur ces plateformes. La plateforme Windows n’est pas sensible à la casse.

Vous n’êtes pas tenu d’inclure \DeclareGraphicsExtensions dans votre document ; le pilote d’impression a une valeur par défaut raisonnable. Par exemple, la version la plus récente de pdftex.def a cette liste d’extensions.

.pdf,.png,.jpg,.mps,.jpeg,.jbig2,.jb2,.PDF,.PNG,.JPG,.JPEG,.JBIG2,.JB2

Pour modifier cet ordre, utilisez le paquetage grfext.

Vous pouvez utiliser cette commande n’importe où dans le document. Vous pouvez l’utiliser plus d’une fois. On peut afficher la valeur courante avec \makeatletter\typeout{\Gin@extensions}\makeatother.


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22.2.3 \DeclareGraphicsRule

Synopsis :

\DeclareGraphicsRule{extension}{type}{extension taille-fic}{commande}

Déclare comment gérer les fichiers graphiques dont le nom se termine en extension.

L’exemple suivant déclare que tous les fichiers dont le nom est de la forme nomfichier-sans-point.mps doivent être traités comme une sortie de MetaPost, ce qui signifie que le pilote d’impression utilisera son code de gestion MetaPost pour traiter le fichier en entrée.

\DeclareGraphicsRule{.mps}{mps}{.mps}{}

La déclaration suivante

\DeclareGraphicsRule{*}{mps}{*}{}

dit à LaTeX qu’il doit traiter comme une sortie MetaPost tout fichier avec extension non couverte par une autre règle, ainsi il couvre nomfichier.1, nomfichier.2, etc.

Ici on décrit les quatre arguments.

extension

L’extension de nom de fichier à laquelle la règle considérée s’applique. L’extension commence au premier point dans le nom de fichier, en incluant le point. Utiliser l’astérisque, *, pour désigner la comportement par défaut pour toutes les extensions non déclarées.

type

Le type du fichier considéré. Ce type est une chaîne de caractères qui doit être définie dans le pilote d’impression. Par exemple, les fichiers avec les extensions .ps, .eps, ou .ps.gz peuvent tous être classifiés sous le type eps. Tous les fichiers de même type sont traités en entrée avec la même commande interne par le pilote d’impression. Par exemple, les types de fichiers reconnus par pdftex sont : jpg, jbig2, mps, pdf, png, tif.

extension taille-fic

L’extension du fichier à lire pour déterminer la taille du graphique, si un tel fichier existe. Elle peut être la même que extension mais aussi être différente.

Considérons par exemple un graphique PostScript. Pour le rendre plus petit, il peut être compressé en un fichier .ps.gz. Les fichiers compressé ne sont pas lu simplement par LaTeX aussi vous pouvez mettre l’information de boîte englobante dans une fichier séparé. Si extension taille-fic est vide, alors vous devez spécifier l’information de taille dans les arguments de \includegraphics.

Si le fichier pilote a une procédure pour lire les tailles de fichier pour type alors elle est utilisée, sinon il utilise la procédure pour lire les fichiers .eps. (Ainsi vous pourriez spécifier la taille d’un fichier .bmp dans un fichier avec une ligne %%BoundingBox de style PostScript si aucun autre format n’est disponible).

commande

Une commande à appliquer au fichier. La plupart du temps on laisse cet argument vide. Cette commande doit commencer avec un caractère accent grave. Ainsi, \DeclareGraphicsRule{.eps.gz}{eps}{.eps.bb}{`gunzip -c #1} spécifie que tout fichier ayant une extension .eps.gz doit être traité comme un fichier eps, avec l’information de boîte englobante stockée dans le fichier ayant l’extension .eps.bb, et que la commande gunzip -c sera exécuté sur votre plateforme pour décompresser le fichier.

Une telle commande est spécifique à votre plateforme. De plus, votre système TeX doit autoriser l’exécution de commandes externes ; par mesure de sécurité les systèmes modernes restreignent l’exécution de commandes à moins que vous l’autorisiez explicitement. Se référer à la documentation de votre distribution TeX.


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22.3 Commandes du paquetage graphics

Voici les commandes disponibles dans les paquetages graphics et graphicx.


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22.3.1 \includegraphics

Synopsis pour le paquetage graphics :

\includegraphics{nomfichier}
\includegraphics[urx,ury]{nomfichier}
\includegraphics[llx,lly][urx,ury]{nomfichier}
\includegraphics*{nomfichier}
\includegraphics*[urx,ury]{nomfichier}
\includegraphics*[llx,lly][urx,ury]{nomfichier}

Synopsis pour le paquetage graphicx :

\includegraphics{nomfichier}
\includegraphics[liste-à-clefs-valeurs]{nomfichier}
\includegraphics*{nomfichier}
\includegraphics*[liste-à-clefs-valeurs]{nomfichier}

Inclut un fichier graphique. La forme étoilée \includegraphics* rogne le graphique à la taille spécifiée, alors que pour la forme non-étoilée toute partie du graphique en dehors de la boîte de la taille spécifiée se superpose à ce qui l’entoure.

Dans cet exemple

\usepackage{graphicx}  % dans le préambule
  ...
\begin{center}
  \includegraphics{trace.pdf}
\end{center}

on incorpore dans le document le graphique dans plot.pdf, centré et à sa taille nominale. Vous pouvez aussi donner un chemin au fichier, comme dans \includegraphics{graphiques/trace.pdf}. Pour spécifier une liste de répertoire ou rechercher le fichier, voir \graphicspath.

Si votre nom de fichier comprend des espaces, alors placer le entre guillemets anglais. Par exemple comme dans \includegraphics{"image complementaire.jpg"}.

La commande \includegraphics{nomfichier} décide du type de graphique en segmentant nomfichier sur le premier point (‘.’). Vous pouvez utiliser nomfichier sans extension de nom de fichier, comme dans \includegraphics{turing} et LaTeX essaie une séquence d’extension telle que .png et .pdf jusqu’à ce qu’il trouve un fichier avec cette extension (voir \DeclareGraphicsExtensions).

Si votre fichier comprend des points avant l’extension alors vous pouvez les cacher avec des accolades, comme dans \includegraphics{{plot.2018.03.12.a}.pdf}. Ou, si vous utilisez le paquetage graphicx alors vous pouvez utiliser les options type et ext ; voir plus bas. Ces problèmes de noms de fichiers, et d’autres sont aussi traités par le paquetage grffile.

L’exemple ci-après place un graphique dans un environnement figure de sorte que LaTeX puisse le déplacer sur la page suivante si le faire rentrer dans la page courante rend mal (voir figure).

\begin{figure}
  \centering
  \includegraphics[width=3cm]{rayonxpoumon.jpg}
  \caption{Ça saute aux yeux : vous ne devriez arrêter de fumer}  \label{fig:rayon-x}
\end{figure}

L’exemple suivant place un graphique non flottant, de sorte à garantir qu’il apparaisse à ce point-ci du document même si cela oblige LaTeX à dilater le texte ou à recourir à des zones blanches sur la page. Le graphique est centré est a une légende.

\usepackage{caption}  % dans le préambule
  ...
\begin{center}
  \includegraphics{sans/images.png}
  \captionof{figure}{L'esprit de la nuit} \label{sans:images} % optionnel
\end{center}

L’exemple suivant place une boîte avec un graphique le long d’une autre boîte contenant du texte, les deux boîtes étant verticalement centrées :

\newcommand*{\vcenteredhbox}[1]{\begin{tabular}{@{}c@{}}#1\end{tabular}}
  ...
\begin{center}
  \vcenteredhbox{\includegraphics[width=0.4\textwidth]{trace}}
  \hspace{1em}
  \vcenteredhbox{\begin{minipage}{0.4\textwidth}
                   \begin{displaymath}
                     f(x)=x\cdot \sin (1/x)
                   \end{displaymath}
                 \end{minipage}}
\end{center}

Si vous utilisez le paquetage graphics alors les seules options disponibles concernent la taille du graphique (mais voir \rotatebox et \scalebox). Quand un argument optionnel est présent alors c’est [urx,ury] et il donne les coordonnées du coin en haut à droite de l’image, comme une paire de dimensions TeX (voir Units of length). Si les unités sont omises, alors par défaut l’unité considérée est le bp. Dans ce cas, le coin en bas à gauche de l’image est supposé être à (0,0). Si deux arguments optionnels sont présents alors le premier est [llx,lly], et il spécifie les coordonnées du coin en bas à gauche de l’image. Ainsi, \includegraphics[1in,0.618in]{...} demande que le graphique soit placé de sorte a avoir 1 pouce de largeur et 0,618 pouces de hauteur et donc son origine est à (0,0).

Le paquetage graphicx vous offre beaucoup plus d’options. Spécifiez les sous la forme de paires clef-valeur, comme ci-après :

\begin{center}
  \includegraphics[width=3cm,angle=90]{lion}
  \hspace{2em}
  \includegraphics[angle=90,width=3cm]{lion}
\end{center}

Les options sont lues de gauche à droite. Ainsi le premier graphique ci-dessus est dilaté à une largeur de 3cm, et ensuite subit une rotation de 90degrés, alors que le second subit la rotation en premier et ensuite est dilaté à 3cm de largeur. Ainsi, à moins que le graphique soit parfaitement carré, à la fin les deux n’ont pas les mêmes largeurs et hauteurs.

Il y a beaucoup d’options. Les principales sont listées en premier.

Notez qu’un graphique est placé par LaTeX dans une boîte, qu’on désigne traditionnellement comme sa boîte englobante (distincte de la BoundingBox PostScript décrite plus bas). La zone sur laquelle le graphique s’imprime peut aller au delà de cette boîte, ou s’inscrire dans cette boîte, mais quand LaTeX fabrique une page il assemble des boîtes, et celle-ci est la boîte allouée pour le graphique.

width

Le graphique est affiché de sorte que sa boîte englobante ait cette largeur. Un exemple est \includegraphics[width=2.5cm]{trace}. Vous pouvez utiliser les unités de longueur standardes de TeX (voir Units of length) et également il est commode d’utiliser \linewidth, ou, dans un document recto-verso, \columnwidth (voir Page layout parameters). Un exemple est qu’en utilisant le paquetage calc vous pouvez rendre le graphique 1cm plus étroit que la largeur du texte avec \includegraphics[width=\linewidth-1.0cm]{hefferon.jpg}.

height

Le graphique est affiché de sorte que sa boîte englobante est de cette hauteur. Vous pouvez utiliser les unités de longueur standardes de TeX (voir Units of length), et également il est commode d’utiliser \pageheight et \textheight (voir Page layout parameters). Par exemple, la commande \includegraphics[height=0.25\textheight]{godel} rend le graphique d’une hauteur d’un quart de celle de la zone de texte.

totalheight

Le graphique est affiché de sorte que sa boîte englobante ait cette hauteur plus profondeur. Ceci diffère de la hauteur si le graphique a subi une rotation. Par exemple, s’il a subi une rotation de -90 degrés alors il a une hauteur nulle mais une grande profondeur.

keepaspectratio

Si réglé à true, ou juste spécifié comme ci-dessous

\includegraphics[...,keepaspectratio,...]{...}

et que vous donnez en option à la fois width et height (ou totalheight), alors LaTeX rendra le graphique aussi grand que possible sans le déformer. C’est à dire que LaTeX assure que le graphique n’est ni plus large que width ni plus haut que height (ou totalheight).

scale

Facteur par lequel dilater/contracter le graphique. On peut rendre graphique à deux fois sa taille nominale avec \includegraphics[scale=2.0]{...}. Ce nombre peut prendre n’importe quelle valeur ; un nombre entre 0 et 1 contracte le graphique et un nombre négatif lui applique une réflexion.

angle

Applique une rotation au graphique. L’angle est exprimé en degrés et dans le sens antihoraire. La rotation est effectuée autour de l’origine donnée par l’option origin ; s’y référer. Pour une description complète de la composition de matière ayant subi une rotation, voir \rotatebox.

origin

Le point du graphique autour duquel la rotation s’effectue. Les valeurs possibles sont toute chaîne contenant un ou deux caractères parmi : l pour gauche (left), r pour droite (right), b pour bas, c pour centré, t pour haut (top), et B pour ligne de base. Ainsi, saisir la commande \includegraphics[angle=180,origin=c]{moon} a pour effet de mettre la figure tête en bas en tournant autour du centre de l’image, alors que la commande \includegraphics[angle=180,origin=lB]{LeBateau} fait la rotation autour du point gauche de la ligne de base. (Le caractère c désigne le centre horizontal dans bc ou tc, mais le centre vertical dans lc rc). Le réglage par défaut est lB.

Pour faire une rotation autour d’un point arbitraire, voir \rotatebox.

Voici maintenant des options moins usuelles.

viewport

Désigne une sous-région du graphique à afficher. Prend quatre arguments, séparés par des espaces et exprimés comme des dimensions TeX, comme dans \includegraphics[.., viewport=0in 0in 1in 0.618in]{...}. Quand l’unité est omise, les dimensions sont par défaut en big points, bp. Elle sont prises relativement à l’origine spécifiée par la boîte englobante. Voir aussi l’option trim.

trim

Désigne les parties du graphique à ne pas afficher. Prend quatre arguments, séparés par des espaces, et exprimés comme des dimensions TeX dimensions, comme dans \includegraphics[.., trim= 0in 0.1in 0.2in 0.3in, ...]{...}. Ceci donne la quantité du graphique à ne pas afficher, c.-à-d. que LaTeX rogne l’image de 0 pouce sur la gauche left, 0.1 pouce sur la bas, 0.2 pouce sur la droite, et 0.3 pouce sur le haut. Voir aussi l’option viewport.

clip

Si réglé à true, ou juste spécifié comme ci-dessous

\includegraphics[...,clip,...]{...}

alors le graphique est rogné à sa boîte englobante. Ceci revient au même que d’utiliser la forme étoilée de la commande, \includegraphics*[...]{...}.

page

Donne le numéro de page pour un fichier PDF multi-page. La valeur par défaut est page=1.

pagebox

Spécifie quelle boîte englobante utiliser pour les fichiers PDF parmi les suivantes mediabox, cropbox, bleedbox, trimbox, ou artbox. Les fichiers PDF n’ont pas la BoundingBox que les fichiers PostScript ont, mais peuvent spécifier jusqu’à quatre rectangles prédéfinis. La boîte mediabox donne les frontières du médium physique. La boîte cropbox est la région à laquelle le contenu de la page devrait être épinglé quand il est affiché. La boite bleedbox la région à laquelle le contenu de la page devrait être épinglé en production. La boîte trimbox est correspond aux dimensions désirées de la page finie. La boîte artbox est de l’étendue du contenu de la page ayant du sens. Le pilote règle la taille de l’image en se basant sur la cropbox si elle est présente, sinon il n’utilise pas les autres, avec un ordre de préférence propre au pilote. La boîte mediabox est toujours présente.

interpolate

Active ou désactive l’interpolation des images matricielles par la visionneuse. On peut régler l’option avec interpolate=true ou juste comme ci-dessous :

\includegraphics[...,interpolate,...]{...}
quiet

N’écrit pas d’information dans le journal. On peut régler l’option avec quiet=true ou juste en la spécifiant avec \includegraphics[...,quiet,...]{...},

draft

Lorsqu’on règle l’option avec draft=true ou juste ainsi

\includegraphics[...,draft,...]{...}

alors le graphique n’apparaît pas dans le document, ce qui permet éventuellement d’économiser l’imprimante couleur. À la place LaTeX place une boîte vide de la bonne taille avec le nom du fichier imprimé dedans.

Les options suivantes traitent de la boîte englobante pour les fichiers graphique de type PostScript Encapsulé, leur taille est spécifié avec une ligne %%BoundingBox qui apparaît dans le fichier. Elle a quatre valeurs donnant la coordonnée x inférieure, la coordonnée y inférieure, la coordonnée x supérieure, et la coordonnée y supérieure. L’unité est le point PostScript, équivalent au big point de TeX, à savoir 1/72 de pouce. Par exemple, si un fichier .eps a la ligne %%BoundingBox 10 20 40 80 alors sa taille naturelle est 30/72 de pouce de large pour 60/72 de pouce de haut.

bb

Spécifie la boîte englobante de la région affichée. L’argument est constitué de quatre dimensions séparées par des espaces, comme dans \includegraphics[.., bb= 0in 0in 1in 0.618in]{...}. D’ordinaire \includegraphics lit les ces nombre BoundingBox dans le fichier EPS automatiquement, de sorte que cette option n’est utile que si la définition de la boîte englobante est absente du fichier ou si vous désirez la changer.

bbllx, bblly, bburx, bbury

Règle la boîte englobante. Ces quatre options là sont obsolètes, mais existent encore pour maintenir la rétrocompatibilité avec des paquetages anciens.

natwidth, natheight

Une alternative à bb. Régler

\includegraphics[...,natwidth=1in,natheight=0.618in,...]{...}

revient au même que régler bb=0 0 1in 0.618in.

hiresbb

Si réglé à true, ou juste spécifié comme dans

\includegraphics[...,hiresbb,...]{...}

alors LaTeX recherche la ligne %%HiResBoundingBox plutôt que la ligne %%BoundingBox. (La ligne BoundingBox n’utilise que des nombres entiers naturels alors que la ligne HiResBoundingBox utilise des décimaux ; les deux utilisent une unité équivalente au big point de TeX, 1/72 de pouce). Pour l’emporter sur un réglage précédent à true, on peut la régler à false.

Les options suivantes permettent à l’utilisateur de l’emporter sur la méthode par laquelle LaTeX choisit le type d’un graphique en fonction de son extension de nom de fichier. Par exemple avec \includegraphics[type=png,ext=.xxx,read=.xxx]{lion} le fichier lion.xxx est lu comme s’il s’agissait de lion.png. Pour plus ample information, voir \DeclareGraphicsRule.

type

Spécifie le type de graphique.

ext

Spécifie l’extension du graphique. À n’utiliser qu’en conjonction avec l’option type.

read

Spécifie l’extension du fichier lu. À n’utiliser qu’en conjonction avec l’option type.

command

Spécifie une commande à appliquer à ce fichier. À n’utiliser qu’en conjonction avec l’option type. Voir Command line options, pour une discussion sur l’activation de la fonctionnalité \write18 pour exécuter des commandes externes.


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22.3.2 \rotatebox

Synopsis si vous utilisez le paquetage graphics :

\rotatebox{angle}{matière}

Synopsis si vous utilisez le paquetage graphicx :

\rotatebox{angle}{matière}
\rotatebox[liste-à-clefs-valeurs]{angle}{matière}

Place matière dans une boîte et lui applique une rotation de angle degrés dans le sens antihoraire.

L’exemple suivant applique une rotation de quarante-cinq degrés aux en-têtes de colonnes.

\begin{tabular}{ll}
  \rotatebox{45}{Caractère} &\rotatebox{45}{alphabet marin}   \\
  A                         &ALPHA  \\
  B                         &BRAVO
\end{tabular}

Le matière peut être quoi que ce soit qui aille dans une boîte, y compris un graphique.

  \rotatebox[origin=c]{45}{\includegraphics[width=2.5cm]{lion}}

Pour placer la matière auquel on désire appliquer une rotation, la première étape est que LaTeX met matière dans une boîte, avec un point de référence sur la ligne de base à gauche. La deuxième étape est la rotation, par défaut autour du point de référence. La troisième étape est que LaTeX calcule une boîte englobante de matière après rotation. Quatrièmement, LaTeX déplace cette boîte horizontalement de sorte que son bord de gauche coïncide avec le bord de gauche de la boîte de la première étape (il n’est pas nécessaire qu’elles coïncident verticalement). Cette nouvelle boîte englobante, dans sa nouvelle position, est celle que LaTeX utilisera au moment de composer cette matière.

Si vous utilisez le paquetage graphics alors la rotation est autour du point de référence de la boîte. Si vous utilisez le paquetage graphicx alors voici les options qu’on peut mettre dans liste-à-clefs-valeurs, mais notez qu’on peut obtenir le même effet sans ce paquetage, excepté pour les options x et y.

origin

Le point de la boîte du matière autour duquel la rotation se produit. Les valeurs possibles sont toute chaîne contenant un ou deux caractères pris parmi : l pour gauche (left), r droite (right), b pour bas, c pour centre, t pour haut (top), et B pour ligne de base (baseline). Ainsi, la première ligne ci-dessous :

\rotatebox[origin=c]{180}{LaLune}
\rotatebox[origin=lB]{180}{LeBateau}

retourne l’image haut en bas autour de son centre, alors que la seconde la retourne autour de l’extrémité gauche de sa ligne de base. (Le caractère c donne le centre horizontal dans bc ou tc mais donne le centre vertical dans lc ou rc, et donne les deux dans c). Le réglage par défaut est lB.

x, y

Spécifiez un point de rotation arbitraire avec \rotatebox[x=dimension TeX,y=dimension TeX]{...} (voir Units of length). Ces paramètres donnent le décalage relatif au point de référence de la boîte.

units

Cette clef vous permet d’utiliser une autre unité que celle par défaut, à savoir les degrés antihoraires. Régler units=-360 change la direction en degrés horaires, et régler units=6.283185 change l’unité en radians antihoraires.


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22.3.3 \scalebox

Synopsis :

\scalebox{facteur horizontal}{matière}
\scalebox{facteur horizontal}[facteur vertical]{matière}
\reflectbox{matière}

Applique une homothétie au matière.

Dans l’exemple suivant on divise la taille par deux, à la fois horizontalement et verticalement, du premier texte, et on double la taille du second :

\scalebox{0.5}{BOIS MOI} et \scalebox{2.0}{Mange Moi}

Si vous ne précisez pas le facteur vertical optionnel, alors par défaut il prend la même valeur que le facteur horizontal.

Vous pouvez utiliser cette commande pour changer la taille d’un graphique, comme dans :

\scalebox{0.5}{\includegraphics{lion}}

Si vous utilisez le paquetage graphicx alors vous pouvez accomplir la même chose avec les arguments optionnels d’\includegraphics (voir \includegraphics).

La commande \reflectbox abrège \scalebox{-1}[1]{matière}. Ainsi, orizabus \reflectbox{orizabus} affiche le mot ‘orizabus’ immédiatement suivi de son image par réflexion selon un axe vertical.


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